lundi 9 décembre 2013

Des-travailleurs-de-la-mine-d-uranium-d-Arlit-au-NIger
Le numéro 1 du nucléaire civil aurait programmé la fermeture des deux mines d'uranium exploitées à Arlit et pourrait reporter l'exploitation de la mine géante d'Imouraren.
Bye-bye Niger ? L’avenir d’Areva dans ce pays du Sahel, où le numéro 1 mondial du nucléaire civil exploite des mines d’uranium depuis plus de quarante ans, paraît de plus en plus incertain. D’après nos informations, Areva aurait décidé de fermer la Cominak, l’une des deux sociétés d’exploitation installée à Arlit (Nord-Niger), dans les deux ou trois ans qui viennent. De source concordante, la fin de l’autre société, la Somaïr, serait quant à elle programmée «d’ici six à huit ans», soit à la fin de cette décennie. Contactée par Libération, la direction d’Areva ne réfute pas ces informations, tout en évoquant «des échéances plus lointaines». Dans les documents officiels publiés par Areva en 2012, il était prévu d’exploiter les deux mines pendant quinze ans encore. 
En plus de l’insécurité grandissante qui règne dans la région, la faible rentabilité du site d’Arlit pourrait être à l’origine d’une décision qui, si elle se confirmait, marquerait un tournant pour le nucléaire français. D’après nos sources, le PDG de la compagnie française, Luc Oursel, en a informé le président du Niger, Mahamadou Issoufou, lors de son séjour à Paris, le week-end dernier, à l’occasion du sommet Afrique-France de l’Elysée. «L’entretien a été bref et s’est tenu dans une ambiance des plus froide», confie un proche du dossier. Et pour cause : l’exploitation de l’uranium est la principale source de devises pour le Niger, l’un des pays les plus pauvres de la planète.
L’exploitation d’Imouraren reportée ?
Lors de cet entretien, Luc Oursel aurait annoncé au président du Niger une autre mauvaise nouvelle: le report de la mise en exploitation de la mine d’Imouraren, considérée du fait de ses réserves comme la plus importante mine à ciel ouvert au monde. Prévue initialement pour 2014, puis pour 2016, la production pourrait ne démarrer qu’en 2019-2020. Les autorités de Niamey, qui comptaient beaucoup sur ce nouveau gisement pour engranger de nouvelles et précieuses recettes budgétaires, en sont pour leurs frais.
Ce report, tout comme la fermeture annoncée des deux mines «historiques» de la Cogema, rebaptisée Areva, serait en grande partie lié à l’effondrement des cours mondiaux de l’uranium dans le sillage de la catastrophe de Fukushima, au Japon, début 2011. Et les perspectives à moyen terme ne sont pas bonnes. «Les mines d’Arlit sont en fin de cycle, elles ne sont plus rentables», ajoute notre source. En ce qui concerne Imouraren, Areva chercherait à gagner du temps.
«Si Niamey passait à l’acte, ce serait une catastrophe»
Mais le pouvoir nigérien pourrait réagir vivement tant il misait sur la mise en exploitation rapide de ce nouveau site par Areva. D’après une source bien informée, une clause du contrat signé entre les deux parties autorise l’Etat du Niger à récupérer la propriété du site minier si l’exploitant se montre incapable de démarrer la production dans un délai de deux ans au-delà de la date programmée initialement dans le contrat. «Si Niamey passait à l’acte, ce serait une catastrophe pour Areva, qui a déjà investi des millions dans l’aménagement de la mine d’Imouraren», explique un initié.
Si Areva souhaite aujourd’hui amorcer la réduction de ses activités au Niger, voire envisager son retrait complet, c’est que l’entreprise française a diversifié l’origine de ses approvisionnements. Elle les développe notamment au Kazakhstan et en Mongolie. Longtemps considérées commes stratégiques, les mines du Niger ont fourni jusqu’au tiers du combustible utilisé dans les centrales d’EDF en France. Une proportion qui a baissé depuis au fil des ans. L’histoire récente de la compagnie au Niger a été marquée par des tensions récurrentes avec le gouvernement, et  par l’enlèvement durant plus de trois ans de quatre employés français sur le site d’Arlit, finalement libérés par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) en octobre.
Liberation.fr


