vendredi 27 juillet 2012


MALI - 
Article publié le : vendredi 27 juillet 2012 - Dernière modification le : vendredi 27 juillet 2012

Mali : le président Traoré rentre ce vendredi à Bamako

Le président malien de transition,  Dioncounda Traoré, rentre ce vendredi 27 juillet à Bamako.
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, rentre ce vendredi 27 juillet à Bamako.
REUTERS/Luc Gnago

Par RFI
Le gouvernement malien a confirmé le retour ce vendredi 27 juillet à Bamako du président intérimaire Dioncounda Traoré. Le chef de l'Etat de la transition était en convalescence à Paris depuis le 23 mai après une violente agression commise dans son bureau par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir. Son retour intervient alors que la Cédéao, Communauté économique des Etats de l'Afique de l'Ouest, exige la formation d'un gouvernement d'union nationale au Mali pour le 31 juillet.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
C’est officiel, Dioncounda Traoré est attendu à Bamako ce vendredi 27 juillet. Il viendra par un vol spécial. Pour l’accueillir à l’aéroport, le protocole d’Etat a invité, hauts gradés de l’armée, diplomates, tous les corps constitués. Un dispositif de sécurité renforcé sera installé non seulement à l’aéroport de Bamako, mais également à la résidence du président, et lors de tous ses déplacements.
Hamadoune Touré, porte-parole du gouvernement malien revient sur les détails pratiques du retour, le comité d'accueil et les mesures de sécurité.

Hamadoune Touré
Porte-parole du gouvernement malien
Toutes les dispositions sont prises pour que tout se passe dans les meilleures conditions possibles.
 
27/07/2012 par Nicolas Champeaux

Le retour de Dioncounda Traoré intervient au moment où le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est contesté par une partie des forces vives de la nation. Il ne fait plus l’unanimité, et certains réclament même sa démission. L’une des premières tâches du président Dioncounda Traoré serait donc d’arriver à calmer le jeu, de trancher, mais aussi d’aider à la mise en place d’un véritable gouvernement d’union nationale. Soit le plan A : le Premier ministre dirige la future équipe, soit le plan B, il est débarqué.
Avec les militaires, les anciens putschistes, Dioncounda Traoré devrait pouvoir également clarifier les choses en trouvant la réponse à ces deux questions : qui fait quoi?  Et quelle est la place de chacun ?
Enfin, Dioncounda Traoré est également attendu sur la situation au Nord, une zone contrôlée par les islamistes armés.
Selon Hamadoune Touré, porte-parole du gouvernement malien, Diouncounda Traoré arrive avec un premier impératif, former un gouvernement d'union nationale avant le 31 juillet comme l'a exigé la Cédéao. Les Maliens ont grand espoir.

Hamadoune Touré
Porte-parole du gouvernement malien
Les Maliens attendent beaucoup du retour de Dioncouda Traoré. Il va apporter sa pierre à l'édifice national. Il est très important que le président par intérim soit là.
 
27/07/2012 par Nicolas Champeaux

Le dossier malien et la diplomatie française
La crise malienne est au cœur des préoccupations de Paris, confirme-t-on dans l’entourage de Laurent Fabius, et cette tournée sahélienne est inscrite dans cette logique.
Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé hier à Niamey au Niger, et doit se rendre, aujourd'hui et demain, à Ouagadougou, Dakar, et Ndjamena. Laurent Fabius veut d’abord écouter les partenaires qui sont en première ligne et qui attendent une solution à la crise malienne.
La diplomatie française est déterminée à soutenir le plan de la Cédéao, dans cette phase de stabilisation politique et de reconstruction de l’armée malienne. On insiste donc, côté français, sur la séquence politique qui doit en principe se traduire par un retour rapide du président Dioncounda Traoré à Bamako, normalement ce vendredi et sur la mise sur pied d’un gouvernement d’union.
Il faut avant toute chose stabiliser Bamako, souligne le diplomate français, et ce n’est qu’ensuite c'est-à-dire en plusieurs semaines voire plusieurs mois que la phase militaire pourra démarrer avec l’appui logistique de la France et de ses partenaires européens. Ce n’est pas à nous de faire la guerre, souligne-t-on du côté français.
C’est une course contre la montre, reconnaissent toutefois les diplomates. Il faut enrayer cette dynamique, car les islamistes s’implantent dans le nord du Mali, et c’est ce qui inquiète des Etats comme le Niger, le Sénégal, le Burkina et le Tchad.
Par ailleurs, des chefs militaires de la Communauté ouest-africaine ont affirmé le 26 juillet qu'ils n'attendaient plus qu'une résolution des Nations unies pour envoyer 3.000 soldats au Mali. La mission de la Cédéao au Mali est prête, a affirmé le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, lors d'une réunion à Abidjan, ajoutant que treize pays de l'organisation, sur quinze, participeront.
La prochaine réunion militaire de la Cédéao est prévue le 9 août prochain.
TAGS: CHEICK MODIBO DIARRA - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI
FICHE PAYS :

