TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 23 janvier 2013
Mali, quel passé pour quel futur ?
Libération - 21 janvier 2013
Par Pierre Boilley Professeur d’histoire de l’Afrique contemporaine à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, directeur du Centre d’études des mondes africains.
Le Mali, dont la plupart des gens ne connaissaient pas il y a peu l’emplacement exact en Afrique, fait depuis quelques mois, et surtout depuis quelques jours, la une de l’actualité. Dans ce maelström d’informations, tout se mélange : intervention française, prises d’otages, rebelles, terroristes, islamistes, Touaregs, coups d’Etat, dans un vocabulaire hasardeux et une profonde ignorance du passé. Il est urgent de ne pas tout confondre.
Quatre mouvements occupent le nord du Mali. Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) tout d’abord, dont il faut rappeler qu’elle s’est installée au Mali depuis 2003, c’est-à-dire depuis dix ans, sans que rien ne soit tenté contre elle ! Au contraire, des millions d’euros ont été versés pour la libération des otages, et les Etats voisins rassemblés dans un état-major conjoint n’ont pas levé le petit doigt, sauf la Mauritanie. Ce mouvement n’était-il pas alors menaçant ? Avec la présence d’Aqmi, le Mali n’avait-il pas déjà perdu son autorité sur une partie du nord du pays, soit son intégrité territoriale ?
Le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) ensuite, dissident récent d’Aqmi, dont il faut rappeler qu’il est un des acteurs majeurs du trafic de cocaïne qui a corrompu les appareils d’Etat de nombre de pays d’Afrique de l’Ouest, et tout particulièrement les dirigeants politiques maliens.
Ansar ed-Dine (les défenseurs de la foi), enfin, mû par la volonté d’appliquer la charia, n’a jamais enlevé un otage ni posé de bombes, et s’oppose à ces pratiques. Les deux premiers groupes détiennent des otages et ont commis des attentats. Ils sont les vrais terroristes. Ces trois mouvements ont en commun néanmoins de vouloir imposer par la violence un islam rigoriste et rétrograde. Il fallait effectivement les stopper et les empêcher de prendre l’ensemble du Mali en otage.
Le quatrième mouvement est le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad, Touaregs), créé dès 2010 mais ignoré par le pouvoir de Bamako. Ce sont ses membres qui ont engagé les hostilités le 17 janvier 2012 en attaquant Ménaka, et en achevant la conquête de tout le nord du pays le 1er avril par la prise de Tombouctou. Le MNLA se dit laïc, n’a aucune revendication religieuse, mais réclame l’indépendance du nord du Mali, ou à tout le moins une autonomie interne. Ce ne sont pas des terroristes, mais des rebelles à l’Etat. Les terroristes, eux, ne sont pas des rebelles.
Nous nous trouvons donc bien en face de deux problèmes différents. L’un concerne la propagation d’un islam violent, par la violence. Ce problème n’est pas spécifiquement malien, on le sait. Il n’est pas nouveau non plus, mais ce sont les populations (musulmanes) du nord du Mali qui aujourd’hui en souffrent particulièrement, avec l’application de la charia et son cortège de mains coupées et de destruction de mausolées. Il est le fait de fanatiques ultraminoritaires dans l’immensité du monde musulman. L’intervention française peut engendrer des représailles, mais n’avons-nous pas connu depuis des décennies des attentats et des prises d’otages ?
Le second problème n’est pas plus récent. Il est issu de la marginalisation du nord du Mali, qui s’est mise en place à l’époque coloniale, lorsque les Français ont largement plus investi et scolarisé dans le sud. Dès l’indépendance, la révolte touareg de 1963-1964 et la sévère répression de l’armée malienne, avec son lot d’exactions sur les civils, a marqué les esprits, engendrant une méfiance durable entre le nord et le sud du pays. Les Touaregs et les Maures se sont révoltés de nouveau en 1990-1996, pour exiger leur intégration à l’Etat et le développement de leur région, et encore dans les années 2000, notamment en 2006. Des accords ont été signés : ceux de Tamanrasset en 1990, le Pacte national de 1991, les accords d’Alger en 2006. Ils ont été en partie appliqués, mais insuffisamment. Le problème demeure. Si la France et les contingents africains veulent restaurer l’intégrité territoriale du Mali, ils peuvent peut-être y arriver par la force. Mais temporairement. Aucune stabilité ne sera possible si tous les acteurs de la crise, gens du sud et tous les gens du nord, qu’ils soient Touaregs, Songhay, Maures, Peuls ou Bozos, ne s’assoient pas définitivement autour d’une table de négociations, et ne trouvent une solution institutionnelle durable. Durable parce que garantie sur le long terme par la communauté internationale. Durable aussi parce qu’accompagnée d’investissements lourds pour le développement, condition indispensable pour que cette crise cinquantenaire soit enfin réglée autrement que par des guerres et des massacres.
Le problème supplémentaire est celui de la stabilité démocratique et institutionnelle du Mali. Le président Amadou Toumani Touré a voulu gouverner par le consensus, et a vidé la démocratie de sa substance. Il n’a rien tenté contre Aqmi, il a laissé la drogue gangrener son pays. Sa responsabilité est grande. Comme celle du capitaine Sanogo, le putschiste du 22 mars, qui l’a renversé un mois avant les élections prévues, et qui conserve une large part du pouvoir. La destitution du président intérimaire Diocounda Traoré était programmée, après celle totalement illégale du Premier ministre Cheikh Modibo Diarra par les militaires. De fait, il va être plus difficile avec la présence des forces françaises et de la Cédéao de faire des putschs en rond… Mais la responsabilité des élites et des politiques maliens est aussi engagée. Ce ne sont jamais des armées étrangères qui forcent la démocratie dans les esprits.
Le 15 janvier à Dubaï, François Hollande a énoncé trois buts pour l’intervention française : arrêter l’agression terroriste, stabiliser la démocratie, restaurer l’intégrité territoriale. Peut-être arrivera-t-on à purger le nord du Mali de ses salafistes, au risque d’une guerre longue, incertaine et asymétrique. Mais cela ne suffira pas si l’on veut que le Mali retrouve sa stabilité. Au sud du pays, le retour de la légalité constitutionnelle, le loyalisme de l’armée ne seront le fait que des Maliens eux-mêmes. Au nord, de véritables négociations sous l’égide de la communauté internationale sont indispensables. On ne pourra pas retourner à la situation de 2011.
Yahoo:Question ouverte:Les dirigeants maliens ont-ils raison de mépriser les Touaregs pourtant prêts à combattre contre l'AQMI ?
Manif malienne
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http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=to…
Il y a 2 jours
@PhoeniX Euh, question fiabilité, je ne suis pas sûr que les dirigeants maliens soient particulièrement exemplaires.
Il y a 2 jours
@calinette. La France elle-même devrait mettre en garde les forces maliennes en leur faisant savoir que la poursuite des exactions auxquelles ton article fait allusion pourrait remettre en cause son intervention.
Par exemple.
Il y a 2 jours
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Réponses (9)
- PhoeniX -
suis pas sur qu'ils soient très fiables ces touaregs ... il me semble que le double jeu est leur spécialité, surtout dans ce genre de conflit ...
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câlinett...
Je ne vis pas là-bas mais quand je lis certains articles, je me demande ...
cf :
Les communautés arabe et touareg au Mali sont victimes d’exactions et d’actes de vengeance après la libération de villes et de villages qui avaient été pris par les jihadistes, ont assuré dimanche à Bamako leurs représentants, en appelant à la concorde et la réconciliation nationale.
L’ONG avait assuré avoir « reçu des informations crédibles faisant état de graves abus commis par des membres des forces de sécurité maliennes contre des civils, en particulier des Touareg et des Arabes, dans et autour de la ville de Niono (ouest). Ces violences incluent des meurtres ».
Sources :
Mali Actualités
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Manu31
Les Touaregs sont aussi alliés à AQMI quand ça les arrange.
Dans le doute.....
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Dame Aty De La Glandouille ri...
Chacun essaie de sortir son épingle du jeu et joue sur les 2 tableaux
et les "méchants" changent de camp en fonction des événements et selon la direction dans laquelle le "vent" tourne on dirait
Peu de crédibilité a accorder aux uns comme aux autres
Disons que c'ets l'impression que j'en ai mais je me trompe peut être
Il y a 2 jours Signaler un abus
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Alex
Peut être bien.
En effet, "Prêt à combattre" ne signifie rien.
"en train de combattre", ou "ayant combattu,, avec succès" - là, ce serait plus crédible.
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henri646...
les dirigents sont fait pour diriger les autres et les touaregs veulent être libres comme l'air, forcément ça coince
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Nicolito
A mon avis, c'est la grande question de ce conflit : Comment éviter un bain de sang entre les Maliens et les Touaregs! Parce que si l'Armée Française se retrouve au milieu d'un conflit ethnique, elle sera bien dans la m****!
Note : Le MNLA et les islamistes n'ont jamais formé une alliance. Les derniers ont profité de la rébellion des premiers pour rentrer au Mali. Une alliance de circonstance s'est créée entre les deux, mais une fois l'armée Malienne mise hors d'état de nuire, les islamistes se sont retournés contre les Touaregs, qui sont loin d'être des musulmans intégristes.
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Bellethe...
Les dirigeants maliens sont des fantoches payés par les politiques d'ici avec l'argent des contribuables français afin de déposséder le Mali de ses richesses !
Il y a 1 jour Signaler un abus
gilles g
il s'agit là du point essentiel de cette guerre, négliger les intérêts et les demandes légitimes des touaregs serait l'erreur de trop à ne jamais commettre par la France dans ce conflit où nous sommes " engagés malgré nous" essentiellement pour protéger nos propres ressortissants nationaux (6000 à bamako)
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mardi 22 janvier 2013
hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
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hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par gingko le Dim 20 Jan 2013 - 9:30
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/19/les-populations-civiles-du-nord-du-mali-sont-menacees_1819446_3212.html l armee malienne a rasee des villages au nord mali .ces touaregs ,habitants de la zone sont a couteaux tires avec les maliens du sud .dans les villages il y a des ethnies tres variees .pour l instant ca cohabite tant bien que mal .la france n a pas a gerer ce type de^problemes.
imaginez l armee russe intervenir dans les ba,lieues francaise ....
gingko
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par hermine 22 le Dim 20 Jan 2013 - 12:34
dans les banlieues ce serait a armes egale!!
kala contre kala !!
hermine 22
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par daniel89 le Dim 20 Jan 2013 - 14:03
Nous avons encore mis les pieds dans un nid de frelons.
Nos dirigeants n'ont, semble t'il, aucune notion des imbroglios ethniques qui font de tous ces pays des poudrières qui n'attendent que le détonateur.
Quoi que nous fassions des populations risquent de payer une prix exorbitant le retour du calme.
daniel89
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par papou89 le Dim 20 Jan 2013 - 14:14
y peut pas s'occuper un peu + de sa France le président normal
papou89
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par centkght le Dim 20 Jan 2013 - 14:30
il voulait aussi sa guerre
enlever les soldats d’Afghanistan pour les mettre au mali
comme dans un film dont le nom m'échappe ,un pion a du tombé de la table de guerre et Hollande la ramassé et poser sur le mali
centkght
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par GRUMPY le Dim 20 Jan 2013 - 14:46
centkght a écrit:
il voulait aussi sa guerre
enlever les soldats d’Afghanistan pour les mettre au mali
comme dans un film dont le nom m'échappe ,un pion a du tombé de la table de guerre et Hollande la ramassé et poser sur le mali
Il ne vous aura pas échappé que nous avons un peu plus d'intérêts à préserver du coté du Mali ou du Niger, plutôt que du coté de l'Afghanistan.
De la même façon que les barbus (et leurs supporters) qui sévissent chez nous, proviennent majoritairement de cette même région (et non pas d'Afghanistan)
C'est juste 10 ou 20 ans trop tard, mais mieux vaut tard que jamais.... Sans oublier qu'il faudrait aussi faire le ménage dans l'exagone.
