mercredi 29 mai 2013

La résilience nigérienne à l'épreuve de la guerre au Mali

 

L'Afrique en questions n°15,

La résilience nigérienne à l'épreuve de la guerre au Mali

Mathieu Pellerin, Actuelle de l'Ifri, février 2013

« Le silence au nord du Niger précède sans doute la tempête ». Cette inquiétude confiée par un humanitaire touareg basé à Agadez avant l’opération Serval est globalement partagée par les rares observateurs de terrain présents dans la zone. Le système d’intégration des populations touarègues au système politique nigérien, sur lequel nous reviendrons en détails, fonctionne et sert d’amortisseur aux chocs ressentis par la population. Les trafiquants arabes, toubous et touaregs s’affrontent fréquemment sans pour autant remettre en cause pour l’instant l’équilibre sécuritaire de la région. Des cellules islamistes, aujourd’hui présentes dans le nord du Niger, ne semblent pas rencontrer l’adhésion des populations touarègues et n’ont qu’une influence encore mineure. La présente contribution s’attachera à analyser les éléments qui plaident pour une relative résilience nigérienne face aux facteurs de déstabilisation, avant d’en souligner les limites et d’évoquer les risques qui découlent de la guerre au Mali.
L’intégration des populations touarègues comme condition de la paix au Nord
Le nord du Niger est une zone peu couverte par les médias et peu analysée par la recherche scientifique depuis la fin de la dernière rébellion en 2009. Elle est pourtant au cœur des bouleversements qui déstabilisent le Sahel. La situation nigérienne est d’ailleurs singulièrement préoccupante de ce point de vue. Les forces de sécurité nigériennes, composées de 28 000 militaires, policiers, gendarmes et officiers de la garde nationale, sont écartelées entre des dangers présents aux quatre points cardinaux. Au sud, elles doivent lutter contrer les infiltrations d’éléments de Boko Haram, à l’ouest elles font face aux infiltrations de groupes armés ou terroristes maliens. Elles doivent par ailleurs contrôler la très poreuse frontière libyenne tout en assurant une présence croissante à la frontière tchadienne[1].
Depuis la chute de Kadhafi, le Niger est en effet confronté à des défis sécuritaires de premier ordre. Le nord du pays a enregistré l’arrivée de dizaines de milliers d’ishumar (chômeurs) et de quelques centaines de combattants nigériens revenus de Libye, sachant que selon un humanitaire basé à Tahoua, 75 % des Nigériens revenus au pays auraient échappé aux contrôles en traversant la frontière par le désert. Ces pressions migratoires sont intervenues alors que le Niger enregistrait une période de sécheresse intense, qui a été suivie d’inondations meurtrières. Pour l’heure, et malgré les craintes exprimées au lendemain de la chute de Kadhafi, l’équilibre sécuritaire du nord du Niger semble pour le moment préservé.
Le principal risque qui plane au Nord procède traditionnellement de la menace d’une reprise de la rébellion par les populations touarègues et, dans une moindre mesure, par les populations arabes[2]. Sans revenir sur le détail de ces rébellions déjà largement étudiées[3], il convient de noter qu’un système d’intégration a permis à la plupart des ex-rebelles d’occuper des postes administratifs et politiques au sein du régime du président Mahamadou Issoufou[4]. Ainsi Mohamed Anacko de l’Union des forces de la résistance armée (UFRA) est président du Conseil régional d’Agadez, Rhissa Feltou du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), maire d’Agadez, ou d’Issouf Ag Maha (MNJ), maire de Tchirozérine. C’est également le cas des deux anciens leaders et rivaux du MNJ Rhissa Ag Boula, conseiller du président Issoufou, et Aghali Alambo, conseiller du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou. Ces anciens rebelles se voient confier pour mission de pacifier les communautés établies dans le nord du pays. À titre d’exemple, Rhissa Ag Boula a parrainé fin 2011 la cérémonie de remise des armes d’Amoumoune Kalakouwa. Le fait que tous les deux soient membres de la tribu Kel Tadele est un facteur d’inclusion. Le régime a dédié des fonds au désarmement et à la préservation de la paix permettant à d’anciens rebelles reconvertis dans le monde humanitaire de bénéficier d’une rente de situation. C’est le cas des responsables de l’antenne à Agadez de l’ONG Croisade, tous deux ex-chefs de front lors de la rébellion de 2007, ou du dirigeant de l’ONG HED Tamat.  
Le président Mahamadou Issouffou semble avoir fait de la question touarègue une priorité nationale, raison pour laquelle il a nommé Brigi Rafini, un Touareg originaire d’Iferouane, d’où est partie la rébellion en 2007, au poste de Premier ministre. Les rumeurs annonçant le remplacement du Premier ministre se sont multipliées depuis un an sans jamais se concrétiser. Son remplacement pourrait en effet être lu comme une remise en cause de l’équilibre politique et provoquer des frustrations dans les communautés du Nord. Preuve que le régime s’attache à pacifier le Nord, trois forums de la paix ont été organisés par les autorités dans les villes d’Arlit en janvier, de Tchintabaraden en avril et à Diffa en juillet 2012. Dans un contexte de pauvreté chronique aggravée en 2012 par une très grave sécheresse puis de violentes inondations, les autorités ont réaffirmé leur volonté de stabiliser le Nord avec l’annonce d’un important plan de développement pour ces régions, censé mettre en œuvre les accords de 1995, une revendication exprimée à l’occasion de chacun de ces forums.
Les limites du système d’intégration
Les indéniables efforts consentis par les autorités nigériennes et les mérites fréquemment vantés du système d’intégration des populations touarègues ne suffisent pas à gérer les fragilités sociales et sécuritaires du nord du Niger. Une première inquiétude tient aux limites du modèle d’intégration évoqué précédemment. La légitimité des acteurs qui le composent est parfois sujette à caution, certains des ex-rebelles (dont nous tairons les noms) étant accusés de ne plus représenter les intérêts touaregs. Un autre paramètre dépasse les acteurs du système, à savoir la fracture générationnelle qui rappelle les circonstances maliennes ayant vu naître le MNA[5]. Le Niger n’a toujours pas entamé sa transition démographique. Avec l’un des taux de natalité les plus élevés au monde (7,1 enfants par femme), la population nigérienne déjà jeune (15 ans de moyenne d’âge) devrait continuer à rajeunir. Certains de ces ex-rebelles reconnaissent d’ailleurs en coulisses de ne pas « tenir » cette jeunesse bouillonnante. Enfin, une dernière limite de ce système concerne le manque d’emprise sur lesishumars et autres combattants revenus de Libye, déracinés, peu intégrés aux réseaux du Nord, parlant peu ou pas tamasheq. Concentrés dans plusieurs petites localités du Nord, ils sont considérés comme les groupes qui peuvent être potentiellement les plus prompts à reprendre les armes.
L’armement généralisé des populations est à cet égard extrêmement préoccupant, la collecte des armes confiée aux ex-rebelles se heurtant fréquemment à la réticence des populations trop inquiètes de se priver du seul instrument leur garantissant une sécurité individuelle et familiale. Outre les caches d’armes héritées de la dernière rébellion, les traditionnels trafics depuis l’Algérie et la Libye sont devenus la principale source d’approvisionnement en armes au lendemain du renversement du colonel Kadhafi. Preuve, s’il en fallait, de cette prolifération d’armes, la chute de leur prix sur le marché local. En juin 2012, un pistolet automatique coutait entre 38 et 54 euros et une kalachnikov entre 80 et 120 euros[6]. En mai 2012, plusieurs dizaines de missiles ont été déterrés à Bilma tandis qu’au second semestre de cette même année, d’importantes quantités d’armes auraient été introduites dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Agadez en provenance de la Libye[7].
La même dynamique existe en matière de combattants. À ce jour, il resterait encore 4 000 ex-combattants qui n’ont pas déposé les armes dans le nord du Niger, sans compter les combattants revenus de Libye, même si la grande majorité d’entre eux ont continué leur route jusqu’au Mali. Ces ex-combattants, réfugiés dans les montagnes de l’Aïr, descendent de temps à autre pour dépouiller un convoi de marchandises ou attaquer un convoi de drogue. Ils sont dans le même temps recrutés pour convoyer la drogue d’Agadez jusqu’à la Libye. Il est singulièrement complexe d’évaluer le nombre de personnes qui vivent directement ou indirectement du trafic de drogue mais ce chiffre peut sans nul doute dépasser les 20 000 personnes au Mali et au Niger selon nos estimations personnelles. Depuis le début de l’opération Serval, les trafics de drogue sont en berne au Mali comme au Niger, et le risque est grand de voir une partie des acteurs de la filière mis au chômage et donc potentiellement incités à prendre les armes et à organiser des actions d’envergure dans la région.
Le Niger peut compter sur des forces de sécurité relativement efficaces et sur un système judiciaire qui a fait ses preuves ces derniers mois dans la lutte contre la criminalité organisée et les trafics de drogue. Toutefois, là encore, l’ampleur de la tâche est immense et il est impossible d’assurer à ce jour la sécurité sur tout le territoire du nord du Niger. Outre les règlements de compte fréquents entre marchands d’oignons ou éleveurs et le banditisme résiduel commun à toute zone considérée comme fragile, les trafics de drogue évoqués précédemment font l’objet de nombreux affrontements mortels entre trafiquants. Certains jouissent par ailleurs de relations/protections au sein de l’appareil étatique. De même, l’immensité du territoire rend particulièrement complexe, pour ne pas dire impossible, la surveillance des frontières libyenne et malienne. Avant le lancement de l’opération Serval, il était fréquent que des pick-up d’armes et de combattants viennent de Libye pour rejoindre le front malien aux côtés des différents groupes armés, en particulier le MUJAO. Ces incursions ont parfois donné lieu à de violents accrochages avec l’armée nigérienne.
Le Niger face à la contagion malienne
Le contexte dépeint précédemment permet d’appréhender la manière dont le Niger va devoir gérer les conséquences de la guerre au Mali. À ce jour, rien n’indique que des mouvements armés au Niger soient décidés à rejoindre le front malien, mais certains éléments doivent être considérés avec la plus grande vigilance. Le MUJAO a établi des relations de trafic et des connexions idéologiques avec certains groupes arabes basés à l’ouest du Niger, dans la région de Tassara. Ils représentent plusieurs centaines de trafiquants, lesquels sont parfois en concurrence pour le contrôle de la rente de la cocaïne. Ces relations, fondées sur des appartenances tribales communes, posent la question de la réaction des groupes nigériens à l’intervention malienne et française au nord du Mali. La même interrogation est permise concernant les cellules islamistes radicales implantées au nord du Niger. De ce point de vue, le régime nigérien a une grande responsabilité dans la canalisation de ces groupes, connus et partiellement contrôlés. En outre, les autorités nigériennes sont confrontées au risque de voir affluer des insurgés islamistes depuis le Mali, soit afin de s’implanter au nord du Niger en s’appuyant sur les réseaux embryonnaires existants, soit afin de rejoindre le sud de la Libye, considéré comme l’une des zones refuge les plus probables des jihadistes établis au Mali.
Une seconde inquiétude concerne la réaction des populations touarègues du nord du Niger. L’ensemble des témoignages recueillis localement indique un soutien massif à l’intervention française et une ferme volonté d’éradiquer l’islamisme au nord du Mali. Pour autant, cette neutralité pourrait se trouver mise à mal si l’armée malienne venait à s’adonner à des exécutions sommaires dans les communautés arabe et touarègue, une éventualité quasi inéluctable[8]. En mai 2012, Mohamed Anako déclarait sur RFI : « si la CEDEAO intervenait au Mali, il y aura des jeunes Touaregs du Niger, d’Algérie et de la Libye qui iront combattre aux côtés de leurs frères du MNLA et ça se généralisera ». Les mêmes mises en garde ont été formulées par d’anciens rebelles lors du forum de Tchintabadaren[9] au mois d’avril. À l’heure où ces lignes sont écrites, les forces de la CEDEAO sont en cours de déploiement, une implication ouest-africaine qui suscite l’inquiétude des populations au nord du Niger comme au nord du Mali. Mais la principale inquiétude porte essentiellement sur l’armée malienne[10], auteur de deux bavures à Diabaly contre des populations arabes et touarègues ces derniers mois. La progression annoncée de l’armée malienne au nord du pays risque de s’accompagner de nouvelles exactions qui pourraient radicaliser les communautés arabes et touarègues. Outre le risque d’affrontement entre l’armée malienne et le MNLA, il est à craindre que des combattants et leaders touaregs au Niger se joignent à l’effort de guerre pour s’opposer à l’armée malienne.