jeudi 26 juillet 2012

Niger, Burkina, Sénégal, Tchad : Fabius en tournée pour parler de la crise malienne | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Niger, Burkina, Sénégal, Tchad : Fabius en tournée pour parler de la crise malienne | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Les patrouilleurs de Gao

Sont-ils des supplétifs des islamistes ? En tout cas, à Gao on les appelle les Patrouilleurs. Evalués à des centaines, ils sont chargés d’assurer la nuit la sécurité de la ville de Gao aux mains des djihadistes.

http://www.rfi.fr/emission/20120725-mali-patrouilleurs-gao

Crise au Mali : Fabius choisit quatre escales stratégiques - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Crise au Mali : Fabius choisit quatre escales stratégiques - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Niger – Le pays autorise la double nationalité à ses citoyens


Sahel: Le Maroc, une alternative de leadership dans la crise sécuritaire


Le Niger résistera-t-il aux crises qui l’entourent ?



A Ouagadougou, les quelques brebis galeuses du MNLA se sauvent de justesse

Memorial-heros-ouagadougou
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad et des cadres de la société civile de l'Azawad était en conclave du 23 au 25 Juillet dans la capitale Burkinabè autour de Bilal Ag Acherif, Président convalescent du CTEA. Outre l'objectif de renforcer les fondations en vue de la guerre contre le terrorisme, le cas de quelques brebis galeuses était aussi à l'ordre du jour.
Ibrahim Ag Alhabib, leader du groupe musicale Tinariwen souligne à justesse dans la chanson «Imidiwan N Afrique» que la révolution est un long fil facile à tordre mais difficile à redresser. Après avoir voulu ignorer cet enseignement, le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad n'a pu que constater la réalité selon laquelle quelques éléments perturbateurs sont capables de lui faire plus de mal que les pays du nouvel axe du mal (Mali, Algérie, et Qatar) qui fiancent le terrorisme dans l'Azawad.
Les agissements des éléments les plus importants de ce groupe perturbateur ont été revus par l'assemblée du MNLA à Ouagadougou. Outre les erreurs commises par le MNLA, ces éléments perturbateurs avaient pour agenda de faciliter l'émergence d'Iyad Ag Ghaly et d'Alghabass, et de permettre au groupe islamiste Ansar Adine de se mettre à travers le chemin du MNLA et de l'Azawad libre et démocratique.
Après avoir analysé leur agissements depuis Janvier 2012, et constater amèrement leurs nombreuses tentatives de nuisances à la bonne marche de l'organisation, le MNLA à statuer sur le sort à réserver à ces brebis galeuses qui à termes pouvaient détruire le MNLA de l'intérieur.
Grace notamment à une gymnastique incroyable et une série de mea-culpa presqu'en larmes, ces brebis galeuses ont pu éviter in-extrémis d'être radié du mouvement. Prenant en compte ces éléments, et ne voulant pas jeter ces brebis galeuses à la vindicte populaire, le MNLA à décider de les mettre en observation pour une période d'un an pendant laquelle tous leurs agissements seront minutieusement scruter.
A ces brebis galeuses du MNLA connu pour leur affiliation au groupe Ansar Adine, il a été ordonné de mettre fin immédiatement à leur appartenance à ce groupe dont les leaders sont des ennemis de l'Azawad. A défaut de quoi, leur radiation totale de toutes les instances du MNLA sera effective dans le court terme.
Aussi, un avertissement clair et net a été donné à un représentant du MNLA qui, se croyant intouchable, prenait un malin plaisir dans ses quelques déclarations à non seulement ménager le groupe islamiste Ansar Adine, mais aussi à tenter de donner à l'état pro-terroriste Algérien une position qui ne mérite point.
Malgré le fait que ces brebis galeuses proches d'Ansar Adine n'ont pas été complètement radiés du MNLA, sort qu'ils méritent largement de par leurs agissements, la convention du MNLA à Ouagadougou fut un succès total car elle a permis de résoudre les points conflictuels, et de mettre en place une ligne de conduite cohérente et indispensable pour la réussite de la guerre contre le terrorisme. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Par Alghatek Ag Emasseye

