dimanche 24 juin 2012


Communiqué du Collectif des cadres de l’Azawad (CCA)


 Communiqué

Depuis le 1er avril 2012, date du départ du dernier soldat de l’armée malienne et de la libération totale de l’Azawad, les groupes jihadistes, parasitant les victoires militaires du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), n’ont cessé de multiplier les provocations et de s’attaquer ouvertement aux populations (bastonnades, flagellations, destructions de biens, etc.).
Ces provocations ont culminé avec la répression sauvage de la marche des femmes à Kidal, le 5 juin 2012, et les séances de flagellation infligées à des citoyens azawadiens à Tombouctou, le 20 juin 2102.
A l’instar des ulémas et notables en conclave à Kidal, les organisations de la société civile, les cadres, les coordinations des camps de réfugiés, les associations de femmes et de jeunes de l’Azawad, le MNLA, notamment par la voix de l’illustre l’Amenokal Intalla Ag Attaher, condamnent, sans réserve aucune, les comportements particulièrement sauvages, contraires à notre culture et à notre conception de la dignité humaine.

Le 22 juin 2012
Pour le Collectif des cadres de l’Azawad (CCA),
Le Porte parole, Habaye ag Mohamed

Entre femmes, musique et alcool, négociateurs islamistes maliens à l’épreuve

Romaric Ollo HIEN (AFP)
OUAGADOUGOU — “Le problème c’est qu’à l’hôtel ici, on regarde involontairement les belles femmes et on écoute involontairement la musique aussi”, soupire Algabass Ag Intalla, représentant du groupe islamiste malien Ansar Dine, venu discuter à Ouagadougou avec la médiation burkinabè.
Arrivée le 15 juin, la délégation d’Ansar Dine, l’un des groupes armés qui contrôlent le nord du Mali depuis trois mois, s’est installée dans un hôtel de luxe du quartier huppé Ouaga 2000. Elle a rencontré le 18 juin Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et poursuit les discussions avec des collaborateurs du président burkinabè.
“C’est le président Compaoré qui nous a dit de rester, donc on est là”, déclare à l’AFP Algabass Ag Intalla, chef de la délégation, en boubou blanc et turban comme ses cinq compagnons.
Mais il y a cette musique douce qu’on entend du côté du bar, et qui pose problème aux hommes d’Ansar Dine (Défenseur de l’islam, en arabe), assis dans des canapés dans le hall proche et tenants d’une rigoureuse application de la charia (loi islamique) au Mali.
Cheick Ag Wissa, porte-parole de la délégation à l’épaisse barbe grisonnante, demande, dans un français approximatif, de couper le son. Le volume sera simplement baissé. Le directeur de l’hôtel “a interdit de couper la musique si ce n’est à la fermeture du bar”, explique un employé.
“Nous, les Touareg, nous sommes habitués à nous asseoir pour causer toute la journée, mais c’est une épreuve pour nous, musulmans, de regarder tout ça”, affirme Algabass, pointant du doigt alcools et liqueurs bien en vue derrière le bar.
Dans les zones qu’ils contrôlent dans le Nord malien, Ansar Dine et les autres groupes islamistes s’emploient à imposer la charia par la force, et punissent les amateurs de cigarettes, de football ou d’alcool. Mercredi à Tombouctou (nord-ouest), un homme et une femme qui avaient eu un enfant hors mariage ont reçu cent coups de fouet chacun.
Les représentants d’Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dine resté dans le Nord, prennent leurs précautions à Ouagadougou. “Le matin on mange la viande chez un ami, mais à l’hôtel ici, on mange tout le temps du poisson. On nous a dit que la nourriture est halal (conforme à la religion musulmane, ndlr) mais par prudence on préfère le poisson”, précise Algabass.
Dattes et lait de chamelle
“On fait nos prières aussi chez un ami, on ne part pas dans les mosquées ici”, ajoute-t-il.
Cheick Ag Wissa confie que pour les membres de la délégation, accompagnée chaque jour d’autres hommes se présentant comme des réfugiés touareg, “il y a quelque chose qui manque ici: les dattes et le lait de chamelle”.
Une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) loge aussi dans l’hôtel depuis plusieurs jours. Cette rébellion touareg, d’idéologie sécessionniste et laïque, est aujourd’hui supplantée sur le terrain du Nord malien par Ansar Dine et son allié jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et un projet de fusion MNLA-Ansar Dine a achoppé sur la charia.
“On se voit tous les jours, on se salue mais on ne parle pas politique”, lâche Algabass.
“Ce sont nos frères, on échange avec eux. (…) On se parle même si, dans le fond, on est opposés”, souligne le colonel Hassan Ag Mehdy, membre de la délégation du MNLA. “Nous sommes pareils, l’autre jour j’ai fait amener du thé du Mali que j’ai donné aux gens d’Ansar Dine”, raconte Magdi Ag Bahada, l’un de ses compagnons.
De jour comme de nuit, des collaborateurs de Blaise Compaoré, qui a appelé le mouvement d’Iyad Ag Ghaly à rompre avec les “terroristes” d’Aqmi et pousse à un rapprochement avec le MNLA, se rendent à l’hôtel pour des échanges séparés avec les deux groupes.
“On essaie de préparer les esprits à accepter les discussions qui vont se faire nécessairement un jour autour d’une même table”, avance un officier supérieur burkinabè.