GRUMPY
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par Le Mecreant le Dim 20 Jan 2013 - 16:49
papou89 a écrit:
y peut pas s'occuper un peu + de sa France le président normal
Il s'occupe de ce qui le regarde: la nord-mali
Le Mecreant
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par 102 eme d infanterie le Dim 20 Jan 2013 - 19:03
avec ses gens la il faut palabrer pendant un certain temps et obtenir des alliances ( avec les touaregs ) et surtout des renseignements d homme a homme sans technologie
la france a fonctionne comme sa pendant les 100 a 150 ans de colonisation
102 eme d infanterie
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par gingko le Dim 20 Jan 2013 - 20:41
centkght a écrit:
il voulait aussi sa guerre
enlever les soldats d’Afghanistan pour les mettre au mali
comme dans un film dont le nom m'échappe ,un pion a du tombé de la table de guerre et Hollande la ramassé et poser sur le mali
Il ne vous aura pas échappé que nous avons un peu plus d'intérêts à préserver du coté du Mali ou du Niger, plutôt que du coté de l'Afghanistan.
De la même façon que les barbus (et leurs supporters) qui sévissent chez nous, proviennent majoritairement de cette même région (et non pas d'Afghanistan)
C'est juste 10 ou 20 ans trop tard, mais mieux vaut tard que jamais.... Sans oublier qu'il faudrait aussi faire le ménage dans l'exagone.
c est bien le probleme .et ca ces gens le savent ,ils savent qu ils ont les miettes ,en particulier sur le dossier arlit .cette usine procure quel revenu ,?pour les nigeriens .
gingko
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Re: hollande risque de provoquer le genocide des touaregs
par gingko le Lun 21 Jan 2013 - 9:47
maintenant la strategie est de revenit a la case 1960 avec un mali unique ,sans s occuper des touaregs .la on ira dans une guerre sans fin .il faut une partition du mali ,le nord gere^par le mnla laic et faire en sorte que aqmi s en aille .aqmi ira dans le sud libyen .
hollande a une politique africaine assez du style de staline avec les regions peripheriques .aqmi se nourrit de la corruption des militaires algeriens ,de ben ali ,de moubarak ,tous dans la mouvence socialiste .ces gens ont fait les revolutions arabes ,maintenant la charia s applique de l atlantique au sinai.
pour l instant hollande est raisonnable il fait du sur place .apres ca sera les reglements de compte village par village .
gingko
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http://www.agri-convivial.com/t36385-hollande-risque-de-provoquer-le-genocide-des-touaregs
Question ouverteAutre question » Mali : Quelle place doit être accordée aux touaregs ?
La question "Mali : Quelle place … " a été posée sur Yahoo.fr! Questions/Réponses France
Réponses
Pauline
Ce serait bien de leur accorder une large autonomie.
Alex
Une très large autonomie. Les touareg ont razzié les populations "noires" du bassin du fleuve Niger pendant des siècles si e n'est des millénaires, et voilà qu'en quelques décennies, à cause de frontières issues du traité de Berlin en 1885, ils se retrouvent compatriotes et inféodés à des gens dont ils se sont toujours sentis les supérieurs. Un peu difficile à vivre comme situation .. Le mieux aurait été de ne pas mettre tout ce joli monde antagoniste à l'intérieur des mêmes frontières, mais maintenant que c'est fait ..
Touaregs et Kadhafi - Le machiavélisme de la France : MNLA et AQMI
8 octobre 2012
Kadhafi au milieu desTouaregs - slateafrique.com
Que se passe-t-il au Mali ?
http://mai68.org/spip/spip.php?article4550
Pour fabriquer de toutes pièces une excuse pour envoyer des militaires au nord du Mali déloger le MNLA et les Touaregs, la France a commencé par envoyer AQMI dans cette région. Ainsi, au Mali, la France peut faire la guerre aux Touaregs et au MNLA en faisant semblant de la faire contre AQMI. Comme quoi, une guerre peut en cacher une autre !
Bonjour à toutes et à tous,
Il y a tout d’abord eu la guerre contre la Libye.
Comme sous Kadhafi les Touaregs ont pu mener en Libye la vie qu’ils désiraient, comme ils étaient libres, ils ont pris les armes pour défendre le "régime" de Kadhafi. Et, du coup, Kadhafi leur a livré autant d’armes qu’ils en ont voulu.
Quand la Libye a perdu la guerre, les Touaregs en armes se sont déplacés au nord du Mali, dans cette région, l’Azawad, qui dès l’origine voulait être indépendante ; mais que le colonialisme avait tout de même rattachée de force au Mali. Un mouvement d’indépendance de l’Azawad s’était par conséquent créé, le MNLA, dont voici le site internet :
http://www.mnlamov.net
Dans le MNLA, il n’y a pas que des Touaregs, loin de là. Mais, profitant des armes des Touaregs et de leur expérience militaire, ils mirent peu de temps à reconquérir leur territoire, l’Azawad, et à proclamer son indépendance :
http://mai68.org/spip/spip.php?article4028
Cependant, l’impérialisme français n’était pas content, car il perdait ainsi une partie importante du Mali. Il lui fallait trouver une solution pour justifier une guerre contre le MNLA et les Touaregs en arme, afin de reconquérir l’Azawad et le rattacher à nouveau au Mali.
Dans cette région, la France possède une force armée supplétive dont elle nous fait croire qu’elle est son ennemie. Il s’agit d’AQMI, al-Qaïda au Maghreb islamique, qui change assez souvent de nom suivant les circonstances (à une époque, c’était le GIA, puis GSPC, etc.). Voici la preuve qu’AQMI appartient aux services secrets français :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1372
Bien sûr, seuls les chefs d’AQMI appartiennent aux services secrets français. Les militants de base l’ignorent totalement et croient sincèrement se battre pour établir un islam "fondamentaliste".
La France a donc armé AQMI mieux que ne l’étaient le MNLA et les Touaregs, et l’a renforcée en mercenaires. Ensuite, elle a ordonné à AQMI de conquérir le nord du Mali où le MNLA et les Touaregs ont par conséquent perdu le pouvoir.
Dans la réalité, AQMI, c’est-à-dire ses chefs, sont aux ordres de l’impérialisme français ; mais, dans le spectacle, AQMI considère la France comme son pire ennemi. Ce spectacle n’était cependant pas encore suffisant pour justifier une guerre française au nord Mali. Il a donc fallu demander à AQMI de faire diverses horreurs contre les populations locales.
Ce qui est le plus frappant, c’est l’imitation par AQMI de la destruction des Bouddhas de bâmiyân par les talibans en Afghanistan. Bien sûr, AQMI n’a pas eu le loisir de détruire des oeuvres bouddhistes, mais des sculptures musulmanes.
Ce sont en fait les USA qui avaient installé les islamistes au pouvoir en Afghanistan, dans le but de virer l’URSS ; par conséquent, les talibans étaient totalement infiltrés par la CIA qui, avec l’aide de l’ISI (service secret pakistanais à peu près aux ordres de la CIA), les avait armés et entraînés. Mais les Talibans, une fois au pouvoir, n’ont pas bien obéi aux USA, qui voulaient installer un pipe-line pour trimballer les hydrocarbures de la mer Caspienne tout en contournant leur ennemi l’Iran. Aussi, l’impérialisme américain se devait d’imposer ce tuyau à pétrole par la force, c’est-à-dire par la guerre.
Pour préparer la guerre contre l’Afghanistan, il fallait commencer par faire mal voir les talibans que l’on avait pourtant placés au pouvoir.
L’on n’osa pas, pile au moment où l’on venait de chasser l’URSS du pays pour le livrer aux islamistes, prétendre qu’il fallait virer les talibans à cause de leur attitude envers les femmes ; parce que, sous le régime "communiste", les femmes avaient justement l’égalité avec les hommes, et le droit à l’avortement libre et gratuit, à la pilule, aux études, à se balader tête nue, et maquillées, et en minijupe si elles le voulaient ! Il fallait par conséquent trouver autre chose, comme propagande.
Pour préparer la guerre, l’on fit plutôt, par l’intermédiaire d’agents manipulés par la CIA et infiltrés au sein des talibans, détruire les fameux Bouddhas de bâmiyân en mars 2001, c’est-à-dire avant le 11 septembre 2001, ce qui montre bien que la guerre d’Afghanistan avait de toutes autres raisons que ce fameux 11 septembre, puisque sa préparation psychologique avait commencé avant.
Revenons à AQMI. Ses militants ont détruit, sous l’influence évidente des services secrets français, des symboles artistiques musulmans datant de plusieurs siècles. C’est la même tactique, Il faut bien le remarquer, que celle que nous venons d’étudier et qui avait été employée par la CIA avec les talibans et les Bouddhas de bâmiyân.
Maintenant, avec toutes ces horreurs attribuées à AQMI dans le nord du Mali, la France a de bonnes excuses pour aller rétablir l’ordre dans ce pays. Elle a cependant décidé de le faire en douce, c’est-à-dire par l’intermédiaire de ses armées coloniales supplétives de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Gageons que ces armées recevront de l’aide sous diverses formes. Et, si ça ne suffit pas, Hollande finira bien par faire intervenir officiellement l’armée française.
Voilà comment l’on fait semblant de faire une guerre pour en faire en fait une autre. La vraie guerre de la France au Mali n’est pas contre AQMI ; la vraie guerre, c’est la guerre éternelle des colonialistes sédentaires contre les nomades Touaregs.
Bien à vous,
do
http://mai68.org
http://sos-crise.over-blog.com/article-touaregs-et-kadhafi-le-machiavelisme-de-la-france-mnla-et-aqmi-114616375.html
Mali : Paris prend très au sérieux les risques d`exactions
Par AFP - Date: 21 Janvier 2013 14 réactions
Le colonel Thierry Burkhard
PARIS - Le ministère de la Défense prend très au sérieux les risques d`exactions qui pourraient être perpétrées lors des opérations militaires en cours au Mali, mais l`armée française ne dispose d`"aucun indice" confirmant de telles pratiques.
"Je n`ai aucune indication d`indices qui confirmeraient ça", a déclaré lundi le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l`état-major, lors d`un point de presse.
Des informations de presse ont fait état de telles exactions de la part des forces de sécurité maliennes dans la région de Sévaré, dans le centre du Mali.
Un proche du ministère souligne pour sa part que les risques d`exactions sont une des principales préoccupations des responsables français. "Une partie de l`environnement local pourrait inciter à la vengeance. C`est un gros souci, nous prenons des dispositions pour que toute info en ce sens remonte vite", souligne-t-il sous couvert de l`anonymat.
Selon la même source, les unités maliennes qui ont repris plusieurs localités, comme Diabali et Douentza lundi, sont accompagnées de militaires français, dont la présence est susceptible d`éviter des abus qui pourraient être perpétrés à l`encontre de la population dans les zones d`où les islamistes ont été chassés.
Lors du sommet ouest-africain sur le Mali à Abidjan, le président malien Dioncounda Traoré a mis en garde contre d`éventuelles "exactions" lors des opérations militaires, avait indiqué dimanche Laurent Fabius.
"Le président malien a mis l`accent --et je veux relayer son appel-- sur le fait qu`il ne devait pas y avoir d`exactions dans le comportement des troupes (...), parce qu`il y a eu de telles exactions dans l`autre sens et qu`il faut éviter les vengeances", avait déclaré le ministre des Affaires étrangères.
AFP
Source: AFP
Le roi et ...ses trois épouses
saharamedia Mardi 19 Juillet 2011
(Quand le dialogue est sous-tendu par un quelconque pacte l'on est en mesure d'éviter d'éventuels conflits.)
Ce conte personnifié rentre dans le cadre de dialogue et réconciliation dans des situations de conflit.)