Mali: « une classe politique pathétique », selon un diplomate français

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Mali: « une classe politique pathétique », selon un diplomate français
Le Mali, «une démocratie de façade où l’on choisit les présidents par cooptation»? Un pays où l’alternance vécue en 2002 n’a été qu’une imposture? C’est l’analyse qu’un diplomate français de haut rang, Laurent Bigot, sous-directeur pour l’Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères depuis 2008, livre ouvertement, sous l’objectif d’une caméra. Il a laissé l’habituelle réserve au vestiaire, le 2 juillet, pour s’exprimer à titre «personnel» lors d’un colloque à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
«C’est Konaré qui a décidé qu’ATT serait président»
«C’est Alpha Oumar Konaré (le président sortant, ndlr) qui a décidé qu’Amadou Toumani Touré (ATT) deviendrait président en 2002. A l’issue du premier tour ATT arrive en tête en 2002, avec une marge de 1% devant Soumaïla Cissé, dans un mouchoir de poche. Et la commission électorale annule 500.000 votes, environ 10% du corps électoral. Pour 300.000 votes de plus on a déclenché le feu sur Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire l’année dernière. (…) Il y a eu des manipulations pour que ce soit Soumaïla Cissé et non Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui arrive en seconde position. Des missions d’observation des élections étaient là, mais on s’est contenté des résultats. (…) En 2007, rebelote. ATT est élu dès le premier tour avec près de 70% des suffrages et un taux de participation de 30%, ce qui veut dire que 21% des électeurs maliens l’ont choisi. Cela fait une légitimité extrêmement faible. Et même sur ce scrutin, nous savions très bien que les fraudes ont été très importantes. C’est ça, la démocratie malienne.»
Sans mâcher ses mots, Laurent Bigot estime que le pire reste à venir au Mali. «Seule la façade est tombée et les déterminants de la crise étaient là depuis longtemps: corruption impliquant toutes les sphères, au plus haut niveau, jusqu’au palais présidentiel de Koulouba, une économie largement informelle (…), des trafics en tout genre.»
«La classe politique malienne? Pathétique!»
«C’est pathétique, le discours de la classe politique malienne est pathétique! Pas un homme ne sort du lot… Un conseiller de Blaise Compaoré me disait : « Le Mali peut s’effondrer, pourvu que Bamako reste, et ils vont tous se battre pour des parcelles de pouvoir à Bamako ». C’est exactement ce qu’on observe. Les deux tiers du territoire échappent à la souveraineté de l’Etat malien et on a une classe politique qui se bat encore pour entrer au gouvernement…»Laurent Bigot affirme aussi que le président de transition Dioncounda Traoré a été victime d’une «tentative d’assassinat», raison pour laquelle il ne veut pas rentrer au Mali.
Il rappelle qu’au Nord, «les populations touarègues sont minoritaires et les clivages ethniques très exacerbés, avec des rivalités qui peuvent se transformer en affrontements».
Le Burkina, élément perturbateur et Etat en danger
Pourquoi n’a-t-on pas su ou voulu regarder la réalité en face? Une fois n’est pas coutume, le haut fonctionnaire français bat sa coulpe. Il évoque «un sentiment de supériorité et une paresse intellectuelle» à Paris, qui ont empêché de faire une bonne analyse. Et d’ajouter que le Burkina, «élément perturbateur dans la médiation qui a aggravé la crise au Mali» en imposant l’actuel gouvernement de transition, pourrait être le prochain à s’effondrer.
«Ce n’est pas passé loin il y a un an (lors de la mutinerie des militaires, ndlr), ça peut tout à fait se reproduire. Il n’y a pas d’armée, pas de classe politique, une société civile plus ou moins organisée et surtout une économie en coupe réglée par le clan présidentiel, une corruption qui dépasse l’entendement, une implication dans les trafics de la sous-région jusqu’au proche entourage du président».
«La faute aux puissances coloniales? De la foutaise!»
Conclusion du diplomate, qui cite Achille Mbembe: «Si les Africains veulent la démocratie, c’est à eux d’en payer le prix». La communauté internationale n’a pas la solution, et une intervention extérieure risque de créer un nouvel Afghanistan avec une crise qui va s’installer dans la durée. La solution, à son avis, doit impérieusement venir du Mali. Une occasion pour lui de tacler les critiques qui fusent toujours à Bamako contre le rôle réel ou supposé de la France, à laquelle on prête toutes sortes d’intentions (y compris soutenir la rébellion touarègue pour combattre Aqmi et faire main basse sur les gisements de pétrole en cours d’exploration au Nord Mali).
Laurent Bigot le dit aux Maliens: «C’est votre pays, souverain depuis 50 ans. Il faut arrêter de dire que c’est la faute aux anciennes puissances coloniales. Tout ça c’est de la foutaise! Les choses ont bien changé, heureusement. Plus de la moitié de la population n’a pas connu l’époque coloniale
Pas un mot dans la presse française
Cette prise de parole pour le moins courageuse a été largement commentée en Afrique de l’Ouest, certains y voyant une analyse sérieuse, d’autres contestant les compétences de Bigot sur le Burkina… La presse a relayé les protestations de Djibril Bassolé, le ministre burkinabè des Affaires étrangères.
En revanche, pas un mot dans la presse française. La sortie de Bigot est pourtant sans précédent. Elle rompt avec une langue de bois toujours teintée de paternalisme sur l’Afrique et les «amis» africains de la France. C’est peut-être qu’elle gêne aux entournures en fustigeant le «racisme» de certains commentateurs français, pour lesquels la corruption serait «culturelle» en Afrique.
Alors qu’on perçoit déjà Laurent Bigot dans certaines capitales africaines comme la «main invisible de François Hollande», on se demande quel prix le sous-directeur va devoir payer, au Quai d’Orsay, pour son «parler vrai».
Source: Slate


