jeudi 21 juin 2012


La normalisation de la situation au Nord-Mali passe par la résolution de la crise politique au Sud-Mali (3/4)

jeudi 21 juin 2012
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On ne sait rien encore de la genèse du MNLA et de cette tentation, à laquelle ses leaders ont succombé, de se prononcer pour l’indépendance de l’Azawad. Mais alors que le Mali, du Sud comme du Nord, est livré au chaos, que le chef de l’Etat élu a pris la fuite sans demander son reste et que la nouvelle équipe en place a des allures de zombie, le MNLA apparait comme le seul mouvement qui ait entrepris, depuis cinq mois, de se structurer, de s’organiser, de communiquer et de… négocier.
Le 7 juin 2012, un Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) a été mis en place sous la présidence de Bilal Ag Acherif. 28 membres dont la mission est « la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat de l’Azawad en matière de développement, de la défense, de la sécurité, de la politique extérieure, de l’éducation, de la cohésion sociale et de la gestion du territoire ». Organe issu du MNLA, le CTEA souligne cependant qu’il « reste ouvert à l’ensemble des composantes sociales et compétences de l’Azawad en vue de contribuer à la construction de l’Etat de l’Azawad ».
Tout cela ressemble à un gouvernement provisoire azawadi – « le premier depuis plus d’un siècle » a souligné son président lors de la cérémonie d’investiture des membres du conseil – dont les principes sont clairs : « autodétermination non négociable afin de s’autogérer » ; le Coran et la Sunna (la « tradition » basée sur les hadiths qui sont en fait des commentaires, érigés en principe de conduite, sur la façon d’être de Mahomet et de ses compagnons) comme sources de la législation ; refus de tout intervention militaire sur le territoire de l’Azawad (les appels en faveur d’une intervention militaire sont présentés comme une « attitude irresponsable vu l’évaluation des problèmes dans la zone »). On notera que cette déclaration n’est guère explicite quant à la relation entre l’Azawad et le Mali si ce n’est « qu’à travers le CTEA, le MNLA réaffirme sa disponibilité pour entamer des négociations avec le représentant légitime du Mali sur les problèmes qui entravent les deux Etats » ; reste à savoir quelle peut être la caractérisation des « problèmes » et ce que peuvent être les « négociations » auxquelles il est fait référence.
Dans un document en date du 31 mai 2012 intitulé « Contribution du MNLA dans le cadre de la résolution du problème de l’Azawad », on trouve cependant quelques pistes qui permettent de comprendre la démarche du MNLA et son positionnement géopolitique. Il s’agit, d’abord, de déplorer l’indifférence de la « communauté internationale » à l’égard de la situation faite aux populations du Nord (« massacres et génocide des années 60, 80, 90…, sécheresse des années 70, marginalisation permanente… »).
Et alors que les populations ne cessent d’alerter la « communauté internationale » sur leur situation et les connexions entre le régime d’ATT et les « groupes islamo-narco trafiquants », la seule réponse à l’appel au secours des populations du Nord du Mali est la menace d’une intervention armée. Dans ce document, le MNLA s’explique également sur le « protocole d’entente » établi avec « Ansar Eddine » le samedi 26 mai 2012. Pour le MNLA, il s’agissait de « réaliser la cohésion sociale dans l’Azawad et l’unité des combattants touaregs mais aussi maures, songhaïs et peuls évoluant au sein de formations islamistes et qui n’auraient aucun lien avec le terrorisme, d’assurer une gestion pertinente du territoire à travers une sécurisation efficace des personnes et des biens ».