Un roi avait trois épouses princesses qu'il adorait et jalousait à mort. Elles étaient toutes belles, jeunes et très riches. Le mari consacrait à chaque épouse deux jours de sa présence comme le veut la loi de la polygamie. Il traitait ses épouses au même pied d'égalité et jamais il n'intervenait dans leurs disputes. Il était surtout lié avec le père de chacune d’elles par un serment de fidélité, c’est à dire qu'il ne divorcerait aucune d'elles quoi qu'il arrive. Mais depuis un certain temps, ce roi ne vivait pas heureux car chaque jour ses femmes se disputaient, s’insultaient et souvent en venaient à des bagarres.
Le roi ne pouvait intervenir craignant d'en vexer une d'elles. Il était devenu méconnaissable et faisait grandement pitié. N'en pouvant plus supporter cela, il convoqua son peuple pour un grand conseil. Il ordonna que tout le monde s'y présente sans exception. Et quand tout le monde se présenta il leur dit :
- Ecoutez, j'ai un grand problème ! Depuis presque deux lunes mes trois épouses se battent, se disputent ! Je ne peux pas les séparer et je ne veux non plus me séparer d'elles. Je les aime toutes ! Si parmi vous ici il y a une personne capable de résoudre ce problème je jure sur mon honneur de la récompenser par trois sacs pleins d'or et aussi par trois grands champs de mil. A ces phrases, le public poussa une grande exclamation car l'offre du roi était de taille.
- Mais par contre, continua le roi si cette personne n'arrive pas à résoudre mon problème, je jure sur mon honneur de lui trancher la tête avec cette hache !
Cette fois, un grand silence se fit car le défit est encore beaucoup plus de taille. La peur et la tentation se lisaient à la fois sur le visage de chacun. Le roi passera donc toute la journée avec ses invités dans l'espoir de voir un candidat se déclarer. Une semaine puis deux passèrent et il n'y eut pas toujours de volontaire.
Parmi tout ce monde présent le roi avait constaté qu'il y avait un homme qui était assis à l'écart et qui ne semblait pas s'intéresser à l'appel. Le roi entra dans une grande colère et ordonna de faire venir l'homme belliqueux.
- `` C'est un fou, Seigneur ! C'est un fou ! répondit en chœur l'assistance.
- J'ai bien dit que mon appel concerne toute créature vivante sans exception et sans différence !'' rappela le roi.
En un temps record, le fou fut emballé comme de la paille et traîné devant le roi.
- ``Pourquoi donc ne participes tu pas à mon appel ?´´gronda le roi.
- ``C'est parce que tout le monde ici me traite de fou, Seigneur ! Et je ne le suis pas ! répondit calmement le fou de sa voix limpide. Il dira ensuite :
- ``Je suis dans cet état parce que j'ai perdu tous mes biens lors d'un incendie. Suite à cela toute ma famille m'a quitté !´´. A ces derniers mots tout le monde se mit à rire mais le fou restait indifférent de ces moqueries. Il s'approchera du roi et dira tout haut :
- ``Je suis capable de résoudre votre problème, Seigneur ! ´´. Le roi poussa une grande exclamation et d'une voix grelottante s’adressa au fou:
- `` je t'écoute ! Mais auparavant jure sur ton honneur que si tu ne réussis pas à résoudre mon problème que tu acceptes qu'on te tranche la tête ! Par contre, continua le roi, si tu réussis tu seras récompensé par ces trois sacs remplis d'or et par ces trois grands champs qui sont devant toi ! ´´.
Le fou accepta le pari. Il jura sur son honneur devant tout le public et ensuite s'approcha du roi:
- `` Ce que je vais vous dire est un grand secret et je veux que cela reste entre nous, Seigneur ! dit le fou. Le roi approuva et le fou s'approcha de lui pour chuchoter à son oreille. Quand il eut fini de murmurer son remède, le roi se leva et invita tout le monde de revenir au même lieu dans les deux semaines qui suivent pour donner le résultat du remède du fou.
Aussitôt retourné dans son palais, le roi se dirigea vers l'appartement de sa première qui attendait de pied ferme son mari pour se plaindre encore des ses deux coépouses. Sans mot dire, le roi ôta ses habits et s'étendit tranquillement sur le lit. En pleine nuit, alors que son épouse dormait profondément, il la réveilla doucement tout en donnant l'impression d'un pleureur.
- ``Mon Dieu, qu’est ce qui t'arrive ? Pourquoi tu pleures ?´´demanda sa première épouse toute surprise de l'état de son mari.
- ``C'est toi la cause ! répondit tristement le roi. Je ne peux pas supporter de te voir malheureuse ! Je t'aime beaucoup et je te préfère plus qu'aux autres épouses ! termina-t-il dans un demi sanglot. Le visage de sa femme s'illumina d'un éclair. Elle s'approcha du roi et lui prit tendrement sa main.
- « Pardonnes-moi ! Moi aussi je t'aime beaucoup et je ne veux pas te partager avec les autres », dit honteusement son épouse.
- Promets de garder secret ce que je viens de te dire et jures sur cette pièce d'or qu´à partir de ce moment tu ne te disputeras plus avec tes coépouses ! supplia le roi.
L’épouse toute heureuse jura solennellement sur la pièce et se jeta dans les bras de son mari. Tous les deux dormirent aux anges cette nuit.
Le lendemain, le roi se retira seul dans sa grande cour après une nuit de caresses. Cette fois, il n'entendait que les disputes et injures de la deuxième et de la troisième épouses. La première épouse quant à elle, elle était plutôt occupée à refaire joyeusement sa coiffure dans sa chambre.
Arriva ensuite le tour des deux jours de la deuxième épouse. Toujours égal à lui-même, le roi la salua modestement, se déshabilla et s'étendit sur le lit. Il attendit la pleine nuit pour réveiller la femme tout en donnant l'impression d'un malade.
- Mais qu'as-tu ? pourquoi pleures-tu ainsi ? demanda l'épouse toute surprise de voir son mari en larmes.
- C'est toi la cause ! répondit tristement le roi et presque en demi sanglot il avoua :
- Je ne peux pas supporter de te voir malheureuse ! Je t'aime beaucoup et je te préfère plus qu’aux épouses ! Du coup, le visage de sa femme s'illumina de bonheur. Elle ne croyait pas si bien entendre. Elle s'approcha du roi et lui pris tendrement sa main et dit :
- Moi aussi je t'aime tant ! Je ne veux pas te partager avec les autres femmes, avoua timidement sa deuxième épouse.
- Promets de garder secret ce que je viens de te dire et jures sur cette pièce d'or qu´à partir de ce moment tu ne te disputeras plus avec tes coépouses ! demanda le roi. L'épouse toute heureuse de se savoir la plus préférée jura solennellement sur la pièce et se jeta dans les bras de son mari. Le roi dormit comme un bébé après une nuit chaude d'amour et surtout convaincu que la deuxième épouse comme la première respectera sa promesse.
Il commençait à faire jour et le roi s'était déjà retiré seul dans sa grande salle. Tout était calme dans ce grand palais. On entendait seule la troisième femme provoquer par des injures ses deux autre coépouses lesquelles étaient plutôt occupées à se faire belles. La journée se passa presque tranquillement mais seule la troisième femme continuait à faire de grands bruits.
Et quand se fut son tour de deux jours, le roi adopta son même calme. Il salua poliment sa troisième épouse et donnant l'impression d'un fatigué et vint se coucher tranquillement sur le lit. Quand il se fit tard dans la nuit, pendant que sa troisième femme ronflait comme un chaton le roi la réveilla doucement.
- Mon Dieu ! Qu'est ce qui t'arrive ? Pourquoi pleures-tu ? demanda avec insistance la troisième épouse à son mari qui avait les yeux tout en larmes.
`` C'est toi la cause ! répondit le roi en demi sanglot. Il avoua à son épouse :
- Je ne peux pas supporter de te voir malheureuse ! Je t'aime beaucoup et je te préfère plus qu'aux autres épouses ! Avoua-t-il à sa troisième épouse. Le visage de cette dernière s'éclaircit soudainement. Elle se jeta amoureusement dans les bras de son mari.
- Pardonnes-moi de te faire souffrir tant ! Je t'aime beaucoup et je ne veux pas te partager avec les autres femmes ! avoua aussi à son tour la troisième épouse.
- Promets de garder secret ce que je viens de te dire et jures sur cette pièce d'or qu´à partir de ce moment tu ne te disputeras plus avec tes autres coépouses ! L'épouse se hâta de jurer sur la pièce d'or toute heureuse de se savoir la plus aimée. Cette nuit aussi le roi dormira comme un bébé après de chaudes caresses et d’amour. Il était surtout convaincu de la sincérité de sa troisième femme.
Le jour se leva enfin mais cette fois-ci avec un sourire de calme et de bonheur. Tout est silencieux dans le palais. Seuls les oiseaux chantaient. Le roi qui s'était retiré seul dans sa cour observait secrètement ses trois belles épouses. Il les entendait chantonner joyeusement et il les voyait s'éviter poliment quand elles se promenaient dans le jardin le sourire aux lèvres. Ce jour-là se termina dans la paix et continuera ainsi pendant presque une semaine suivie d’une autre. Le roi était heureux. Il avait retrouvé le bonheur qu'il croyait avoir perdu.
Arriva enfin le jour du rendez vous fixé. La place était déjà remplie. Tout le monde attendait curieux et anxieux de connaître le résultat du remède du fou. Comme convenu, le roi se présenta à son tour et d'une voix chaude et gaie salua vivement les populations. Il demanda à faire venir le fou et les deux hommes qui gardaient la hache et les trois sacs remplis d'or. L'atmosphère était inquiétante et les visages étaient tendus. Un mystère total régnait sur le visage du roi et qui pourtant avait l'air calme. Quand le fou se présenta devant lui escorté de deux hommes qui tenaient la hache et les trois sacs remplis d'or le roi se leva majestueusement, s’approcha de lui et d'un geste de seigneur il lui prit le bras qu'il souleva hautement en signe de victoire. D'une voix royale le roi annonça au public :
- Cette honorable personne a donné le vrai remède ! Il n'est pas fou ! C'est plutôt un sage qui vit parmi nous ! Termina le roi en félicitant grandement son sauveur. Il remit à son homme providentiel les trois sacs remplis d'or et les trois grands champs. Des hurlements de joie, des applaudissements envahirent la grande place. Le roi offrit une grande fête et y invita ses trois épouses toutes rayonnantes de beauté. La fête fut belle. Le roi riait de toutes ses dents blanches et le fou assis à côté de lui observait secrètement les trois coépouses.
La fête allait finir et le fou de s'adresser pour la dernière fois au roi avant de prendre congé :
- Seigneur, je vous remercie grandement ! Vous avez tenu parole !
« Sachez cher ami que la noblesse d'une personne se traduit par la grandeur de ses actes ! Et respecter sa parole est aussi noble et aussi grande qu'une petite pièce d'or », répondit le roi, souriant les yeux en direction de ses trois épouses qui écoutaient religieusement.
Ce récit est un message dédié à nos rois et autres dirigeants.
Fin
Oumar Sow
Mali : l’aviation française s’attaque à des positions tenues par Aqmi à Tombouctou
RFI
MALI - Article publié le : mardi 22 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 22 janvier 2013
Des pick-up d’Aqmi détruits par l'aviation française à Diabaly.
REUTERS/Joe Penney
Par Ursula Soares
La France s’est attaquée à des positions tenues par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans la périphérie de Tombouctou, dans le nord du Mali. Plusieurs raids aériens y ont été menés dans la journée de ce mardi 22 janvier. Parallèlement, un convoi d’une centaine de blindés tchadiens s’achemine vers la frontière malienne avec le Niger pour y rejoindre un contingent de cinq cents soldats nigériens qui s’y trouve déjà. Et pendant ce temps, à Bamako, l’intervention militaire française recevait le soutien d’une haute autorité religieuse du Mali.