09/12/2013 à 09:41
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Abou Moussab al-Souri, de son vrai nom Mustafa Setmariam Nasar.Abou Moussab al-Souri, de son vrai nom Mustafa Setmariam Nasar. © DR
Théoricien du jihadisme global, il s'est distingué par sa critique argumentée de la stratégie de l'ex-chef d'Al-Qaïda. Et il passe même, aux yeux des Américains, pour être son possible successeur.
Personne ne sait où il se trouve. Mais deux ans et demi après la mort d'Oussama Ben Laden, il dispose de nombreux atouts pour devenir le vrai patron du terrorisme post-Al-Qaïda. Libéré, dit-on, en décembre 2011 par Bachar al-Assad, Abou Moussab al-Souri aurait quitté la Syrie. Mais pour quelle destination ? On évoque le Yémen, repaire d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa). À moins qu'il ne soit resté dans son pays, nouveau ventre mou de la région. Incroyable cynisme du pouvoir de Damas qui aurait libéré à dessein un jihadiste confirmé en pleine guerre civile ? Voire.
Né en 1958 dans une famille de la petite bourgeoisie alépine, Souri, de son vrai nom Mustafa Setmariam Nasar, est un routard du jihadisme global. Étudiant ingénieur en mécanique de l'université d'Alep, il rejoint en 1980 un groupe militant émanant des Frères musulmans. Avec ses camarades, il assiste, impuissant, à la répression féroce du soulèvement armé de Hama, en 1982. Souri rumine depuis les leçons de cette défaite infligée par les troupes de Rifaat al-Assad, le frère du président syrien de l'époque. Dans ses écrits, le militant sans frontières naît à ce moment-là. Il part s'entraîner dans des camps secrets en Jordanie puis en Égypte. Ceinture noire de judo, cet homme charpenté détonne avec sa barbe et ses cheveux roux, ses yeux verts. Pratique pour se fondre dans la foule à Londres, où il a vécu au mitan des années 1990.
Auparavant, Souri était en Andalousie, terre mythique des conquérants musulmans, où il est arrivé en 1985. Il épouse Elena Moreno, une ancienne gauchiste qui se convertit à l'islam et avec qui il a quatre enfants. Dans un milieu plutôt macho, Souri cultive les attentions galantes. Un ami barbu s'en étonne. Il répond : "Nous, les Syriens, savons y faire." Sur place, il entre en contact avec d'autres jeunes islamistes. Il rencontre le "chef d'Al-Qaïda en Espagne", Abou Dahdah, et un certain Tayssir Allouni, futur journaliste à Al-Jazira. Naturalisé espagnol, Souri est désormais libre de ses mouvements. En 1994, il s'installe à Londres, s'impose comme l'un des leaders de la diaspora islamiste et devient l'un des responsables de la revue Al-Ansar, dirigée par le Jordanien Abou Qatada.
Mais déjà, Souri lorgne l'Asie centrale. Il a déjà voyagé au Pakistan et en Afghanistan dès 1987. Il aide à organiser des camps d'entraînement pour les moudjahidine lancés contre l'occupation soviétique, notamment ceux du Palestinien Abdallah Azzam, l'un des idéologues qui influencèrent Ben Laden. Véritable "architecte du jihad global", selon l'ouvrage de référence que lui a consacré le chercheur norvégien Brynjar Lia, il est un "dissident, un esprit critique, un intellectuel au sein d'un courant idéologique où l'on s'attendrait à trouver plutôt de l'obéissance". Le livre où il expose sa doctrine, Appel à la résistance islamique mondiale, publié sur internet en décembre 2004, peut être lu comme une critique argumentée de la stratégie de Ben Laden.
Une bible de jihadisme 
Cette bible du jihadiste (1 600 pages) peut sembler répétitive. C'est en réalité un redoutable manuel d'endoctrinement dont se seraient inspirés des personnages aussi divers que le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, le Français Mohamed Merah ou les frères Tsarnaev, Américains d'origine tchétchène auteurs présumés de l'attentat de Boston en avril 2013, et même le Norvégien Anders Behring Breivik. Souri expose une théorie à rebours de celle d'Al-Qaïda, dont il prédisait la logique suicidaire. Dès son retour en Afghanistan en 1998, il s'était opposé à la stratégie du terrorisme spectaculaire. Dans un courriel au chef d'Al-Qaïda en 1999, retrouvé à Kaboul fin 2001 par des journalistes américains, il moque le goût affiché par Ben Laden pour les médias : "Notre frère a été contaminé par la maladie des écrans, des flashs, des fans et des applaudissements." Piquant, quand on sait que Souri a monté plusieurs interviews du Saoudien, dont celle avec Peter Bergen, de CNN, en 1997.
Instruite par la débâcle en Afghanistan, la stratégie de Souri s'appuie, elle, sur des individus ou de petites cellules qui pourraient se former et s'armer tout en restant indépendants. Seul moyen d'échapper à la surveillance et à la lutte antiterroriste. Pas d'organisation, pas de filière, pas de capture. "L'ennemi est fort et puissant, nous sommes faibles et pauvres. La guerre sera longue. Notre seule voie est celle d'un jihad révolutionnaire au nom d'Allah", écrit-il. Cette lutte culminant, dans ses fantasmes les plus fous, avec une guerre chimique ou des bombes à composants radioactifs sur le sol américain. "Une bombe sale pour un pays sale", s'amusait-il.
Abou Moussab al-Souri disparaît des radars
Au même moment, les États-Unis en font l'un des terroristes les plus recherchés, offrant une récompense de 5 millions de dollars (3,7 millions d'euros) pour sa capture. Réponse de Souri : "Je prie Dieu pour que l'Amérique regrette amèrement de m'avoir provoqué et poussé à la combattre par la plume et par l'épée." Mais c'est un homme aux abois qui écrit ces lignes. En novembre 2005, la sinistre ISI - l'agence pakistanaise de renseignements - le capture à Quetta, capitale du Baloutchistan. Emprisonné à Rawalpindi, il est rapidement livré aux Américains. Souri disparaît des radars. Son nom n'apparaît pas dans les listes des prisonniers de Guantánamo. Comme d'autres "détenus de haute valeur", il est trimbalé entre les prisons noires de la CIA, comme la base secrète de Diego Garcia, perdue au milieu de l'océan Indien, avant d'être remis aux Syriens.
Le retour en force de ses anciens enregistrements vidéo et audio sur les forums jihadistes laisse à penser, selon les spécialistes du terrorisme, qu'il ne va pas tarder à réapparaître. Mais d'autres pensent au contraire que, après avoir passé plus de six ans entre les mains des services secrets les plus brutaux de la planète, Souri a perdu toute crédibilité aux yeux de ses anciens compagnons.
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L’incapacité des dirigeants africains et le leadership français .