Tombouctou: entre l'Azawad et la Chari'a - Le Matin DZ - Les idées et le débat

Tombouctou: entre l'Azawad et la Chari'a - Le Matin DZ - Les idées et le débat

N'abandonnons pas les Touaregs



Femme touarègue avec son enfant dans l'Azawad Communique de presse N'abandonnons pas les Touaregs ! Source : Tamazgha Porte parole:Masin FERKAL Publié le 24/06/12 11:04 PARIS—




Déclaration Alors que le Mouvement de libération nationale de l'Azawad (MNLA) a déclaré l'indépendance du territoire de l'Azawad il y a maintenant près de trois mois, la communauté internationale s'obstine à refuser au peuple touareg son droit d'accéder à son indépendance et de recouvrer sa liberté et sa dignité. Pis encore, cette communauté internationale agit activement afin de discréditer le combat de ce peuple plusieurs fois millénaire. Elle déploie d'importants moyens pour entretenir une confusion créée de toutes pièces entre le noble combat pour la libération de l'Azawad et le terrorisme islamiste. Son sarcasme est poussé jusqu'à faire d'Ansar-Dine un interlocuteur : le médiateur pour la CEDEAO n'a-t-il pas invité ces obscurantistes à la table des négociations les portant ainsi au même rang que le MNLA ? Les divers et importants moyens investis à ce qu'il convient d'appeler la «coalition internationale contre les Touaregs de l'Azawad» ont réussi à ébranler la cohésion du MNLA en y introduisant et en y élevant au rang de signataires et de porte-voix des éléments dont les déclarations et agissements vont à l'encontre de ce qui a constitué la constance initiale de ce mouvement. En effet, après la dénonciation faite par la société civile, les cadres de l'Azawad et nombre de responsables du MNLA d'accords issus de négociations furtives avec le mouvement islamiste Ansar-Dine, voilà que certains responsables du MNLA, dont le président du Conseil de transition de l'Etat de l'Azawad (CTEA), sèment le doute et remettent en cause un principe fondamental défendu par le MNLA depuis sa création à savoir son adhésion aux valeurs universelles notamment de démocratie et de laïcité. Par ailleurs, le silence du MNLA et de ses instances face à la situation extrêmement inquiétante qui sévit dans l'Azawad, avec des agissements barbares d'un autre âge que fait subir Ansar-Dine aux citoyens de l'Azawad, nous interpelle. Ce silence est incompréhensible et regrettable. Face à cette offensive de toutes les forces hostiles à l'Azawad et à sa liberté, les Touaregs qui se battent pour leur libération depuis 1963 se trouvent livrés à eux-mêmes, cernés de tous côtés. Ils ne peuvent ainsi compter que sur la solidarité amazighe, celle des peuples sans États ainsi que celle de tous les épris de liberté et de justice à travers le monde, notamment en France. Tamazgha déplore l'attitude insoutenable du gouvernement français qui a toujours privilégié ses intérêts économiques que lui garantissent les États voyous et autres républiques bananières d'Afrique. Au sein de Tamazgha, nous sommes convaincus que les citoyens français sont à même de comprendre qu'il n'est aucunement justifiable de se mettre en travers du chemin d'un peuple qui aspire à sa liberté et sa dignité. Nous sommes persuadés de leur soutien aux Touaregs qui n'ont jamais accepté la soumission au dictat ethno-politico-économique du Mali avec la complicité d'autres États. Aussi, nous gardons espoir que les autorités politiques françaises, et à leur tête le Président de la République, François Hollande, révisent leur position pour soutenir les démocrates et des laïcs de l'Azawad et accompagner les Touaregs pour recouvrer leur souveraineté. Tamazgha Paris, le 22 juin 2012

