samedi 20 avril 2013


Aqmi se dit toujours prêt à négocier

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Aqmi se dit toujours prêt à négocier
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a indiqué qu'il gardait ouverte la porte des négociations avec la France et que les otages détenus par le groupe étaient en vie, dans un entretien donné par son responsable des médias au début du mois sur Twitter et publié jeudi soir. Au moins sept ressortissants français sont actuellement retenus en otages en Afrique. Leurs enlèvements ont été revendiqués par des groupes islamistes dont six par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel. "Nous n'avons pas fermé la porte des négociations et le gouvernement français porte l'entière responsabilité de toute atteinte" aux ressortissants français, a indiqué Abou Abdoulilah Ahmed, le responsable de la Fondation Al-Andalous, l'outil de propagande d'Aqmi.
Selon les dernières informations dont dispose le groupe, "les otages sont toujours en vie et nous n'avons pas de précisions sur leur état de santé", a-t-il ajouté, selon un document en langue anglaise de l'interview publiée par le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE). Il a également confirmé des annonces précédentes de son groupe selon lesquelles un huitième otage français, Philippe Verdon, enlevé dans un hôtel dans le nord du Mali, a été exécuté en mars. Le 28 mars, Paris avait indiqué n'avoir toujours "pas de confirmation" de la mort de Philippe Verdon annoncée le 19 mars par ses ravisseurs d'Aqmi. 

Croisé français

Quelque 4 000 soldats français ont été déployés depuis le 11 janvier au Mali pour stopper une avancée des islamistes armés vers le Sud. Alliés à l'armée malienne et d'autres armées africaines, les soldats français ont réussi à chasser en partie les djihadistes du Nord, mais des poches de résistance demeurent. 
"Nous menons le même combat avec nos frères et notre peuple du Mali, jusqu'à que nous les libérions du Croisé français ou périssions", a-t-il dit, appelant à viser des cibles françaises "jusqu'à ce qu'ils retirent le dernier soldat de la terre des musulmans".
Par ailleurs, sept Français enlevés en février au Cameroun ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi. Paris a attribué ce rapt à la secte Boko Haram, très active dans le nord-est du Nigeria.
Sourcelepoint.fr

vendredi 19 avril 2013

Mali/Exactions: situation au 16-04-2013


Exactions: situation au 16-04-2013

ARVRA Association des réfugiés et victimes
Situation 16 / 04 /2013
1.Selon plusieurs sources  se basant sur les témoignages directes des victimes :
Un foule d’hommes armés composés de Bellahs et de Sonrhais , ressortissants de la ville et des environs de  la ville de Tombouctou, dirigés par Bayou Ag Alhousseini se sont rendus au campement de Alhousseini Ag Alkhalifa , près de Toya ont pillés, torturés et emportés des biens et tous les animaux dudit  village. Ces animaux ont été revendus immédiatement et jours suivants sur le marché de Tombouctou.
Entre le 9 au 16 avril 2013
1. Un jeune homme Touaregs du nom d’Ag Fidda  a été arrêté et torturé le matin du 16 avril 2013 par une patrouille militaire et emporté vers une direction inconnue. Le surlendemain son père appris qu’il était à Douentza, a fait le voyage pour retrouver son fils. Les militaires ont, toujours selon les sources exigé une rançon pour sa libération, cette rançon serait de 1100 000 Fcfa. Suite à ce payement le jeune homme a été libéré, mais , sur le chemin retour, les militaires l’ont poursuivi,  rattraper et ramener encore à Douentza.
2. Selon plusieurs témoignages des personnes arrêtées auraient été sommairement exécutées à Tombouctou par des militaires maliens.
3. D’autres sources nous informent de la mort d’une douzaine des détenus, parmi eux 3 hommes Touaregs, recherchés par leurs proches depuis plusieurs semaines.
Situation du 6 au 9 avril 2013
1.Des sources confirment l’arrestation  d’Ittaya Ag Mohamed à l’Est de Foyta, région de Tombouctou, le lundi 8 avril 2013, selon ces mêmes sources,  aucune  raison n’a  été évoquée pour cette arrestation. Mr Ittaya est bien connu à Foyta. Ses proches sont sans nouvelles de lui depuis que la patrouille de militaires maliens l’a arrêté à ce même lieu.
2. Les proches des deux bergers (parmi les 7) trouver morts dans un  hôpital souhaitent  que les organisations des droits de l’homme les aides à comprendre comment les corps se sont retrouvés samedi à la morgue de cet hôpital et demande une enquête aux organisations habilitées.
3. Rappelons notre préoccupation face aux extorsions des sommes d’argents par des militaires maliens en échanges de la vie ou de la libération rapporté par victimes et plusieurs sources dans le Gourma.
Rappel
1. Nous attirons l’attention des organisations des droits de l’homme sur le sort de nombreuses personnes civiles arrêtées par des patrouilles militaires au cours des mois de janvier  à avril 2013 et dont les proches  n’ont aucune nouvelles. Leurs  proches  craignent le pire.  A titre d’exemple, les cas de :
enregistrement      
72Février 20131A Boni : entre Douentza et Hombori
Un jeune homme Touareg