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Dans un monde en profonde mutation, il n’est pas facile pour une puissance occidentale ou une ancienne puissance occidentale comme la France de maintenir son rang dans le monde.


L’avènement de la Chine après la guerre froide et la percée des pays émergents a beaucoup redistribué la carte géopolitique et géostratégique dans le monde.


La crise financière internationale qui sévit depuis 2007, à fortement écorné les certitudes en occident et semer le doute pour l’avenir de beaucoup de pays.


Les révolutions arabes ont mis à mal la solidité des régimes naguère considérés comme intangibles sans pourtant éclairer les horizons politiques, économiques et sociales des nations arabes.


L’Afrique se meurt dans le pessimisme des conflits armés, des problèmes aigus de développement, et subit comme toujours l’influence des autres parties du monde sans pourtant avoir une lueur d’espoir pour se défaire de la dépendance extérieure.


C’est dans ce contexte que l’islamisme et les conflits ethniques se mêlent au désir toujours grand de conquête de pouvoir de quelques illuminés marchands d’illusions qui n’hésitent pas une seconde à plonger leur pays, leur nation dans de véritables drames humains sans lendemain mais guidés par leur seul désir de jouir.


Le continent noir est bien doté en ressources naturelles mais il l’est moins en ressources humaines.
Et depuis plus de 50 ans il n’a pas été capable de stabiliser des institutions publiques ni dans les États ni sur le plan continental ou régional.


Aucun pays d’Afrique ne possède de véritables institutions publiques solidement ancré dans les consciences populaires.
Les assemblées nationales, les cours constitutionnelles, les cours suprêmes, les écoles, les universités, les armées, les polices, sont considérées comme des instruments sinon des jeux au service du prince du jour.