Ibrahim Ag Alhabib, leader du groupe musicale Tinariwen souligne à justesse dans la chanson «Imidiwan N Afrique» que la révolution est un long fil facile à tordre mais difficile à redresser. Après avoir voulu ignorer cet enseignement, le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad n'a pu que constater la réalité selon laquelle quelques éléments perturbateurs sont capables de lui faire plus de mal que les pays du nouvel axe du mal (Mali, Algérie, et Qatar) qui fiancent le terrorisme dans l'Azawad.

Touareg Ansari a partagé sa propre photo.
Mohamed Ali Ag Ansari : disait aussi ceci:"Il faut que la France, qui a tailladé notre nation et notre pays, sache que ni l'argent ni le feu ne nous feront jamais accepter d'être dirigés par ses nouveaux serviteurs.
Moi aujourd'hui j'ai 95 ans et suis le voisin des cieux. Par les cieux je jure que moi et tous les Touaregs sommes décidés à naviguer dans les maux de notre nation, à naviguer jusqu'à parvenir à tenir de nos bras le gouvernail de nos destinées et de notre pays.
Touaregs, nageons, nageons jusqu'à atteindre notre jour et si nous périssons dans l'océan de la libération de notre nation, alors notre résistance sera une leçon pour les mondes qui adviendront."
 ·  ·  · Hier, à 05:46 · 

 
Gouvernement d’union nationale : l’UA veut laprésence des rebelles
Par Info Matin - Date: 26 Juillet 2012 Après nous avoir humiliés par plusieurs fois à travers Ouaga I et II et l’imposition d’un présidentintérimaire, la CEDEAO et l’Union Africaine veulent enlever aux Maliens le peu de dignité qui leur reste.Les deux organisations régionales souhaitent, dans leur entreprise de « tutellisation » du pays,l’intégration dans le futur gouvernement d’union nationale des représentants des forces occupantes au Nord du pays.A cinq jours de la date butoir de l’ultimatum de la CEDEAO et de l’Union africaine qui ordonnent auPremier ministre de transition, Cheick Modibo DIARRA, pour former un gouvernement d’unionnationale d’ici le 31 juillet dont l'objectif avancé est d'unir toutes les forces du pays pour lareconquête du nord du Mali, occupé depuis fin mars par les groupes islamistes armés Ansar Dine etMouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghrebislamique (Aqmi), qui ont totalement supplanté le mouvement sécessionniste du MNLA, tous les projecteurs sont maintenant braqués sur la Primature. Non pas pour savoir l’importance et le nombredes portefeuilles ministériels, mais la qualité des hommes et des hommes qui seront appelés àcomposé le nouvel attelage gouvernemental.
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Les états-majors politiques et militaire du MNLA se réunissent en session extraordinaire à Ouagadoudou - Temoust.org