Un homme Touareg bien connu, après avoir vendu ses animaux au marché de Boni, a été arrêté par les militaires, tabassé durement et emporté vers une destination inconnue,  ses animaux ni son argent n’ont pas été retournés à ses proches, et ils sont toujours sans nouvelles de lui. Certains de ses proches affirment qu’il a été exécutéBoniDes soldats de l’armée malienne, guidés et renforcés par des milices supplétives
92Février 20137Touaregs7 autres bergers ont été enlevés. De la fraction Tachbana Leur sort reste inconnu de leurs proches,  qui pensent qu’elles seraient probablement mortes.dans le GourmaDes soldats de l’armée malienne, guidés et renforcés par des milices supplétives

LIBYE / ENTRETIEN - 
Article publié le : vendredi 19 avril 2013 à 15:52 - Dernière modification le : vendredi 19 avril 2013 à 17:07

Othman Bensasi sur RFI: «Il n’y a pas de fuite massive de jihadistes vers la Libye»

RFI
Othman Bensasi, membre du CNT, représentant de la ville de Zouara.
Othman Bensasi, membre du CNT, représentant de la ville de Zouara.
youtube.com

Par Christophe Boisbouvier
Othman Bensasi est le conseiller politique du Premier ministre libyen. Au micro de RFI, il rappelle les problèmes auxquels se trouve confronté son pays. Celui des milices armées en est un. « Les Katayebs posent problème », reconnaît-il, en raison de l’absence de contrôle à cent pour cent par l’Etat. L’enquête sur l’attaque du consulat américain à Benghazi se poursuit, a-t-il ajouté. Il affirme aussi que les sept ressortissants français retenus en otage au Mali n’ont pas été transférés en Libye.


