vendredi 31 mai 2013

Au Niger, les réfugiés maliens se demandent s'ils pourront voter

MALI / PRÉSIDENTIELLE - 
Article publié le : vendredi 31 mai 2013 à 11:17 - Dernière modification le : vendredi 31 mai 2013 à 11:21


Rafia, une femme réfugiée du Mali, se repose sous un arbre près de son abri de fortune à Mangaizé, dans le nord du Niger.
Rafia, une femme réfugiée du Mali, se repose sous un arbre près de son abri de fortune à Mangaizé, dans le nord du Niger.
© HCR/H.Caux

Par RFI
Au Mali, le gouvernement a annoncé la date de l’élection présidentielle. Ce sera dans moins de deux mois. Avec la guerre au nord, quelque 174 000 Maliens ont fui au Burkina, en Mauritanie et au Niger. Il reste donc peu de temps pour permettre à ces réfugiés de voter eux aussi. Les identifier, pour ceux qui ne sont pas dans les camps ; leur remettre leur carte d’électeur ; créer les bureaux de vote dans des zones à plusieurs heures de route de Niamey, la capitale. Si le défi logistique pour organiser le scrutin à temps est très important au Mali, hors des frontières, il pourrait être encore plus grand.

Dans le camp de Mangaizé se trouvent des réfugiés originaires de Ménaka, une ville malienne située juste de l’autre côté de la frontière.
Sous une bâche du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), une petite boutique. Un groupe de jeunes s’y retrouve pour recharger les portables. Ils savent que l’élection est pour bientôt, mais pas grand-chose de plus. « Nous allons voter ici ou bien ailleurs. On ne nous a pas donné d’informations », s'interroge, perplexe, une jeune réfugiée. « Nous aimerions comprendre, abonde un jeune homme. Nous voulons savoir si on va voter ici ou là-bas, au Mali. »

Akanine Ag Bogoly
Conseiller communal de Ménaka, interrogé sur la faisabilité des élections
Qu'on vote ou qu'on ne vote pas, l'important c'est d'accompagner le processus
 
31/05/2013 par Sonia Rolley
« Nous voulons la paix, seulement ! »
Si toute la logistique se met en place à temps, ils devraient pouvoir voter à Mangaizé. Mais à moins de deux mois de l’élection, ils ignorent tout des modalités et se demandent même s’ils vont pouvoir voter. Ils ne connaissent ni les noms des candidats, ni les programmes.
Et lorsqu’on leur demande ce qu’ils attendent de cette élection, une réponse fuse : « Nous voulons la paix, seulement » Une opinion partagée par une autre, qui espère : « Quand on a la paix, on trouve du travail ! »
Mais très vite, les préoccupations se recentrent sur les modalités du scrutin. « Nous ne pouvons pas voter sans papiers, s'inquiète un homme. Les cartes d’identité sont perdues à Ménaka. On nous a fait une attestation de réfugié ici. On peut voter avec ça ? » Les avis divergent, sans qu'aucune réponse claire ne surgisse.
Le HCR devrait lancer sous peu une campagne de sensibilisation.

«Le rôle du HCR va être d’informer les réfugiés sur le processus électoral, ce que vont faire en fait les autorités maliennes et surtout les gouvernements hôtes. Mais le HCR ne va pas organiser les élections. Nous avons des messages clés à leur passer qui vont leur permettre de savoir comment vont se dérouler ces élections, où ils vont pouvoir voter... A priori, le scrutin se déroulera en dehors des camps. Mais bien sûr, les modalités restent à décider. Je pense qu’il est important de retenir aussi que notre rôle est humanitaire et complètement apolitique. Nous ne prenons absolument pas partie. C’est plus un rôle d’accompagnement des gouvernements hôtes et de la Commission nationale des élections maliennes pour organiser ces élections. Nous voulons également être sûrs que les réfugiés soient bien au courant de leurs droits. Ce qui est important, c'est que cette élection est volontaire, et nous allons donc faire attention à ce qu’il n’y ait pas du tout de pressions exercées sur certains réfugiés, pour les obliger à voter ou non. C’est un droit fondamental.»
Hélène Caux porte-parole régionale du HCR, sur le processus électoral
TAGS: DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI - NIGER

Touaregs les derniers alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme.