Tamazgha, Organisation internationale qui œuvre pour la défense des droits des Imazighen (Berbères). Voir le site Réagir : [Écrire à l'auteur] [Signaler un abus]     Partager : Share Partager    Evaluer :     164 lectures     0 commentaires

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MALI - 
Article publié le : dimanche 24 juin 2012 - Dernière modification le : dimanche 24 juin 2012

Mali : Tombouctou et ses environs toujours privés d'électricité et d'eau

Des rebelles du groupe islamiste Ansar Dine, dans un pick-up à Tombouctou, au Mali, le 6 avril 2012.
Des rebelles du groupe islamiste Ansar Dine, dans un pick-up à Tombouctou, au Mali, le 6 avril 2012.
AFP/AFPTV/FRANCE 2

Par RFI
La situation est catastrophique depuis plus de vingt-quatre heures à Tombouctou et les villes environnantes : les habitants n'ont plus d'électricité, car il n'y a plus de gasoil pour alimenter l'unique centrale électrique de la ville. Cela entraîne également un arrêt automatique de la fourniture en eau de tout le secteur. A l'hôpital, cette rupture d'électricité peut s'avérer vitale puisque les médecins ne peuvent ni conserver les vaccins, ni opérer. Témoignage d'un habitant de Tombouctou qui pousse un cri du coeur : il estime que ceux qui ne sont pas partis de la ville sont pris au piège d'Ansar Dine et du gouvernement.


A Tombouctou, un témoin lance un cri du coeur : « C'est la catastrophe »
Nous sommes malmenés par les islamistes et par notre gouvernement... Problèmes d'eau, problèmes d'électricité...
 
24/06/2012 par Boniface Vignon
TAGS: ANSAR DINE - ENERGIES - MALI - SANTÉ ET MÉDECINE
FICHE PAYS :

MONDE

Guerre de l’ombre au Sahel

22 juin 2012 à 19:56
Des membres d'Ansar el Dine dans le nord du Mali le 12 juin.
Des membres d'Ansar el Dine dans le nord du Mali le 12 juin. (Photo Reuters.)

ANALYSE Américains et Français se limitentà surveiller le nord du Mali, contrôlé par des islamistes et des indépendantistes touaregs, laissant à une force africaine l’éventualité d’une intervention au sol. .