Et depuis 50 ans chaque prince du jour s’amuse comme il veut des institutions du pays qui lui permettent de tout aspirer à sa guise: argent public, compétences publiques, talents nationaux…


Il est très rare de voir un chef de service , ou d’institution publique, compétent et respecté et opposé en même temps au gouvernement en Afrique.
Car l’opposition ou la divergence de vue dans la gouvernance en Afrique est considérée comme un affront et les opposants comme des hommes à abattre par les régimes africains.


Il est très rare de voir des courants universitaires ou intellectuels prospérer s’il ne sont pas affiliés au président de la république ou à son gouvernement.
La pensée unique a tué la capacité intellectuelle en Afrique et transformé 98% des intellectuels en opportunistes.
Puisqu’il faut vivre et que tout le système de l’emploi salarié et de la distribution de la richesse nationale est lié à l’appartenance à la mouvance présidentielle ou presque, le glissement est vite fait pour la ruée vers le gâteau unique.


Les confrontations d’idées, les débats sur des sujets d’intérêts nationaux et d’utilité publique sont réduits au strict minimum.
Il est courant de voir de talents économiques et de jeunes cadres dynamiques brisés dans tous les sens du mot dans leur ascension quand le président ou son entourage ne leur protège pas.


Être un homme d’affaires dynamique en Afrique est le plus souvent synonyme de marchés publics ou d’exonération d’impôts octroyés dans des conditions douteuses.


Être un cadre dynamique en Afrique est très souvent déconnecté de la compétence du fonctionnaire.
Dans ces conditions l’Afrique ne peut avoir qu’une gouvernance inutile et inefficace qui ne pourras avoir ni école digne, ni justice digne, ni armée digne.


Avec une croissance naturelle grandissante de la population et une diminution des ressources naturelles surexploitées dans un système de pillage organisé sans contrôle national fiable, les potentialités économiques ne peuvent que baisser dans les états africains.


Comme les talents sont brisés dans tous les domaines, la baisse des potentialités économiques est source de pénuries, de problèmes sociaux et de conflits ethniques.


Cela attise des convoitises de pouvoirs et nourrit des conflits armés un peu partout en Afrique.
La désolation au sein des populations devient un terreau fertile pour les marchands d’illusions qui viennent vendre tour à tour:
-islamisme,
-promesses de pseudo indépendances ou d’autonomie,
-contrats miniers et pétroliers,
qui ne font que compliquer la donne car elles créent de nouveaux cycles de violences.
Déjà mal préparés à nourrir, soigner, éduquer et loger leurs fils, les états corrompus d’Afrique se trouvent complètement dépassés quand il s’agit de se défendre face à des envahisseurs étrangers un peu organisés et fortement motivés.


Puisqu’il n’y a ni armée bien organisée pour combattre , ni service secret efficace pour déjouer crises et complots.
C’est pour cela qu’on voit la déroute des armées nationales un peu partout, le cas du Mali est le plus édifiant.
Le monde entier dans la tournante de la crise économique et financière compte désormais ses sous.


La France en perte évidente de vitesse dans le leadership mondial se fait donc un malin plaisir de venir à la rescousse de ses états africains de jouissance présidentielle inutiles qui ont créé pendant un demi siècle un système de corruption à la place des écoles, des armées, des polices et autres institutions publiques.


C’est de bonne guerre pour la France qui trouve ainsi un bon moyen de contrer la percée économique et sociale de la Chine en Afrique et protège du coup ses propres intérêts économiques et stratégiques sur le continent africain tout en garantissant sa place sur le banquet des puissances de ce monde.


Allez bon dimanche à tous!

Kassin

SOURCE:   du   8 déc 2013.
Revue de presse : décryptage de la propagande pronucléaire
Les 52 revues de presse hebdomadaires de juin 2012 à mai 2013 - Index général
Revue mensuelle : 06/2013 07/2013 - 08/2013 - 09/2013 - New : Octobre 2013



Urgent - Procès d'Areva contre
l'Observatoire du nucléaire
jolimome.jpg (9890 octets)
Vendredi 20 décembre 2013 à 13h30
Rassemblement à 12h30
Tribunal de Grande Instance de Paris

(4 boulevard du Palais, métro Cité)
Animation par la Compagnie Jolie môme
areva-vs-obsnuc.jpg (68286 octets)
Areva veut pouvoir continuer à piller l'uranium du Niger ... mais sans être
mis devant ses responsabilités. Pour ce faire, Areva veut la disparition de
l'Observatoire du nucléaire en exigeant plus de 25 000 euros de pénalités !
Stéphane Lhomme (directeur de l'Observatoire du nucléaire)

Pourquoi lever le petit doigt ?

