mercredi 22 mai 2013

Guerre au nord du Mali : le rôle des Touaregs de Libye



Sans eux, cette conquête aurait-elle eu lieu ? Indéniablement non.
Sans eux, cette conquête aurait-elle eu lieu ? Indéniablement non.

Beaucoup s’interrogent sur le rôle des Touaregs de Libye dans la conquête du Nord-Mali, et indirectement sur la conséquence de la chute de Kadhafi sur le Mali.

Sans eux, cette conquête aurait-elle eu lieu ? Indéniablement non. Sans leur appui, sans leur logistique en armes et en hommes, les Touaregs maliens n’auraient jamais pu la mener à bien. En cela, la révolte en Libye ainsi que la chute de Kadhafi ont joué un rôle primordial.
En février 2011, les Touaregs intégrés depuis les années 1980 dans un bataillon spécial, appelé « les Commandos courageux » en référence à Tariq Ibn Ziyad, conquérant berbère en Espagne, combattent durant la révolte aux côtés de Kadhafi. Certains sont des Touaregs de souche, d’autres sont originaires principalement du Mali et du Niger. Ils ont été naturalisés par Kadhafi au début des années 1980 et surtout à partir de 1990.
En juillet 2011, l’armée kadhafienne enregistre de nombreuses défections de Touaregs. C’est notamment le cas de Mohamed Ag Najim, d’origine malienne. Répondant aux appels de pied des Touaregs maliens, qui voient dans la révolte libyenne l’opportunité de faire adhérer d’autres Touaregs à leur projet d’autonomie.
Surtout, c’est l’occasion de les faire adhérer à leur volonté d’en découdre une bonne foi pour toutes avec le pouvoir central malien. Ce haut gradé déserte l’armée kadhafienne et repart au Mali avec une centaine d’hommes et de nombreuses armes.

Le mouvement des Touaregs du Nord-Mali

Autre Touareg qui a profité de la révolte de février 2011 pour porter main forte à ses frères maliens : Ibrahim Ag Bahanga. En 2008, deux ans après la révolte touarègue au Mali de 2006, il avait repris les armes et fait enlever des dizaines de militaires maliens. Un an après, il s’exile en Libye, où Kadhafi arrive à le neutraliser.
En contrepartie de son asile, le leader libyen exige de lui un arrêt de ses activités offensives et le pousse à intégrer le processus de paix enclenché en 2010 au Mali. La révolte en Libye va à nouveau le replonger dans ses velléités de se battre contre les autorités maliennes. Durant celle-ci, il multiplie les allers-retours entre le Mali et la Libye, avec des caisses remplies d’armes afin d’alimenter son propre groupe, le Mouvement des Touaregs du nord du Mali.
Sa mort dans un accident de voiture au nord-est du Mali en août 2011 va jouer au bénéfice du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Devenu orphelin, son groupe armé jusqu’aux dents rejoint le MNLA, à l’instar de celui de Mohamed Najim, lequel devient de son côté en octobre 2011 le chef d’Etat major du MNLA.

Touaregs bannis

Un mois après, l’arrivée massive au Mali de nouveaux Touaregs va indéniablement être décisive dans la conquête du nord du pays par le MNLA. Ayant combattus jusqu’au bout aux côtés du Guide libyen, ils sont pourchassés à sa mort en octobre 2011 par les rebelles au nom du code tribal.
Ces derniers leur interdisent de revenir dans leur localité d’Oubari (Sud) et de Ghadamès (Ouest). Les Touaregs ainsi bannis de leurs villes trouveront refuge dans leur pays d’origine, le Mali ou le Niger. A leur arrivée au Mali, si certains sont récupérés par l’armée malienne, ils vont surtout grossir les rangs du MNLA.
D’autres encore, en minorité, rejoignent Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Venus sans rien, ils vendront la seule chose qu’ils possèdent : leurs armes. Ils en vendront ainsi beaucoup à AQMI. En janvier, fort de ses soutiens, le MNLA commence la conquête du Mali avec les conséquences que l’on connaît : le coup d’Etat, l’expulsion du MNLA des villes qu’il a conquis par AQMI et son groupe dissident le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), et pour finir, l’intervention de la France face aux menaces d’AQMI de conquérir le Sud.
Autre conséquence de la révolte et de la chute de Kadhafi : la participation desToubous au transit des armes vers le Mali. Ces derniers, impliqués dans de nombreux trafics dans le Sud libyen, ont fait transiter en grande quantité des armes par Oubari pour les revendre au Nord malien.
Autre acteur actif dans ce transit : AQMI. Certains de ses membres, venus en Libye prêter main-forte à leurs frères djihadistes libyens durant la révolte, sont repartis au Mali avec des armes, dont des missiles.

Hélène Bravin
source : Rue89.com

Le dirigeant mauritanien d’AQMI ABOU YAHYA ECHINGUITI a appelé ANSAR ECHERIA d’être prudent face aux provocations des autorités tunisiennes.