Touaregs les derniers alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme.

Même si François Hollande "ordonne de respecter l'integrité territoriale du Mali",il sait lui comme son état major qu'il ne peut sacrifier l'alliance "sacrée" avec les revolutionnaires Touareg du MNLA mais aussi du Niger de l'Algérie,de la Libye du Burkina Fasso et ceux de la Mauritanie sans compter ceux qui sont refugiés par millions dans ces pays limitrophes depuis 1963.
Kidal est devenu un vrai enjeu de cette alliance.Même si les maliens de Bamako font pression sur les autorités franaçaises afin de redeployer leur armée accusée des massacres perpetuels contre les minorités Touareg,Arabes,Peuls,et Sonraïs,l'equation paraît plus complexe.
Paris sait que perdre l'alliance Touareg c'est perdre un allié de taille au Maghreb,au Sahara et surtout au Sahel,ce qui remettra en cause directement la politique et l'influence française dans la region.

Les Touareg ont fait beuacoup trop de concessions et Kidal est leur capitale...les chasser de leur bastion equivaudrait à radicaliser les faucons issus des nouvelles generations des revolutionnaires surlesquels Paris n'aura aucune emprise.
SINTEC I(Sahara Intelligence Consulting I)

Hollande et l’Afrique: des grandes promesses d'une campagne à la réalité complexe d'un continent

RANCE / AFRIQUE - 
Article publié le : vendredi 31 mai 2013 à 08:58 - Dernière modification le : vendredi 31 mai 2013 à 10:08


RFI
François Hollande, le 28 mai 2013 au palais de l'Elysée, à Paris.
François Hollande, le 28 mai 2013 au palais de l'Elysée, à Paris.
REUTERS/Charles Platiau

Par Guillaume Thibault
Ce vendredi 31 mai, François Hollande est l'invité de RFI. Le président français accorde un long entretien à la radio du monde, diffusé à 12 h  TU. M. Hollande exposera les ambitions de la France dans le monde, et notamment en Afrique. A l'aune de sa première année au pouvoir, quel bilan tirer de la politique africaine du président français ?

Il paraît loin, le temps de la campagne électorale. Souvenez-vous : c'était l'engagement n° 58 du candidat Hollande, « rompre avec la Françafrique ». En octobre dernier, premier déplacement, premier discours. Le président français vient à Dakar, comme Nicolas Sarkozy l'avait fait avant lui.
Mais si François Hollande se rend au Sénégal, c'est justement pour marquer sa différence et faire oublier le fameux « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire » de son prédécesseur. « Le temps de ce qu'on appelait autrefois la Françafrique est révolu, déclare-t-il devant les députés sénégalais. Il y a la France, il y a l'Afrique et il y a le partenariat entre la France et l'Afrique. Avec des relations fondées sur le respect, sur la clarté et sur la solidarité. »

François Hollande avec le président sénégalais Macky Sall à Dakar.
REUTERS/Joe Penney
Le temps des promesses
Optimiste, certain de ses convictions, François Hollande se permet dans ce discours de parler de la Françafrique au passé. C'est le temps des grandes promesses. Avec lui, fini les réseaux occultes, terminée la bienveillance avec tous ceux qui ne respectent pas les droits de l'homme. Sauf que la crise économique le rattrape. Le président français invente le concept de diplomatie économique. Tous les moyens de l'Etat doivent être utilisés pour développer les intérêts français à l'étranger et surtout en Afrique, « le continent du futur », comme l'appelle M. Hollande.
Alors, lorsqu'il reçoit à l'Elysée des présidents africains jugés quelques mois plus tôt peu fréquentables, les premières critiques tombent. Mais pour l'opposant gabonais Marc Ona, ces tête-à-tête parisiens ont servi : « Oui, il faut les recevoir et leur faire passer des messages très clairs, estime-t-il. Je prends le cas du Gabon, avec l'audience accordée au président Ali Bongo, où effectivement le président Hollande lui a demandé d'ouvrir le dialogue avec l'opposition, la société civile pour une instauration de la démocratie. »