[1] Le risque d’une reprise de la rébellion touboue au Tchad demeure sensible au Niger en raison de l’existence résiduelle du mouvement rebelle actif dans le Tibesti, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT). Surtout, le Niger compte une importante communauté touboue au Nord et abrite quelques leaders et ex rebelles toubous.
[2] Eu égard à la participation minoritaire des Arabes dans la dernière rébellion, en 2007 et au poids démographique secondaire de ces populations.
[3] Voir les travaux de : Yvan Guichaoua, Circumstantial Alliances and Loose Loyalties in Rebellion Making: The Case of Tuareg Insurgency in Northern Niger, Yale University, 2009, 30 p. et Frédéric Deycard, Les rébellions touarègues du Niger : combattants, mobilisations et culture politique, IEP Bordeaux, 2011, 551 p.
[4] Élu président de la République le 7 avril 2011.
[5] Le Mouvement National de l’Azawad (MNA) est un mouvement de jeunes Touaregs né en 2010 et influant dans la région de Kidal. Il était proche de l'Alliance Nationale des Touaregs du Mali (ANTM) d'Ibrahim Ag Bahanga, décédé en août 2011.
[6] Une kalachnikov valait en moyenne 300 euros à la fin de 2011
[7] Selon des sources sécuritaires nigériennes
[8] Ainsi que l’ont montré déjà certains assassinats sommaires à Konna et Diabaly. D’une manière générale, on craint une véritable chasse aux « peaux rouges » (désignation raciste des populations arabes et touarègues parfois utilisée par les autres communautés du Mali). Il semble que les populations arabes et touarègues de villes comme Tombouctou ou Gao aient déjà anticipé ces « chasses aux sorcières » en quittant massivement ces localités.
[9] L’écho est singulièrement fort à Tchintabaraden, ville où s’est déroulé le plus important massacre de populations touarègues en 1990. Plus de 3 000 Touaregs ont été tués par des éléments des forces de sécurité nigériennes.
[10] Et de manière secondaire par les milices dites « de Sévaré ».