Des enlèvements, des attaques de commissariat de police à Tripoli, est-ce que deux ans après la révolution, les milices ne continuent pas de faire la loi en Libye ?
Othman Bensasi : Bien évidemment, il y a des problèmes de temps en temps dans les grandes villes, notamment à Tripoli et Benghazi. Mais bon... C’est des petits problèmes. Ce n’est pas du tout général. Mais ici, j’ai eu un entretien il y a deux jours avec le ministre des l’Intérieur. Il est très rassurant, il travaille durement et il travaille très très bien d’ailleurs. Pour la première fois, je crois qu’on a un ministre qui est très efficace. Et je pense qu’il est sur la voie pour organiser la police à Tripoli et Benghazi, et dans les petites villes près de la frontière.
Je ne vous cache pas que nous avons un énorme problème à régler, sur toutes les milices armées qui ont gardé leurs armes jusqu’à présent, qui sont bien installées, bien organisées et donnent des salaires à leurs soldats, etc. Donc effectivement, c’est un problème qui existe.
Vous parlez des milices. Depuis un mois, le gouvernement d’Ali Zeidan tente de les déloger de quelque 500 propriétés privées qu’elles occupent à Tripoli, je crois. Mais elles n’ont pas l’air d’accord, et cela provoque un bras de fer non ?
Il y a deux sortes, effectivement, de groupes armés. Vous savez, il y a des groupes qui sont très importants. Les petits groupes qui posent des problèmes, ce que l’on appelle nous ici des petits voyous, qui occupent des fermes, qui occupent des endroits qui appartiennent à d’autres gens. Ceux-là, le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense, sont partis à leur chasse. Mais par contre, ce que l’on appelle les « katayebs » ici, les grosses unités, personne ne les attaque aujourd’hui.
Et est-ce que ces « Katayebs » ne sont pas devenues la véritable armée de votre pays ?
En quelque sorte, elles sont la véritable armée. Quand il y a un problème, par exemple comme au sud de la Libye, ce sont eux qui font face. Ce n’est pas l’armée régulière. Donc, ils sont là pour garder actuellement les frontières, pour sécuriser le pays. Mais en même temps, ils posent un problème, parce qu’ils ne sont pas du tout contrôlés à 100 % par l’Etat.
Ce qui veut dire en réalité que votre Etat est dans les mains de quelques grosses milices privées ?
Non. C'est-à-dire, l’Etat négocie, discute en permanence avec ces grosses unités, pour justement intervenir dans certaines zones et pour les calmer aussi, pour pouvoir continuer à travailler.
Qu’est-ce qu’il faut faire ? Est-ce qu’il faut dissoudre ces unités, ces « Katayebs » pour construire une nouvelle armée ?
Il faut faire le contraire. Il faut d’abord construire l’armée et construire la police. Et ensuite dissoudre ces milices. Parce qu’en fait, on ne peut pas aujourd’hui les dissoudre, tant qu’on n’a pas de remplaçant. Il faut absolument qu’il y ait une armée régulière organisée, pour pouvoir les remplacer.
Une armée qui n’existe pas aujourd’hui...
Depuis quelques mois, il y a quand même un travail qui a été fait. Ce n’est pas efficace. Il y a des problèmes aussi. Mais le ministère de l’Intérieur, oui. Moi, je vous le dis clairement : nous n’avons rien à cacher. Vous savez, ici en Libye, tout est clair...
C'est-à-dire que la police commence à voir le jour plus vite que l’armée ?
Plus vite que l’armée, oui. C'est le fait que ce nouveau ministre travaille durement, efficacement. Mais par contre, pour le ministère de la Défense, je pense qu’il va y avoir un remaniement bientôt, dans quelques jours.
A Benghazi, la situation est encore plus difficile qu’à Tripoli. Où en est l’enquête sur l’attaque du consulat américain qui a fait quatre morts, dont l’ambassadeur des Etats-Unis, le 11 septembre ?
L’enquête continue. Il y a des arrestations. Vous savez, l'Etat américain travaille dessus. Il y a tout le monde sur ce problème-là.
Les enquêteurs américains sont là ?
Tout le monde est là. Tout le monde cherche à trouver des responsables de cette attaque. Et même nous, en Libye, nous souhaitons, bien sûr, les retrouver, les juger, les punir durement, parce que les responsables de tout ça nous dérangent beaucoup !
Apparemment, dans l’est ce sont des islamistes comme Abou Fares, le commandant local à Berna, qui font la loi. Est-ce que la Cyrénaïque n’est pas en train d’échapper totalement à l’autorité de l’Etat ?
Non! Non ! (…). Effectivement, à Berna il y a un problème très clair et bien localisé. Berna est une ville qui actuellement est sous contrôle pratiquement total des extrémistes. Et heureusement que c’est bien localisé dans cet endroit-là, et que ça ne s’étale pas sur le reste. On préfère qu’ils restent dans cette ville, parce qu’on les voit bien, on sait où ils sont. Mais par contre, s’ils se dispersent et s’ils rentrent à Benghazi ou à Tripoli, ce sera encore beaucoup plus difficile.
Autre région très instable, le grand Sud libyen. Le 16 janvier, les assaillants du site algérien d’In Amenas venaient de Libye. Est-ce que les frontières de votre pays ne sont pas devenues des passoires ?
Les frontières effectivement, sont très, très mal contrôlées. Nous avons 7 000 kilomètres de frontières. C’est très difficile. Par contre, les attaquants d’In Amenas ne sont pas venus de Libye. Ils sont venus d’Algérie même.
Depuis l’offensive des troupes françaises et tchadiennes, au nord du Mali, beaucoup de jihadistes ont tenté de s’enfuir vers votre pays. Est-ce qu’ils sont dans le grand Sud libyen ?
Non, il y a une unité qui contrôle la zone. Depuis qu’il y a eu ce problème au Mali, il n’y a pas eu de fuite vraiment massive vers la Libye.
Avez-vous des informations sur la présence éventuelle du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar dans le sud de votre pays ?
Mais lui, normalement, il a été tué dans la dernière attaque au Mali d’après mes informations ! Je ne pense pas qu’il soit vivant actuellement.
La France a perdu la trace de ses sept ressortissants retenus en otage au Mali. Est-ce qu’ils pourraient avoir été transférés en Libye ?
Non je ne pense pas. Ici, en fait, dans toute la zone du Sud, les gens savent bien ce qui se passe tous les jours. Il y a très peu d’habitants dans le sud de la Libye et c’est très difficile de cacher les otages, parce que tout le monde donne des informations sur tout le monde. La Libye fait des contrôles actuellement par avion, il y a des contrôles terrestres, et c’est une zone militaire.
Et ces contrôles sont faits par les drones des Américains, par exemple ?
Il y a le contrôle par les avions libyens, les avions de chasse militaires libyens, les hélicoptères libyens. Il y a aussi les interventions de drones. Donc, il y a un contrôle, effectivement...
Des drones américains au-dessus du grand Sud ?
Des drones américains prêtés à l’armée libyenne.
TAGS: LIBYE