Les états-majors politiques et militaire du MNLA se réunissent en session extraordinaire à Ouagadoudou - Temoust.org

Camps d’entrainement de volontaires : le Ganda Koy, version 2012

Cette milice d’autodéfense créée dans les années 90, renait avec comme unique objectif la reconquête du septentrion Ganda-koy signifie en langue nationale sonrhaï, « les maîtres de la terre » ou « propriétaires terriens ». Cette appellation fait référence à l’empire de Sonni Ali Ber « le Grand sauveur ». Le Mouvement patriotique malien Ganda koy (MPMGK) est la première milice d’autodéfense créée dans notre pays pour faire face à la rébellion touareg des années 1990.
Elle a joué un grand rôle dans la lutte contre le banditisme qui avait prospéré sur les cendres de la rébellion. Elle a ainsi aidé à combattre les groupes de bandits armés qui attaquaient les véhicules pour dépouiller leurs passagers, razziaient céréales, bétail et autres biens, tuaient sans hésiter des innocents. Ulcérées par ces exactions, les populations ont créé ce mouvement d’auto-défense. L’aile militaire était dirigée en 1994 par le capitaine Abdoulaye Hamadahamane Maïga. A l’époque, il a largement bénéficié du soutien des riziculteurs sonrhaïs, des éleveurs peuls, des pêcheurs bozos, des ouvriers bellah et même de quelques pasteurs kel-tamashek. Très rapidement, le MPGK s’est doté d’un comité des sages à Gao et d’un comité d’appui à Bamako. Il avait également bénéficié du soutien indirect de l’armée, des services de sécurité ainsi que du ralliement des jeunes sonrhaï vivant dans des pays proches (Ghana, Nigeria, Bénin, Togo, etc).
Aujourd’hui, face aux séparatistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et à leurs ex-alliés islamistes, une nouvelle version du Ganda-koï est née et a pris ses quartiers à Mopti. Ses combattants volontaires sont en pleine formation pour participer à la reconquête des territoires occupés. Elle est dirigée par Abdoulaye Nadjim Maïga qui fait partie des 12 membres fondateurs du Gandakoy historique. « J’étais le plus jeune à l’époque. Aujourd’hui, ceux de ma génération sont des colonels-major dans l’armée. Pourquoi ? Parce que l’intégration au sein de l’armée nous a été refusée tant qu’on ne passait pas par le recrutement.
Mais au même moment, les ex-combattants touaregs ont été intégrés par centaines sans passer par la voie du recrutement. La majorité de ces intégrés se sont retournés contre l’Etat avec les moyens logiques de l’armée. La rébellion de cette année est la conséquence de l’injustice des autorités d’alors », accuse Abdoulaye Maïga, le chef d’Etat-major adjoint et chef des opérations de Gandakoy. Assis sur un tapis, les jambes croisées, il est entouré de ses lieutenants les plus proches. Il assure que sa troupe est forte de plus de « 2000 hommes » et compte 37 filles. La majorité est constituée de jeunes. Mais on croise aussi des quadragénaires et même des quinquagénaires. Tous n’ont qu’un seul objectif : libérer les terres ancestrales aujourd’hui occupées. En fait, la plupart d’entre eux sont en recyclage puisqu’ils savent déjà manier une arme automatique. Ils comptent sur le soutien logistique de personnes de bonne volonté pour renforcer le peu de moyens dont ils disposent. A l’heure du rassemblement, ils se mettent en rang dans la discipline militaire. Pourtant seuls quelques uns arborent le treillis et les rangers réglementaires. La plupart sont en tenue civile. Quelques uns, dont des filles, arborent fièrement des kalachnikovs. Ces combattants volontaires ne viennent pas que des régions nord du Mali. « Il n’y a pas question de nordistes ou de sudistes, mais seulement de Maliens, car c’est le Mali, notre pays qui est menacé et coupé en deux par des envahisseurs. Je suis élève-enseignant et j’ai toujours rêvé du métier des armes et c’est la bonne occasion pour moi », nous confie l’un d’entre eux. Comme lui, la plupart des combattants volontaires escomptent intégrer les rangs de l’armée après la guerre de libération des régions occupées. « La plupart de ces jeunes se voient déjà militaires.
Les recruteurs ont-ils abordé cette question avec les autorités militaires ? Mieux vaut trouver la réponse dès maintenant pour éviter une situation compliquée plus tard. Un jeune qui sait manipuler les armes et se retrouve au chômage risque d’être tenté par la vie facile », s’inquiète avec lucidité un directeur régional de Mopti dont les locaux sont devenus un des camps d’entraînement.
Envoyé spécial,A. DIARRA
Source : L’Essor, Maliactu du 26 juillet 2012,http://maliactu.net/?p=17564