Onze jours après le début de l’intervention militaire française au nord du Mali, les villes de Douentza et de Diabaly ont été reprises aux islamistes. Soldats français et maliens sont entrés, lundi 21 janvier, dans ces deux localités sans rencontrer de résistance. Il reste à libérer Gao et Tombouctou.
Les premiers bombardements à la périphérie de Tombouctou
Interrogé par RFI, le chef d’état-major de l’armée malienne, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, a estimé que la libération de ces deux principales villes du nord « ne dépassera pas plus d’un mois, si les appuis sont conséquents ».
L’aviation française s’attaque, à présent, à des positions tenues par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la périphérie de Tombouctou. Plusieurs raids aériens y ont été menés ces dernières heures et l’un d’eux a notamment visé un centre de commandement du groupe islamiste.
Des témoins contactés à Tombouctou, par téléphone, ont affirmé, à RFI, avoir été impressionnés par la précision des frappes de l’aviation française. Le principal site touché fut une villa – domaine de feu le colonel Kadhafi – située au sud de Tombouctou et que les jihadistes avaient transformée, depuis leur arrivée dans la ville, en véritable base.
Sur place, après les frappes, un important dépôt de carburant ainsi qu’un autre dépôt de munitions ont été détruits. Des témoins ont même vu l’endroit prendre feu. Deux autres endroits, fréquentés par les jihadistes, ont également été détruits : une école qu’ils ont transformée en quartier général et le siège local de l’Office de Radio et Télévision du Mali.
Dans la ville, selon les témoins, on ne voit quasiment plus d’islamistes armés et certaines sources n’hésitent pas à dire, de leur côté, que les bombardements devraient se poursuivre pour neutraliser les combattants d’Aqmi, d’Ansar Dine et du Mujao qui marchent désormais main dans la main à visage découvert.
Participation de l’aviation américaine à l’opération Serval
Les Etats-Unis fournissaient déjà une aide en matière de renseignements à l’intervention française. Cette fois-ci, Washington a mis à la disposition de Paris des avions de transport. Les Etats-Unis n’ont pas précisé le nombre ni le type d’avions engagés, ni l’usage de drones de surveillance mais la participation de l’aviation américaine a été confirmée par le porte-parole de l’Africom, Benjamin Benson.
Plus de 2 150 soldats français – un chiffre qui augmentera dans les prochains jours - sont déjà déployés au Mali. Selon l’état-major français, les pays qui apportent leur aide, avec la mise à disposition d’avions pour la plupart, sont, outre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique, le Canada et le Danemark.
Convois de blindés et de militaires à la frontière avec le Niger
Une colonne de véhicules blindés de l’armée tchadienne se dirigeait, ce mardi 22 janvier, vers la frontière avec le Niger et le Mali, sur la route menant à la ville-frontière de Ouallam. Le colonel Youssouf Taïro, chef du contingent tchadien est à la tête de ce convoi d’une centaine de véhicules blindés. Il a affirmé à RFI qu’il se positionnera aux côtés de ses frères d’armes nigériens - une compagnie de cinq cents hommes – qui, eux, se trouvent déjà stationnés dans la région de Ouallam.
Devant ce contingent de soldats nigériens qui doit, avec les troupes tchadiennes, rejoindre à terme la zone de Gao, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, est venu leur « apporter la confiance du peuple nigérien », a-t-il déclaré avant de leur dire que le Niger va en guerre parce qu’on le lui a imposé.
Mahamadou Issoufou
Président du Niger
Une guerre qui nous est imposée par des terroristes et des trafiquants en tous genres.
Écouter (00:21)
22/01/2013 par Moussa Kaka
Soutien islamique à l’intervention militaire française
Suite aux récentes critiques de responsables religieux dans le monde musulman, Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique au Mali, a convoqué la presse, ce mardi 22 janvier, pour dire tout son soutien à l'intervention militaire armée menée actuellement par les Maliens et la France.
Il dénonce notamment l'attitude de certains religieux du « monde musulman » et pointe du doigt le comportement de pays comme le Qatar.
Mahmoud Dicko
Président du Haut Conseil islamique malien
Ce qui nous a beaucoup choqués c’est que, dans l’opinion internationale et surtout islamique ainsi que dans certains pays du Golfe, des responsables pensent que l’intervention française est une agression contre l’islam.
Écouter (00:57)
22/01/2013 par Marie-Pierre Olphand
TAGS: ANSAR DINE - AQMI - FRANCE -
Mali: l’aviation US entre en scène
Dernière mise à jour: 22 janvier, 2013 - 16:23 GMT
BBC
Un soldat américain observe les soldats français qui débarquent d'un avion de transport C-17 de l'US Air Force, le 22 janvier à Bamako.
L'aviation américaine participe désormais à l'opération "Serval" au Mali, a confirmé le commandement américain pour l'Afrique, l’Africom.
Des avions américains ont commencé à transporter des soldats français et de l'équipement militaire vers le Mali.
Selon un porte-parole militaire américain, deux vols américains ont déjà atterri à Bamako, la capitale malienne, au départ d’Istres dans le sud de la France.
Plusieurs autres vols sont prévus au cours des prochains jours.
“Nous poursuivrons l'opération en fonction des besoins des Français pour acheminer du matériel", a déclaré Benjamin Benson, porte-parole de l'Africom.
Le porte-parole a confirmé que les Etats-Unis coopéraient avec la France en matière de renseignement, mais il n'a pas confirmé l'usage de drones de surveillance.
Selon l'état-major français, les pays qui apportent leur aide à l'opération au Mali, avec la mise à disposition d'avions pour la plupart, sont, outre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique, le Canada et le Danemark.
Plus de 2.000 soldats français se sont déployés sur le terrain.
Nigeria: Boko Haram frappe à nouveau
BBC
Dernière mise à jour: 22 janvier, 2013 - 19:48 GMT
Des hommes armés, membre présumés du groupe islamiste Boko Haram, ont tué au moins 12 personnes au Nigeria, dans la ville de Damboa, située dans l'état de Borno, au nord nord-est du pays.
L’attaque s’est déroulée lundi. Selon des témoins, les assaillants ont ouvert le feu dans un marché, visant plus particulièrement des chasseurs vendant du gibier, comme de la viande de singe ou de porc, une viande interdite pour les musulmans.
Boko Haram, qui lutte pour la création d’un état islamique, a mené de nombreuses attaques dans l’etat de Borno.
Le groupe a été fondé en 2002 dans la capitale de Borno, Maiduguri.
Plus de 600 personnes sont mortes lors d’attaques imputées à Boko Haram au Nigeria l’an dernier.
Selon l’armée nigeriane, le groupe a noué des liens étroits avec les militants islamistes qui occupent actuellement le nord du Mali
Intervention au Mali : pourquoi Morsi hausse le ton contre Paris
DERNIÈRE MODIFICATION : 22/01/2013 - ARMÉE FRANÇAISE - ÉGYPTE - FRANCE - MALI - MOHAMED MORSI
Mohamed Morsi
© AFP
Le chef d'État égyptien s’est élevé, lundi, contre les opérations des forces françaises engagées au Mali pour repousser les combattants islamistes contrôlant le nord du pays africain. Décryptage.
Par Marc DAOU (texte)
L’Egypte a réitéré, lundi 21 janvier, son opposition à l’intervention militaire française au Mali. Dans un discours tenu à l’ouverture du sommet économique arabe, à Riyad, le président Mohamed Morsi s’est élevé contre les opérations des forces françaises au Mali "Nous n’acceptons en aucun cas l’intervention militaire au Mali (...) qui est de nature à alimenter le conflit dans la région", a-t-il déclaré, non sans rompre avec la quasi-unanimité, même timide, de la communauté internationale, observée depuis le coup d’envoi de l’intervention militaire, le 11 janvier dernier, contre les islamistes contrôlant le nord Mali. Et ce, alors qu’il est attendu dans la capitale française début février, où il doit se rendre en visite officielle.
Indépendance et politique africaine
"Nous ne voulons pas que soit créé un nouveau foyer de conflit sanglant en Afrique", a poursuivi le président égyptien issu des rangs des Frères musulmans. Selon lui, "toute intervention doit être pacifique et comprendre une aide financière au développement". Il a ajouté : "Ce que nous rejetons totalement, c’est la séparation du nord arabe du cœur de l’Afrique".
La volonté du président égyptien d’apparaître comme un homme d’Etat à même de défendre une diplomatie forte n’est peut-être pas étrangère à ses propos, tenus devant ses pairs du monde arabe, réunis en Arabie saoudite. "Depuis son élection, l’une des priorités de Mohamed Morsi est de replacer l’Egypte comme un acteur-clé, voire incontournable de la région, en prouvant son indépendance à l’égard des Occidentaux, et ce, par opposition au président Moubarak, souvent critiqué pour son alignement quasi-systématique sur les positions des grandes puissances", précise Sonia Dridi, correspondante de FRANCE 24 au Caire. Et justement, la crise au Mali lui offre l’occasion de s’illustrer à l’échelle du continent africain. "Après avoir récemment fait ses preuves en œuvrant pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Mali lui offre l'opportunité d'affirmer sa politique africaine", poursuit-elle en ajoutant que l’électorat de la Confrérie attend justement que le pouvoir affiche des positions tranchantes en matière de politique étrangère.
Flatter les courants islamistes égyptiens
En outre, sur le plan interne, cette prise de position "est indissociable du contexte politique actuel en Egypte", estime le journaliste Ayma al-Sissi, spécialiste des questions africaines du quotidien égyptien al-Ahram. Et ce, à quelques jours du deuxième anniversaire du début de la révolte qui a abouti à la chute d'Hosni Moubarak, en février 2011. "Compte tenu du climat social et économique très difficile, et à l’aube de l’anniversaire de la révolution qui risque de provoquer des débordements dans la rue, le président Morsi cherche à resserrer les rangs des différents courants islamistes du pays, en flattant notamment les salafistes, qui se sont élevés contre l’intervention française au Mali", explique-t-il à FRANCE 24. Une centaine d'islamistes, en grande majorité des salafistes, avaient manifesté vendredi près de l'ambassade de France au Caire pour protester contre l'intervention militaire française au Mali, accusant Paris d'être en "guerre contre l'islam".
"Les Frères musulmans craignent qu’une éventuelle déstabilisation de la région, provoquée par la guerre au Mali, n’ait des répercussions sur les pays du printemps arabe, à commencer par l’Egypte", note de son côté Sonia Dridi. Et d’ajouter : "À quelques mois des législatives, prévues en avril, la Confrérie veut éviter toute agitation interne, or avec les évènements au Mali, des djihadistes ou des salafistes égyptiens pourraient trouver une nouvelle cause à défendre et créer du désordre dans le pays".
ÉGYPTE
Mali : manifestation de salafistes près de l'ambassade de France au Caire
PREMIÈRE PUBLICATION: 22/01/2013
Les Touaregs sont ils condamnés ?
22 janvier 2013 | Rachid Raha
Les « hommes bleus » du désert, les touaregs, sont pris dans un feu croisé entre les soldats de la MISMA avec les armées française, malienne et autres, d’une part, et les islamistes, d’autre part, ainsi qu’entre la sécurité militaire algérienne et les intérêts de la multinationale française Areva.
Il y a un an que les révolutionnaires touaregs du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) sont entrés en scène pour libérer leur territoire, l’Azawad. Ils ont réussi à chasser les occupants militaires maliens, mais ils n’ont pas réussi à vaincre les groupes terroristes et les islamistes touaregs d’Ansar Eddine, car aucun Etat n’a voulu leur accorder une aide logistique, ni les soutenir dans leur revendication face au Mali, encore moins reconnaître l’indépendance de leur Etat.