François Hollande reçoit son homologue gabonais Ali Bongo à l'Elysée, le 5 juillet 2012.
REUTERS/Mal Langsdon
Le temps de la guerre
En janvier, l'Afrique rattrape une fois de plus le pouvoir français. Le chef de l'Etat rompt définitivement avec ses grands idéaux africains en lançant l'intervention au Mali, alors qu'il avait promis que l'armée française ne mènerait pas d'opération militaire seule sur le continent. Le président se justifie au nom de la lutte contre le terrorisme, et indique au passage que la France ne soutient plus les dictateurs. Elle n'a, par exemple, pas répondu à l'appel à l'aide du président Bozizé en Centrafrique.
Au Mali, une fois la ville de Tombouctou libérée, François Hollande vient récolter les fruits de la guerre au Mali. « Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique,lance-t-il. Et, à travers les clameurs, le soutien que vous m'apportez, c'est à toute la France que vous donnez votre plus grand hommage. Vive l'amitié entre le Mali et la France. Merci. »

François Hollande et le président malien par intérim Dioncounda Traoré, le 2 février 2013 à Bamako.
Reuters/Joe Penney
Le Mali, pierre angulaire d’une nouvelle politique
Au Mali, François Hollande ne s'engage pas seulement sur le terrain militaire. Son nouveau slogan ? « Nous avons gagné la guerre, il faut maintenant gagner la paix. » Le président fait pression pour que l'élection présidentielle se tienne fin juillet. Il organise aussi la conférence des donateurs de Bruxelles. Mais s'il s'investit pour que les droits de l'homme soient respectés au Mali, le chef de l'Etat semble moins regardant sur ce qu'il se passe chez les voisins. Pas un mot par exemple sur la récente vague d'arrestations d'opposants politiques et de journalistes au Tchad.
Une situation inquiétante, juge Mathieu Lopes, vice-président de l'association Survie. « C'est vrai qu'il est délicat d'être entendu quand il s'agit de formuler un certain nombre de critiques,concède M. Lopes. On nous renvoit un peu dans une vision « à la Bush », « vous êtes pour ou contre nous ». On a bien vu récemment au Tchad un certain nombre d'arrestations d'opposants, de répressions qui n'ont pas ému outre-mesure les autorités françaises. »
Des diplomates français estiment que l'intervention au Mali constitue l'acte fondateur d'une nouvelle grande politique de la France en Afrique. François Hollande, qui réfute toute idée d'ingérence, veut mener de front trois grands chantiers dans le pays : la sécurité, la politique et le développement. Un projet ambitieux. Mais s'il veut laisser sa marque, François Hollande n'a désormais plus le droit au moindre faux pas.
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jeudi 30 mai 2013

Le Général Ould Mohamed Znagui commandant des unités de l’armée mauritanienne qui seront au Mali


  [-] Texte [+]

Nouakchott – Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a nommé le Général Mohamed Ould Mohamed Znagui commandant de l’unité de l’armée mauritanienne qui sera déployée dans quelques semaines au Mali, dans le cadre des forces de maintien de la paix, sous l’égide des Nations-Unies, a-t-on appris de sources informées.Général Mohamed Ould Mohamed Znagui 275x300 Le Général Ould Mohamed Znagui commandant des unités de larmée mauritanienne qui seront au Mali
Le choix du Général mauritanien Ould Mohamed Znagui comme commandant des forces du maintien de la paix au Mali, sous l’égide de l’ONU est en discussion sur le plan international, ajoute nos sources.
Sourcetawary.comLe Général Ould Mohamed Znagui commandant des unités de l’armée mauritanienne qui seront au Mali