Par THOMAS HOFNUNG
Ils ne les ont pas atteints, mais ils ont essayé. La semaine dernière, les islamistes qui contrôlent le nord du Mali ont visé à l’arme lourde deux appareils non identifiés qui survolaient la ville de Tombouctou. «Oui, nous avons tiré, et s’il plaît à Dieu, nous allons bientôt abattre des avions ennemis qui survolent Tombouctou. La France, l’ONU, peuvent envoyer tous les moyens du monde. Grâce à Dieu, nous allons vaincre l’ennemi», a déclaré à l’AFP Oumar Ould Hamaha, un des chefs militaires du mouvement Ansar ed-Dine (Défenseurs de l’islam).
En réalité, il ne s’agissait vraisemblablement pas d’aéronefs français, mais plus sûrement d’avions américains. Selon le Washington Post, les Etats-Unis surveillent en effet de plus en plus étroitement le Sahel - une zone «grise» où coopèrent trafiquants de drogues et groupuscules terroristes. Depuis 2007, Washington aurait mis en place un réseau d’une douzaine de bases aériennes sur le continent africain, permettant à de petits avions passe-partout, bourrés d’électronique, d’effectuer des vols de reconnaissance dans les zones sensibles.
Selon le quotidien, qui s’appuie sur des sources militaires et du renseignement américain, ce maillage comprendrait notamment la base de Djibouti (la seule que possèdent les Etats-Unis en Afrique), mais aussi le Kenya, l’Ouganda, l’Ethiopie. Dans ces pays, les militaires américains et les contractuels privés auxquels ils font de plus en plus appel disposent de discrètes installations dans des hangars situés à l’écart, sur des aéroports ou des bases militaires locales. Pour la zone du Sahel, les Américains ont élu domicile sur l’aéroport de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où ils ont pour voisines les forces spéciales françaises, déployées sur place depuis plusieurs mois.
Immense. Le «hub» de Ouagadougou permet de rayonner sur tout le secteur où les hommes d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) sont actifs : la Mauritanie, le Niger et bien sûr le Mali, où les terroristes soutiennent les islamistes touaregs d’Ansar ed-Dine. Ces derniers ont profité du putsch militaire du 22 mars contre l’ex-président Amadou Toumani Touré, à Bamako, pour s’emparer, de conserve avec les indépendantistes touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), du Nord-Mali.
Echappant à tout contrôle étatique, cette immense région, plus vaste que la France, préoccupe singulièrement Paris. L’ex-puissance coloniale est inquiète notamment pour la sécurité de ses ressortissants présents sur place, dont six ont déjà été enlevés au Niger et au Mali, et sont toujours otages d’Aqmi. Outre la menace d’un nouveau rapt, Paris redoute un possible attentat. La publication spécialisée la Lettre du continent affirme que des ULM effectuent des vols de reconnaissance aux abords d’aéroports de la région avant l’atterrissage et le décollage des avions d’Air France. Selon des sources concordantes, Aqmi aurait en effet récupéré des missiles sol-air de fabrication soviétique dans les arsenaux libyens, à la faveur de la chute du régime de Kadhafi.
Les Américains, qui utilisent des drones pour cibler des terroristes au Yémen, mais aussi en Somalie, vont-ils y recourir dans le Sahel ? Cité par le même Washington Post, un haut gradé américain ne l’exclut pas. Les Français disposent, eux, de moyens de surveillance aérienne en Afrique de l’Ouest et de forces spéciales. Outre à Ouagadougou, des militaires tricolores sont déployés en Mauritanie. Officiellement, ils y effectuent des missions de formation, mais - à l’instar de leurs homologues américains - ils peuvent, le cas échéant, changer de casquette. En janvier 2011, des commandos français avaient tenté, sans succès, de libérer deux jeunes compatriotes enlevés dans un restaurant de Niamey (Niger). Cette opération avait été montée en quelques heures.
Malgré ce déploiement de moyens technologiques à haute valeur ajoutée et de troupes d’élite, seule une intervention au sol peut permettre de reprendre le contrôle du Nord-Mali. Mais ni les Américains ni les Européens ne sont prêts à faire la guerre dans le Sahel. En revanche, sous réserve du vote d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le déploiement d’une force africaine, ils seraient disposés à fournir un soutien logistique, ainsi que du renseignement aérien.
Milieu extrême.Pour l’heure, seuls trois pays de la région se sont dits prêts à mobiliser quelque 3 700 hommes : le Niger, le Nigeria et le Sénégal. C’est trop peu, surtout pour mener des opérations dans un milieu extrême (le désert) et face à des activistes islamistes très déterminés. Sollicitée de longue date, l’Algérie reste étrangement passive face à la détérioration de la sécurité à sa porte.
Reste l’armée gouvernementale malienne, qui a implosé ces derniers mois. L’une des priorités des Occidentaux est de l’aider à se remettre sur pied. A cet égard, le déploiement d’une force ouest-africaine, d’abord au Sud-Mali, permettrait de stabiliser les institutions, avant d’envisager la reconquête du Nord. Une perspective qui laisse toutefois sceptique un natif de Tombouctou : «Dans le désert, cent soldats du Sud se sentiront toujours plus faibles que trois Touaregs.»