Le jeu de la France: Défense du pré-carré en tandem avec Israël?

Chine/Afrique 3/4

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franceAfrique
Paris- L’intervention de la France au Mali, en janvier 2013, relève d’une stratégie de défense du pré carré africain, face à la politique de grignotage menée tant par la Chine que par le wahhabisme via les finances islamiques (Qatar et Arabie Saoudite).
Première opération militaire en solitaire sur un théâtre extérieur depuis la fin de la Guerre d’Algérie, en 1962, la France, via Serval, y joue son rang de puissance.
Une  cible idéale en ce que Le Mali constitue le plus grand pays musulman d’Afrique occidentale, où la finance islamique y prospère, alors que les Maliens depuis une décennie se détournaient progressivement de la France vers les pétromonarchies et  que la Chine jouit d’un prestige certain du fait de sa restauration du centre de documentation islamique de Tombouctou.
Il en avait été de même avec la mise en place de l’Eufor (1), le corps expéditionnaire européen chargé de s’interposer entre les belligérants aux confins soudano-tchadiens qui répondait autant à des considérations humanitaires qu’au souci des Occidentaux de créer un glacis stratégique au centre de l’Afrique, à proximité de la plateforme opérationnelle de la Chine dans la zone. Un cordon sanitaire identique à celui que les pays occidentaux veulent établir autour de l’Iran, l’autre grand fournisseur d’énergie de la Chine.
Dans ce contexte, le redéploiement militaire français en Afrique a constitué une opération à double détente visant à associer des pays tiers (Afrique, Europe, ONU) aux opérations militaires françaises en Afrique dans le but de partager les coûts et de diluer les responsabilités, tout en conservant la maîtrise des opérations.
Un chef d’œuvre de ravalement cosmétique d’un repositionnement militaire identique au dispositif américain dans le Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Koweït et Irak), face à l’Iran.
Lointaines réminiscences de ses déboires coloniaux, l’activisme de la France au Soudan, puis en Libye, en Syrie et au Mali, vise à sécuriser son ravitaillement énergétique, ses exportations militaires et ses centrales nucléaires. D’une manière sous-jacente, répondre à son souci de purger son «complexe de Fachoda» (2), le désastre militaire et diplomatique français subi dans ce pays contre les Anglais au XIX me siècle durant la phase de conquête coloniale écartant durablement la France des eaux du Nil.