Youth in north city of Gao stage 1st protest against France’s military tactics in Mali


Jerome Delay, File/Associated Press - FILE- In file photo taken on Thursday, Feb.14, 2013, a French soldier checks female passengers of a transport truck arriving in Gao, northern Mali. Youth in the recently-liberated Malian city of Gao held a sit-in in the center of the city on Thursday, May 30, 2013, to protest against what they see as France’s tacit support of the Tuareg ethnic group, the first indication that the mood toward the French in Mali is changing. Gao was the first city where Islamic extremists were pushed out by French forces in January, and is now where the population is staging the first act of protest against the French.
BAMAKO, Mali — Youth in the recently-liberated Malian city of Gao held a sit-in on Thursday to protest against what they see as France’s tacit support of the Tuareg ethnic group, the first indication that the mood toward the French in Mali is changing.
Gao was the first city where Islamic extremists were pushed out by French forces in January, and is now where the population is staging the first act of protest against the French.
A commuter tries closing the door of a crowded train at a subway station in downtown Sao Paulo May 28, 2013. The metropolitan area of some 20 million people has only about 45 miles (72 km) of mostly underground rail. Sao Paulo has some of the world's worst traffic jams, with commuters sometimes needing three hours to travel about nine miles (14 km) across Brazil's biggest city and financial capital. Picture taken May 28, 2013. REUTERS/Nacho Doce (BRAZIL - Tags: TRANSPORT SOCIETY TPX IMAGES OF THE DAY)

Photos of the day

Sao Paulo’s crowded trains, France’s first same-sex marriage, Manhattanhenge and more.

India and Japan draw closer, with a wary eye on China

Tensions with Beijing over borders and maritime claims spark new warmth between Delhi and Tokyo.

Father of Chechen killed in Florida says FBI murdered his son

Father of Chechen killed in Florida says FBI murdered his son
Hoping to collect son’s body, father of Ibragim Todashev alleges his son was killed to keep him quiet.

Assad says Syria has received missiles from Russia

Assad says Syria has received missiles from Russia
The Syrian president claims S-300 air defense missiles have started to arrive, but Israelis are skeptical.

Chinese Defense Ministry: No need to steal U.S. weapons technology

Chinese Defense Ministry: No need to steal U.S. weapons technology
A report prepared for the Pentagon underestimates “how smart Chinese people are,” ministry official says.