TUNISIE / LIBYE - 
Article publié le : dimanche 24 juin 2012 - Dernière modification le : dimanche 24 juin 2012

La Tunisie extrade l'ancien Premier ministre de Kadhafi vers la Libye

L'ex-Premier ministre libyen Al-Baghadi al-Mahmoudi lors d'une conférence de presse à Tripoli en août 2011.
L'ex-Premier ministre libyen Al-Baghadi al-Mahmoudi lors d'une conférence de presse à Tripoli en août 2011.
REUTERS/Paul Hackett/Files

Par RFI
L'ex-Premier ministre de Mouammar Kadhafi a été extradé de Tunisie vers la Libye ce dimanche 24 juin 2012, a indiqué le porte-parole du gouvernement tunisien. Al-Baghdadi al-Mahmoudi, 70 ans, était détenu depuis fin septembre en Tunisie. Le président tunisien Moncef Marzouki n'a pas signé le décret d'extradition, au motif qu'il n'était pas convaincu que l'ex-ministre de Kadhafi aurait droit à un procès équitable en Libye. Mais le gouvernement est passé outre les réserves du président, ce qui risque de déclencher une crise politique en Tunisie. En attendant, l'avocat d'Al-Baghdadi al-Mahmoudi estime que l'extradition de son client - détenu désormais en Libye - est illégale et parle même de crime d'Etat. 

Maître Mabrouk Kourchid
Avocat d'Al-Baghdadi al-Mahmoudi
Quand on touche aux droits de l'homme, quand on délivre une personne comme une marchandise sans respecter la loi [...] c'est un crime d'Etat.
 
24/06/2012 par Nicolas Champeaux
TAGS: LIBYE - MONCEF MARZOUKI - MOUAMMAR KADHAFI - TUNISIE
FICHE PAYS :

MAURITANIE / LIBYE - 
Article publié le : lundi 21 mai 2012 - Dernière modification le : lundi 21 mai 2012

L'ex-chef des renseignements de Kadhafi doublement inculpé en Mauritanie

L'ancien chef des renseignements de Kadhafi Abdallah Senoussi a été inculpé pour «usage de faux» et «entrée illégale sur le territoire mauritanien».
L'ancien chef des renseignements de Kadhafi Abdallah Senoussi a été inculpé pour «usage de faux» et «entrée illégale sur le territoire mauritanien».
Reuters

Par RFI
L'ex-chef des renseignements libyens Abdallah Senoussi a été inculpé ce 20 mai pour « usage de faux » et « entrée illégale sur le territoire mauritanien ». Il avait été arrêté en mars dernier à son arrivée dans la capitale mauritanienne, Nouakchott.

Abdallah Senoussi a été présenté lundi soir au procureur de la République de Nouakchott, puis renvoyé devant le juge d'instruction, a indiqué une source judiciaire qui précise qu'il a été inculpé pour « usage de faux » et «entrée illégale sur le territoire mauritanien ».
L'ancien chef des renseignements de Kadhafi avait été arrêté dans la nuit du 16 au 17 mars dernier à l'aéroport de Nouakchott, à la descente d'un vol régulier en provenance de Casablanca. Il voyageait avec un faux passeport malien mentionnant un nom d'emprunt, et dont la photo montrait un Abdallah Senoussi qui s'était fait pousser la barbe pour masquer son visage. Depuis ce jour, le Libyen était en garde à vue.
Plusieurs fois interrogé par les services de renseignements, il était, selon des sources proches du dossier, installé dans une villa hautement surveillée au centre de Nouakchott. Ce lundi, Abdallah Senoussi a fait l'objet d'un mandat de dépôt, précise la source judiciaire, qui indique qu'il aurait été transféré à la prison centrale de Nouakchott. D'autres sources proches du dossier affirment au contraire que, pour des questions de sécurité, il aurait été maintenu dans la villa. Aucune date n'a été fixée pour un procès.
Cette inculpation permet en tout cas de maintenir Abdallah Senoussi, dont des sources médicales indiquent qu'il souffrirait d'un cancer, en détention, et de donner plus de temps à la Mauritanie pour se prononcer sur les demandes d'extraditions formulées par la Libye, la France et la Cour pénale internationale.
TAGS: FRANCE - JUSTICE INTERNATIONALE - LIBYE - MAURITANIE - MOUAMMAR KADHAFI
FICHE PAYS :