Niger - Mali : quatre terroristes deguisés en agents de la Croix Rouge arrêtés à Menaka

http://www.nigeronline.info/actualites/detail.php?id=1464#.UaX6ZNL0GAk

Lundi - 27 Mai 2013 
Autres

Les forces maliennes et nigeriennes ont arrêté vendredi quatre terroristes arborant les uniformes de la Croix rouge, qui s'apprêtaient à s'infiltrer dans leur dispositif à l'entrée Est de la ville de Ménaka, une localité située à 300 kms à l' est de Gao, a signalé dimanche un officier de sécurité.

"Ils étaient deguisés en agents du CICR, avec leurs jackets portant les signes de la croix et du croissant rouge. Leurs attitudes suspectes nous ont conduits à les interpeller. Ils ont été remis à la gendarmerie prévôtale pour des fins de procédure judiciaire", a précisé l'officier de sécurité qui a requis l'anonymat.

Un attentat kamikaze, avec un véhicule bourré d'explosif avait visé le camp des forces nigériennes à Menaka, le 4 mai dernier.

La vigilance des sentinelles a permis d'éviter le pire et les kamikazes se sont fait exploser par une roquette lancée sur leur vhicule par un élément de garde en poste au check point de l'entrée du camp.

IRIB

Agadez/Attentats : Le film des tragiques événements

Lundi - 27 Mai 2013 
Sahel quotidien

Un calme relatif règne dans les villes d'Agadez et Arlit, où le couvre-feu est instauré de 21 h à 6 h du matin. Après les visites effectuées par le ministre de la défense nationale sur les sites miniers de la région, l'armée a enterré ses morts, samedi dans l'après midi dans une atmosphère de recueillement. Hier dimanche, le ministre de la Défense Nationale, M. Karidjo Mahamadou a eu une rencontre avec les éléments des FDS.
Aujourd'hui, quelques jours après les tragiques attentats, plusieurs observateurs commencent à voir plus clair sur ces événements de jeudi dernier. Il faut rappeler que ce jour-là, au petit matin, des terroristes tous vêtus de tenues de sport, ont attaqué avec une 4X4 bourrée d'explosifs, la 224ème CSM qui abrite le 22ème BIA, et le CI/FAN d'Agadez. Sur le choix de la cible, il est clair qu'il n'y a rien d'un fait du hasard, sachant que ce jour là, la garnison abrite le centre d'instruction des SOA, des renforts du dispositif ''Mali Béro'' et des militaires stagiaires.
Les éléments du MUJAO qui ont vraisemblablement étudié le terrain ont déjoué la vigilance des éléments en poste à l'entrée principale de la Zone de défense N2 en évitant de passer par le check point où les cassis en béton disposés sur la voie goudronné qui mène à l'Etat major de la zone militaire les empêcheraient d'avancer vite vers leurs cibles. De plus, l'heure de la prière du Fajir est propice aux attaques.

N'eut été la riposte des éléments de garde qui ont tiré sur ce véhicule dont le conducteur n'a pas obtempéré aux sommations d'usage, les terroristes allaient faire exploser la voiture dans les points névralgiques de la garnison militaire, l'objectif du MUJAO étant de faire le maximum de morts. Aussi, certains terroristes se sont embusqués en professionnels pour attendre un attroupement des forces de défense sur les lieux pour tirer dans le tas et surtout lancer des grenades. Ce qui fut d'ailleurs le cas car ils ont profité du va-et-vient des militaires qui étaient préoccupés à porter secours à leurs compagnons d'armes, pour ouvrir le feu. Mais, la riposte de nos vaillants soldats a été aussi immédiate. Face aux tirs nourris des soldats les bandits sont contraints de se refugier dans les bâtiments attenants aux dortoirs des SOA. Un des assaillants s'est retranché au domicile du Commandant du 22ème Bataillon Interarmes qui se trouvait, à cette heure là, à la mosquée. Face aux tirs des éléments de l'armée qui tentaient de le déloger, l'homme s'est fait exploser dans la salle de bain. Le toit du bâtiment a été soufflé par la déflagration, les vitres ont volé en éclats, laissant sur le sol un tas de gravats. Quant à la tête du terroriste, elle a été éjectée du bâtiment par le toit.
Arrivé promptement sur les lieux, le Colonel-Major Garba Maikido, gouverneur de la région a pris immédiatement les choses en main, tenant ainsi en échec certaines stratégies des terroristes. Cette disposition a permis de limiter les dégâts. En effet, avec l'appui du Commandant du 22ème BIA, il a instruit les soldats à agir avec prudence, car non seulement les terroristes portaient sur eux des ceintures d'explosives, mais aussi certains d'entre eux restaient encore embusqués dans les bâtiments.
Dans l'après midi, les forces spéciales franco-nigérienne arrivées à Agadez en compagnie du ministre Mamadou Karidjo se sont aussitôt déployées dans la garnison militaire où ils ont pris position aux alentours des bâtiments abritant les terroristes et leurs otages. Et lorsque l'assaut fut lancé, le vendredi au petit matin, les terroristes qui étaient conscients qu'ils n'ont aucune chance de s'échapper ont froidement abattus deux (2) élèves sous-officiers d'active avant d'être à leur tour abattus par les forces spéciales. Ce qui a alourdi le bilan de ces attentats qui s'élève, avec les victimes d'Arlit, à 35 morts.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, dans la nuit de vendredi, vers 2 heures du matin, un court circuit crée un incendie au marché Est d'Agadez. Vingt (20) boutiques sont entièrement détruites par les flammes.
Les investigations qui ont été menées ont révélé que le véhicule 4X4 qui a été utilisé par les terroristes est immatriculé au Niger et qu'il a appartenu à plusieurs usagers avant de se retrouver dans les mains des terroristes. Quant aux charges explosives, elles seraient acheminées de la Libye puis minutieusement préparées et embarquées sur le véhicule kamikaze à partir du garage d'un commerçant de la ville d'Agadez. Il faut dire qu'à Agadez, où la recherche du gain facile rythme en effet le quotidien de groupes mafieux, les complicités ne sauraient faire défaut.
Aussi, dans la matinée du même vendredi, la police se déploie dans la ville pour procéder à plusieurs arrestations en vue de trouver le propriétaire de la Toyota 4X4 qui a été utilisée par les terroristes du MUJAO et à localiser le garage où tout le arsenal a été embarqué pour mener l'opération kamikaze. Aux environs de 21h 15, des coups de feu sporadiques ont retenti aux environs de l'aéroport d'Agadez. Mais il y a eu plus de peur que de mal, car, après vérification, il s'est avéré que ce sont des tirs de sommation pour dissuader certains chauffards récalcitrants qui tentaient de forcer des barrages de contrôle. Et le samedi matin, les FDS ont patrouillé dans toute la ville en dressant encore des barricades dans certains coins névralgiques de la ville.
Agadez étant l'unique localité du Niger où des sans emploi circulent avec des Toyota 4X4 de 40 à 60 millions de FCFA et de surcroit exempté de tout contrôle. Aujourd'hui, les spéculations vont bon train et la population s'interroge : qui aurait hébergé les terroristes ? Qui sont leurs complices ? Où est passé le deuxième véhicule qui a appuyé les assaillants jusqu'aux abords de la compagnie ?