Jordanians fear Syrian forces’ buildup along border

Jordanians fear Syrian forces’ buildup along border
Residents say rocket fire and gunshots are damaging houses and farms and forcing families to flee.
The youth staged the sit-in in an area in the center of the city that came to be known as “Shariah Square” during the city’s 10-month-long occupation last year by the radical Movement for Oneness and Jihad in West Africa, or MUJAO. Countless accused thieves were strapped to chairs and had their hands sawed off by the jihadists in the square, in scenes of horror that had never previously been witnessed in this part of the world that has long practiced a more tolerant version of the religion.
Moussa Boureima Yoro, who took part in the protest, said the youth are unhappy with what they see as France’s bias toward the Tuaregs, including the National Movement for the Liberation of the Azawad, or NMLA, a Tuareg rebel group which is currently controlling the city of Kidal, located 350 kilometers (220 miles) north of Gao.
“We want to give France a heads-up and to tell them that they are allowing a situation to take place in Kidal that we do not understand,” Yoro said. “We want France to tell us what they are up to — because we are confused when they say on the one hand that Kidal is part of Mali, and at the same time, they act as if it doesn’t belong to Mali.”
Yoro, who was a member of the committee that organized the sit-in, said: “It’s true that France liberated us, but at the same time we don’t want to be taken advantage of.”
The organizers of the early morning protest Thursday said more than 1,000 people participated, though officials said the number of people protesting was significantly less.
The protesters accuse France of long having given preferential treatment to the Tuaregs, a minority ethnic group whose members are predominantly from the country’s north, a zone they refer to as the Azawad in the Tamashek language. Last year, the NMLA, made up of secular Tuaregs demanding independence, swept across the north, seizing towns and villages and briefly proclaiming the birth of a new Tuareg nation. They were swiftly kicked out by Islamic militants, who rode their coattails into the towns, only to then turn on their former allies, yanking down their multi-colored flags in order to replace them with the black flag of extreme Islam.
France, Mali’s former colonial ruler, was greeted in Gao with shouts of “Vive la France” when they liberated the city on Jan. 26, and the scenes of exuberance were repeated throughout the northern towns they freed. With one major exception: Kidal.
The northernmost provincial capital has long been a Tuareg stronghold, and when French special forces entered the city they weren’t accompanied by the Malian military. Nearly five months later, Malian soldiers have yet to step foot in Kidal. While the country’s army has not been able to return, the NMLA was soon able to come back to Kidal. The protesters on Thursday accused France, which has a unit stationed at the Kidal airport, of simply looking the other way when the rebels returned.
Those gathered in the square also took issue with the Tuareg soldiers, who are part of a Tuareg battalion in the army, now patrolling Gao. The colonel leading the battalion defected during the events of 2012 and eventually went into exile along with his fighters in neighboring Niger. Col. Elhadji Gamou’s brigade is now back in Gao, patrolling the streets. Civilians who are mostly from the darker-skinned, sub-Saharan ethnic groups accuse the Tuaregs of having shown complicity toward the Islamic extremists.
“We are here to denounce the presence of the Tuaregs in Gao. The soldiers loyal to Col. Gamou are doing everything they can to make the Tuaregs return in great numbers — and we are not OK with this. We suffered for many months here in Gao because of them,” said Atayoubou Agaly Maiga, a member of one of Gao’s self-defense groups which were created to ferret out the members of extremist groups hiding among the population after their ouster by the French.
___
Callimachi contributed to this report from Dakar, Senegal.
Copyright 2013 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistributed.
 
Sharon Z
9:58 PM GMT+0200
This article shows exactly that the 'black' population of Mali hates the Tuareg. Thus, how can they even dare to think of 'one' Mali? This seems so very off any humanity ... This is hate and racism - and proofs again that an independent Azawad is the only rational solution.

Parmis les jihadistes qui ont perpetrés les attentats,l'un d'eux est un ex militaire nigerien Haoussa de la region de Maradi.



Selon nos informations même si les attentats qui ont frappés les villes d'Agadez et d'Arlit au Niger ont eté planifiés avec l'aide d'Aqmi,c'est bien les cellules dormantes du Mujao et de Boko Haram au Niger qui sont passés à l'action.
Parmis les jihadistes qui ont perpetrés les attentats,l'un d'eux est un ex militaire nigerien Haoussa de la region de Maradi.C'est lui qui a aidé avec des complices pour planifier et synchroniser les attaques.
Il est évident que la thèse selon laquelle les terroristes ont quittés le sud libyen s'ecroule d'elle même dès lors.
Nos enquêtes continuent et nous menent de plus en plus vers des pistes entre le Mali, le Niger et le Nigeria.