Le MNLA affirme également vouloir « se démarquer catégoriquement du terrorisme, de toutes les formes d’intolérance et éradiquer les trafics mafieux et illicites, exiger la libération de tous les otages détenus sur le territoire de l’Azawad, exiger le départ définitif du territoire de toutes les organisations terroristes ainsi que la fin de toutes les prises d’otages dans la zone, intégrer tous les groupes armés isolés dans une dynamique mieux organisée et plus responsable ». Bien évidemment, aucun de ces points n’ont été pris en considération par « Ansar Eddine » et la direction du MNLA aurait été désavouée par la « société civile » azawadie et certains responsables du mouvement dont la « coordination des cadres de l’Azawad ». « Ils ont, souligne le document, exigé des responsables politiques du MNLA de revenir à sa ligne politique originelle. De nombreux membres du bureau politique du MNLA s’en démarquent et appellent urgemment à la tenue d’un congrès extraordinaire pour une rectification salutaire et coller aux attentes des populations qui ne se reconnaissent ni dans l’option islamique d’un Etat, ni dans la charia et encore moins dans le jihadisme ».
Ce document – dont le caractère politique tranche avec l’amateurisme des discours des uns et des autres au Mali – rappelle que Bamako a été « armé, financé et formé militairement » pour lutter contre le terrorisme dans le « corridor sahélo-saharien ». Or, souligne-t-il, si la Mauritanie et, « dans une moindre mesure », le Niger se sont engagés contre ce « fléau », le Mali et d’autres « pays du champ » ont fait « preuve d’une certaine passivité ». Le MNLA, selon ce texte, se présente ainsi comme « une alternative objectivement incontournable » et il conviendrait que la « communauté internationale » lui donne les moyens « de jouer pleinement ce rôle et d’assumer une responsabilité légitime dans la sécurité et la paix dans la sous-région ». Le raisonnement est simple : ce que la « communauté internationale » a consenti au Mali d’ATT sans résultats, il faut le consentir au MNLA qui souscrit, quant à lui, à plusieurs engagements : « respect des principes fondamentaux du droit international ; démarcation catégorique avec tous groupes islamistes et narco-trafiquants ; ouverture au dialogue politique pour un règlement durable de la question de l’Azawad ; création de conditions pour un cadre propice à des négociations inclusives conformément aux appels de la communauté internationale ; contribution effective et active à la lutte contre toutes les formes de terrorisme et de fondamentalisme ».
En contrepartie, le MNLA réclame « une reconnaissance de la légitimité de la lutte du MNLA, notamment de l’Azawad en tant qu’entité sociale et culturelle différente, afin de le mettre dans une situation politique pour contribuer auprès des autres nations à la lutte contre le terrorisme ». Il dit « privilégier le dialogue par rapport aux solutions militaires qui sont le plus souvent sans issues et aux conséquences généralement dramatiques » mais réclame un « appui humanitaire multiforme et conséquent aux populations locales restées dans l’Azawad et réfugiées à l’extérieur », le « soutien à la constitution d’une médiation inclusive afin d’aboutir à un règlement de paix durable », dit encore « exiger [du] Mali la cessation des exactions extrajudiciaires à l’instar du MNLA qui sécurise les citoyens maliens fréquentant quotidiennement les localités de l’Azawad » et « demander aux autorités maliennes de s’abstenir de tous discours haineux et belliqueux de nature à détériorer davantage le climat de paix précaire ».
C’est géopolitiquement cohérent dans l’état de totale déliquescence où se trouvent le Sud-Mali et le Nord-Mali actuellement. La question qui se pose immédiatement est de savoir si le MNLA a, effectivement, les moyens de sa politique. La « coordination des cadres de l’Azawad » répondra nécessairement que le MNLA les aura quand la « communauté internationale » les lui aura donnés. Mais les questions en suspens sont également nombreuses : quid de l’unité du Mali dès lors que l’on fait état de deux Etats ? Quid des soutiens régionaux et internationaux au MNLA ? Mais l’objection que la « communauté internationale » va soulever sera de savoir quelle confiance on peut accorder à un mouvement qui affirme s’engager au « respect des principes fondamentaux du droit international » après avoir décrété la « guerre » à un président élu et pris les armes pour soutenir ses revendications dont la première est, justement, la partition d’un Etat membre des Nations unies.
Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