Sahara Médias - Nouakchott
Mercredi 22 Mai 2013



Le dirigeant mauritanien d’AQMI ABOU YAHYA ECHINGUITI  a appelé ANSAR ECHERIA  d’être prudent face aux provocations des autorités tunisiennes.
Le dirigeant mauritanien d’AQMI ABOU YAHYA ECHINGUITI a appelé le groupe ANSAR ECHERIA en Tunisie d’être prudent face aux provocations des autorités tunisiennes qui cherchent selon lui à les amener à entreprendre des agissements incontrôlés. 
ABOU YAHYA a appelé ce mouvement à refuser la provocation du parti ENNAHDA et à continuer l’œuvre entreprise en faveur des populations démunies par la distribution d’aides et la politique de proximité qui commence déjà à donner des résultats probants. 


Mali : un missi dominici nommé Tiébilé Dramé



MNLA(342) - Dioncounda Traoré(200) - Tiébilé Dramé(32) - conseiller spécial(4)


22/05/2013 à 18h:41 Par Jeune Afrique


Tiébilé Dramé est réputé avoir une position très ferme vis à vis du MNLA. © Ahmed Ouoba/AFP

Drôle de statut pour Tiébilé Dramé. En tant que conseiller spécial de Dioncounda Traoré, il est désormais chargé d'engager des contacts avec les groupes armés du nord du Mali. Mais il souhaite en même temps rester candidat de son parti pour la présidentielle prévue en juillet.

C'est officiel depuis le 13 mai : Tiébilé Dramé, président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), est le conseiller spécial de Dioncounda Traoré, le président de la transition. Sa mission : « engager les contacts nécessaires avec les groupes armés du Nord » du Mali pour que les élections puissent se tenir en juillet sur l'ensemble du territoire.

Quels groupes ? Ceux qui tiennent encore Kidal - le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) -, mais aussi le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), qui sévit dans la région de Tombouctou, et les milices d'autodéfense Gandakoye et Gandaïso, dans celle de Gao. Dans un courrier adressé à la même date à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, Traoré insiste sur le fait que son conseiller est le « point focal » de toutes les initiatives en faveur de la paix dans le Nord. Autant dire que toutes celles qui évitent le palais de Koulouba ne seront pas vues d'un bon oeil.

Pour bien entamer sa mission, Tiébilé Dramé a rencontré à Ouagadougou, le 20 mai, le médiateur burkinabè, Blaise Compaoré. Sa nomination, qui n'était pas jouée d'avance, a nécessité trois longues semaines de tractations entre Traoré et Dramé. Outre le fait qu'il n'était pas sûr d'avoir les coudées franches pour assumer ses nouvelles fonctions, le nouveau conseiller est le candidat de son parti à la présidentielle du mois de juillet. Et il entend le rester.

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Niger : le pays où les Touaregs bénéficient de la décentralisation



Mouammar Kaddafi(1283) - MNLA(342) - touareg(188) - Niamey(100)


22/05/2013 à 07h:52 Par Rémi Carayol envoyé spécial


Les quelques rebelles touaregs du Niger ne bénéficient pas du soutien de la population. © DR

Fini le mythe du nomade irrédentiste ? Alors que leurs voisins maliens sont dans la tourmente, les Touaregs du Niger semblent apaisés et intégrés. Reportage...

C'est le nouveau guitar hero du désert. Bombino, 33 ans, un visage taillé à la serpe, un regard noir et dur qui cache mal une grande timidité, et un discours bien rodé. « Quand les hommes politiques ne font pas leur boulot, il faut parfois un musicien pour dire les choses », répète-t-il aux nombreux journalistes qu'il croise depuis que son blues électrique connaît le succès et qui l'ont érigé en symbole d'un peuple, les Touaregs, qui aurait subitement troqué la kalach pour la guitare. Vision tronquée mais séduisante.

Bombino, qui vit entre Niamey et le reste du monde, est nomade et le revendique. « Je suis un Touareg », dit-il, avant de préciser : « Un Touareg nigérien. » La nuance est de taille. Longtemps, la plupart de ses frères se sont vus comme un peuple sans frontières, mais aussi sans nationalité. Ce n'est plus le cas, assure-t-il. « Avant, on s'en foutait des papiers. Aujourd'hui, on a compris que c'est important d'en avoir. Et pas seulement parce que ça évite les ennuis. C'est aussi parce que nous avons pris conscience que nous appartenons à une nation, le Niger. » Les rébellions, dit-il, c'est du passé, du moins dans son pays. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), en guerre depuis un an et demi dans le Nord-Mali ? « Un repère de trafiquants », accuse-t-il. Un Azawad indépendant ? « Le mythe d'une nation touarègue continue de faire rêver les gens, mais la plupart ont compris que ce n'était pas bon. On ne veut pas vivre ce que vivent nos frères du Mali. »

Quand Mouammar Kaddafi, le parrain de nombre de rébellions touarègues de ces trente dernières années, est tombé, en octobre 2011, puis quand le MNLA a lancé son offensive éclair, en janvier 2012, tout le monde prédisait l'enfer au Niger.

Avec près de 10 % de Touaregs parmi sa population, estimée à 16 millions d'habitants, une histoire marquée par plusieurs soulèvements de cette communauté et une situation socio-économique catastrophique, le pays pouvait craindre une contagion. Les principaux intéressés savaient, eux, que ça n'arriverait pas. Pas cette fois.