Le Sahel

L'exploitation de l'uranium suspendue au Niger

Mercredi - 29 Mai 2013 
Autres

Après les attentats de jeudi dernier à Agadez et Arlit dans le nord du Niger, le groupe français Areva a décidé de suspendre l'exploitation de l'uranium dans la région. Un coup dur pour l'économie de ce pays.

Le Niger est l'un des trois pays qui accueillent des sites de production d'uranium d'Areva dans le monde (avec le Canada et le Kazakhstan). Le géant français du nucléaire exploite avec ses partenaires nigériens, mais aussi japonais et espagnol, deux mines près d'Arlit dans le nord du pays, via deux sociétés : la Cominak et la Somaïr. A elles seules, ces sociétés fournissent 3 600 tonnes d'uranium à Areva, soit un peu plus du tiers de sa production mondiale totale. Après les attentats de jeudi dernier qui ont fait une trentaine de morts dont 24 soldats, le Président nigérien, Mahamadou Issoufou, était ce lundi à Agadez, l'une des villes du nord du pays frappées par ces attaques terroristes. Il a, à cette occasion, rendu hommage aux soldats nigériens tués lors de l'attaque d'un camp militaire à Agadez. Cette attaque comme celle contre les installations du groupe français Areva à Arlit, a été revendiquée par des groupes se réclamant de l'algérien Mokhtar Belmokhtar et du Mujao, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest.

Quelles peuvent être les conséquences de la suspension par Areva de ses activités à Arlit ? Moustapha Kadi, président du Collectif pour la défense du droit à l'énergie, le (CODDAE) répond ci-dessous, à cette question.


DW

Les puissances européennes financent Al Quaïda en achetant du pétrole pillé en Syrie