SINTEC I (Sahara  Intelligence Consulting I)


Communiqué du MNLA relatifs aux exactions et aux négociations

Communiqué du MNLA relatifs aux exactions et aux négociations

Mouvement National de Libération de l’Azawad
°°°°°°°°°
MNLA
Unité – Liberté - Justice


Communiqué du MNLA relatifs aux exactions et aux négociations

Par la voix de son secrétaire général, Bilal Ag Acherif, le MNLA avait déclaré, le 17 mai dernier, qu’il fera tout pour favoriser une sortie de crise compatible avec les intérêts des populations de l’Azawad et s'est déclaré prêt à étudier avec la communauté internationale les modalités de la tenue des élections présidentielles.
Par souci d'apaisement, le MNLA a accepté de sursoir à ses objectifs initiaux d'indépendance en reconnaissant l'intégrité territoriale du Mali et s'est engagé à entamer des négociations avec le Mali afin d'aboutir à la conclusion d'un accord-cadre qui permettrait de trouver une solution au grave problème qui oppose l'Azawad au Mali depuis plus de 50 ans.
Le MNLA rappelle que s'il a accepté de faire toutes ces concessions, c'est précisément dans le souci d'épargner la vie des azawadiens, de nouveau gravement menacée suite au redéploiement de l'armée malienne dans l'Azawad. Le MNLA rappelle que des centaines de personnes ont été violées, torturées et assassinées par l'armée malienne sans aucune conséquence, tant sur leurs auteurs que sur leurs commanditaires.
Au moment où les négociations se mettent laborieusement en place au Burkina Faso, le Mali persiste dans ses exactions contre les populations civiles azawadiennes. Plusieurs nouvelles victimes ont été formellement identifiées :
Tajoude ag Alkassim, arrêté à Tinhabou par l'armée malienne, a été  exécuté le 25 mai 2013 à  Douentza.
Mahomed Ahmedou Ag Mohamed Assaleh et Mohamed achekh Ag Jibrilla ont été exécutés par l'armée malienne à Gossi le 26 mai 2013
Ibrahim Ag Housseye, Hamada AG Mohamed, Ali Ag Aleini et  Baha Ag Aljoumat, 4 civils de la communauté des Kel Iliwatan, de Tinhabou (région de Mopti, cercle de Douentza) ont été arrêtés par l'armée malienne, le 28 Mai 2013 a Djolona, près de Mondoro  (frontière entre le Burkina Faso et le Mali). Ces 4 personnes, réfugiés au Burkina Faso, étaient retournées dans le Gourma à la recherche de leur animaux qu'ils avaient été obligé de laisser en raison du retour de l'armée malienne et des exactions qu'ils exercent sur les populations civiles de l'Azawad. Les conditions de leur arrestation ont été communiquées par une cinquième personne, un jeune touareg de teint noir. Il avait été également arrêté mais il a pu s'échapper au moment de leur transfert sur Douentza. Il raconte qu'ils ont d'abord été pris par une milice avant d'être remis à une patrouille de l'armée malienne. Il affirme qu'ils ont été sauvagement maltraités par les militaires maliens avant de prendre la direction de Douentza. C'est sur la route qu'il a pu s'échapper. Selon lui, les militaires maliens étaient divisés sur le sort qui devait leur être réservé. Ses concitoyens, touaregs de teint rouge, ligotés et bastonnés avec plus d'acharnement, étaient particulièrement maltraités par les militaires maliens.
Le 29 mai 2013, Almahdoud Ag Jibrilla, Mahamad Ag Almahmoud et Fatha ont été arrêtés à Hekia, à 25 Km de Gossi. Leur sort reste inconnu.
D'autre part, hier, le 29 mai en fin de journée, des sources sures et concordantes ont informé le MNLA que le milicien Alhaj Gamou, accompagné d'un important convoi de militaires maliens, était en réunion à Almoustarat, avec des membres du MUJAO, dans la perspective de faire front commun contre le MNLA ;  et la ville de Ber subit régulièrement les attaques des terroristes et des militaires maliens. La ville est vandalisée, des femmes sont violées et des habitants sont régulièrement torturés, tantôt par l'armée malienne, tantôt par les terroristes du MAA/MUJAO sous l'œil complice de l'armée malienne quand ils ne sont pas eux-mêmes à l’œuvre.
Le MNLA considère que cette situation dramatique pour les populations civiles azawadiennes n'est pas en mesure de favoriser un climat de confiance permettant de mener à bien des négociations déjà très difficiles. Le MNLA attend de la communauté internationale qu'elle exerce son autorité morale sur le Mali et fasse respecter les principes élémentaires des droits de l'homme dans l’Azawad.
Le MNLA rappelle que même s'il demeure conscient que la conclusion d’un accord-cadre entre le MNLA et le Mali est nécessaire à la recherche d'une solution acceptable pour la communauté internationale, cet accord ne peut en aucun cas faire fi de la politique d’épuration que mène l’armée malienne, et ce, en même temps que les autorités maliennes de transition prétendent mener les négociations.
Il doit être bien compris que les concessions faites par le MNLA ont des limites qui ne peuvent être dépassées. Quels que soient le prix et les enjeux, la vie et la sécurité des azawadiens ne peuvent faire l'objet d'aucune concession.