Trafics

« Personne n'a oublié la dernière rébellion, constate Bombino. Ses morts. Ses conséquences économiques. Et surtout la manière dont elle s'est terminée. » Avant 2007, le tourisme et l'artisanat contribuaient à faire vivre un actif sur six. Parmi lesquels Bombino : chauffeur occasionnel, c'est grâce à des touristes qu'il s'est fait connaître. Mais depuis six ans on ne voit quasiment plus aucun étranger à Agadez.

« C'est sûr, la rébellion de 2007-2009 a refroidi les gens, confirme une figure de la révolte des années 1990 que l'on croise désormais dans les grands hôtels de Niamey. Ce conflit a fait beaucoup de victimes, chez les civils comme chez les combattants. Et comme cette rébellion était menée par des trafiquants dont le seul but était de sauver leur business, elle a implosé avant d'aboutir à quoi que ce soit. » Il a suffi à Kaddafi de mettre sur la table une dizaine de millions de dollars, en avril 2009, pour que les meneurs de l'insurrection se fassent la malle. « Une dizaine d'individus ont empoché 80 % du pactole. Les autres, dont des sous-officiers de l'armée qui avaient rejoint les rangs de la rébellion, se sont retrouvés sans rien. Les gens ne sont pas prêts à revivre ce cauchemar. »

La désillusion de 2009 n'explique pas tout. Pour comprendre l'accalmie actuelle au Niger, il faut convoquer l'Histoire et la comparer avec celle du voisin malien, estime le colonel Mahamadou Abou Tarka, un Touareg qui préside depuis deux ans la Haute Autorité à la consolidation de la paix, l'ex-Haut-Commissariat à la restauration de la paix. Créée en 1994, la structure a changé de nom en 2011 « car, explique le colonel, nous estimons que la paix est revenue et que notre mission est désormais de prévenir toute nouvelle rébellion. Au Niger, les Touaregs n'ont jamais été exclus comme ils ont pu l'être au Mali. Depuis toujours, il y a des cadres touaregs dans l'administration. Moi-même, j'ai franchi tous les échelons dans l'armée et je n'ai pas eu besoin de mener une rébellion pour cela ».

Une intégration qu'incarne le Premier ministre, Brigi Rafini. Natif d'Iferouane (Agadez), cet énarque de 60 ans a gravi tous les échelons administratifs avant d'être nommé à la primature par le président Issoufou, le 7 avril 2011. Depuis, s'il assure ne pas renier ses origines, disant même devoir les défendre, et s'il ne quitte que rarement son turban blanc en public, il rejette l'étiquette de « Touareg de service ». « Je n'ai pas de complexe à être interpellé en tant que Touareg, mais cela me ramène vers le passé. J'espère que cette référence identitaire s'amenuisera. C'est déjà le cas chez les plus jeunes. » En deux ans, Rafini, qui envoie régulièrement des émissaires dans le désert, n'a noté aucun foyer de tension dans le Nord. Il y a bien eu quelques escarmouches quand 3 000 Touaregs armés sont revenus de Libye en 2011. Certains y vivaient depuis des années. D'autres avaient rejoint la Légion verte de Kaddafi dans les derniers jours de son règne. Mais le Niger avait pris les devants, maniant subtilement « la carotte et le bâton », selon les termes d'un diplomate en poste à Niamey.

Retournés

La carotte, ce furent les promesses d'aides pour permettre à ceux que l'on appelle « les retournés » de se réinsérer. Fort de l'expérience des années 1990, quand, à l'issue de la première rébellion, un quart des 12 000 combattants insurrectionnels avaient été intégrés dans différents corps d'État et un tiers avaient bénéficié d'un soutien économique, « le gouvernement a injecté beaucoup d'argent pour les jeunes afin de financer des microprojets », indique le colonel Tarka. « La crise a été bien maîtrisée, reconnaît le maire d'Agadez, Rhissa Feltou. En quelques jours, on a vu affluer 20 000 personnes dans la ville. L'État a mis en place des programmes d'urgence et, grâce aux partenaires extérieurs, les gens ont eu de quoi manger. »

Feltou a grandi à Agadez, a fait ses études (de droit) en France, puis a rejoint les rangs de la rébellion en 2007. Une erreur... Il en convient aujourd'hui. En 2011, il a bénéficié de la décentralisation mise en place après les accords de paix de 1995 et 1997, et s'est fait élire maire de sa ville. S'il dénonce toujours un mal-développement chronique et constate qu'en 2013 la route Niamey-Agadez est moins praticable qu'en 1990, il reconnaît que les Touaregs « sont suffisamment intégrés dans les tissus politique et économique » et que « la décentralisation a changé la donne ». Comment parler d'exclusion quand les principaux élus des villes du Nord sont d'anciens rebelles ou quand le Premier ministre, le numéro deux de l'armée et un certain nombre de dirigeants de sociétés d'État sont touaregs ?



Le Premier ministre, Brigi Rafini, à la cure salée d'Ingall (Agadez).