D’après un article paru le 19 mai dans le journal britannique Guardian, l’Union européenne (UE) finance directement des terroristes islamistes sunnites soutenus par les États-Unis et luttant en Syrie contre le régime du président Bashar El-Assad. Ces groupes sont en train de piller le pétrole dans certaines parties de la Syrie orientale qu’ils contrôlent et de le revendre aux pays européens à des prix défiants toute concurrence.
Le Guardian écrit : « La décision de l’UE de retirer les sanctions contre le pétrole syrien pour aider l’opposition a accéléré une ruée pour le contrôle des puits et des pipelines dans les zones contrôlées par les rebelles et a aidé à consolider l’emprise des groupes jihadistes sur des ressources essentielles du pays. »
D’après le Guardian, les principaux bénéficiaires de la levée des sanctions de l’UE sont le Front Al Nusra et d’autres groupes terroristes islamistes du même genre. « Jabhat al-Nusra, affilié à Al Quaïda et d’autres groupes islamistes extrémistes, contrôle la majeure partie des puits de pétrole dans la province de Deir Ezzor, ils ont fait fuir des tribus sunnites locales, parfois par la force. Ils ont également pris le contrôle d’autres champs de pétrole contre des groupes kurdes plus loin au Nord-Est, dans le gouvernorat d’al-Hasakah. »
La décision de l’UE de reprendre le commerce avec des champs de pétrole tenus par Al Nusra dément complètement le mensonge selon lequel les puissances impérialistes mènent une guerre en Syrie pour obtenir un changement du caractère répressif du régime syrien. En fait, ils construisent et soutiennent des forces profondément réactionnaires qui oppriment la population.
Ces événements montrent également que la prétendue « guerre contre le terrorisme » — l’affirmation que Washington et l’UE luttent contre Al Quaïda, qui a servi de justification pour les invasions décidées par les États-Unis de l’Irak et de l’Afghanistan – est un mensonge. L’impérialisme arme et finance des groupes terroristes liés à Al Quaïda qui commettent de terribles crimes contre la population syrienne, livrant ses richesses à l’UE et à Washington.
La revue allemande Spiegel Online a récemment fait un reportage sur la manière dont les islamistes fournissent les marchés mondiaux en pétrole syrien à des prix sacrifiés : « Depuis février, le groupe rebelle Liwa al-Islam contrôle le champ pétrolifère d’al-Thaura dans le gouvernorat d’ar-Raqqah […] les rebelles d’al-Thaura vendent dix cargaisons de camions-citernes chaque jour. Ils se font de l’argent facile et demandent environ 13 dollars du baril. Sur le marché mondial, cependant, un baril se vend 100 dollars, mais cela n’a pas grande importance ici. »
Abu Saif, un autre combattant islamiste de la brigade Ahar, liée aux Frères musulmans donne une autre version de la façon dont les islamistes pillent la Syrie. Jabhat al Nusra investit dans l’économie syrienne pour renforcer sa position en Syrie et en Irak. Les combattants d’al-Nusra vendent tout ce qui leur tombe sous la main, du blé aux pièces archéologiques en passant par l’équipement industriel, les outils de forage, les voitures, les pièces détachées et le pétrole brut.
Pour sécuriser le pétrole, les terroristes assassinent toute personne qui leur barre la route. Dans un cas très connu, les combattants d’Al Nusra ont rasé le village d’al-Musareb près de Deir Ezzor, tuant 50 de ses habitants après une dispute avec des membres des tribus locales au sujet d’un pétrolier. Les meurtres de masse par lesquels les groupes terroristes contrôlent le territoire dont ils ont besoin pour approvisionner en pétrole l’impérialisme européen sont prouvés par des vidéos disponibles sur YouTube.
Les puissances impérialistes s’appuient sur des groupes terroristes dans le cadre de leur stratégie pour contrôler les vastes ressources énergétiques du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Ces intérêts fondamentaux sous-tendent les guerres menées contre l’Afghanistan, l’Irak, et la Libye, ainsi que les préparatifs en cours d’une guerre contre l’Iran chiite – auquel le régime d’Assad à dominante alaouite est étroitement lié. Comme la Syrie, l’Iran a longtemps été sur la « liste noire » de l’impérialisme, depuis que Washington et ses alliés d’Europe et du Moyen-Orient le considèrent comme l’un des principaux obstacles au contrôle du commerce du pétrole dans le Golfe persique, et par conséquent du monde entier.
Ce viol de la Syrie arrache son voile à la décision cynique des organisations de la pseudo-gauche des classes moyennes – comme l’International Socialist Organisation (ISO), le parti allemand Die Linke, leNouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France, ou encore le Socialist Workers Party (SWP) de Grande-Bretagne – de présenter la guerre en Syrie comme une « révolution ». Leur position de classe émerge clairement maintenant : elles applaudissent le pillage du pétrole syrien pour faire monter les profits des groupes pétroliers et en font une « révolution » et elles présentent les pillards comme des « révolutionnaires. »
Le soutien étranger de plus en plus fort accordé aux forces islamistes sunnites est accompagné de nouvelles menaces de la part de l’impérialisme américain et de ses alliés pour faire fuir Assad, et accélérer les préparatifs pour une intervention militaire directe.
Lors d’une conférence de presse avec le premier ministre turc Reccep Tayyip Erdogan jeudi dernier à Washington, le président américain Barack Obama a promis « d’exercer une pression de plus en plus forte sur le régime d’Assad et de travailler avec l’opposition syrienne. Nous sommes d’accord sur le fait qu’Assad doit partir. »
Vendredi, le chef de la CIA, John Brennan, a rencontré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le ministre de la Défense Moshe Ya’alon, le chef d’état-major de l’armée israélienne Benny Gantz, et le chef du Mossad Tamir Pardo pour discuter de la Syrie. Lors d’une réunion du gouvernement le lendemain, Netanyahou a menacé de lancer de nouveaux raids aériens contre la Syrie, disant qu’Israël agirait « avec détermination […] pour garantir les intérêts suprêmes de l’Etat d’Israël et empêcher le transfert d’armes sophistiquées au Hezbollah et à d’autres éléments terroristes. »
Israël a déjà bombardé Damas il y a deux semaines, ostensiblement pour empêcher des armes d’être transférées de la Syrie au Hezbollah. La milice chiite libanaise est un allié proche de la Syrie et de l’Iran et est considérée comme un des principaux obstacles à la domination militaire d’Israël au Proche-Orient.
Samedi, le président Syrien Bashar el-Assad a accordé un entretien au journal argentin Clarin et à l’agence de presse argentine Telam, depuis son palais de la capitale syrienne, Damas. Il a juré de rester au pouvoir, accusant Israël et d’autres « puissances étrangères » de soutenir l’opposition islamiste. « Israël soutient directement les groupes terroristes de deux manières, premièrement il leur accorde un soutien logistique, et il leur dit également quels sites attaquer et comment les attaquer, » a-t-il dit.
Il a nié que son gouvernement ait utilisé des armes chimiques, disant que « l’Occident » pourrait orchestrer une intervention en s’appuyant sur de fausses accusations : « L’Occident ment et invente des preuves pour déclencher des guerres ; c’est dans ses habitudes. »
Il a dit qu’une intervention est « une probabilité claire, en particulier maintenant que nous avons réussi à faire reculer les groupes armés dans de nombreuses régions de Syrie. » Cependant, il a ajouté « nous sommes prêts à parler à toute personne qui veut bien parler, sans exception. »
Assad a clairement dit qu’il espérait rester au pouvoir en convainquant Washington qu’il est un garant des intérêts américains plus fort et plus fiable qu’Al Quaïda dans la région : « l’Amérique est pragmatique. S’ils se rendent compte qu’ils sont battus et que le régime est vainqueur, les Américains trouveront un accord avec le pouvoir réel. »
Cette soumission à Washington montre la faillite du nationalisme arabe. En fait, comme le dit clairement le reportage du Guardian, Washington et ses alliés impérialistes européens financent et soutiennent l’opposition islamiste pour faire tomber le régime.
Le gouvernement d’Obama est également en train d’augmenter ses efforts pour parvenir à un accord avec Moscou, le principal allié de la Syrie. Le week-end dernier, le ministre des Affaires étrangères Russe Sergei Lavrov est tombé d’accord avec son homologue Américain John Kerry pour négocier une fin de la guerre syrienne. Au cours d’une telle conférence, Washington insisterait pour une sortie « négociée »d’Assad et son remplacement par un pantin plus manipulable approuvé par Moscou.
Lavrov cherche également à calmer les inquiétudes américaines et israéliennes concernant les possibles ventes de missiles russes à la Syrie. Il a insisté pour dire que ces armes « n’altéraient en aucun cas l’équilibre des forces dans cette région ou ne donnaient un avantage dans la lutte contre l’opposition. »
La Russie ne fournirait à la Syrie que des missiles de défense côtière SS-N-26, mais aucun SA-21 anti-aérien, dans le cadre d’une vente conclue en 2011. Lavrov a également juré que la Russie ne signerait aucun nouvel accord avec la Syrie.
Johannes Stern
Cameroonvoice.com

Mali nomads accuse army of atrocities - Africa - Al Jazeera English

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NDLR:ALQAÏDA fais main basse sur la Libye..suite:RFI:Libye: la démission de Mohamed al-Megaryef n’est que la première d’une longue série

LIBYE - 
Article publié le : mercredi 29 mai 2013 à 03:02 - Dernière modification le : mercredi 29 mai 2013 à 11:24

Libye: la démission de Mohamed al-Megaryef n’est que la première d’une longue série

Mohamed al-Megaryef, ici en septembre 2012.
Mohamed al-Megaryef, ici en septembre 2012.
REUTERS/Asmaa Waguih

Par RFI
En Libye, le président de l’Assemblée, Mohamed al-Megaryef a présenté mardi 28 mai sa démission, suite à l’adoption de la loi d’exclusion politique adoptée le 5 mai. Megaryef avait été ambassadeur en Inde au début des années 1980 avant de passer trente ans dans l’opposition en exil.