Le conflit qui se déroule dans le nord du Mali n’est pas simple. Il n’est pas seulement une lutte dans le sang entre des « séparatistes » ou « autonomistes » touaregs, des « terroristes djihadistes » et des « militaires corrompus » de l’Etat malien, appuyés aujourd’hui par la France et certains Etats africains de la CEDEAO. D’autres acteurs sont impliqués dans le conflit et en tirent les ficelles cachés derrières les bureaux climatisés, loin des regards des peuples, très loin de ce territoire infernal qu’est le Sahel avec ses températures insupportables.
Les touaregs, avec leurs compatriotes maures, sonrhaïs et peuls, ont aspiré dans un premier temps à la création d’un nouveau Etat indépendant d’Afrique, démocratique et laïque dans cet immense désert du Sahara, comme l’ont fait les Erythréens et les Soudanais du Sud. Ensuite, ils ont admis le principe de l’autonomie de l’Azawad dans un état fédéral. On aurait pu penser que les révolutionnaires Azawadiens auraient eu la sympathie et le soutien de l’opinion publique mondiale et le soutien moral de la société civile internationale et des pays occidentaux, pour avoir osé se dresser contre les dictatures et l’ordre établi durant ce « printemps démocratique des peuples» d’Afrique du Nord, déclenché par la révolution tunisienne du jasmin, comme ce fut le cas avec les tunisiens, les égyptiens, les libyens, les syriens… Malheureusement, avec les touaregs ce fut autre chose. Ils se sont retrouvés isolés de la scène internationale et de ses medias de masse. Ils ont été la cible d’une flagrante campagne de désinformation de la part des médias français. Pire, leur noble révolution a été volée par des groupes salafistes, soutenus par l’Algérie et par le financement du Qatar (comme révélé par « Le Canard Enchaîné »).
La question est de savoir comment il se fait que les deux Etats qui à priori craignent le plus la montée du terrorisme d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui ont des citoyens enlevés par celle-ci, des intérêts économiques énormes dans la région, à savoir l’Algérie et la France, ont laissé les Touaregs seuls devant le danger djihadiste, sans leur fournir le soutien logistique, militaire et matériel?
La réponse à cette question réside dans le fait que ces deux Etats préfèrent leurs intérêts financiers et autres à ceux des droits de l’homme, sans mentionner le droit des peuples à l’autodétermination, consacré dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et adoptée par l’ONU le 13 Septembre 2007.
Lors de la révolution libyenne du 17 février, l’Etat français s’est vanté mettre les droits du peuple libyen au-dessus des intérêts économiques de ses multinationales comme la société pétrolière Total, mais il a changé diamétralement d’attitude quand il s’est agit de l’Azawad et de ses populations.
Nos frères amazighs, les « hommes bleus », qui ont érigé la liberté en religion, ne sont pas seulement face aux groupes salafistes, mais face à des groupes terroristes subtilement manipulé par les services du renseignement militaire algérien, dont les dirigeants sont bien protégés dans des bâtiments de la DRS à Alger. Les généraux algériens qui ont confisqué le pouvoir craignent toujours que le danger pour leurs intérêts ne vienne du sud, à partir du territoire touareg, plutôt que de la région de la Kabylie berbérophone.
La DRS algérienne dirigée par les généraux Mohamed Tawfik Medien et Smaïl Lamari, ne veulent guère entendre de la création d’un Etat Touareg indépendant, ou même d’une simple autonomie régionale sur sa frontière sud. C’est pourquoi les accords conclus entre la rébellion touarègue et les autorités maliennes, par étapes successives et sous la supervision d’Alger, ont tous échoués complètement. Pourquoi? La première raison c’est qu’un Azawad stable, sous souveraineté malienne ou indépendant, permettrait l’exploration pétrolière dont la nappe est la même que celle qu’ils ont dans les zones touarègues et qui se trouvent bien sûr au sud de l’Algérie. La deuxième raison c’est que l’Algérie, – défenderesse du Polisario – est obsédée par un itinéraire sur l’océan Atlantique pour ses exportations pétrolières et gazières. Du fait d’un manque de résolution du problème du Sahara occidental, et de mur de sécurité érigé par l’Etat marocain, les généraux algériens essaient de trouver un autre itinéraire alternatif qui traverserait le nord du Mali et la Mauritanie. C’est pourquoi certains groupes de l’AQMI algérienne ont essayé de déstabiliser le fragile Etat Mauritanien. Pour l’Algérie ce pourrait être le deuxième État à tomber entre leurs mains, après celui de l ‘«État islamique de l’Azawad », où les salafistes n’ont perdu aucune minute pour appliquer strictement la loi islamique (voir page 45 de l’étude intéressante et Salima Mellah GEZE François dans: www.algeria-watch.org/fr/aw/gspc_etrange_histoire_intro.htm ). Le DRS algérienne non seulement les finances, conseille et informe ses mercenaires satellites salafistes du Sahel, mais leur fournit également plus de candidats, en les recrutant au sein des Sahraouis des camps de Tindouf comme ils avaient fait avec les mercenaires de Kadhafi (voir: www.jeuneafrique.com/Article/JA2703p010-013.xml0/), de peur que les révolutionnaires du MNLA récupèrent de nouveau leurs villes de Tombouctou, Gao et Kidal.
Ce n’est pas la première fois où la DRS algérienne est impliquée dans des coups tordus. Ce fut le cas lors de l’attentat contre l’Hôtel Atlas Asni à Marrakech, le 24 Août 1994, où ont étés tués deux citoyens espagnols (Torras Salvador de Barcelone et Antonia Garcia Cuevas de Malaga. Probablement que les familles de ces victimes devraient engager des poursuites judiciaires contre l’Etat algérien). Selon les aveux de l’ancien agent Karim Moulay, réfugié actuellement en Angleterre, des agents du DRS étaient derrière les tueries de Marrakech. De même, la DRS algérienne serait aussi derrière l’assassinat brutal de sept moines de Tibirine (voir ce documentaire : www.youtube.com/watch?v=eMXEDjxlzOo&feature=share ). Même à propos de l’assassinat du célèbre chanteur amazigh kabyle Matoub Lounes, Hassan Hattab, ancien chef du GSPC et protégé par le système, aurait beaucoup de choses à avouer sur cet ignoble meurtre, que le régime algérien a utilisé pour diviser la société kabyle!
Si l’Algérie avait vraiment intérêt à détruire ces groupes terroristes dans le Sahel, il lui suffisait juste de bloquer leur robinet d’essence et de gazoil en contrôlant les pompes à Tamanrasset!
L’autre front auquel les révolutionnaires du MNLA se sont vus confrontés c’est la multinationale Areva. Cette dernière, qui a une influence notable sur les gouvernements Français, qu’ils soient de droite ou de gauche, vient de débloquer un fonds de 1,5 milliards d’euros pour développer une nouvelle mine d’uranium pour fournir la quasi-totalité de l’énergie des centrales nucléaires françaises, à 100 km de la frontière de l’Azawad. En fin de compte, la multinationale Areva éclaire les ménages français avec le sang et la faim des populations touaregs et les lampes et les chauffages des familles s’allument de l’exploitation de ses ressources naturelles! (Voir ce documentaire: http://www.youtube.com/watch?v=V7sqtkr9eJ0). Areva du CAC40 met toute la pression sur le gouvernement français, et c’est probablement la véritable raison qui a conduit le président François Hollande à lancer sa guerre. Ce dernier affirmait pourtant qu’il n’avait aucun intérêt au Mali. Pourquoi l’armée française n’est pas intervenue en Syrie, alors qu’elle s’empresse de le faire dans l’Azawad ?
Le président français ignore que les seuls qui pourraient assurer ses intérêts économiques au Mali, et par extension au Niger, sont les rebelles de MNLA que dirige Bilal Ag Cherif, et qui s’est déplacé à Paris même sans qu’il soit reçu. Mais ces intérêts français doivent passer par la reconnaissance de l’Etat d’Azawad et du droit à l’autodétermination du peuple touareg restée suspendue depuis plus de cinquante ans ! Malheureusement, la France-Afrique est loin d’être terminée.
En définitive, comme je l’ai dit dans ma précédente lettre ouverte au président américain, pour finir de manière efficace, et une fois pour toutes, avec les groupes terroristes qui se multiplient dans l’Azawad et au Sahel (et en Algérie même), il faut ouvrir urgemment une enquête internationale au sujet de la « sale besogne » des services secrets algériens et traduire devant la justice « tous » les responsables des crimes commis par les agents du DRS, -y compris sans doute ceux d’In Amanas- qui viennent d’étendre la liste des victimes.
http://www.lesoir-echos.com/les-touaregs-sont-ils-condamnes/idees/65380/
Barbarie de l’armée malienne : que la France ASSUME ses responsabilités!!
mardi 22 janvier 2013
par Masin
Ce ne sont pas les mises en garde qui ont manqué. Le MNLA, mais aussi nombre d’ONG et d’experts qui connaissent l’armée malienne, ont eu à mettre en garde quant au risque de voir l’armée malienne, fidèle à ses habitudes depuis maintenant plus d’une demi-siècle, commettre des exactions à l’encontre des populations civiles de l’Azawad. Cela n’a pas tardé à arriver. Cela n’a pas tardé à arriver. En effet, des exécutions sommaires et une chasse à l’homme "blanc" ou aux "peaux rouges" (entendez par là "Touaregs") ont été constatées à Sévaré où des éléments de l’armée malienne exercent des représailles meurtrières, selon plusieurs témoignages. Les accès à cette ville ont été d’ailleurs fermés aux journalistes depuis dimanche 20 janvier. Cela permettra à ces fous de l’armée malienne de commettre leur crime à huis clos. Tout cela sous le menton de l’armée française qui, par ailleurs, sécurise l’aéroport de Sévaré. C’est aussi la France, avec ses hommes, qui est intervenue sur le terrain et qui a permis à ces militaires maliens de s’installer à Sévaré d’où ils ont été chassés par une bande de barbus il y a quelques jours.
Plusieurs quotidiens, notamment français, rapportent des témoignages faisant état de la barbarie des militaires maliens à l’égard de civils.
Le quotidien L’Express, dans son édition du 20 janvier 2013 évoque plusieurs témoignages décrivant des actes barbares commis par les militaires maliens qui s’attaquent aux peaux claires et qu’ils font disparaître de la manière la plus abjecte et sauvage.
Ainsi peut-on lire dans les colonnes de l’Express :
"Les morts étaient des rebelles !", ajoute cet ancien militaire, qui ne cache pas sa haine des "peaux-rouges", le surnom donné ici aux Touaregs. "Ils les ont jetés dans le puits. Les soldats ont achevé les rebelles blessés, ramenés de Konna. Les vivants ont été exécutés. Puis ils ont recouvert les corps de pneus et d’essence et les ont brûlés."
Ces Maliens osent prétendre combattre les islamistes, ces énergumènes qui veulent imposer leur cahriâa ! Ils ne sont que d’autres énergumènes qui veulent imposer une autre dictature à ceux qui ne sont pas de leur couleur.
Lors du soulèvement des années 1990, c’est vivants que l’armée malienne rassemblait des Touaregs sur qui elle versait de l’essence et les brûlaient en public.
Et c’est cette armée que l’État français est entrain de réhabiliter pour la réinstaller dans l’Azawad en lui donnant les moyens de poursuivre sa politique génocidaire à l’égard des Touaregs. La France se rend-t-elle compte de ce qu’elle est entrain de cautionner ? Se rend-t-elle compte qu’elle est entrain de de ramener au pouvoir des fous qui s’attaqueront aux Touaregs ? La France se rend-t-elle compte qu’elle est entrain de susciter la haine non seulement des Touaregs mais de l’ensemble des Berbères en soutenant et armant ceux-là qui sont décidés à "liquider du touareg" ?