samedi 23 juin 2012

أحرار أزواد (2012) Freedom Azawad

Azawad Elhoriya 16/03/2012


Les cadres de l'Azawad dénoncent la barbarie d'Ansar-Dine
samedi 23 juin 2012
par Tamilla
Ces derniers temps les obscurantistes d’Ansar-Dine multiplient les provocations dans l’Azawad et font subir aux populations leur dictat inspiré des pratiques d’un autre âge. Cela s’inscrit parfaitement dans le scénario savamment préparé par différents États, sous couvert de la communauté internationale, et répond à l’objectif de peindre une image d’un violent danger islamiste guettant un territoire chaotique que serait devenu l’Azawad.
Seule la justification d’une prochaine intervention militaire de la part de la communauté internationale parait plausible pour expliquer un tel acharnement. A cela, les cadres de l’Azawad réagissent et font entendre leur voix à travers le communiqué ci-dessous.
La Rédaction.




Communiqué



Depuis le 1er avril 2012, date du départ du dernier soldat de l’armée malienne et de la libération totale de l’Azawad, les groupes jihadistes, parasitant les victoires militaires du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), n’ont cessé de multiplier les provocations et de s’attaquer ouvertement aux populations (bastonnades, flagellations, destructions de biens, etc.).

Ces provocations ont culminé avec la répression sauvage de la marche des femmes à Kidal, le 5 juin 2012, et les séances de flagellation infligées à des citoyens azawadiens à Tombouctou, le 20 juin 2102.

A l’instar des ulémas et notables en conclave à Kidal, les organisations de la société civile, les cadres, les coordinations des camps de réfugiés, les associations de femmes et de jeunes de l’Azawad, le MNLA, notamment par la voix de l’illustre l’Amenokal Intalla Ag Attaher, condamnent, sans réserve aucune, les comportements particulièrement sauvages, contraires à notre culture et à notre conception de la dignité humaine.
Le 22 juin 2012

Pour le Collectif des cadres de l’Azawad (CCA),
Le Porte parole,
Habaye ag Mohamed

http://www.maliweb.net/news/la-situation-politique-et-securitaire-au-nord/2012/06/21/article,74509.html

Mali : le Premier ministre soutient la négociation lors d'une visite au médiateur - Temoust.org

Mali : le Premier ministre soutient la négociation lors d'une visite au médiateur - Temoust.org