C’est le premier responsable politique libyen à démissionner officiellement à cause de la loi d’exclusion politique. Cette démission n’est que la première d’une série qui s’annonce longue. Entre dix à trente députés devraient également être concernés par la loi qui entre en vigueur le 5 juin.
La loi avait été adoptée sous la pression de groupes d’hommes armés qui avaient assiégé deux ministères au début du mois. Adel Garyani, l’un des porte-parole de ces groupes, a estimé cette démission « satisfaisante ». Il espère que ceux touchés par la loi suivront l’exemple.
Ce groupe, qui dit être constitué d’anciens rebelles, a demandé à obtenir des sièges d’observateurs au Parlement pour « surveiller » les travaux de l’Assemblée. Selon lui, 13 ministres devraient aussi être concernés par cette loi. « S’ils nous donnent une bonne raison de reprendre le siège, nous le ferons » a-t-il menacé, au cas où certains refuseraient de démissionner.
Une députée du deuxième parti majoritaire au Parlement, affilié aux Frères musulmans, s’est également dite satisfaite. Selon elle, « il est temps que les gens comprennent qu’il n’est plus possible d’être président à vie en Libye ».
Les députés devraient élire un nouveau président de l’Assemblée dans les prochains jours.
 
TAGS: LIBYE
FICHE PAYS :

Forte canicule dans la ville de Gao ; plusieurs morts malgré la présence du Mali


GaoTombeauAskiaPendant que le Mali chercher coûte que coûte a rentré dans la région de Kidal, il continu de démontrer son incapacité à administrer les territoires que lui a octroyé la France avec l'opération Serval. La ville de Gao, réoccupée par le Mali depuis fin Janvier 2013. Sans électricité et presque sans eaux courantes, une forte canicule s'abat sur la ville de Gao causant plusieurs morts surtout parmi les personnes âgées.


Pendant que la communauté internationale arrose «généreusement» le Mali à coup de milliards de dollars de prêts à long termes et le pousse en même temps à organiser des élections présidentielles, la population civile continue de voir son calvaire s'empirer.
Le 27 Janvier 2013, l'armée française portait le Mali dans ses bagages pour le mettre au contrôle de la ville de Gao. Malgré que cette ville est la moins désenclavé de l'Azawad, force est de constater que le Mali n'y a toujours eu aucun impact positif, bien au contraire.
Cent-vingt (120) jours plus tard, aucune sorte d'administration civile malienne n'existe dans la ville où l'eau courante est devenue un luxe presque plus accessible. Seul le CICR a essayé de remettre en marche une partie du système d'eau. Si l'eau est quasi-inexistante dans la ville, le constat est encore plus terrible par rapport à l'électricité qui n'existe tout simplement plus en cette période de forte chaleur combiné à un vent chaud et où le thermomètre affiche très souvent 46 degré à l'ombre.
Le manque d'électricité ajouté à la forte chaleur cause depuis près d'une semaine des dizaines de morts surtout parmi les populations les plus vulnérables c'est-à-dire les personnes âgées et les enfants à bas âge.
C'est ce Mali incapable d'avoir une minime présence administrative dans une ville qu'il a libéré il y a 120 jours qui veut rentrer dans la région de Kidal afin de servir la population civile (qu'il a toujours massacré ailleurs) et pour organiser une élection présidentielle sensée se dérouler dans 60 jours.

Par Ahmeyede Ag Ilkamassene
Toumaste presse

mardi 28 mai 2013

Ce soir debat sur France 24 avec le pseudo-spécialiste qui a ecrit un livre qui s'intitule "sahelistan" et c'est depuis la Libye ,ce qui n'a absolument rien à voire entre le titre et le sujet.La photo utilisé pour illustré son "oeuvre"pro islamiste en Libye est une photo volée et elle appartiens à un Touareg de l'armée régulière malienne,ce qui encore n'a rien à voir avec le sujet.Ce Messieur se permet d'accuser les Touaregs de tous les maux tout en faisant l'eloge des barbus..mais bon faut vendre à tous prix pour mister Samuel Laurent "l'envoyé speciale des entreprises asiats en Libye"...Le deuxième debat qui vole pas aussi haut c'est passé sur LCP ,il est intitulé :"ÇA VOUS REGARDE : LE DÉBAT : MALI : VERS LA FIN DU CONFLIT ?" Ou devant une meute de deputés français Moussa Ag Acharatmane a affronter le mépris et la vindicte de ses pseudo-socialos qui tentent d'ignorer tout un peuple sur son terrotoire allant jusqu'à nier ses droits les plus légitimes.La France devrait avoir honte de tels élus..Nous leur repondrons en details dans nos prochaines publications car leur position coloniale est indigne et inaccpetable pour le monde libre.Touareg@connections.Eu


Un soldat français blessé par un sniper


 
Kidal (Mali), envoyé spécial. Un soldat français déployé à Kidal, au nord Mali dans le cadre de l’opération Serval, a été blessé par balle mardi 28 mai entre 14h00 et 15h00 dans des conditions qui inquiètent le dispositif français dans ce pays.armee francaise kidal tombouctou gao mujao aqmi anssadrine mnla azawad 273x119 Un soldat français blessé par un sniper
Appartenant à un régiment d’infanterie, qui devait rentrer en France cette semaine, il a été touché par un seul impact, tiré vraisemblablement par un sniper, selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui se sont rendus sur place après avoir été prévenus par l’armée française. Le MNLA est un mouvement touareg, à qui la France a laissé pour l’instant la charge du contrôle de la région de Kidal. Une seule balle a été tirée. Elle a atteint le soldat alors que le véhicule dans lequel il se trouvait était en mouvement à moins de cent mètres du campement français. Le tireur pourrait avoir trouvé abri derrière le mur d’une des maisons en terre rouge qui entoure le no man’s land d’une centaine de mètres qui enserrent le camp.

Les voisins immédiats disent n’avoir entendu aucun coup de feu. « C’est la première fois que nous sommes confrontés à un cas de sniper dans tout le Mali », a indiqué au Monde Abi Ag Ahmeida, numéro deux de la gendarmerie de la ville, ajoutant: « A Kidal, nous avons déjà eu trois attentats suicides, contre un poste du MNLA, contre un point d’eau où venaient les soldats tchadiens et contre le marché; si c’est un sniper expérimenté il peut avoirtiré de loin ».


Après les attentats suicides, un dispositif de sécurité avait été mise en place en amont des points d’entrée de la ville afin d’empêcher les infiltrations de véhicules piégés. Les assaillants ont opté cette fois-ci pour une stratégie moins visible. Vers 17h00, les Français avaient positionné un blindé et bloqué la route pour débuter une opération de fouille des lieux. Contacté par Le Monde, le responsable de la communication du dispositif Serval, basé à Bamako, s’est refusé à tout commentaire.