Le Mali, la porte d’entrée d’Israël en Afrique, via la France?

Dans un mouvement de fuite en avant destiné à occulter les responsabilités de la classe politico-militaire malienne dans le désastre national qui frappe le Mali depuis un an, l’intention est prêtée à l’équipe dirigeante transitoire du Mali de mettre à profit l’expédition militaire française pour faire du Mali, la porte d’entrée d’Israël en Afrique.
Un coup de bluff? Un chantage? Une volonté réelle d’amorcer une nouvelle politique en contradiction avec la ligne traditionnelle du Mali, premier pays africain à avoir dépêché dès son indépendance, en 1960, un contingent en Algérie pour sceller dans l’ordre symbolique la fraternité d’armes des peuples opprimés?
Sur les conseils de la France, qui s’est méthodiquement appliquée à travers ses porte-voix médiatiques, Bernard Kouchner et Bernard Henri Lévy, à favoriser la sécession du Sud Soudan, pour en faire une plateforme opérationnelle d’Israël sur le cours du Nil?
Pour rééditer l’ancien scenario français de relier les deux anciens Soudan de l’époque coloniale, le Soudan français et le Soudan anglais, via le sud Soudan précisément et qui valut à la France l’une de ses plus cuisantes défaites militaires à Fachoda (1898)?
L’instrumentalisation de la justice internationale à des fins politiques plaiderait en ce sens.  CF. à ce propos le cas du général Omar al Bachir.
Une alliance avec Israël? L’allié indéfectible du régime d’Apartheid d’Afrique du sud? La garde prétorienne de tous les dictateurs francophones qui ont pillé l’Afrique. De Joseph Désiré Mobutu (Zaïre-RDC), à Omar Bongo (Gabon), à Gnassingbé Eyadema (Togo), à Paul Biya, le président off-shore du Cameroun), le vacancier privilégie des pâturages suisse, et, même Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), le prétendu sage de l’Afrique qui n’était sage que par ce qu’il était le meilleur serviteur de ses anciens colonisateurs et de ses alliés israéliens.
Israël dont l’expérience de la colonisation de la Palestine l’a conduite à coloniser des terres à travers le Monde représentant vingt fois sa superficie au détriment des populations et de l’environnement des pays pauvres. En République Démocratique du Congo pour la culture de la canne à sucre; au Gabon pour la culture du Jatropha, nécessaire à la production de biocarburants; en Sierra Leone où la colonisation israélienne représente 6,9 pour cent du territoire de ce pays de l’Afrique de l’Ouest (3).

La bataille des eaux du Nil  et Le Canal Ben Gourion (4).

La nomination à la tête de l’Agence française pour le développement de M. Dov Zerah, pourrait donner un début de crédit à cette hypothèse en ce que la propulsion du président du consistoire israélite de Paris et secrétaire général de la Fondation France Israël au poste stratégique de dispensateur de l’aide financière française à l’Afrique est intervenue, le 2 Juin 2010, six mois avant l’indépendance du sud Soudan, alors que «la bataille du Nil» sur la répartition des quotas des eaux de ce fleuve africain battait son plein entre l’Egypte et les alliés africains d’Israël: l’Ethiopie et le Kenya notamment. Il pose en filigrane la question de savoir si le verrouillage du pré-carré se fera en tandem avec Israël, face à «l’expansionnisme wahhabite», selon la formule consacrée en usage dans les cercles dirigeants.
L’épisode de la répartition des eaux du Nil et de la sécession du Sud Soudan auront constitué la plus grosse pantalonnade de l’histoire égyptienne contemporaine. Pour atteindre cet objectif, Israël avait mené une stratégie à double détente qui révélera la cupidité des investisseurs égyptiens et coutera le pouvoir à Moubarak et sa place dans l’histoire.
Israël avait négocié avec l’Egypte, tout en faisant des pressions indirectes sur lui, incitant les états africains à réclamer une majoration de leur quote-part dans la répartition hydraulique du cours d’eau, alléchant les Africains par des projets économiques et les investisseurs égyptiens par des promesses d’intéressement aux projets israéliens. En Ethiopie, Israël a financé la construction de dizaines de projets pour l’exploitation des eaux du Nil Bleu. Le Mali avant son indépendance, en 1962, portait le nom de Soudan français, par opposition au Soudan anglais, le Soudan actuel.
La revendication par la secte dissidente nigériane BOKO HARAM de l’enlèvement de sept français au Cameroun, le 18 février 2013, un mois après le début de l’opération Serval plaide aussi en faveur de cette hypothèse en ce que le mouvement a voulu adresser un message subliminal aux Français en assumant son action au nom de «Jama’atu Ansarul Musilimina fi Biladi Al Soudan», littéralement le Groupement des partisans de l’Islam au Soudan (au-delà en Afrique noire)».
Pour en savoir plus sur ce sujet : http://www.renenaba.com/le-quadrillage-en-douceur-de-l’afrique/
A l’intention des lecteurs arabophones, ce lien du journal transarabe de Londres «Al Qods Al-Arabi»:Le Mali porte d’entrée d’Israël?
http://www.alquds.co.uk/index.asp?fname=data\2013\02\02-14\14qpt999.htm&arc=data\2013\02\02-14\14qpt999.htm