vendredi 22 juin 2012



MAHAMADOU ISSOUFOU A TRAHI LES NIGÉRIENS




L’Armée étrangère s’implante à Agadez
Cette fois-ci personne ne peut le contredire. Des militaires étrangers s’implantent bel et bien à Agadez et à Arlit. Nous les avons vu. Nous les avons suivi. Nous les avons filmé. Nous savons désormais qu’ils sont plusieurs dizaines à circuler dans les rues d’Agadez et d’Arlit. Ils ne prennent plus la peine de se cacher puisqu’ils sont en territoire conquis. Puisqu’ils sont autorisés par les plus hautes autorités de ce pays.
Il y a un mois déjà, c’était un petit groupe qui était venu et a élu domicile dans un hôtel de la place à Agadez. Ensuite, leur présence s’est renforcée et ils circulaient même à travers la ville dans des véhicules de marque Land Rover, récemment offerts par l’Ambassade de France à notre pays. Leur nombre s’est ensuite accru au fil de semaines mais se désengorgeait au fil de missions quotidiennes dans l’Aïr et même le Tadress. En effet, on  les a aperçu longeant la falaise de Tiguidit et même de Tourrayet. Ils  sont aussi visibles en permanence à l’Aéroport Mano Dayak d’Agadez où leurs avions faisaient des rondes au crépuscule et à l’aube. Ce même scénario se déroulait sur la base d’Aguelal à quelques encablures d’Arlit.  D’après nos sources, ces militaires sont principalement de deux nationalités : américaine et française.  “ Ils ne sont pas venus pour des sessions de formation mais d’implantation temporaire. Ils sont là pour former nos militaires et s’en aller ”, nous a dit quant à lui un adjudant, instructeur à Agadez. Bien avant leur arrivée, trois porte-chars ont été acheminés à Agadez. Ils contenaient selon une source de foi contactée par Aïr Info du matériel militaire, précisément, celui destiné à la communication.
La Haute Trahison
Pour les souverainistes Nigériens qui criaient farouchement contre l’implantation d’une base militaire sur notre sol, il ne reste plus que des mouchoirs pour pleurer. A l’heure actuelle, ces militaires étrangers sont dans nos murs. A Agadez, on en parle. « Ils sont venus sécuriser leur uranium et leurs concitoyens, pas nous ! ”, soutient Lamine Mohamed, un artisan basé à Agadez.
« On dit qu’ils sont là pour apprendre à nos forces de sécurité comment on intercepte un groupe de terroristes ! Quel infantilisation !  Comme si de tous temps, notre brave armée ne l’a pas réussi malgré le dénuement exécrable dans lequel elle patauge par la faute de nos politiciens », fulmine Nasser Alamine, étudiant en Droit à Niamey. « Comment une armée étrangère née dans les néons des villes va réussir à débusquer ce que nos frères nés et grandis ici n’ont pas pu maîtriser durant des années !  Les montagnes de l’Aïr et du Tamgak sont comme les grottes de Torabora ! », se préoccupe Samadalher, agent forestier à Agadez. « Le jour où ces étrangers vont commencer à bombarder les campements de nos parents qu’ils auraient confondu à des camps d’entraînement d’Al-Qaïda, ce jour-là le Président Issoufou saura qu’il s’était amèrement trompé », marmonne Fatima Hamid, enseignante.
Silence radio sur cette implantation
Ces militaires étrangers se sont implantés dans la région d’Agadez le plus naturellement du monde. Nos autorités politiques n’ont rien dit à propos. Ni le Président Issoufou ni l’un des ses affidés  n’ont rien dit aux Nigériens. Et pourtant, le président Issoufou Mahamadou avait démenti l’avènement de cette base militaire dans notre pays à plusieurs reprises. Qu’est devenue sa flamme nationaliste, celle-là qui lui faisait dire sur les ondes de toutes les radios qu’il n’accepterait jamais une base militaire sur son territoire ?
Qu’est-ce qui a pu faire fléchir Mahamadou Issoufou ?
Pour justifier l’arrivée de ces militaires étrangers sur notre sol, le régime de Mahamadou a été sûrement convaincu par le spectre de l’effet domino de ce qui se passe chez nos voisins ( Libye-Mali et Nigéria). Les mandataires de ces militaires ont de quoi le convaincre. Sa sécurité et celle de son pays. Comme s’ils ne sont pas responsables de la situation de la déliquescence de la bande sahélo-saharienne, ils viennent jouer les pompiers !
Des arguments de taille comme l’effondrement de l’Etat en cours au Mali, le problème de Boko Haram et les soubresauts de la crise libyenne qui vont impérativement toucher le Niger de Issoufou. Donc pour sa « survie politique », le Président du Niger est obligé de céder sachant bien que cette militarisation est pareille à un rouleau compresseur. Dix  viennent et dix mille suivront.
Mahamadou Issoufou sur les traces de Salou Djibo
Il nous souviendra que le Niger a autorisé des militaires français à utiliser son espace aérien et son territoire pour la première fois en un demi siècle le jeudi 16 septembre 2010, lors de l’enlèvement des français à Arlit, dans le nord du Niger. C’est ainsi qu’une centaine de spécialistes français de l'antiterrorisme étaient arrivés à Niamey à bord de plusieurs appareils de reconnaissance. Les frondeurs parmi la junte qui ne voulaient pas de ce copinage avec l’armée française ont été vite écartés et ce de la façon la plus malpropre. La suite, on la connait bien. Après son  “ mandat “, le général autoproclamé Salou Djibo a été élevé au grade de chevalier de l’ordre de mérite par le président d’alors Nicolas Sarkozy.  Pour quels services ? Celui d’avoir permis de réviser les termes des accords sur l’Uranium difficilement acquis par le vieux Tandja et ouvert une brèche pour la militarisation du Niger. Qu’attend en retour notre Zaki national après avoir déroulé le tapis rouge à ces “ Conquistadors des temps modernes”? Une distinction honorifique de l’Etat français ou américain? Une nationalité d’un de ces deux pays auxquels il rend service au détriment de sa propre et vaillante armée?
Il ne sert plus aujourd’hui de nous faire avaler des couleuvres en prétextant que les Français ou les Américains qui  sont sur notre sol apporteraient juste un "soutien technique" à nos militaires. Les Nigériens ont tout compris M. le Président ! Vous avez trahi le peuple Nigérien et le Tribunal de l’Histoire le retiendra.
Ibrahim Manzo DIALLO