 Par Jacques Follorou
Le Monde.fr | 28.05.2013 à 20h25

Libye/Le président de l'Assemblée nationale démissionne "par respect de la démocratie"

DERNIÈRE MODIFICATION : 28/05/2013 

CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION LIBYEN - LIBYE - MOUAMMAR KADHAFI



Le président de l'Assemblée nationale démissionne "par respect de la démocratie"
Mohamed al-Megaryef
© AFP

Mohamed al-Megaryef a présenté mardi sa démission de la présidence du Congrès général national. Cette décision fait suite à l'adoption d'une loi de bannissement politique des anciens collaborateurs de Mouammar Kadhafi.

Par FRANCE 24  (texte)
 
Mohamed al-Megaryef a présenté mardi 28 mai sa démission à l'Assemblée nationale, indiquant se conformer ainsi à une loi sur le bannissement politique des anciens collaborateurs de l'ancien régime adoptée le 5 mai et qui doit entrer en vigueur en juin. "Tout le monde doit s'assujettir à la loi, par respect de la légalité et de la démocratie. Je vais être le premier à me conformer à la loi et je vous soumets ma démission", a-t-il déclaré au cours d'une session plénière du Congrès général national (CGN). "Je vous quitte la tête haute, la conscience tranquille", a-t-il ajouté, visiblement ému, affirmant avoir "épuisé toute son énergie au service de la nation".
Le Congrès doit toutefois encore valider la démission de Mohamed al-Megaryef avant qu'elle ne prenne effet, a indiqué un membre du CGN, précisant qu'un nouveau président devrait être élu dans les prochains jours.
Ambassadeur de Kadhafi en Inde dans les années 1980
Élu en août 2012 à la tête du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique de Libye, Mohamed al-Megaryef s'est donc plié à la loi malgré des dizaines d'années passées dans l'opposition et en exil. Car avant de s'oppposer au Guide, il a été ambassadeur en Inde sous le régime de Mouammar Kadhafi durant les années 1980.
La loi controversée qui écarte de la vie politique les personnalités ayant occupé des postes de responsabilité sous l'ancien régime, depuis le 1er septembre 1969, date d'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi, jusqu'à la chute de son régime en octobre 2011 a été adoptée sous la pression de miliciens armés. Le texte doit entrer en vigueur le 5 juin et concerne aussi d'autres membres du CGN ainsi que des ministres et cadres de l'administration.
Né en 1940 à Benghazi, Mohamed al-Megaryef a passé 31 ans en exil dont une vingtaine comme réfugié politique aux États-Unis, avant de rentrer au pays dans la foulée de la révolte qui a mis fin au règne de Kadhafi. Diplômé en économie et titulaire d'un doctorat en Finances de Grande-Bretagne, il a fondé dans les années 1980 avec d'autres dissidents le Front de salut national libyen (FSNL) qui a tenté plusieurs coups d'État contre l'ex-dictateur. Durant son exil, il a été traqué par les services de renseignement de Mouammar Kadhafi qui avaient lancé une campagne dans les années 1980 visant à liquider des opposants dans plusieurs pays arabes et occidentaux.
FRANCE 24 avec dépêches

Moussa Ag Acharatoumane dans un débat télévisé sur la LCP aujourd'hui à 20h45 heure de Paris

Moussa Ag Acharatoumane dans un débat télévisé sur la LCP aujourd'hui à 20h45 heure de Paris

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Moussa Ag Acharatoumane, membre-fondateur du MNLA et Chargé des Droits de l'Homme au CTEA (Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad) participera à un débat télévisé organisé par la télévision LCP aujourd'hui en France.
Cette émission qui regroupera également deux députés français et un journaliste aura de faire un point sur l'internationalisation du conflit avec le récent double-attentat suicide au Niger et surtout de revenir sur le processus politique malien et la réconciliation nationale prônée par la France entre le Mali et le MNLA.
L'émission sera diffusée entre direct sur le site internet de la LCP et sera rediffusé durant les 12 prochaines heures. Pour les lecteurs de Toumast Press qui ne sont pas en France, veuillez cliquer sur le lien pour voir l'émission à l'heure de la diffusion.

La rédaction de Toumast Press.

Niger attentats/Le débat de France 24


Laurent Fabius était à Niamey au Niger, 5 jours après les attentats d'Agadez et d'Arlit qui ont fait une vingtaine de morts.
L'intervention militaire au Mali n'a-t-elle servi à rien, si ce n'est à déplacer les terroristes ?
Cette opération, n'est-elle pas en train de déstabiliser toute la région ?
Le Niger et le Tchad sont-ils en danger ?
Posez vos questions.
RDV 19H10.

Tamoudré au festival de Wurzburg (Allemagne ),du 30 mai au 2 juin


Venez nous voir  à la Bamboohalle, à côté de la tente nomade de Alous et El Kassim,  entre le stand de la coopération allemande pour le Mali, la GTZ, et lelabel Glitterhouse .
Tamikrest y sera, de même que Youssou N’Dour, Salif Keita, Alpha Blondy, Manu Dibango et bien d’autres…
Des discussions autour des problèmes du Mali. Musique et réflexions.
120 000 visiteurs l’année dernière…Du non-stop pendant 4 jours.
A bientôt.
L’équipe de Tamoudré
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Extraits du catalogue :
  • …A special focus of the Bamboo Hall 2013 will be on initiatives for Northern Mali. The label « Glitterhouse » presents its CD « Songs for Desert Refugees ». The revenue of the sold CDs will go to two aid organisations, which support the refugees under most difficult circumstances. One of them, ­ »Tamoudré », will present their work – amongst others they will show photos of the region around Tessalit, where this organisation works.
  • Besonderer Schwerpunkt in der Bambushalle wird 2013 die Vorstellung von Initiativen für den Norden Malis sein. Das Label « Glitterhouse » stellt seine CD « Songs for ­Desert Refugees » vor. Der Erlös der verkauften CDs geht an zwei Hilfsorganisationen, die sich im Norden Malis unter schwierigsten Be­dingungen für die Flüchtlinge einsetzen. Eine davon ist ­ »Tamoudré », die ihre Arbeit vorstellen wird. Anhand von Fotos werden wir die Region um Tessalit, in der diese ­Organisation arbeitet, kennenlernen.
Présentation dans la Bamboohalle de notre exposition itinérante sur les touaregs,en 10 panneaux:
expo

Alakhbar | Nord du Mali: le médiateur Compaoré entame les discussions sur Kidal

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Uranium: Areva entend rester au Niger malgré l'attentat contre sa mine | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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http://communiques-presse.com/afrique-niger-menace-nouveau-coup-etat-interet-etranger/28/05/2013/

Guerre au Mali: “Le gouvernement français actuel a un côté néoconservateur”