Le Quotidien d’Oran -Kamel Daoud
Magnifique verdict de EM Cioran : « On ne réfléchit que parce qu’on se dérobe à l’acte. Penser, c’est être en retrait ». Que dire ? Rien, il faut agir. Mais vers quoi ? Comment ? C’est l’angoisse de l’intellectuel algérien post-90 : Il est le fils de la guerre d’où il n’est pas sorti vivant, ni mort. Seulement assis sur un banc. En retrait. C’est l’une des grandes réussites du régime et du doute national : la bleuite qui ne tue pas mais immobilise, paralyse ou exile. Car le piège avait été énorme et sans solution : se battre pour la démocratie se concluait par un pacte avec les islamistes. Se ranger du côté des militaires, c’était comme marcher sur son propre corps et ses convictions. A la fin, ni mort, ni vivant, seulement empaillé. Penser sans cesse à que faire. Comment faire changer un pays ? Le rendre viable pour l’arbre et l’enfant ? Comment faire barrage aux hideux et aux abuseurs de la nation, violeurs de toutes sortes ?Comme aimer un pays et revenir avec de meilleurs sentiments vers un peuple qui semble trahir les clercs et les détester sans raisons ? Et comment aimer sa mère sans accepter le beau-père (le régime) ? Et comment faire quelque chose d’utile, de direct, de simple sans se faire récupérer, se faire frapper sur les doigts, se faire avoir ? Penser à ne pas penser, dit le faux Zen de la démission.
Attendre qui ? Soutenir quelle personne qui puisse apporter la justice et un lever de soleil ? D’ailleurs la question est : en qui croire ?
Le manuel dit « se battre ». Se faire frapper, aller en prison, se faire harceler et déposséder pour pouvoir posséder un pays aimable. Oui, mais pour qui ? Un peuple qui vous ignore et vous évite, ne vous croit pas ? Une plèbe ou un peuple ? A quoi sert le sacrifice du mouton pour le mouton ? Mais subir est-il possible toujours ? Non, cela vous tue en vous gardant vivant, là aussi. Il y a quelque chose d’irréductible en chacun, qu’on ne peut pas ignorer sans jaunir du teint, ricaner de soi et puis se décomposer. Mais faire quoi alors? Comment ne pas penser indéfiniment et trouver en soi les raisons d’agir ? Le chroniqueur fonde sa morale sur la notion de conséquence : il y a toujours une suite à l’acte, la parole et la pensée. Griller un feu rouge dans un endroit désert peu avoir l’effet du papillon. On est responsable de ses actes et lié au monde ainsi, par son existence. Mais cela est valable pour le salut de soi, pas pour justifier le sacrifice de soi aux autres. Comment, par quel chemin son propre salut dépend de celui, de ceux qui vous entourent ? Pas de réponse. On pense alors et on reste en retrait. Le temps passe mais ne répond pas. Personne ne répond à l’homme. Il est seul. Tout le reste est écho. Notre solitude est notre couronne face au cosmos.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5191426