Mort de terroristes lors d'une mystérieuse frappe aérienne sur l'Azaouad - Temoust.org

Mort de terroristes lors d'une mystérieuse frappe aérienne sur l'Azaouad - Temoust.org

A Kidal, les personnalités régionales confirment l’impopularité d’Ansar Dine

A Kidal dans le nord du Mali, la situation s’est tendue ces derniers jours entre la population et les groupes armés. Présent en force, maître de la ville, le groupe Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali sont contestés autant par les habitants que par les responsables religieux et les chefs traditionnels.
Oulémas, marabouts, société civile… A la demande d’Iyad Ag Ghali, près de 100 personnalités de la sous-région ont négocié pendant trois jours. Sur la table, la demande répétée maintes fois du chef islamiste d’imposer la charia et, chose nouvelle, de lancer le djihad. Sur ces points idéologiques, Iyad Ag Ghali a été contesté.
«Il a invité tout le monde à combattre le monde musulman… et à faire marcher la charia. Mais la plupart des marabouts ont démonté tout ce qu’il a dit à propos du djihad et de la charia… » raconte un participant.
« La police islamique arrête tous ceux qui ne respectent pas les règles de la charia »
Depuis les récentes manifestations, réprimées par les hommes d’Ansar Dine, la population s’est désolidarisée d’Iyad Ag Ghali. Les habitants de Kidal soutiennent en grande majorité l’Aménokal, Intala ag ataher, le grand chef de la zone dans la tradition touareg. «L’Aménokal, lui, il n’est ni pour la charia, ni pour le djihad, et considère que tout ça n’est pas normal» assure ce même témoin.
Iyad et ses hommes en armes continuent néanmoins de s’imposer dans Kidal par la force. Selon un jeune de la ville, « matin, midi et soir, les patrouilles de la police islamique arrêtent tous ceux qui ne respectent pas les règles de la charia. »
 
Ansar Dine n’a plus aucune popularité à Kidal
Un participant de la réunion entre le groupe islamiste Ansar Dine et une centaine de personnalités de la sous-région au micro de RFI. Pour des raisons de sécurité, sa voix a été modifiée
La réunion a été convoquée par Ansar Dine et portait sur le djihad et la charia (…) La Constitution dit que le Mali est un pays laïc, la voie que prend Ansar Dine n’est pas la bonne voie. Il n’a plus aucune popularité à Kidal.
22/06/2012 par Guillaume Thibault
 http://www.rfi.fr/afrique/20120622-kidal-le-groupe-islamiste-ansar-dine-souffre-une-grande-impopularite
Des hommes du groupe islamiste Ansar Dine à l'arrière d'un pick up
Le groupe islamiste Ansar Dine
REUTERS/Adama Diarra
Des hommes du groupe islamiste Ansar Dine à l’arrière d’un pick up
Par RFI