Les exactions de l’armée malienne ont été aussi relevées et dénoncées par Human Rights Watch (HRW) qui a annoncé le 19 janvier 2013 être en possession d’informations crédibles sur de graves exactions, dont des meurtres, commises par les forces de sécurité maliennes à l’encontre de civils dans la localité de Niono : "Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le maximum pour garantir la protection de tous les civils", a déclaré l’ONG.
Il n’y a aucun doute, ce n’est pas aujourd’hui que l’État malien ou son armée adopteront une autre culture et renonceront au racisme et à la haine qui les animent depuis plus d’un demi-siècle. Et cela nous ne surprend pas. En revanche, la responsabilité de la France est grande. C’est la France qui doit être tenue pour responsable pour ces crimes commis par l’armée malienne aujourd’hui, et c’est la France qui aura à répondre de tous les crimes que ces barbares de Bamako s’apprêtent à commettre dans l’Azawad et sur les populations de l’Azawad.
Il y a cinquante-deux ans, la France a trahi les Touaregs et les a soumis, malgré eux, à une bande d’assoiffés de pouvoir qui dès 1963 ont montré leur véritable nature en mettant en œuvre leur politique génocidaire sur les Touaregs. La France avait laissé faire comme elle a laissé faire les exactions des années 1990. Et si aujourd’hui François Hollande compte poursuivre la même attitude et donner les moyens à l’armée malienne pour massacrer et humilier les Touaregs, ce sont tous les Berbères qui lui en voudront et qui ne lui pardonneront jamais. Les Berbères qui ont assez pardonné jusque-là ont plus que jamais pris conscience de leurs intérêts et l’avenir sera forcément différent : ils sauront être reconnaissants à ceux qui les respectent et qui les soutiennent, mais ils ne pourront accepter que des États, quels qu’en soient les raisons, se mettent aux côtés des régimes qui les humilient et qui ont programmé leur éradication.
La Rédaction.
Lire également :
État malien, barbare et raciste....
Voici comment l’armée malienne torture et exécute des Touaregs...
http://tamazgha.fr/Barbarie-de-l-armee-malienne-que.html
Anana Ag Haroun artiste Touareg à Bruxelles il y a 17 minutes "We would like the world to be informed of our fate, our noble struggle. We are fighting to preserve our culture, our freedom, our way of life, our beliefs based on our environment allowing us to live freely in our desert! Unfortunately, we have had enough of weeping until tears drown the pain which pushes a whole population to the path of exile. The rights of indigenous peoples have been specifically recognized and defined internationally because of the particularity of their cultural, linguistic, economic and religious conditions and their socio-political organization. This recognition is also based on the unique living conditions of indigenous peoples and the serious threats facing them. This distinguishes them from the rest of the world population and justifies the need to grant them special legal protection in international law. This situation has been recognized by international legal instruments that provide for the rights of indigenous peoples, that apply to those whose social, cultural and economic conditions distinguish them from other groups of the international community, and whose status is regulated wholly or partially by their own customs or traditions, and who are regarded as indigenous on the basis of their genealogical connection to the populations which inhabited the country prior to the time of the colonization conquest or the establishment of the current national borders. We share in a desert at the time of colonization conquest and at the time of the establishment of the current national borders. We share in a desert that is becoming increasingly dry. Even our neighbor animals the Gazelle and others ... flees his desert for fear to be tortured. Will it be that an indigenous people disappear there?" Anana Ag Haroun
lundi 21 janvier 2013
Les bombardements au Mali et l’interventionnisme occidental. (The Guardian)
21 janvier 2013
Glenn GREENWALD
Au moment où des avions français bombardent le Mali, une statistique toute simple explique le contexte : cette nation de l’Afrique de l’Ouest de 15 millions d’habitants est le huitième pays où les puissances occidentales ont, ces dernières années, bombardé et tué des musulmans, après l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Libye, la Somalie et les Philippines (sans parler des nombreuses tyrannies mortifères soutenues par l’Occident dans cette région du globe). Pour des raisons évidentes, la rhétorique selon laquelle l’Occident n’est pas en guerre avec le monde musulman sonne de plus en plus faux chaque fois que le militarisme progresse. Mais cette nouvelle campagne massive de bombardements nous révèle des enseignements essentiels concernant l’interventionnisme occidental, des leçons qui, comme toujours, sont résolument ignorées.
Premièrement, comme l’a souligné le New York Times, l’instabilité que connaît le Mali est, pour une large part, la conséquence directe de l’intervention de l’Otan en Libye. En particulier, « des combattants islamistes lourdement armés, très aguerris par les combats en Libye », « les importants stocks d’armes sortis de Libye, ainsi que des combattants différents, plus islamisés de retour de ce pays » ont joué un rôle de catalyseur dans l’effondrement d’un gouvernement soutenu par les États-Unis. Pour reprendre l’excellente analyse d’Owen Jones dans le quotidien britannique The Independent :
« Cette intervention est la conséquence d’une autre intervention. On a fréquemment vendu la guerre en Libye comme un modèle de réussite pour un interventionnisme à visées progressistes. Pourtant, le renversement de la dictature de Kadhafi a eu des conséquences que les services de renseignement occidentaux ne se sont probablement pas donné la peine d’envisager. Les Touaregs – qui traditionnellement venaient du nord du Mali– constituaient une proportion importante de son armée. Lorsque Kadhafi fut éjecté du pouvoir, ils retournèrent chez eux : parfois sous la contrainte lorsque des Africains noirs subirent des agressions dans la Libye post-Kadhafi, une donnée gênante largement ignorée des médias occidentaux. La guerre en Libye fut considérée comme un plein succès, seulement nous en vivons actuellement le contrecoup. »
À chaque fois, les interventions occidentales s’achèvent par incompétence ou par manque d’objectifs, et elles sèment les graines d’interventions futures. Étant donné la très grave instabilité qui affecte la Libye actuellement, couplée à la colère durable consécutive à l’attaque contre Benghazi, dans combien de temps nous annoncera-t-on que des bombardements et des envois de troupes dans ce pays sont – une fois encore – nécessaires pour combattre les forces "islamistes" au pouvoir : des forces mises en place grâce au renversement par l’Otan du gouvernement de ce pays ?
Deuxièmement, le renversement du gouvernement du Mali fut facilité par la désertion de soldats entraînés et armés par les États-Unis. Selon le New York Times, des cadres d’unités d’élite de cette armée, « entraînés minutieusement par les États-Unis, firent défection quand on eut vraiment besoin d’eux, en emportant chez l’ennemi, au plus fort de la bataille, des troupes, des armes, des camions et leurs compétences récentes, selon des responsables de l’armée malienne. » Puis, « un officier entraîné par les États-Unis a renversé le gouvernement élu du Mali, préparant le terrain pour la prise de la moitié du pays par des forces extrémistes islamistes. »
Autrement dit, l’Occident est de nouveau en guerre avec les forces mêmes qu’il a entraînées, financées et armées. Personne n’est plus compétent que les États-Unis et ses alliés pour créer ses propres ennemis, perpétuant ainsi un état de guerre sans fin. Lorsque les États-Unis ne trouvent pas d’ennemis à combattre, il les créent. Tout simplement.
Troisièmement, les bombardements de musulmans dans un nouveau pays provoqueront à l’évidence toujours plus de sentiments anti-occidentaux, ce qui alimentera le terrorisme. Déjà, comme l’a observé le Guardian, les avions de chasse français « ont tué au moins 11 civils, dont trois enfants ». Le long passé colonial de la France au Mali ne peut inévitablement exacerber que de la colère. En décembre dernier, après que le Conseil de sécurité des Nations Unies eut autorisé une intervention au Mali, Salvatore Saguès, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest pour Amnesty International, prévenait : « Une intervention armée internationale risque d’amplifier la violation des droits humains dont nous sommes déjà témoins dans ce conflit. »
Comme toujours, les gouvernements occidentaux sont parfaitement conscients de ce risque, et pourtant ils agissent comme ils l’ont planifié. Le New York Times observe que les bombardements français ont commencé « en dépit d’avertissements proférés depuis longtemps par les États-Unis selon lesquels une offensive de l’Occident contre un bastion islamiste pourrait battre le rappel de djihadistes dans le monde entier et susciter des attentats terroristes jusqu’en Europe. » De fait, au moment même où les Français tuent des civils au Mali, un raid conjoint franco-étatsunien en Somalie à causé la mort d’« au moins huit civils, dont deux femmes et deux enfants ».
Croire que les États-Unis et leurs alliés peuvent continuer de la sorte dans le monde entier, un pays après l’autre, peuvent bombarder et tuer des innocents – musulmans – et ne pas être la cible d’attentats « terroristes » est, pour des raisons évidente, pure folie. Comme Paul Rogers, professeur à l’université de Bradford, le disait récemment, le bombardement du Mali « sera décrit comme "un nouvel exemple d’agression contre l’islam" ». Les espoirs que l’on pouvait nourrir concernant la fin de la « guerre contre le terrorisme » sont totalement anéantis par l’agression en cours.
Quatrièmement, en dépit de la rhétorique d’autosatisfaction dont les démocraties occidentales adorent se délecter, il est sidérant de constater à quel point ces guerres sont menées sans aucune référence à un quelconque processus démocratique. À propos de la participation du gouvernement britannique dans l’attaque contre le Mali, l’Independent estime « troublant, pour ne pas dire plus, que Cameron ait engagé la Grande-Bretagne dans ce conflit sans même avoir fait semblant de consulter le Parlement. » De même, le Washington Post révèle que le président Obama n’a reconnu qu’après coup que des chasseurs étatsuniens ont pénétré dans l’espace aérien somalien dans le cadre de l’opération menée par la France dans ce pays. Il s’agit, selon le Post, « d’un aveu rare des menées militaires des États-Unis dans la Corne de l’Afrique », donc du secret anti-démocratique qui entoure systématiquement les actes de guerre des États-Unis dans la région :
« L’armée des États-Unis avait basé un nombre croissant de drones Prédateurs, de F-15 au Camp Lemonnier, qui est devenu une base clé pour les opérations secrètes de contre-terrorisme en Somalie et au Yémen. Le ministère de la défense a refusé de donner l’identité des avions utilisés dans cette mission de récupération des otages, déclarant simplement qu’il s’agissait de chasseurs et non de drones… Cependant, on ne sait pas clairement pourquoi Obama s’est cru obligé de révéler l’existence de cette opération particulière alors qu’il n’avait pas évoqué d’autres missions bien précises menées en Somalie. Les porte-parole de la Maison Blanche et du Pentagone refusent de fournir des réponses à ces questions. »
Naturellement, le gouvernement Obama a drapé toute sa campagne d’assassinats par drones dans le manteau impénétrable du secret, s’assurant que cette campagne resterait hors de portée d’une quelconque investigation par les médias, les tribunaux et les citoyens. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ne se contentent pas de mener une guerre sans fin, systématiquement, contre les musulmans. Ils le font dans un secret quasi complet, sans aucune transparence ni responsabilité. Bonjour les "démocraties" occidentales !