La normalisation de la situation au Nord-Mali passe par la résolution de la crise politique au Sud-Mali (4/4)

jeudi 21 juin 2012
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« Le choix de la guerre est […] forcément le pire car il est celui qui laisse peu de chances d’échapper à ce monde, à sa réalité et au questionnement de cette réalité dans ce qu’elle représente de pire : « Ce monde est constitué comme il doit l’être pour subsister péniblement ; s’il était un peu plus mal fait, il ne pourrait se perpétuer […] parmi tous les mondes possibles, ce monde est donc le pire ». Et pourtant il nous faut ne pas désespérer de l’améliorer ».
En appelant à la rescousse le philosophe allemand Arthur Schopenhauer tout en combattant son pessimisme, Louis Gautier, dans « Face à la guerre » (éditions La Table ronde – Paris, 2006), nous donne une des clés de la situation qui prévaut au Mali : il convient de se « questionner » sur ce qui se passe dans ce pays avant que d’entamer la vielle antienne : tout agresseur doit être à son tour agressé pour rétablir l’équilibre et donc « l’ordre » des choses ! On notera d’ailleurs que les réflexions menées par les cadres du MNLA le sont sous les auspices de HD Centre – Centre pour le dialogue humanitaire –, organisation genevoise qui s’efforce « d’améliorer la réponse apportée par la communauté internationale aux conflits armés » ; quant à leur financement, il est assuré par le Danemark dont on sait quelle est la présence… au Burkina Faso.
Or, en ce qui concerne le Mali, c’est au Burkina Faso et nulle part ailleurs que tout se passe. Le statut de médiateur officiel de Blaise Compaoré, l’onction accordée par la Cédéao, le savoir faire des Burkinabè en la matière… font que Ouaga est un passage obligé. La meilleure preuve en est qu’aujourd’hui, vendredi 15 juin 2012, débarque dans la capitale du « pays des hommes intègres » une délégation de cinq membres d’Ansar Dine (que le MNLA écrit « Ansar Eddine ») menée par Iyad Ag Ghali ; un entretien avec le président du Faso est prévu à une date non encore déterminée. Une rencontre qui se fait, semble-t-il, avec l’accord tacite du MNLA.
C’est un événement majeur qui, après la réception du MNLA par le chef de l’Etat burkinabè, voici une semaine, permet à sa diplomatie d’être présente sur tous les fronts : au Sud et au Nord du Mali, à New York et à Paris. C’est dire que la guerre est en perte de vitesse et que Ouaga s’efforce de nouer le dialogue avec tous les acteurs de la « crise malo-malienne » (mais aussi avec les capitales d’Afrique de l’Ouest – qui ne peut, désormais, qu’inclure l’Afrique du Nord, du Maroc à la Libye – concernées par la multiplication des zones grises dans le « corridor sahélo-saharien »). Ce qui ne signifie pas que la menace d’une intervention armée doive être levée. Mais elle ne pourrait être qu’une action de stabilisation, de reprise de contrôle de villes emblématiques ; pas d’éradication de groupes armés autonomes qui n’ont rien à perdre et dont la finalité n’est pas de gagner la « guerre » mais de sécuriser les réseaux permettant leurs trafics.
Paris, qui n’a rien à gagner à un affrontement armé sur le terrain, joue le jeu de la temporisation et du soutien à une médiation burkinabè qui prendrait en compte les revendications du MNLA. Djibrill Y. Bassolé a été reçu par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Qui a reçu, par la suite, le président intérimaire malien Dioncounda Traoré puis son premier ministre, Cheikh Modibo Diarra. François Hollande a, quant à lui, reçu le président du Niger, Mahamadou Issoufou, et s’est entretenu au téléphone avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, les deux chefs d’Etat les plus « va-t-en guerre ».
Il y a quelques mois, fin mars 2012, la Cédéao venait de se réunir à Abidjan pour se pencher sur trois mots qui caractérisaient le Mali et gâtait le sommet des chefs d’Etat des pays membres : junte, ATT et rébellion. Nul ne savait ce qu’il fallait faire. Et Thomas Boni Yayi, président du Bénin et président de l’Union africaine, avait trouvé la formule magique : « Avec notre cher doyen, Blaise Compaoré, nous allons pouvoir trouver une solution appropriée à cette situation ». Autrement dit, Blaise va se « démerder » de tout cela comme il a réussi à se « démerder » des autres crises ouest-africaines.