© Luc Gnago/Reuters

Quant aux leaders de la rébellion de 1990, leur parcours vaut mille discours. Rhissa Ag Boula, qui a été ministre, est désormais conseiller spécial du président Issoufou. Il est également membre du conseil régional d'Agadez. Mohamed Anako préside le même conseil régional. Mohamed Akotey, lui, préside le conseil d'administration d'Imouraren SA, une filiale d'Areva. Vendus ? « Non, convaincus que la rébellion de 1990 a atteint ses objectifs et que, désormais, le combat passe par l'engagement politique », affirme l'un d'eux. « Ceux qui sont nés en Libye ne nous connaissent pas », admet-il toutefois. Ces vétérans-là ne représentent pas grand-chose pour les nouvelles générations. En 2011, l'État a donc aussi dû manier le bâton. Pas question, comme au Mali, de laisser entrer des colonnes de pick-up lourdement armés. « Dès la chute de Kaddafi, explique Tarka, nous avons mis en place l'opération Mali Bero. » Plusieurs centaines de soldats postés dans le Nord, des hélicoptères, des avions de reconnaissance... Au début, il y a eu des accrochages avec les revenants de la Légion verte. « Cela a dissuadé les autres, qui ont évité le Niger », assure le colonel.

Ce message de fermeté a permis d'« inverser le rapport des forces, contrairement à ce qui a été fait au Mali, où l'on a discuté trop longtemps », estime un proche du président. Il subsiste bien quelques velléités dans le Sud libyen, le Niger reste un lieu de passage fréquenté par les groupes armés de la région, et les trafics, à l'origine du mal malien, perdurent dans l'Aïr, mais « sans l'appui des populations locales, ces menaces resteront mineures », souligne une source sécuritaire.

Concert

« Les gens veulent la paix plus que tout », résume Mawli Dayak. Le nom de cet homme de 35 ans est gravé dans l'histoire du Niger. Son père, Mano, avant de périr dans un accident d'avion, en 1995, fut le porte-voix de la rébellion de 1990. Quand il est rentré au pays il y a quelques mois après avoir passé vingt ans en France, Mawli, qui officie au cabinet du Premier ministre, a constaté que sa filiation ne lui porterait pas préjudice. « Les gens savent que la rébellion de 1990 était nécessaire. » Début avril, il a organisé Le Chant des dunes, un concert pour la paix qui a réuni à Niamey les plus belles voix du désert, parmi lesquelles celle de Bombino. Bientôt, Dayak, qui a monté une agence de voyages, espère ramener des touristes à Agadez, comme son père dans les années 1980. La comparaison s'arrête là. Un dicton touareg qu'il aime citer dit : « Fais ce que ton père n'a pas fait, tu verras ce qu'il n'a pas vu. »

________

Par Rémi Carayol, envoyé spécial


Menace libyenne

Si les autorités nigériennes assurent qu'une rébellion touarègue est inima­ginable aujourd'hui, elles se disent inquiètes de ce qui se trame dans le sud de la Libye. Dans le chaos qui a suivi la chute de Kaddafi, un groupe de Touaregs armés venus de tous horizons et mené par le général libyen Ali Kana, un temps réfugié à Niamey, a pris le contrôle de la zone frontalière. « A priori, glisse une source sécuritaire, l'agenda de ce général est intérieur : il veut se positionner pour peser dans la future Libye. Mais on compte parmi ses hommes des Nigériens qui pourraient un jour décider de rentrer. » Parmi eux : Aghaly Alambo, chef de la rébellion de 2007, soupçonné de se livrer à des trafics. R.C.

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Quel soutien peut apporter le Niger à la lutte contre Boko Haram?


NIGER / NIGERIA - 
Article publié le : mercredi 22 mai 2013 à 07:17 - Dernière modification le : mercredi 22 mai 2013 à 11:12


Rue déserte à Bulumkutu, le 19 mai 2013.
Rue déserte à Bulumkutu, le 19 mai 2013.
REUTERS/Afolabi Sotunde

Par RFI
En visite à Niamey, le ministre nigérian des Affaires étrangères a demandé le soutien du Niger dans le combat contre les « terroristes » de Boko Haram. Le chef de la diplomatie nigériane, Nurudeen Mohamed n'a pas précisé de quel soutien il voulait parler, mais à en croire son homologue du Niger, Mohamed Bazoum, il s'agit déjà simplement pour le Niger de s'efforcer de contrôler au mieux leur frontière commune.

Mohamed Bazoum, ministre nigérien des Affaires étrangères
Les pays limitrophes pourraient faire en sorte que les terroristes ne passent pas les frontières.
 