Le Niger adopte un ambitieux programme pour sortir de la pauvreté

Panapress-Africamanager
Le tout nouveau Programme de développement économique et social (PDES) approuvé par l’Assemblée nationale du Niger lors d’un vote de confiance au gouvernement se concrétisera par la hausse préconisée des investissements publics qui passeront de 11% du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 pour se situer entre 16% et 17% du PIB au cours des années d’exécution du plan (2012-2015), indique-t-on au ministère en charge de la Planification.
Le PDES 2012-2015, approuvé par les bailleurs de Fonds du Niger, au cours d’une table ronde à Paris, vise à porter le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel à environ 8,5% en moyenne annuelle, maintenir le déficit public à son niveau actuel, soit 11 à 12% du PIB à l’horizon 2015, réduire le déficit du compte courant de la balance des paiements aux environs de 13,5% du PIB et contenir le ratio d’endettement à 30% du PIB.
Cette croissance du PIB profitera également au niveau de vie qui connaîtra une amélioration de 3% en moyenne annuelle et aux investissements dans les secteurs sociaux.
La croissance économique sera soutenue par une progression du secteur primaire qui serait de 8,3% en moyenne annuelle, due à l’évolution de la superficie des terres irriguées, à l’introduction de nouvelles cultures et techniques ainsi qu’à l’amélioration de l’efficacité des investissements agricoles et pastoraux. Elle résulterait également du développement prévisible du secteur de la sylviculture durant la période du Plan.
Il est également attendu du secteur secondaire qu’il porte le dynamisme économique par une croissance moyenne de plus de 11,5% par an. Cette performance sera assise sur une relance du marché intérieur et une amélioration des exportations, particulièrement celles des industries extractives.
Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de près de 9% en moyenne annuelle durant la période 2012-2015, dont près de 8% pour les services marchands, en particulier les secteurs des transports et communication et du commerce. Les services non marchands des administrations publiques enregistreraient pour leur part une croissance atteignant 10% avec la hausse programmée des investissements publics et des grands chantiers d’infrastructure.
Le secteur informel gardera un rôle non négligeable dans la concrétisation des objectifs de croissance escomptés. En effet, son importance apparaît clairement dans sa contribution au produit intérieur brut, qui a atteint 69% en 2011. Ce secteur réalisera au cours de la période du Plan une croissance annuelle moyenne de près de 8%.
Une telle dynamique de croissance sera impulsée par l’accélération des investissements et le relèvement escompté des niveaux de l’épargne intérieure.
La formation brute de capital fixe prévue pour la période du Plan atteindrait environ 5 350  milliards de FCFA, passant de 1 130 milliards de FCFA en 2011 à près de 1 340 milliards de FCFA en moyenne annuelle, soit un taux de croissance de 9% par an en moyenne. Cet effort sera assumé par l’Etat, mais également par les entreprises privées et les ménages.
Pour sa part, l’épargne intérieure devrait augmenter de près de 12,5% en moyenne annuelle entre 2012 et 2015, résultant à la fois de l’augmentation de sa part dans le PIB qui passera de 10% en 2011 à 14,9% en 2015 et de la forte hausse du PIB.
« L’objectif de réaliser une croissance forte et inclusive constitue un des moyens qui permettront l’amélioration du niveau de vie de façon générale », estime-t-on au ministère du Plan.
Selon le PDES, les importations de marchandises augmenteraient de 7%, en moyenne annuelle, en rapport avec les achats de bien d’équipements et de biens intermédiaires qui doivent accompagner l’accélération des investissements. L’équilibre emplois et ressources du PIB connaîtrait un fort apport de services non facteurs estimés en termes nets à près de 2080 milliards de FCFA au cours de la période du plan, ce qui représente une valeur annuelle moyenne de 520 milliards de FCFA ou 15% du PIB.
http://www.africanmanager.com/159141.html

Sommet de l’Elysée: encore une rencontre pour rien

Slate Afrique
Les espoirs de paix sur le continent sont ruinés par nombre de dirigeants qui participaient à cette conférence.
C’en est donc terminé avec le sommet Afrique-France, dit Sommet de l’Élysée. La rencontre dont le thème portait sur la paix et la sécurité en Afrique s’est achevée le 7 décembre, à Paris.
Cette 26e rencontre franco-africaine a été éclipsée par la disparition de Nelson Mandela, le 5 décembre. Elle a aussi été marquée par la crise centrafricaine et le début de l’intervention militaire française dans ce pays. La France et une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement du continent se sont mis d’accord sur la nécessité de mettre rapidement en place, d’ici 2015, une force africaine de réaction rapide.
Seulement, comme le souligne l’ONG Survie, il y a fort peu à attendre des conclusions de ce sommet. La force de réaction rapide, proposée par le président français, va coûter cher. Et il est peu sûr que les autres pays de l’Union européenne veuillent participer à un tel projet. Par ailleurs, ajoute Survie, la plupart des dirigeants africains présents à Paris sont les premiers à représenter une vraie menace pour la paix et la sécurité du continent.