A Ouaga, et tout particulièrement à Kosyam, on était moins formels et on jugeait déjà, avant même la chute et la fuite d’ATT, que la question qui se posait était de savoir sur quel fil tirer pour démêler la pelote malienne. Trop d’interlocuteurs ; pas assez d’interlocuteurs crédibles. Plus encore, beaucoup d’interférences « étrangères ». Et une finalité des actions menées qui était particulièrement floue. Depuis, la situation sur le terrain a quelque peu évolué, au Sud comme au Nord du Mali, mais il n’y a pas d’acquis dans les avancées. Et il n’y en aura pas tant qu’on n’aura pas réfléchi avant d’agir (c’est ce qui a manqué à l’interventionnisme de Sarkozy en Afrique du Nord ; mais les Bush-Men lui avaient montré le chemin en Irak et en Afghanistan*).
Il est évident, aujourd’hui, qu’au Mali, on ne reviendra pas à la case départ. Et que ce pays devra tourner une page de son histoire qui est d’ailleurs, essentiellement, une histoire post-coloniale. Les Tamasheq, eux aussi, devront réfléchir, plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent, à la façon dont ils doivent s’insérer dans le monde contemporain. L’historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo, dans son Histoire de l’Afrique noire (éditions Hatier – Paris, 1978), évoquant la « grandeur du Mali » quand le Soudan occidental régnait sur l’Afrique de l’Ouest, a écrit : « Il est probable que la mise au point d’un système politique aussi souple, le seul logique dans un grand pays sans bureaucratie généralisée, ait été l’un des secrets de la réussite du Mali. Il s’agissait d’une sorte d’indirect rule sur les provinces périphériques. Il faut y ajouter la tolérance religieuse, le prosélytisme s’exerçant uniquement par l’infiltration pacifique des marchands mandé. Aucun roi malien n’a fait de guerre sainte. Pendant plus d’un siècle, au cours de sa belle époque, le Mali a réalisé un modèle d’intégration politique où des peuples aussi variés que les Touareg, les Wolof, les Malinké et Bambara, les Songhaï, les Peul et Toucouleur, les Dialonké, etc. reconnaissaient un seul souverain ».
Il ne s’agit pas de réinventer l’empire du Mali mais de réinventer le « vivre ensemble » qu’il avait su promouvoir parce qu’on ne gagne jamais à exclure. Il s’agit surtout de ne pas perdre de vue que la situation au Nord du Mali a été créée par la faillite du mode de production politique à Bamako et la mainmise sur les instances dirigeantes d’une mafia politico-affairiste qu’il faut éradiquer. C’est dire qu’il y a un préalable absolu à la recherche d’une solution durable au Nord.
Et Blaise Compaoré l’a rappelé aujourd’hui même – vendredi 15 juin 2012 – à l’issue de son séjour en Allemagne : « Nous attendons que les institutions maliennes se remettent en place et puissent assumer leurs responsabilités dans le processus engagé. Et ce, d’autant plus que dans les discussions engagées par la médiation, il faut bien qu’il y ait, à Bamako, des institutions qui vont prendre leur place dans le dialogue politique en cours avec les mouvements islamistes et indépendantistes ».
* Louis Gautier (cf. supra) dit à ce sujet : « On assiste à la banalisation du recours à la force après la fin de la guerre froide, sous couvert d’interposition et d’ingérence. Le premier conflit du Golfe, la Somalie, la Bosnie, le Kosovo, l’Afghanistan, la liste est longue des affrontements qui ont servi politiquement et militairement d’introduction à la situation actuelle en Irak. Les Européens, sans en avoir une claire conscience, ont ainsi préparé le chemin de la guerre. Considérant ces conflits sans réelle importance ni signification (en dehors du scandale de la violence au Rwanda, en Bosnie, au Liberia…), considérant que la guerre appartenait à la préhistoire de leur Union en phase d’achèvement, ils ont accepté « pour la bonne cause » de donner forme à un nouveau laisser-faire militaire dans le monde. Croyant avoir disqualifié la guerre, ils l’ont au plus déqualifiée. Ils sont effrayés aujourd’hui de ne pas avoir su se préserver d’un éventuel retour de bâton ».
Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique


France 24

Images et témoignage exclusifs du nord du Mali : un colonel du MNLA dévoile son arsenal militaire

Un combattant montre un butin de guerre. 
 
Un de nos Observateurs a pu se rendre la semaine dernière dans la ville de Gao, au nord du Mali, sous contrôle des rebelles indépendantistes et islamistes. Sur place, il a pu photographier les combattants du MNLA, le mouvement touareg qui réclame l’indépendance de l’Azawad, posant armes à la main devant leur arsenal militaire. Un des commandants de la base de Gao a accepté de nous expliquer comment lui et ses hommes se préparent à une contre-offensive de l’armée malienne. 
 
Notre Observateur, Assan Midal, est Touareg et guide touristique dans le Sahel. Depuis le début la crise au Nord-Mali, il s’est rendu à plusieurs reprises à Kidal, Gao et Tombouctou, les trois grandes villes stratégiques de la région tombées en mars sous la coupe des indépendantistes du MNLA et des islamistes d’Ansar Dine et du Mujao (le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, un groupe islamiste dissident d’Aqmi).
 
La semaine dernière, à Gao, il a assisté à l’investiture du Conseil transitoire de l’État de l’Azawad, dirigé par Bilal Ag Achérif. Proche du MNLA, il s’est rendu à l’aéroport de la ville où les indépendantistes touareg ont installé leur base militaire. Sur place, il a pu photographié les chars et autres véhicules de guerre des combattants du MNLA. Ces derniers se sont laissés prendre en photo dans une posture presque triomphale.
 
Le MNLA s'est installé à l'aéroport de Gao. 
 
Le colonel Intallah Ag Assai (6e en partant de la droite) et ses hommes.
 
À 400 kilomètres de là, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, des négociations se poursuivent entre des représentants du MNLA et d’Ansar Dine, sous la houlette du président burkinabé Blaise Compaoré, nommé médiateur de la crise malienne par la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest). Une délégation du groupe islamiste a accepté lundi de rejoindre la table des discussions, ouvertes depuis le 9 juin avec le MNLA. L’objectif de cette médiation étant de parvenir à un "agenda global de sortie de crise" selon le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolé.
 
Pour autant, la Cédéao et l’Union africaine ne désespèrent pas d’obtenir le soutien de l’ONUpour une intervention militaire au Nord-Mali. Alors que jusqu’à présent les membres du Conseil de sécurité s’étaient contentés de "prendre note" du projet d’intervention de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, ils se sont dits "prêts [lundi] à étudier [cette] requête".
 
En cas d’intervention, la force militaire interrégionale, évaluée à 3 000 hommes, viendrait en renfort d’une armée malienne certes défaite mais prête à repartir au front. Au Niger, une équipe de FRANCE 24 est allée à la rencontre du colonel malien Elhadji Ag Gamou. Suivi par 600 soldats, il a fui les combats avec les rebelles au Nord-Mali, mais se dit aujourd’hui en position "stratégique" pour "reconquérir" le territoire si les institutions régionales lui donnait le feu vert.