22/05/2013 par Sarah Tisseyre
TAGS: BOKO HARAM - EN BREF - NIGER - NIGERIA

mardi 21 mai 2013

Les islamistes battus au Mali se refont une santé en Libye

Les islamistes battus au Mali se refont une santé en Libye

MALI - 
Article publié le : mardi 21 mai 2013 à 03:38 - Dernière modification le : mardi 21 mai 2013 à 03:38

Mali: les Touaregs divisés sur l’union entre le MNLA et Haut Conseil de l’unité de l’Azawad

Les Touaregs restent divisés sur l’union entre le MNLA et Haut conseil de l’unité de l’Azawad.
Les Touaregs restent divisés sur l’union entre le MNLA et Haut conseil de l’unité de l’Azawad.
Gettyimages/Frans Lemmens

Par RFI
L’émissaire du président malien, Tiebilé Dramé, chargé d’entamer le dialogue avec les groupes armés, a été reçu lundi 20 mai par le médiateur de la Cédéao Blaise Compaoré. L’objectif pour le Mali et la communauté internationale est de pouvoir organiser des élections dans le Nord et particulièrement à Kidal où sont installés les rebelles touaregs du MNLA. Ce week-end, un Haut Conseil de l’unité de l’Azawad a été crée, avec à sa tête le vieil Aménokal Intallah Ag Ataher et son fils ainé Mohamed. Cette initiative peut-elle inciter le MNLA à rejoindre cette entité ? La communauté touarègue reste très divisée pour le moment.

La perspective de négociations avec Bamako incite la communauté touarègue à se repositionner. C’est en partie ce qui explique la création de ce Haut Conseil de l’unité de l’Azawad.
Cette initiative vise plusieurs objectifs : elle permet à la famille Intallah de ressouder ses rangs, de redorer son blason, pour préserver la lignée dans le clan des Ifoghas. Le nomadisme de l'un des fils du viel Amenokal a écorné le prestige de la chefferie. Le turbulent Al Ghabas Intallah a quitté le MNLA lorsque le mouvement a été défait militairement par les jihadistes.
Il a alors rejoint Ansar Dine puis, quand Yiad Ag-Ghali est devenu infréquentable, il a crée le MIA, en voie de dissolution. Le Haut Conseil de l’unité de l’Azawad pourrait chercher aujourd’hui à jouer les rassembleurs de la communauté.
Selon les informations de RFI, le général Gamou, Touareg resté loyal à l’armée malienne, aurait été contacté.
Les Touaregs ont du mal à s’entendre entre eux : Ifoghas, Ignans, Imrads n’ont jamais réussi à se fédérer, explique un fin connaisseur des clivages internes. Reste qu’un compromis est toujours possible. Un autre expert juge que la distance entre le MNLA et le Haut Conseil de l’unité de l’Azawad n’est pas si grande. Et ce n’est surement pas un hasard si ce Haut Conseil a juxtaposé deux mots clefs « unité » et « Azawad », termes revendiqués dès le déclenchement de la crise au nord du Mali par le MNLA.

Bamako se résout à négocier avec les Touaregs



Par Tanguy Berthemet
Publié le 17/05/2013 à 20:05


Le ministre des Affaires étrangères malien, Tieman Coulibaly, et le commissaire européen, Andris Piebalgs, signent un accord entre l'Europe et le Mali en présence de Dioncounda Traoré, José Manuel Barrosoet François Hollande, le 15 mai à Bruxelles. Crédits photo : THIERRY CHARLIER/AFP

Le sort de Kidal, pour l'heure sous contrôle des rebelles du MNLA, doit être tranché avant l'organisation de la présidentielle.
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La réunion des bailleurs de fonds pour le Mali, le 15 mai à Bruxelles, s'étant achevée sur un succès, l'urgence est maintenant de boucler au plus vite le processus politique. «Il faut organiser un vote pour donner au pays un gouvernement légitime», souligne un diplomate. L'objectif principal est de remplacer le président par intérim Dioncounda Traoré, installé en catastrophe, après le coup d'État du 22 mars 2012.

Dioncounda Traoré s'est engagé à plusieurs reprises à appeler aux urnes au mois de juillet. La date officielle a été fixée au 28. Un choix que beaucoup jugent optimiste. Les difficultés logistiques, de l'impression des cartes d'électeurs à la mise en place du matériel électoral, sont énormes. «C'est faisable avec de l'organisation», assure un haut fonctionnaire de l'ONU.

Le vrai problème se trouve dans les séquelles de la guerre, à Kidal. Cette ville de l'extrême nord du pays, un temps occupée par les islamistes, est passée en février sous le contrôle armé de Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Ce groupe rebelle touareg a toujours été hostile aux djihadistes mais revendique l'indépendance de l'Azawad, le nord du Mali, à la grande colère de Bamako.

Paris a bien pris soin jusqu'à présent de ne pas prendre parti dans ce conflit entre les Touaregs et le gouvernement central, opposition qui plonge ses racines dans une défiance mutuelle bien plus vieille que le Mali. L'armée française n'entretient qu'une présence minimale à Kidal. Les soldats maliens, chassés de la ville en janvier 2012 par le MNLA, en sont toujours absents, tout comme l'administration. Or, sans le retour au moins des fonctionnaires le déroulement d'une élection est impossible. «Cela entraînerait le report du vote dans tout le pays», reconnaît-on à l'Élysée et à Bamako.