Finalement, la propagande utilisée pour justifier tout ceci est d’une banalité déprimante, même si elle est extrêmement efficace. Un gouvernement occidental qui souhaite bombarder des musulmans se contente de leur accoler méchamment l’étiquette de "terroristes", et le moindre débat, le moindre jugement critique sont instantanément étouffés dans l’œuf. Comme l’a proclamé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, « le président Hollande est totalement déterminé à éradiquer les terroristes qui menacent la sécurité du Mali, notre propre pays et l’Europe. »
Comme toujours, cette vision simpliste déforme la réalité plutôt qu’elle ne la décrit. À l’évidence, les rebelles maliens ont commis toutes sortes d’atrocités odieuses (amputations, flagellation, lapidation jusqu’à la mort pour ceux qui s’opposent à leur interprétation de l’Islam), mais les forces gouvernementales maliennes ont, selon Amnesty, « arrêté, torturé et tué des Touaregs sur des bases ethniques. » L’Independent nous prévient à juste titre : « ne vous laissez pas mener en bateau par la version offerte par les médias occidentaux : il s’agit d’une simplification perverse, comme celle qui nous a été imposée dans la cruelle guerre civile syrienne. »
Les bombardements français au Mali, avec peut-être la participation des États-Unis, sont une illustration du mode d’intervention occidental. La “ guerre contre le terrorisme ” est une guerre qui assure sa propre pérennité, précisément parce quelle crée sans fin ses propres ennemis et qu’elle fournit l’huile garantissant que le feu brûlera jusqu’à la fin des temps. Mais la propagande à base de slogans qui sert à justifier tout ceci est à ce point facile et de pacotille (il faut tuer les terroristes !) qu’il est difficile de percevoir quand tout cela s’arrêtera. La peur aveugle – pas seulement de la violence, mais de l’Autre – qui a été greffée avec succès dans le cerveau de nombreux citoyens occidentaux est telle que ce simple vocable vide de sens (les terroristes) est capable, à lui seul, d’engendrer un soutien inconditionnel à toute initiative prise en leur nom, quel que soit le secret ou le manque de preuves qui l’entoure.
Glenn Greenwald
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jan/14/mali-fra...
Traduction Bernard Gensane pour le Grand Soir
URL de cet article 19052
http://www.legrandsoir.info/les-bombardements-au-mali-et-l-interventionnisme-occidental.html
Azawad Iyyan GhassTuaregs and Friends Un journaliste (envoyé spécial) de france culture appéllé Oumar Ouahmane aurait rencontré les femmes violées à sévaré et vu d'autres attrocités. Il lui a été dit que ce sont des jihadistes qui ont été pris par l'armée mais probablement il s'agirait du campement de forgerons dont les hommes ont été tués et les femmes violées par l'armée malienne à côté de Konna. Pour témoignages si besoin.
RFI:L'état des forces militaires étrangères déployées au Mali
MALI - Article publié le : lundi 21 janvier 2013 - Dernière modification le : lundi 21 janvier 2013
Arrivée du premier contingent nigérian à Bamako, le 18 janvier 2013.
REUTERS/Eric Gaillard
Par Sabine Cessou
RFI
Les soldats français et africains affluent au Mali, où la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) doit prendre la relève de l'armée française, en fonction d'un calendrier encore imprécis. Etat des lieux sur les forces effectivement déployées et celles que la France et plusieurs pays africains prévoient d'envoyer, aux côtés de l'armée malienne, pour venir à bout des islamistes armés au nord du pays.
Les effectifs militaires français déployés au Mali sont passés ces derniers jours de 1 800 à 2 000 hommes, pour une force totale annoncée de 2 500 soldats, la plus importante opération aéroterrestre engagée hors des frontières françaises depuis l'Afghanistan. Or, ces effectifs pourraient être encore plus importants.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a en effet fait ce décompte le 19 janvier à l'antenne de France 3 Bretagne : « Il y a aujourd’hui 2 000 militaires français au sol au Mali et l’opération Serval regroupe environ 2 900 militaires à cet instant, puisque vous avez des éléments à Ouagadougou, à Niamey et à Dakar (…). On dépassera peut-être les 2 500 militaires annoncés sur le site, ça fera environ 4 000 militaires qui seront mobilisés pour cette opération.»
Le déploiement des forces ouest-africaines a commencé
Quelque 2 000 soldats africains sont également attendus au Mali d'ici le 26 janvier, sur un total qui pourrait dépasser les 5 800 militaires africains (Tchadiens compris). Un chiffre annoncé à l'issue du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui s'est tenu le 19 janvier à Abidjan, mais qui va sans doute être revu à la hausse, plusieurs pays ayant décidé d'envoyer plus de troupes que prévu.
Huit nations ouest-africaines (Bénin, Burkina, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo) ont annoncé l'envoi de contingents, dont le déploiement a commencé. Une centaine de Togolais sont arrivés le 17 janvier à Bamako, sur les 750 militaires que Lomé prévoit d'envoyer. Quelque 55 soldats béninois étaient arrivés dimanche soir au Mali, sur une force qui doit atteindre 650 hommes, a annoncé le 20 janvier le président béninois Boni Yayi - au lieu des 300 hommes d'abord prévus.
Un premier bataillon nigérian de 100 recrues s'est envolé le 17 janvier de Kaduna, au nord du Nigeria, sur une force totale de 1 200 hommes promise le 18 janvier. Nettement plus, là encore, que les 900 soldats initialement annoncés. « Notre sécurité nationale fait face à un danger imminent, en raison de la crise dans le nord du Mali », a estimé le président Goodluck Jonathan, dans sa lettre au Sénat demandant d'avaliser ce déploiement plus important. Les islamistes de Boko Haram, une secte qui multiplie les attentats au nord du Nigeria, ont été entraînés au nord du Mali par les combattants d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), rappellent les autorités d'Abuja.
Quelque 60 soldats sénégalais sont arrivés au Mali le dimanche 20 janvier, sur une force totale de 500 hommes finalement promise par Dakar. Le Sénégal s'était d'abord montré réticent à envoyer des troupes dans le bourbier malien. Le président Macky Sall avait expliqué en juillet 2012 que des contingents de son pays étaient déjà déployés ailleurs, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Guinée-Bissau. Le Sénégal avait encore démenti le 11 janvier avoir des troupes combattantes au sol au Mali, comme l'avait affirmé un porte-parole de l'armée malienne. Les pressions amicales de la France ont-elles joué ? Dakar a en tout cas décidé, le 16 janvier, de participer à l'effort militaire ouest-africain.
Les pays contributeurs et ceux qui restent en retrait
Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé des contributions respectives de 500 hommes à la Misma, tandis que la Guinée s'est engagée à hauteur de 120 à 144 hommes, selon les sources. Quant au Ghana, il a fait un revirement et oublié ses premières réticences, en promettant le 13 janvier d'envoyer 120 hommes au Mali. Le déploiement effectif des soldats de ces quatre pays est encore attendu.
De son côté, la Côte d'Ivoire ne s'est pas formellement prononcée sur l'envoi de troupes au nord du Mali. Une décision que réclame le Front populaire ivoirien (FPI). Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a brandi la menace d'une intervention militaire de la Cédéao au Mali dès le lendemain du putsch du 22 mars 2012, est-il en mesure d'envoyer des troupes ivoiriennes ? La Côte d'Ivoire est elle-même en butte à la désorganisation de son armée - actuellement en restructuration - et confrontée à des problèmes sécuritaires. Quelque 11 000 casques blancs des Nations unies sont d'ailleurs toujours déployés dans le pays, dans le cadre de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
La Mauritanie, elle, s'en tient à sa décision initiale, annoncée en août 2012, de ne pas participer à une force internationale au Mali. Même si Nouakchott considère Aqmi comme un problème de sécurité intérieure, le groupe terroriste ayant beaucoup recruté à ses débuts parmi de jeunes Mauritaniens. La Mauritanie a été le pays le plus actif au nord du Mali sur le plan militaire, multipliant les raids aériens ces dernières années contre des convois d'Aqmi, et essuyant en retour des attentats d'Aqmi. Mais le général Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, ne souhaite pas s'impliquer dans une force ouest-africaine de la Cédéao, une communauté dont son pays ne fait pas partie. Nouakchott a cependant pris soin de sécuriser sa frontière avec le Mali.
L'important renfort tchadien
Le Tchad a déjà envoyé le 16 janvier à Niamey, la capitale du Niger, 200 éléments de ses forces spéciales, sur un total annoncé de 2 000 hommes. Ces forces devraient être déployées avec les troupes nigériennes le long de la frontière entre le Niger et le Mali. Le Tchad, qui n'est pas membre de la Cédéao, fournira donc les effectifs les plus nombreux après la France. Ce pays a été sollicité d'abord par Paris, puis par le président intérimaire malien Dioncounda Traoré, pour venir renforcer le dispositif international, en raison de l'expérience de son armée dans un terrain désertique aux conditions climatiques difficiles.
Le Tchad sur le pied de guerre
Rentrant d'Abidjan où il a participé au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le Mali, le président tchadien Idriss Déby Itno a fait étape dimanche à Niamey où il a rendu visite au contingent tchadien dépêché sur place.
C’est sur le tarmac de l’escadrille nationale de Niamey que le président Idriss Déby a rencontré le contingent tchadien, prêt à marcher sur le nord du Mali. Pourquoi 2 000 hommes loin des frontières tchadiennes ? « C’est une projection qui se fait sur 3 000 kilomètres. Donc je ne peux pas m’amuser à envoyer une petite unité qui va être avalée, sans renfort, une unité qui n’est pas capable à elle seule de se défendre, de faire donc sa mission. C'est ce qui m’a motivé à envoyer 2 000 hommes », explique le chef de l'Etat.
Le colonel Youssouf Taïro , commandant du contingent tchadien, nous présente ici son matériel : « Le matériel que vous avez vu ici est du matériel de blindé, bien efficace, bien sélectionné. C’est-à-dire qu’on a tous les calibres ici. Le moral est bon, on est prêt à combattre nuit et jours, on est vigilants chaque heure, chaque seconde. »
Enturbanné dans son chèche saharien, un des soldats tchadiens, lance : « Si les islamistes du nord du Mali sont des fous de Dieu, nous trouverons plus fou qu’eux dans quelques jours dans le Sahara malien. »
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FICHE PAYS :
La photo qui fait le tour du web Ce soldat français et son masque, photographiés par l'AFP dans les rues de Niono le 20 janvier, retiennent l'attention des internautes sur les réseaux sociaux.
13h16 – Aujourd'hui
Thomas Seymat@tseymat
Le masque "tête de mort" d'un soldat FR au #Mali par l'@afpfr ? Un vil copieur de ce soldat US en Afg. cache.boston.com/universal/site…
21 Janv 13 RépondreRetweeterFavori
Philippe Dossmann@phdossmann
Un soldat français, portant un masque de tête de mort, à Niono: photo #AFP assez glaçante -idem pr reportage #DNAinfos dna.fr/defense/2013/0…
http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/21/en-direct-dernieres-informations-conflit-mali-conquete_n_2518120.html
Mali: Le MNLA prêt à combattre les islamistes
Par Al Qarra - Date: il ya 24 minutes 5 réactions
Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA
Les séparatistes Touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad, le MNLA, ont affirmé dimanche leur volonté de combattre les groupes islamistes dans le nord du Mali... et ce aux côtés des forces de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. Une déclaration faite dimanche par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, porte-parole du MNLA.
Il a affirmé que les combattants du mouvement, actuellement dispersés, étaient prêts à se rassembler auprès des troupes de la Mission internationale de soutien au Mali, la Misma, dont les premiers renforts sont arrivés jeudi à Bamako.
Le MNLA a profité au printemps 2012 d'un coup d'Etat militaire à Bamako pour prendre le contrôle du Nord, mais il en a ensuite été chassé par différents groupes islamistes, parmi lesquels Al Qaïda au Maghreb islamique le Mujao et lesTouareg d'Ansar Dine.