"Nous sommes prêts à repousser les troupes de la Cédéao hors de nos frontières"

Le colonel Intallah Ag Assai est un commandant du MNLA dans la zone de Gao. Après dix ans passés dans l'armée malienne, il dit avoir rejoint la rébellion touareg en janvier après que des "discussions" avec d’anciens mercenaires touareg rentrés de Libye l’ont convaincu de prendre les armes contre Bamako.
 
Nous sommes en posture de guerre depuis que nous sommes arrivés à Gao, en mars dernier. L’aéroport nous sert de base. C’est là que nous stockons nos armes et l’équipement militaire que nous avons pris à l’armée régulière. Nous possédions notre propre matériel de guerre avant l’offensive [lancée en janvier, ndlr] mais nous nous sommes surtout approvisionnés dans les bases militaires de l’armée au fur et à mesure de notre avancée dans le nord. Je dirais que 60 % de notre équipement actuel provient de ce que nous avons pris à l’armée. En ce moment, nous sommes en train de réparer un hélicoptère et dix chars. Trente autres chars sont actuellement en état de marche. Nous avons aussi beaucoup de fusils mitraillettes de différents calibres.
 
 
 
[L’équipement militaire du MNLA ne provient pas seulement des pillages des bases de l’armée régulière malienne. Le mouvement compte dans ses rangs d’anciens mercenaires de Kadhafi qui avait rejoint l’armée libyenne après la grande rébellion touareg de 1990. Après la mort du Guide libyen, en août dernier, ils sont rentrés chez eux lourdement armés, notamment au Mali, et nombreux ont fait jonction avec le MNLA, ndlr.]
 
Un jeune combattant et l'hélicoptère "en réparation" en arrière-plan. 
 
"Nous sommes en train de former un millier d’hommes au maniement des armes et à la discipline militaire"
 
Nous avons pris nos dispositions pour que nos troupes soient prêtes. Depuis deux mois, nous formons un millier d’hommes à Gao. Au total, nous sommes 2 000 ici [ce nombre est difficile à vérifier, ndlr]. Ce sont des jeunes de Gao et de sa région qui se sont portés volontaires pour rejoindre nos rangs et défendre l’Azawad. Pour la plupart, ils sont âgés d’une vingtaine d’années. Ils s’entraînent cinq jours par semaine sur un terrain à côté de l’aéroport. Nous ne les payons pas mais nous les logeons et leur donnons à manger. Ils font du sport et apprennent la discipline militaire et le maniement des armes.
 
 
 
"Les chefs d’Ansar Dine et du MNLA se rencontrent régulièrement à Gao pour éviter les tensions"
 
 
Ansar Dine et les moudjahiddines [du Mujao, ndlr] occupent comme nous la région de Gao. Eux aussi recrutent des jeunes. Mais nous ne sommes pas en concurrence car nos objectifs sont différents. Ils veulent instaurer la charia sur le territoire alors que nous revendiquons l’indépendance de l’Azawad. Certes, nous sommes, comme eux, des musulmans mais nous voulons un islam modéré. Je ne dirais pas qu’entre nous l’entente est totale mais nous parvenons à cohabiter. D’ailleurs, afin d’éviter les tensions, nos chefs se rencontrent régulièrement pour discuter. Ce qui nous rapproche, c’est notre ennemi commun, l’armée malienne et les forces de la Cédéao.
 
"Nous avons 9 000 combattants positionnés à toutes les frontières du Nord-Mali. Nous sommes donc parés contre toute attaque de troupes extérieures"
 
Nous attendons l’issu des négociations politiques à Ouagadougou. Nous sommes des militaires et nous exécuterons les ordres du bureau politique du MNLA. Si, lors de ces négociations, nos représentants parviennent à trouver une issue pacifique à la crise, alors nous déposerons les armes. À l’inverse, si aucune solution n’est trouvée et que la Cédéao envoie ses troupes, nous défendrons le territoire que Dieu nous a donné. Nous avons 9 000 combattants positionnés à toutes les frontières du Nord-Mali alors qu’elles viennent d’Algérie, de Mauritanie ou du Niger, nous sommes parés à toute attaque de troupes extérieures [dans une interview à "Jeune Afrique", Bilal Ag Achérif, le président du conseil transitoire du MNLA investi à Gao le 15 juin, parle de 10 000 combattants à travers le Nord-Mali, ndlr].
 