Alors que Bamako entend séparer les choses pour reporter les négociations sur le fond à après les élections, le MNLA veut prendre son temps. « Pour nous la priorité est le statut de l'Azawad », martèle Moussa Ag Acharatoumane

La solution de la force a été écartée. L'hostilité entre militaires maliens et MNLA est telle que toute tentative de reprise conduirait à une lutte sanglante. Reste donc la négociation. Cette semaine, Touaregs et gouvernement se sont dits prêts à ouvrir un dialogue sous le contrôle de Blaise Compaoré, le président burkinabé. Dans les jours prochains, une délégation touareg conduite par Bilal ag Achérif, le chef du MNLA, devrait se rendre à Ouagadougou. De son côté, Bamako a nommé vendredi Tiébilé Dramé, un homme politique malien, comme négociateur. Les positions des uns et des autres restent très éloignées.

Jeudi, Dioncounda Traoré, a ainsi répété son hostilité à toute autonomie, pensant qu'un «processus de décentralisation» est suffisant. «Un statut précis pour l'Azawad, comme une autonomie est le minimum», souligne Moussa Ag Acharatoumane, un proche de Bilal Ag Achérif. Autre point de friction: le sort des combattants du MNLA. Bamako demande le désarmement des miliciens, une option dont ne veut pas entendre parler le MNLA. Même le calendrier pose une difficulté. Alors que Bamako entend séparer les choses pour reporter les négociations sur le fond à après les élections, le MNLA veut prendre son temps. «Pour nous la priorité est le statut de l'Azawad», martèle Moussa Ag Acharatoumane.

Dans la réalité, la position des uns et des autres pourrait être plus nuancées et d'autres négociations, plus discrètes, devraient se tenir dans les jours à venir. «Le MNLA sait que sa carte maîtresse tient à sa capacité à bloquer l'élection mais il sait aussi qu'il n'est plus en position de force militaire», souligne un bon connaisseur du dossier. Paris et l'ONU tentent donc de rapprocher les points de vue et de dessiner une issue. «Nous sommes prêts à accompagner l'administration civile malienne à Kidal», a expliqué François Hollande. En claire, l'armée française assurerait, en accord avec le MNLA, la protection des fonctionnaires maliens pendant l'élection. L'armée malienne, elle, resterait pour un temps encore loin de Kidal. «C'est une possibilité mais rien n'est fait», assure un haut responsable français.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/17/01003-20130517ARTFIG00705-bamako-se-resout-a-negocier-avec-les-touaregs.php

Libye : l'emprise des milices et des salafistes | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Le porte-parole d'Ansar Eddine détenu en Mauritanie | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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lundi 20 mai 2013

À la rencontre de la diaspora touarègue


À la rencontre de la diaspora touarègue
Des tentes de camping et un grand chapiteau de cirque occupent le terrain jouxtant la gare de L’Isle d’Abeau depuis vendredi. Près de 150 Touaregs  participent ce week end à leur grand rassemblement annuel.Il est ouvert au public,même si aucune publicité n'a été faite.....http://www.ledauphine.com/isere-nord/2013/05/19/a-la-rencontre-de-la-diaspora-touaregue



photos de
Lou Fada Ravi (Photographe)https://www.facebook.com/loufadaravi


La question touarègue baisse la popularité de la France au Mali


http://sahel-intelligence.com/3797-la-question-touaregue-baisse-la-popularite-de-la-france-au-mali.html

FRANÇOIS HOLLANDE AU MALILa semaine dernière, l’opposition de l’armée française à une entrée de l’armée malienne dans la ville de Kidal au nord du pays, encore contrôlée par les rebelles touaregs du MNLA, a achevé de braquer la population malienne contre la France.
L’armée malienne avait promis de rassoir son autorité sur Kidal la semaine passée. Mais un contingent de l’armée française stationnée à l’entrée de la ville s’est opposé à l’entrée des troupes maliennes, disant craindre des affrontements interethniques. L’armée malienne, qui est déterminée à régler la question touarègue, doit attendre les ordres de Bamako. La résolution du problème est désormais le point névralgique du processus de stabilisation du pays mais elle n’est pas abordée de la même manière. Pour beaucoup de ministres et de maliens du sud du pays, les touaregs du MNLA, depuis leur offensive au début de l’année dernière, sont responsables de la crise qui secoue depuis le pays. Une bonne partie de la population malienne pense d’ailleurs qu’ils méritent le même sort que les djihadistes liés à Al-Qaïda. Pour la France par contre, les revendications des Touaregs doivent être discutées et leurs aspirations entendues par Bamako. L’Hexagone affirme d’ailleurs que des négociations entre les deux parties seraient en cours au Burkina Faso de manière à ce que l’échéance de cet été pour la tenue d’élections présidentielles puisse être respectée.
Le président intérimaire Dioncounda Traoré se retrouve entre marteau et l’enclume. Suite aux pressions françaises, il s’est déclaré vendredi dernier à Paris ouvert au dialogue avec le MNLA et disposé à organiser l’élection présidentielle en juillet. Mais face aux pressions de l’ex-junte militaire du capitaine Amadou Sanogo et d’une bonne partie de la population, il rappelle sa détermination à avoir un contrôle total du pays par l’armée malienne et préfère parler de décentralisation plutôt que d’autonomie pour les Touaregs.