Ouagadougou, le 30 mai 2013

Pour le MNLA/CTEA
Mossa Ag Attaher
Porte parole du MNLA
Chargé de communication du CTEA

Mali : le pays s'enfonce dans une guerre larvée/Lutte Ouvrière n°2339 du 31 mai 2013

Au Niger, les attaques du groupe djihadiste Mujao, jeudi 23 mai, contre la mine d'uranium d'Areva à Arlit et contre un camp militaire nigérien à Agadez, montrent que, loin d'être terminée, la guerre menée par l'armée française au Mali touche aussi les pays voisins. Au Mali même, la population n'en a pas fini avec la guerre. Nos camarades de l'organisation trotskyste UATCI (Union africaine des travailleurs communistes internationalistes-UCI) décrivent cette situation dans le dernier numéro de leur mensuel Le pouvoir aux travailleurs.
Contrairement à la propagande diffusée par les dirigeants maliens qui laissent entendre que la guerre est déjà gagnée et qu'il s'agit tout juste de « consolider la paix », la réalité est tout autre. Certes, après l'intervention de l'armée française, la rébellion islamiste a subi des revers et a dû lâcher son emprise sur les villes du nord qui étaient sous sa coupe, mais elle est loin d'être anéantie. Certains de ses éléments se sont mélangés avec la population, d'autres ont traversé les frontières. Le 4 mai dernier, deux soldats maliens sont morts dans la localité de Hamakouladji (40 km au nord de Gao) lors d'un attentat suicide perpétré par un djihadiste qui s'est fait exploser au milieu d'une patrouille de l'armée malienne. Un autre attentat a eu lieu le 10 mai à Ménaka (non loin de la frontière avec le Niger) contre une caserne occupée par des soldats nigériens. Il y a déjà eu plusieurs autres attaques suicide depuis la reconquête des principales villes du nord.
Le Mali est donc vraisemblablement installé dans une guerre larvée pour une longue période. Les premiers à souffrir de cette situation sont les populations pauvres. Même si les médias gouvernementaux du Mali annoncent que les populations qui avaient fui les villes du nord à cause de la guerre reviennent sur leurs lieux d'habitation, ce n'est que de façon marginale. Ces mêmes médias ne parlent pas de ceux qui ont quitté les villes du nord (et qui continuent toujours de partir) depuis l'arrivée des troupes maliennes dans ces villes.
En effet l'armée malienne s'est particulièrement distinguée depuis la reconquête des grandes villes du nord, dans des actes de barbarie envers des ressortissants arabes, touaregs et songhaïs. Des cas de tortures et d'exactions sur des civils innocents ont été révélés récemment par des organisations des droits de l'homme. Les soldats ayant pratiqué ces actes n'ont même pas été inquiétés par leur hiérarchie. Tout juste si quelques-uns d'entre eux ont été mutés vers d'autres lieux.
Donc, si on assiste en effet à un petit retour des réfugiés vers Gao et Tombouctou, il s'agit essentiellement de ceux qui avaient fui vers Bamako et d'autres grandes villes du sud. Mais cela ne doit pas masquer le fait que, pendant ce temps-là, d'autres habitants quittent Gao et Tombouctou pour ne pas subir d'exactions.
Plus que jamais, la population malienne est divisée entre les « Sudistes » et les « Nordistes ». Ces derniers, (c'est-à-dire les Touareg, Arabes et Songhaïs) sont soupçonnés d'être des « séparatistes » et des « traîtres ». Cela ne favorisera pas la bonne cohabitation entre les différentes composantes de la population et l'on sait où cela peut conduire. Certes, le Mali n'est pas le Rwanda ou la République démocratique du Congo, mais l'exacerbation des sentiments ethniques, régionalistes ou nationalistes peut conduire à une barbarie sans nom.
L'avenir pour les exploités n'est ni dans le maintien des frontières telles qu'elles ont été tracées arbitrairement par les colonisateurs, ni dans l'isolement ethnique ou culturel, mais au contraire dans l'union de leurs forces pour combattre ensemble l'exploitation capitaliste, l'oppression et la dictature. Les travailleurs, quelles que soient leur ethnie, leur couleur de peau ou leur nationalité, ont partout les mêmes intérêts