27/05/2013 | 10h22





Des soldats français arrivent sur une base de l'armée malienne, en mars 2013 (Francois Rihouay/Reuters)



Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé, journalistes au Figaro et auteurs du livre “Notre guerre secrète au Mali” (ed. Fayard) paru la semaine dernière, ont décortiqué la guerre du président François Hollande et de Jean-Yves Le Drian, son ministre de la Défense. Entretien.
Pourquoi assurez-vous que l’intervention malienne était programmée de longue date ?
Thierry Oberlé, (grand reporter habitué de la région sahélienne depuis une dizaine d’années) : On a vu venir la crise de loin. Plusieurs sources nous ont convaincus qu’il y aurait une intervention. A chacune de mes visite dans la région, “l’histoire” montait car, au fil du temps, l’Algérie a réussi à repousser le conflit à ses frontières. Quand j’arrive en février au Mali, le bouquin je l’ai dans le stylo depuis longtemps.
Isabelle Lasserre, (grand reporter spécialiste des domaines de défense et de stratégie) : Au niveau de mes sources, dans l’armée notamment, je voyais aussi le truc venir depuis longtemps.
Vous expliquez que les militaires français désiraient ardemment faire cette guerre…
IL : Oui, il grattaient des pieds. Les militaires pensaient qu’il fallait y aller, que cette guerre était plus indispensable que celle en Afghanistan.
Est-ce pour cette raison que l’opération Serval trouve sa source dans “le plan requin”, rédigé par l’armée dès 2009 ?
IL : Ce plan, je ne l’ai pas vu moi. En revanche, je sais qu’il existe et qu’il a été fait par le patron du CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations) qui est chargé de planifier des opérations dans tous les pays où la France est susceptible d’intervenir, si le président le décide. Le CPCO travaille par exemple aujourd’hui sur des scénarios d’interventions françaises en Syrie.
TO : Cette planification débute avec la multiplication des otages, à partir de 2008, et le fait qu’Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique) désigne la France comme son principal ennemi.
Dans votre livre, vous semblez parfois presque admiratifs de cette opération militaire, non ?
IL : Moi oui, tout à fait. J’ai rarement vu une opération militaire aussi bien préparée que l’opération Serval. C’est vraiment un modèle du genre, avec très peu de morts.
Sur le sort des “terroristes” qu’il fallait “éliminer”, selon les mots du président de la République, on ne dispose d’aucune information précise… 
IL: C’est normal, les mecs qui font le boulot ce sont les forces spéciales. Et on ne communique pas sur les forces spéciales. Comme en Afghanistan.
Du coup, votre seule critique est que la France ne soit pas intervenue plus tôt ?
IL : Cela aurait facilité la tache.
TO : Quand il s’est créé une sorte de Malistan, peu peuplé, aussi grand que la France et occupé par des djihadistes, cela s’est avéré très déstabilisant pour l’ensemble de l’Afrique de l’ouest. On le voit au travers des documents d’Al-Qaida que la France a récupérés au Mali. Ils voulaient pacifier le Malistan et s’en servir comme base de départ pour déstabiliser toute la région. De plus, avec la multiplication des prises d’otages qui s’accumulaient au Niger, Aqmi se constituait un véritable trésor de guerre.
Cette guerre ne contredit-elle pas le discours de Dakar où Hollande affirmait que les interventions de la France en Afrique, sans forces africaines, c’était du passé ? 
IL : Oui, il y a avait deux promesses : plus jamais seuls et plus jamais de troupes au sol. Le problème, c’est qu’à moins d’être la Suisse, il y a un principe de réalité qui s’applique. On ne choisit pas ses guerres. Et aujourd’hui encore, à part le Tchad et le Niger, il n’y a toujours pas de forces africaines conséquentes au Mali.
Sur les raisons de l’intervention, vous évoquez également la sécurisation de la mine géante d’uranium d’Imouraren, au Niger, où Areva a investi un milliard d’euros. 
TO : Effectivement, Areva c’est important, mais cela ne constitue pas le fondement de l’intervention. C’est plus l’influence de la France dans la région qui était en jeu. Et le fait que personne d’autre ne voulait y aller.
La guerre du Mali aurait-elle eu lieu sans l’intervention de la France en Libye ? 
TO : Il y a eu un pillage des arsenaux de Kadhafi. Ces armes se sont retrouvées au Mali avec, notamment, les combattants touareg qui se sont trouvés une nouvelle cause.
IL : Pour moi, l’intervention de la France en Libye a accéléré et amplifié le phénomène. Mais cette intervention au Mali aurait eu lieu sans la guerre en Libye. La différence, c’est que la France n’a pas communiqué sur les vrais buts de la guerre en Libye.
C’est-à-dire ?
Et bien, tuer Kadhafi. Aujourd’hui, pour le Mali, le gouvernement socialiste n’a aucun complexe à dire qu’on va rester après la guerre, qu’on va dégommer les terroristes…
Ce problème de la communication et du choix des mots, vous écrivez qu’il a varié en fonction des étapes de la guerre.
IL : Après hésitation, le gouvernement a communiqué sur le mot “terroriste”. Ensuite, c’est le terme “djihadiste” qui a prévalu. Et depuis l’attaque au Niger de jeudi (23 mai) dernier, “terroriste” revient. C’est très “néo con” tout ça. L’équipe du gouvernement actuel a un côté néoconservateur, à la fois dans sa manière décomplexée de mener la guerre mais aussi dans sa rhétorique. Car ils assument de rentrer dans le choux “des salopards”. C’est marrant que ce soit un pouvoir de gauche…
Un général français que vous citez anonymement sous-entend qu’on ne “détruira” jamais totalement “les terroristes”. “On n’y arrive même pas en Corse”, ajoute-t-il. Résume-t-il l’esprit actuel de l’armée française ?
IL : Les forces armées pensent qu’il va falloir rester là-bas. Et qu’on va continuer à agir en Afrique régulièrement, comme on l’a toujours fait.
TO : L’idée, c’est aussi de dire que l’on sait désormais que l’on ne peut pas éradiquer le terrorisme. Il faut être habitué à être confronté à une menace de basse intensité. Et réaliser de manière ponctuelle des opérations.
Vous évoquez brièvement “les carences de l’armée française” supplée par les États-Unis au Mali. N’est-ce pas étonnant que cette dépendance conséquente ne soit jamais évoquée ?
IL : Oui, c’est énorme. Il ne serait pas possible de faire cette guerre sans le soutien des Américains. On a des trous capacitaires dans plusieurs domaines : le renseignement type drone, le transport stratégique et le ravitaillement en vol. Pour cela, on dépend des Américains. Le général Desportes dit toujours : “on n’a pas d’autonomie stratégique car on ne peut faire la guerre que si les Américains veulent bien qu’on la fasse“.
le 27 mai 2013 à 10h22