Ce billet a été rédigé avec la collaboration de Peggy Bruguière, journaliste à FRANCE 24.

"Une réunion de marabout labas depuis trois jours, ils ont démontré aux groupes islamistes que leur voie n'a pas de support etc..\ Ansardine est très mécontent de cette communication surtout k c'est parrainé par le vieux intalla de kidal .....


Machkanani le héros miraculé: un brave combattant Touareg, il fut arreté dans les années 90 à Kidal avec ses 10 de ses amis, puis trensferé dans la prison du camp de Gao. Là Ils ont été en fermé pendant 40 jours sans eau à boire,ni à manger




  • Machkanani, un brave combattant Touareg, il fut arreté dans les années 90 à Kidal avec ses 10 de ses amis, puis trensferé dans la prison du camp de Gao. Là Ils ont été en fermé pendant 40 jours sans eau à boire,ni à manger.Tout ses amis ont rendu l’âme à ses pieds.Le 41 eme jour la porte de la cellule fut ouverte, on constate qu'il était en vie et là deux personnes l’emmenèrent  dehors pour l’exécuter. Il réussit à les neutraliser malgré son état pour aller préparer 2012. Aujourd'hui il savoure le gout de la victoire et de la liberté de son peuple.

L’intervention des 5000 hommes armés et équipés que la Cédéao dirige par le Niger a mis en alerte ne semble pas inquiéter les dirigeants militaires du MNLA. le chef d’état-major militaire de l’organisation, Mahamed Ag Najiim, a affirmé : «Nous attendons de pied ferme la venue de ces hommes. Nous sommes en train de concrétiser l’objectif tracé et rien ne nous fera reculer.»



  • L’intervention des 5000 hommes armés et équipés que la Cédéao dirige par le Niger a mis en alerte ne semble pas inquiéter les dirigeants militaires du MNLA. le chef d’état-major militaire de l’organisation, Mahamed Ag Najiim, a affirmé : «Nous attendons de pied ferme la venue de ces hommes. Nous sommes en train de concrétiser l’objectif tracé et rien ne nous fera reculer.»

"...Dans cette voie de la résistance qui est devenue notre essence, rien ne nous déviera ni nous freinera. Et que le monde entier le sache, nous, les Touaregs, ne sont prêts à rien qu’à la lutte, au combat jusqu’au jour de notre victoire ou bien de notre anéantissement, en parcourant la route tracée et digne de la résistance."Amuzar Ag Eshim,propos recueillis par Hélène Claudot-Hawad en Février 1990.

Nous lançons un appel à tous les amis de l'Azawad, des peuples epris de justices et de liberté, à venir se joindre à nous le samedi 23 Juin devant l'assemblée Nationale française.



  • Nous lançons un appel à tous les amis de l'Azawad, des peuples epris de justices et de liberté, à venir se joindre à nous le samedi 23 Juin devant l'assemblée Nationale française.
    Nous dénonçons:
    - Les propos va-t-en guerre du president du Niger;
    - Les incohérences diplomatiques du ministre nigérien des affaires étrangères oubliant qu'il n'est que ministre d'un des trois pays les pauvres de la planète!
    - La demande répétée de Yaye boni, président du Benin à une intervention militaire dans l'Azawad!
    - L'encouragement de l'organisation Ouest-Africaine pour annexer l'Azawad et l'occuper ensuite;
    - En appelons au courage politique des nouvelles autorités françaises pour une issue politique au long conflit qui nous oppose à nos voisins maliens;
    - En appelons à une analyse responsable par l'ONU du problème;
    Vive l'Azawad libre et indépendant!
    Vive le combat légitime de tous les peuples en quête de liberté et de justice!
    Vive le MNLA!