A propos de l'auteur

Directeur GIC CONSEIL 2001 – Poste actuel (11 ans) Missions de conseil en sûreté, sécurisation des investissements en Afrique, vérifications, protection des assets Analyste Senior : Kroll Société à responsabilité limitée (SRL); 1001-5 000 employés; secteur Sécurité et enquêtes 2000 – 2001 (1 an) Lt Colonel : Israel Defense Forces Administration publique; 10 000 employés; secteur Armée 1979 – 1999 (20 ans)

Somalisation de la Libye?


Somalisation de la Libye?

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Plus que jamais, la Libye «libérée» par l'Otan de la «dictature» d'El Gueddafi, se trouve livrée au joug des «thowars», ces milices armées désormais faiseuses de roi. C'est celle-là la Libye «nouvelle» annoncée à grand fracas au détour d'un improbable «Printemps arabe». Faut-il en vérité s'étonner de la direction - de plus en plus sanglante et dangereuse avec la multiplication des attentats - que prennent les événements en Libye, alors que tout semble avoir été conçu pour arriver à cette situation d'instabilité, laquelle donne l'impression de devoir perdurer? En fait, ce qui se passe depuis deux années en Libye, rappelle peu ou prou, la situation qui a prévalu en Somalie - en guerre civile depuis 22 ans après l'élimination du général Siyad Barré - laquelle commence à peine (avec le concours de l'ONU et de l'UA) à relever la tête et espérer sortir de ce long tunnel. Tunnel dans lequel la Libye s'engouffre les yeux grands ouverts. Comment peut-il en être autrement lorsque lesdits «thowars» imposent leur loi faisant et défaisant à leur gré les événements, défiant la fragile structure du pouvoir du pays. Après avoir pris en otages durant quinze jours les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, les milices libyennes imposèrent à l'Assemblée nationale l'adoption d'une loi controversée qui exclut des fonctions publiques les cadres ayant servi sous l'ancien régime. Le président de l'Assemblée nationale, Mohamed al-Magharyef et le Premier ministre, Ali Zeidan, sont concernés par cette loi et doivent quitter leurs postes. Entre-temps, les attentats contre les commissariats de police se multipliaient à Benghazi et à Tripoli. En fait, le processus de somalisation de la Libye est bel et bien entamé, induit par la paralysie du nouveau régime qui n'arrive ni à formaliser la loi fondamentale ni à mettre en place une armée et des forces de sécurité dans les règles de l'Etat de droit. De fait, en Libye, ce sont les hommes armés qui font la loi, leur loi. La Libye paye cher, très cher le prix de l'intervention des coalisés de l'Alliance atlantique qui mirent à bas tout ce que le régime précédent - nonobstant son peu de respect de la démocratie et des droits de l'homme - a pu construire (c'est le seul pays africain dont le taux d'éducation dépasse les 95% alors que durant cette période, l'espérance de vie est passée de 51 à 77 ans selon les statistiques de la Banque mondiale) au long de quarante années. Tout cela a été balayé en quelques mois! Aujourd'hui, la Libye est un pays déstructuré qui a vu l'effondrement de sa société, la désagrégation de son économie, la paralysie de son industrie en partie détruite par les bombardements de l'Otan. En fait, ne restent sur le terrain que les hommes armés issus pour la plupart d'entre eux des anciens groupes jihadistes tels le Gicl (Groupement islamique combattant de Libye) de Abdelhakim Belhadj, aujourd'hui, «gouverneur» militaire de Tripoli. C'est donc celle-là la Libye d'aujourd'hui, totalement dominée par les anciens terroristes qui ont instauré l'anarchie dans le pays. Le terrain est aujourd'hui propice au tribalisme qui a fait faire au pays un retour en arrière de plusieurs décennies. En 2011, on a qualifié de tragédie ce qui se passait en Libye. Or, c'est maintenant que cette tragédie apparaît dans toute son ampleur pour le peuple libyen. Ceux qui ont contribué à la destruction de la Libye - avec l'apport conscient de Libyens eux-mêmes, à l'instar de l'ancien président du CNT, Mustapha Abdeljalil, inamovible ministre de la Justice de Mouammar El Gueddafi, qui s'est mué en défenseur de la «démocratie» - attendent, comme des vautours, que le pays sombre totalement pour tirer les marrons du feu. Une opération «Restore Hope» US (restaurer l'espoir) comme cela a été le cas pour la Somalie dans les années 1980, est toute prête à intervenir en Libye - bien sûr pour sauvegarder les ressortissants des Etats-Unis et des pays occidentaux - qui se traduira par une occupation des points stratégiques du pays. De fait, une force rapide des marines US s'est positionnée récemment dans le sud de l'Espagne pour parer à toute éventualité «en Afrique du Nord». Dans l'intervalle, la Libye semble condamnée à la violence qui pourrait durer autant d'années que cela fut le cas en Somalie. Mais une «somalisation» de la Libye, c'est un danger potentiel de déstabilisation de tout le Maghreb. Les dirigeants maghrébins en sont-ils conscients? Telle est la question!