Boko Haram ne s’avoue pas vaincu


BBC
Dernière mise à jour: 29 mai, 2013 - 16:43 GMT
L'armée affirme avoir repris le contrôle des zones tenues par Boko Haram et tué des dizaines de jihadistes.
Le leader de la secte islamiste Boko Haram affirme dans une vidéo que l’offensive de l’armée nigériane contre leurs positions a échoué.
Depuis plus de deux semaines, le président Goodluck Jonathan a décrété l’état d’urgence dans le nord-est et déployé des troupes pour déloger des combattants islamistes.
Dans une vidéo diffusée par les média, Abubakar Shekau affirme que ses militants n’ont pas été défaits.
La résistance de ses combattants a, selon lui, contraint des soldats nigérians à jeter leurs armes et à prendre la fuite.
Une version qui contredit les déclarations du gouvernement qui a indiqué avoir repris le contrôle des zones occupées par Boko Haram et tué des dizaines de jihadistes.
Mais il est difficile de déterminer avec certitude ce qui se passe dans le nord-est du Nigeria.
Les communications par téléphone mobile étant interrompues dans les régions affectées et l’accès devenu extrêmement difficile.
La secte islamique Boko Haram mène une campagne de terreur dans le but d’instaurer la loi islamique dans le nord du pays.
Depuis 2010, plus de 3000 personnes ont été tuées dans des actes de violence attribués à Boko Haram, dans le nord et le centre du pays, selon Human Rights Watch.

RFI/Invité Afrique/Ibrahim Assane Mayaki, secrétaire exécutif du Nepad, l’agence de développement de l’Union africaine

 
MERCREDI 29 MAI 2013
Ibrahim Assane Mayaki, secrétaire exécutif du Nepad, l’agence de développement de l’Union africaine
Ibrahim Assane Mayaki.
Ibrahim Assane Mayaki.
Source : www.nepad.org
Par Christophe Boisbouvier
« L’Afrique a connu des taux de croissance économique importants qui sont salués partout depuis 6, 7 ans, mais le monde rural est devenu plus pauvre et là nous avons un très sérieux problème. Si nous voulons aller vers un développement équilibré, si nous voulons freiner la ruralisation des villes qui n’est pas une véritable urbanisation, il faut des politiques publiques adéquates qui visent un développement territorial beaucoup plus équilibré. »


Retour sur le sommet du cinquantenaire qui s’est tenu ce week-end à Addis-Abeba, au siège de l’Union africaine. Cinquante ans d’intégration africaine… et le bilan à tirer n’est pas que politique. Il est aussi économique.
Ibrahim Assane Mayaki, secrétaire exécutif de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), l’agence chargée du développement au sein de l’Union africaine, est l’invité de Christophe Boisbouvier.