Le Canal Ben Gourion.

L’accès d’Israël au périmètre du bassin du Nil, via le sud Soudan avec le concours français et américain,  s’est doublé de la mise en route de la construction d’un Canal reliant la Mer Rouge à la Mer Méditerranée, depuis Eilat. Disposant de deux voies de navigation, l’un pour l’aller, l’autre pour le retour, le canal israélien, contrairement à l’Egyptien concurrencera fortement le Canal de Suez et entrainera une perte de 50 pour cent des recettes égyptiennes de 8 milliards de dollars par an à 4 milliards.
D’un cout de 14 milliards de dollars, il sera financé par un prêt de trois banques américaines, à faible taux d’intérêt (1%) sur trente ans. 150.000 ouvriers majoritairement d’Asie, principalement de Corée du Sud, participeront aux travaux de construction qui dureront trois ans. Plus long de 50 mètres que son rival égyptien, le canal israélien pourra absorber les plus grands bateaux du monde (longueur 300 mètres, largeur 110 mètres).
Sur fond de guerre de religion de l’Islam wahhabite contre la dissidence musulmane, sous couvert de «Printemps arabe», (Syrie, Mord Mali), un tel projet pourrait constituer, à n’en pas douter, un casus belli pour l’Egypte et entrainer sinon une rupture des relations diplomatiques, à tout le moins une glaciation durable des rapports entre les deux pays.
L’enjeu essentiel de la question saharo-sahélienne ne se joue pas à l’échelle locale. Il concerne l’économie mondiale et le redécoupage des zones d’influence entre les puissances internationales avec l’entrée en scène de nouveaux acteurs (américains, chinois, indiens) qui bousculent l’ancien paysage colonial.
L’accès convoité aux richesses minières (pétrole, gaz, uranium, or, phosphates) dont regorgent le Niger, la Libye, l’Algérie, et le Mali d’après des prospections plus récentes, est au centre de la bataille invisible qui se déroule dans le désert.
Exclue du Traité de Partenariat transpacifique en voie de constitution sous l’égide des Etats-Unis, la Chine est en outre en butte à une offensive visant à contrecarrer son expansion, dont le signe le plus manifeste aura été le gel du financement des importants projets miniers chinois par la Banque Mondiale, doublé d’une manœuvre de contournement visant à accentuer la présence des firmes américaines en République Démocratique du Congo, considéré comme le plus riche en matières premières stratégiques du continent africain.
Dans un livre blanc de 2010, «Stratégie pour les minéraux indispensables aux Etats-Unis», Washington plaidait, conjointement avec l’Union européenne, pour l’urgente nécessité de constituer des réserves de cobalt, du niobium, du tungstène et naturellement le Coltàn, indispensables pour la composition de matières de haute technologie.
Quatre-vingt pour cent (80%) des réserves mondiales du Coltàn se trouvent en République Démocratique du Congo (RDC-Kinshasa). Ressource stratégique essentielle au développement des nouvelles technologies, le Coltàn (par fusion des termes Columbio et Tantalio) entre dans la production des écrans plasma, des téléphones portables, des GPS, des missiles, des fusées spéciales, des appareils photos et des jeux Nintendo), dont les principaux bénéficiaires sont les grandes firmes électroniques et informatiques (Appel, Nokia, Siemens, Samsung).
Dans ce grand jeu des puissances, l’Afrique émerge comme champ de bataille stratégique, dont la Chine en a fait sa ligne de front dans sa recherche d’une plus grande influence mondiale, triplant son commerce avec le continent, verrouillant ses ressources énergétiques, et, fait plus grave pour l’avenir des Occidentaux, assurant l’éducation des futures élites africaines dans les universités chinoises.
Le nouvel humanitarisme sélectif des anciennes puissances coloniales, qui fustigent le Soudan mais couvrent de mansuétude d’aussi redoutables autocrates que le tchadien Idriss Deby, de même que son prédécesseur Hissène Habré, parait sans consistance face au poids d’une Chine, sans passif colonial avec l’Afrique, dispensant de surcroît un important flot de liquidités, sans contrepartie politique.
Objectif sous-jacent, Serval vise à préserver l’espace francophone, dernier réduit de la puissance française, de tout nouveau grignotage arabophone ou sinophone, alors que la Francophonie est désormais reléguée au 12 rang mondial par le nombre de ses locuteurs (120 millions de locuteurs), que le chinois occupe le premier rang avec près d’un milliard de locuteurs, et l’arabe, le 6me rang mondial avec 400 millions de locuteurs.
En blanchissant la France de ses turpitudes coloniales, Serval au Mali apparaît rétrospectivement comme une opération de verrouillage de la porte arrière du Maghreb, l’ultime digue francophone avant le débordement chinois vers l’Europe.
René Naba