Al Qarra
Source: Al Qarra
Nous sommes tous Touaregs lun, 2013-01-21 12:30 -- U Lamara inShare L’intervention militaire française/européenne, avec l’accord de l’ONU pour mettre en échec l’agression arabo-islamo-intégriste au Mali est une initiative louable. Cette action montre que le monde n’est pas seulement régi par les lois de l’intérêt économique, de la géostratégie et du profit. L’Algérie et le Maroc coopèrent, en autorisant le survol de leur espace aérien, c’est tout à leur honneur. Cependant, la mobilisation actuelle pour reconstituer l’armée malienne et le déploiement des troupes de la CEDEAO pour protéger le Mali du Sud ne signifient pas la «reconquête du Nord Mali» pour finalement se transformer en « permis de massacre des Touaregs », comme cela s’est fait depuis les années 60. Le MNLA, en soutenant cette intervention, a bien défini les conditions de son soutien : « l’armée malienne ne doit en aucune manière passer au nord de la frontière de l’Azawad ». La mise en échec de la nébuleuse arabo-islamo-intégriste au Sahara ne devrait pas se réaliser sur le dos de l’autonomie des peuples de l’Azawad, dont le projet de société est aux antipodes du projet islamiste : une république laïque et multi-éthnique. La communauté internationale ne devrait pas uniquement se « protéger du terrorisme islamiste » en détruisant ses capacités de nuisance au Sahel. Elle devrait aussi contribuer à instaurer la paix dans cette région en assurant un règlement équitable du conflit entre le Mali du Sud et l’Azawad. Une armée régulière de l’Azawad serait la meilleure garantie pour assurer la fin du règne des activistes islamistes et des prises d’otages. Il y va de la sécurité de tous les pays de la région. Aumer U Lamara Physicien.http://www.kabyle.com/fr/articles/nous-sommes-tous-touaregs-21388-21012013
Lensary Ibrahim Urgent !!!! des soldat bambara malien viens dassasiné deux arabe a niono un vieux de 75 ans et un jeune ici a bamako il cible e arete le arabe e toireg dallair il on vole de telé e tapi il rentre dan d famil arab toireg pour fouillé ce d voleur e lon peu rien dire selon des source locale
SOS appels aux meurtres à Bamako contre les Touareg et Arabes..ou est la France?
Assan Midal
"Bonsoir il y a un amalgame ici a Bamako sur le touareg on nous traite de tout sorte de nom rebellle des bandit on nous insulte de père est mère les jeunes touareg ki son l arme maliens on même peur d aller a kati n on aucun respect de la population les femme touareg ki son dns certain service son mal traite d manque de respect. des insulte .. on ne fait plus a la différence entre islamiste est touareg ni rebelle... il faut je n pourrais faire passe cet message et sa m fait mal au coeur . merci d le faire passe "
De Alain Brégy C'est quoi le but de la guerre ? C'est reprendre le pays ou éradiquer AQMI ?
via Azawad Iyyan Ghass(Supprimer)
Statut
Si le but c'est de revenir au statu quo antérieur (les villes du nord sont sous contrôle mais l'immensité du désert reste un sanctuaire djihadiste imprenable) c'est effectivement comme ça qu'il faut faire, les reconquérir une à une, chacune étant plus difficile à prendre à mesure qu'on remontera vers le nord. A cette minute personne ne sait réellement si Diabali est sous contrôle ou pas, les flashs d'infos crépitent, contradictoires, il y a 2 jours on l'avait reprise, hier on s'apprêtait à le faire, tôt ce matin elle est à nous, et dans 2 heures quoi de neuf ? Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais il aura fallu 10 jours pour reprendre 2 patelins qui ne sont même pas dans la zone d'influence AQMI... Qu'est-ce que ça sera pour Douentza, la prochaine sur la liste ?
Si le but c'est d'en finir avec AQMI faut s'y prendre autrement. D'abord taper bien fort sur la table pour bloquer la filière d'approvisionnement d'armes et d'argent (suivez mon regard), ensuite armer, comme ils le demandent depuis des années, les nomades touaregs et arabes du nord-Mali pour leur laisser faire le job. Ils y arriveront plus vite et de façon plus expéditive, non seulement parce qu'ils connaissent mieux le terrain, mais surtout parce que tout simplement les "vrais" djihadistes ne sont qu'une centaine, et que tout le gros de leur troupe est majoritairement constitué de jeunes désoeuvrés que l'on paye pour être là (si tu sais conduire, aujourd'hui au nord on te donne 1500 euros par mois, une voiture et une arme... pour un gars de 18 ans sans aucun avenir ni aucun espoir, il n'y a pas d'alternative).
Si c'est une force locale qui reprend le nord, cette jeunesse desperado ne combattra pas ses frères et ses cousins mais les rejoindra. L'inconvénient c'est qu'on en perd un peu le bénéfice. Si c'est une force étrangère (africaine ou européenne, c'est pareil) au contraire on la radicalisera, mais politiquement et économiquement c'est mieux, ça fait du taff, de la com, de la politique, toutes ces choses.
Alors je repose la même question que la semaine dernière : c'est quoi le but de cette guerre ? Notre président ne répondra pas. Les faits (les actions menées, les stratégies mises en oeuvre, les options politiques retenues), eux, répondront à sa place. On saura au fil des jours ce qui se trame. Comme je l'avais supposé depuis le premier jour, les djihadistes ont confirmé hier soir avoir voulu, en attaquant Konna, prendre l'aéroport de Sévaré, point central obligatoire du dispositif international onusien. Le mythe de la "prise de Bamako" (6000 otages potentiels ;-) ) aura duré moins d'une semaine.
Reprendre le nord ville par ville présente pas mal d'intérêts : politiques, géostratégiques, miniers, humanitaires - des centaines de milliers de réfugiés c'est aussi du business. Eradiquer AQMI un peu moins, mais ça aurait le mérite d'être plus clean, moralement parlant. Mais surtout ça éviterait à ces populations du nord de subir la énième catastrophe de leur trop longue histoire. Mais est-ce qu'on est dans des questions de morale ?
https://www.facebook.com/alain.bregy
Mali et Sahel: payer pour les erreurs passées...
Gérard Guerrier - publié le 21.01.2013, 10h49
L'AUTEUR
Gérard Guerrier,
Directeur Général, Allibert-Trekking
Après un long passage dans l’industrie internationale, Gérard Guerrier, à l’approche de la cinquantaine, est revenu à se...suite
"Qui ignore l'histoire est condamné à la revivre"... C'est donc l'occasion de revenir sur les causes de la crise sahélienne en identifiant certaines responsabilités. Si l'avenir est inconnu, il existe néanmoins un certain nombre de voies pour ne plus revivre ce désastre.
Il est bien trop tôt pour écrire avec certitude sur le Mali et le Sahel…
Qui sait ce que les prochains jours, semaines et mois nous réservent ? Même si, en panne d’information, les journaux télévisés nous déversent, minute après minute, leur lot d’images fixes, leurs reportages en « direct depuis Bamako » en s’étonnant que l’affaire ne soit pas déjà réglée ! Mais comment régler en quelques jours une situation que l’on a laissé pourrir pendant des années ?
Si aujourd’hui, l’opinion française soutient l’offensive de l’armée française, nul doute qu’aux premiers cercueils recouverts de drapeaux tricolore, à la première bavure, cette opinion impatiente et versatile vacillera puis basculera.
Si l’avenir est bien incertain, le passé est riche d’enseignements que nous ne devons pas oublier. Une chose est sûre : cette nécessaire offensive intervient bien tard ! Voilà plus de cinq ans que les gens d’AQMI ratissent le Sahara à la recherche d’otages occidentaux, protègent les convois de drogue, de cigarettes, d’immigrés, etc. histoire d’arrondir leurs fins de mois et de se procurer des armes. En 2008, ils n’étaient que 100 ou 200, avaient des moyens financiers limités et ne disposaient pas d’armement moderne. Aujourd’hui, ils sont capables de prendre en otage des pays en entier !
Les responsabilités sont largement partagées…
- Au premier rang, un gouvernement Malien d’Amadou Toumani Touré (ATT), compromis, par lâcheté ou par corruption, qui a menti sur la réalité de la menace narco-djihadiste (je me souviens encore de ce ministre nous invitant à Kidal en prétextant qu’aucun enlèvement n’avait été perpétué sur le sol Malien !) qui a refusé sciemment de régler ce problème, le laissant prospérer sur fond de misère.
- Un gouvernement Malien qui a refusé aux populations du Nord, les moyens et l‘autonomie qu’ils avaient promis et qui a réveillé de vieilles haines
- Des gouvernements Espagnols et Italiens qui ont largement financé ces mouvements en payant rubis sur l’ongle des rançons faramineuses pour libérer ses otages.
- Un gouvernement français, tout occupé à ses succès militaires dans le Nord de la Libye, ne se préoccupant pas de ce qui se passait dans le Sud du pays, alors que Belmoktar, Abou Zeid, Iyad Gali venaient faire leur shopping dans cet arsenal à ciel ouvert.
- Une Algérie, trop soulagée d’avoir exilé ses terroristes du GSPC/AQMI dans un pays voisin, trop inquiète du retour des occidentaux dans sa zone d’influence ; une Algérie qui a imposé aux acteurs régionaux et occidentaux sa politique non interventionniste.
- Des Américains, peu menacés jusqu’à hier, trop occupés en Afghanistan, qui ont soutenu cet attentisme.
- Un mouvement autonomiste laïc, le MNLA, qui a fait alliance avec d’autres touaregs (Ansar Dine) prônant la charia, pour s’apercevoir, un peu tard que ce sont des assassins, des terroristes au même titre que AQMI et le MUJUAO.
- Lâcheté, compromission, corruption, aveuglement… Au final, rares sont les gouvernants qui ont fait preuve de lucidité et de courage. Seuls quelques pays comme le Maroc ou même le Tchad et la Mauritanie, ces derniers avec des moyens limités, ont eu le courage de se battre efficacement mais avec succès, contre ce fléau. Si le Mali, le Niger, le Burkina et bien entendu l’Algérie, avaient eu ce même courage, le problème aurait été réglé depuis longtemps.
La France pouvait-elle intervenir, seule, plus tôt ? Pas si facile… Ancienne puissance coloniale, elle a essayé de régler le problème dans les formes du droit international avec un Mali privé de gouvernement élu depuis le putsch de l’an dernier, avec des pays d’Afrique de l’Ouest sous-militarisés, avec une Algérie qui a fait longtemps barrage !
L’aurait-elle fait qu’elle aurait été immédiatement vilipendée comme néo-colonialiste uniquement pré –occupée par son approvisionnement en uranium, par les mêmes Africains qui acclament l’armée française aujourd’hui mais aussi par les « bonnes consciences », confortablement installées dans leurs fauteuils, pour lire Le Monde Diplomatique. Ceux-là aussi ont aussi leur part de responsabilité !
Cela est profondément navrant. Vraiment, pas de quoi crier victoire!
Voilà pour le passé…
Pour l’avenir… Aucune certitude… Juste, l’espoir :
- Que les Maliens « noirs » du Sud, protégés par les armes Françaises, ne prennent pas leur revanche sur les populations du « Nord » et ne renouent pas avec les atrocités commises des deux côtés ; qu’au contraire, ils soient assez visionnaires (j’ai hélas quelques doutes à les écouter) pour dialoguer avec le MNLA.
- Que la population malienne prenne enfin son destin politique en main et regarde l’avenir plutôt que le passé.
- Que la communauté internationale, et les Européens en premier, viennent relayer la France, autrement qu’en nous envoyant, du bout des doigts, quelques avions de transport tout en poussant un lâche soupir de soulagement. Notre pays n’a pas vocation à être le gendarme de l’Afrique !
- Que les Algériens cessent de considérer la France comme une puissance concurrente et comme la responsable de toutes ses avanies historiques ou présentes et collaborent avec les pays de bonne volonté.
- Que la communauté internationale exige des pays du Golfe (Qatar, Arabie Saoudite) qu’ils cessent de financer avec leurs Pétrodollars le wahhâbisme, cette doctrine pré-moyennageuse incompatibles avec les Droits de l’Homme (et de le la Femme) et qui fait le lit des djihadistes.
Seules de tels développements éviteront à l'histoire de sanglants bégaiements !
En attendant, ce sont de jeunes soldats, qui vont payer pour ces impérities, cette longue chaine d’irrésolution, de lâcheté, parce que les guerres sont toujours meurtrières, surtout contre des fanatiques sans uniforme, sans territoire.
http://www.linternaute.com/actualite/expert/53206/mali-et-sahel--payer-pour-les-erreurs-passees.shtml?fb_comment_id=fbc_103183693194970_5066_10319#f1cbcd2574
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