L’occasion de traiter la question d’AQMI a été “ratée”, selon un officier américain

APS | APS |  Jeudi 26 juillet, 2012 13:14
La communauté internationale ‘’a raté l’occasion’’ de traiter la question sécuritaire que constitue Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), quand cette organisation ‘’était plus faible’’, estime le Général américain, Carter Ham, Commandant du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM).
‘’La communauté internationale a raté l’occasion de traiter cette question d’AQMI quand elle était plus faible. Maintenant, la situation est devenue plus difficile, et il va falloir plus d’efforts au gouvernement malien et à la CEDEAO pour y faire face’’, a-t-il dit, jeudi à Dakar, au cours d’un entretien avec la presse.
‘’Au cours des dernières années, les combattants étrangers et les armes sont entrés en masse dans le Nord du Mali, à cause de la situation en Libye. Les groupes islamistes sont devenus plus forts qu’auparavant’’, a souligné le Général Ham, en visite à Dakar pour ‘’renforcer’’ la coopération militaire entre son pays et le Sénégal.
Il a reconnu que, ‘’maintenant la situation est devenue plus difficile et il va falloir plus d’efforts au gouvernement malien et à la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour y faire face’’.
‘’Au cours des dernières, a-t-il expliqué, les combattants étrangers et les armes sont entrés en masse dans le Nord du Mali, à cause de la situation en Libye’’. Selon lui, les groupes islamistes sont devenus ‘’plus forts’’ qu’avant.
A la question de savoir si l’implication de l’Organisation du traité Nord Atlantique (OTAN) dans la guerre en Libye n’est pas à l’origine de la situation dans le Nord du Mali, le Général a souligné que ‘’c’est trop simple de dire que l’implication de l’OTAN en Libye est la cause de la situation’’.
Il a toutefois admis que ‘’des combattants et des armes sont entrés au Mali à partir de la Libye, mais ce n’est pas la cause directe’’.
‘’AQMI a été dans le Nord du Mali pendant plusieurs années. Il y avait des occasions pour faire quelque chose, mais on n’a pas saisi ces occasions. AQMI est devenu entre temps fort et organise des prises d’otages’’, a déploré l’officier américain.
Le commandant de l’AFRICOM a en outre indiqué que ‘’des mercenaires payés par l’ancien régime libyen sont probablement au Mali’’, même s’il s’est gardé de donner un nombre précis. ‘’Peut-être des dizaines voire des centaines’’, a-t-il dit, soulignant que l’AFRICOM est informé par la presse sur la situation dans le Nord du Mali.
Par ailleurs, il a fait savoir que les relations entre les groupes islamistes sont ‘’très complexes’’, même si AQMI est ‘’le groupe dominant’’, ‘’le plus financé’’ par Al Qaida.
Selon le Général Carter Ham, ‘’AQMI et Ançar Dine ont des objectifs différents de ceux du MNLA qui sont plus politiques’’. De plus, a-t-il encore dit, ‘’AQMI tire profit du trafic de drogue’’.
Le Mali vit une crise politique depuis le coup d’Etat du 22 mars, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.
La partie Nord du pays est aux mains des groupes islamistes, Ansar Dine et Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), et de leur allié AQMI.
 http://www.seneweb.com/news/Afrique/l-rsquo-occasion-de-traiter-la-question-d-rsquo-aqmi-a-ete-quot-ratee-quot-selon-un-officier-americain_n_72970.html