Mali : Alger étudie toujours la demande de Paris d’entrer en territoire algérien

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le 19.04.13 | 10h00 Réagissez

Paris a demandé, au mois de février dernier, à l’Algérie d’autoriser les forces terrestres et aériennes françaises à pénétrer sur son territoire.

Même si au lendemain de l’attaque de Tinguentourine, le président algérien avait relancé la coopération sécuritaire avec Paris, Alger a refusé à tout pays intervenant au Mali le droit de franchir ses frontières. La demande française faisait référence au droit de «poursuite à chaud» des groupes terroristes armés dans le nord du Mali. Ce droit est accordé dans le cadre des conventions d’entraide et de coordination sécuritaire entre l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger.
Ces textes prévoient que dans une zone de 1956 km de long et de 400 à 933 km de large, englobant le sud de l’Algérie, le nord du Mali, de la Mauritanie et du Niger, les armées étrangères puissent intervenir en cas de fuite d’un groupe armé à travers leurs frontières. La Mauritanie avait notamment usé de ce droit au nord du Mali en 2011. Mais depuis le début du conflit malien, en février 2012, Alger a cessé d’appliquer ces conventions d’entraide.
Non-alignement
Les autorités ont d’ailleurs gelé certains articles pour éviter l’utilisation de tout moyen militaire algérien contre les combattants touareg, qui revendiquaient l’indépendance de l’Azawad. Car Alger veut faire respecter son principe de non-alignement dans le conflit malien. Aujourd’hui, les Maliens souhaitent que l’Algérie applique à nouveau ces conventions. D’ailleurs une commission militaire et sécuritaire a été installée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour étudier cette demande. Avant le début du conflit, Bamako bénéficiait d’un soutien pour la maintenance et l’approvisionnement en carburant de ses avions militaires en Algérie.
La coopération entre Alger et Bamako se traduisait aussi par des contrats d’achat de véhicules militaires, de pièces détachées, de munitions et de moyens de communication. Les accords sécuritaires de Tamanrasset signés en 2010 entre les responsables militaires et sécuritaires algériens, nigériens, maliens et mauritaniens prévoyaient déjà une coopération, notamment à propos de la création d’un état-major commun et d’une base de données sécuritaires unifiée sur les personnes recherchées dans les affaires de terrorisme et de crime organisé.
Aziz M.