Mali: le Haut Conseil de l’Azawad met en place ses instances


MALI - 
Article publié le : lundi 20 mai 2013 à 01:12 - Dernière modification le : lundi 20 mai 2013 à 01:13


Alghabass Ag Intalla, fondateur du MIA, a annoncé ce dimanche 19 mai, à Kidal, la dissolution de son mouvement et son ralliement au HCA.
Alghabass Ag Intalla, fondateur du MIA, a annoncé ce dimanche 19 mai, à Kidal, la dissolution de son mouvement et son ralliement au HCA.
AFP PHOTO / AHMED OUOBA

Par RFI
Au Mali, le Haut Conseil de l'Azawad s'est réuni dimanche 19 mai à Kidal pour mettre en place ses instances. L'aménokal de Kidal, le chef traditionnel Intalla Ag Attaher, a été désigné président. Son fils Mohamed Ag Intalla, secrétaire général. Alghabass Ag Intalla qui, lui, était le numéro un du MIA, a annoncé la dissolution de son mouvement et son ralliement au HCA. Le HCA a aussi changé de nom et devient le HCUA, le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad.

Le Haut Conseil de l'Azawad a désormais un président, Inttala Ag Attaher, le patriarche et chef traditionnel de la communauté des Ifoghas. « Le vieux », comme l'appellent ses proches, a demandé à tous, dimanche à Kidal, de se rassembler autour de lui pour l'intérêt de l'Azawad avec un objectif : mettre fin à tous les clivages et organiser un congrès avant l'élection présidentielle, prévue en juillet.
Cet appel s'adresse aux autres tribus touarègues, au MNLA, en tant que mouvement, dont certains membres étaient d'ailleurs présents à la réunion, mais aussi aux Songhaï et aux Arabes.
Inttala Ag Attaher a pour l'heure déjà réussi à rassembler autour de lui ses fils, Mohamed, qui devient secrétaire général mais aussi, et c'est la surprise de cette journée, Alghabass, fondateur en janvier du MIA, le Mouvement islamique de l'Azawad, une dissidence d'Ansar Dine, de Iyad ag Ghali.
Alghabass Ag Intalla qui a confirmé, dimanche soir à RFI, avoir décidé de dissoudre le MIA. Cette information annoncée à la fin de la réunion de Kidal sera donnée ce lundi matin aux combattants du mouvement.
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jeudi 16 mai 2013

Hollande : « L’administration civile Malienne sera à Kidal avant les élections »



Le Président a clairement affiché sa volonté d'installer l'administration à kidal et d'organiser les élections. Le désarmément du MNLA interviendra plustard, dans le cadre d'un processus de dialogue et de reconciliation avec des autorités legitimes issues des éléctions
Le Président a clairement affiché sa volonté d’installer l’administration à kidal et d’organiser les élections. Le désarmément du MNLA interviendra plustard, dans le cadre d’un processus de dialogue et de reconciliation avec des autorités legitimes issues des éléctions

Le président François Hollande a pris jeudi l’engagement que les Maliens pourront voter « partout », lors de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu à partir du 28 juillet, alors que la région de Kidal (extrême nord-est) est contrôlée par un groupe armé touareg.

« Je suis attaché à ce que les élections se tiennent à la date prévue (…). Pour y parvenir, nous devons assurer que sur l’ensemble du territoire, il puisse y avoir organisation du scrutin, pour qu’il ne soit pas contesté », a déclaré François Hollande au cours d’une conférence de presse.
« C’est là le problème de Kidal. Une zone de l’extrême-nord du Mali, qui est aujourd’hui contrôlée par le MNLA, mouvement armé touareg, qui n’était pas dans la coalition terroriste, qui s’en est même écarté, qui l’a combattu et qui travaille en bonne intelligence avec les armées française et africaines dans cette zone », a-t-il ajouté.
« Nous avons dit que nous sommes prêts à accompagner l’administration civile malienne à Kidal pour qu’elle organise des élections et nous avons souhaité, je crois que cela va se faire, qu’il y ait un dialogue politique entre les autorités maliennes et ce mouvement de façon à ce que les élections puissent se tenir à la date prévue », a souligné le président français.
« Quoi qu’il arrive, nous assurerons nous-même, j’en pris ici l’engagement, le fait que les Maliens puissent voter partout, sous contrôle de l’administration civile », a assuré François Hollande.
Mardi, le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a affirmé à Bruxelles qu’il « ferait tout » pour que l’élection présidentielle, réclamée par la communauté internationale, débute le 28 juillet.

L’armée française est intervenue à partir du 11 janvier contre les groupes islamistes armés, qui occupaient le Nord du pays.

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA,) rébellion touareg laïque qui a renoncé à sa revendication d’indépendance du Nord malien, avait combattu aux côtés des groupes islamistes contre l’armée malienne en 2012, avant d’être évincé dans la région par ses ex-alliés.
Le Président a clairement affiché sa volonté d’installer l’administration à kidal et d’organiser les élections. Le désarmément du MNLA interviendra plus tard, dans le cadre d’un processus de dialogue et de réconciliation avec des autorités légitimes issues des élections.
(c)) maliactu.ne