FRANCE 24 Reporters : Mali : les Tchadiens dans le bourbier de Kidal

NDLR:nous y voila:les barbus retournent au "bercail"..


Trois émirs d’Ançar Eddine réfugiés en Algérie

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le 19.04.13 | 10h00 4 réactions
 
 Senda Ould Bouamama.
| © D. R.
Senda Ould Bouamama.

Trois des plus importants émirs du groupuscule Ançar Eddine seraient à Tamanrasset depuis plus de dix jours, selon une source sécuritaire, au terme de plusieurs semaines de négociations entre les services de sécurité algériens et la direction d’Ançar Eddine.

Ces hommes sont arrivés en Algérie après avoir obtenu des garanties de ne pas être poursuivis par Alger, sauf si leur implication dans des crimes contre l’humanité était prouvée. Il s’agit de l’émir dit Wathik, dont le vrai nom est Abderrahman Gouli, l’émir Abou Abida, soit Mourabiti Ben Moula, l’émir de la katiba Tawhid qui contrôlait une grande partie de la ville de Kidal avant l’intervention française, et, enfin, l’un des plus grands aides de Iyad Ag Ghali, son cousin Athman Ag Houdi. Des membres de tribus du nord du Mali ont participé aux négociations et contacts entre les services de sécurité algériens, des membres du majliss echoura du mouvement Ançar Eddine et des proches de Iyad Ghali.
L’Algérie a proposé aux dirigeants du mouvement de déposer les armes et d’abandonner leur soutien à Al Qaîda, Tawhid et au Jihad en contrepartie d’un compromis avec Bamako et Paris. L’Algérie a aussi proposé l’asile politique à Iyad Ag Ghali s’il se rend. Par ailleurs, Senda Ould Bouamama, le porte-parole d’Ançar Eddine, s’est rendu aux autorités algériennes après plusieurs prises de contact, grâce à un intermédiaire présent à Kidal. Il a déclaré à l’agence mauritanienne d’information ANI qu’il s’était déplacé à pied sur plus de 80 km pour arriver à la frontière algérienne afin de se rendre aux forces de sécurité dans la ville de Bordj Badji Mokhtar. Il a affirmé avoir fait l’objet mardi «d’une tentative d’assassinat de la part d’un inconnu».
Aziz M.

7 otages français libérés

Dernière mise à jour: 19 avril, 2013 - 10:41 GMT
Amaigris: Tanguy Moulin Fournier (à gauche), sa femme Albane et son frère Cyril à l’ambassade de France à Yaoundé le 19 avril 2013, après leur libération.
Les sept Français d'une même famille, dont quatre enfants, enlevés il y a deux mois au Cameroun par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, ont tous été libérés.
Une libération annoncée d’abord par le président camerounais Paul Biya, puis confirmée par l’Elysée.
Les otages libérés sont "en forme" , selon Laurent Fabius, ministre français des Affaires étangères.
Ils ont rejoint vendredi l'ambassade de France à Yaoundé.
"Les enfants vont bien", a confié à l'AFP Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille, évoquant ses quatre garçons âgés de 5 à 12 ans.
"Nous sommes tellement heureux de retourner au Cameroun, de pouvoir retrouver tous nos amis et tous nos frères camerounais, c'est avec les larmes que je vous le dis", a confié l'homme au visage amaigri, portant une longue barbe, à son arrivée à l'ambassade à Yaoundé.
Il n'a fait aucun commentaire sur les conditions de la libération. Les autorités françaises et camerounaises ne les ont pas évoquées non plus.

Pas de rançon

Le président français François Hollande a rappelé que la France ne versait pas de rançons pour la libération de ses otages.
"C'est une heureuse nouvelle, c'est un immense soulagement, mais qui nous rend encore plus déterminés pour libérer les otages qui sont encore détenus", a ajouté le président français au sujet des autres otages détenus par AQMI au Sahel.
Francois Hollande a remercié "les autorités camerounaises et nigérianes qui ont travaillé à cette issue heureuse, et notamment le président Biya, en étroite collaboration avec la France", selon l'Elysée