CDEAO et Union Africaine pourquoi veulent elles intervenir dans l'Azawad?

Confédérations Touarègues et Cosmos/
Initiés francs -maçons/Imuhagh

ICDEAO et Union Africaine pourquoi veulent elles intervenir dans l'Azawad?




Ces deux organisations regionale pour la CEDEAO (presidé par Alassane Ouatara ex rebelle et puschiste)et continentale pour l'UA(presidé par Boni yayi auteur d'un hold up electoral au Benin et apprenti dictateur)ne represente en rien les aspirations des peuples qui composent le continent africain et cela n'est pas un secret pour personne.Comme on le voit à leurs têtes y'a que des dictateurs qui en font des "clubs" pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte au gré de leurs interêts et carnets d'adresses.

A ce jour ils n'ont apporté aucune solution politique, économique ni même sociale sur le continent africain qu'ils ont mis en coupe reglé au benéfice de leurs clans.

Leurs CV en disent long sur leurs parcours chaotiques et aux antipodes de la democratie qu'ils pretendent defendrent..devant les Nations unies et autres institutions internationales.




-1Pourquoi l'acharnement de la CEDEAO sur l'Azawad?



Instrument du néo-colonialisme et de l'imperialisme des multinationales en Afrique de l'ouest cette organisation a brillé depuis sa creation par sa mediocrité et son manque d'initiative au detriment du clientelisme et autres soutiens aux "clubs"des roitelets africains comme Kadhafou,Omar El Bechir,Deby,Boni yayi,Blaise camporé,Omar Bongo-bounga. et Junior..etc

Elle est aussi un club raciste et anti-mixité et anti-multiculturalisme en cote d'ivoire,au Niger,au Mali,en Guinée conkry.

Elle n'a jamais condamné les exactions à l'encontre des populations arabes ou maures ou Touaregs ou Peulhs ou Toubous.

Elle n'a jamais defendu les nomades qu'elle execre plus que tout en cautionnant leurs spoliations et leurs marginalisations.

Elle connaît ni le Sahara ,ni ses populations encore moins leurs problèmes.

Enfin l'Azawad est revendiqué par des Touaregs et des maures des Sonraïs et Peulhs en majorité nomades parfois "blancs" à la difference du sud Soudan et de l'Erythrée qui sont revendiqués par des populations "noires"...

L'Azawad s'etend sur plusieurs états africains et donc fait peur au "club" des dictateurs qui en fait son pretexte pour mendier des aides alimentaires,anti-terroristes etc au nom du Sahara et de ses populations et de l'avancée du "desert"...




2Le Niger en avant garde pour bombarder l'Azawad:Pourquoi?



Le président nigerien Issoufou est un ancien cadre d'Areva (mutinationale française d'Uranuim implanté en zone Touarègue depuis 50 ans)qui exploite l'Uranuim sans contrepartie pour les locaux que des immenses montagnes des dechets radio actifs :plus de 150% de plus que la norme internationale selon l'OMS et le CRIRAD.

"Ses' touaregs se sont revoltés à plusieurs reprises revendiquant une meilleure repartition des richesses et des responsabilités politiques au Niger.

La dernière rebellion Touaregue du MNJ en 2009 s'est "soldé"par des accords tacites entre nigeriens sous l'impulsion et les mallettes de feu Kadhafi,mais concretement rien n'est appliqué en terme de reinsertion socio-economique des ex combatants qui sont 8500 à piaffer d'impatience au nord.

Le président nigerien a nommer un premier ministre Touareg et plus d'une centaine de conseillers-informateurs eux aussi Touaregs afin de surveiller les ex combatants laissés sur le carreau...

Une stratégie voué à l'echec car elle contient en elle même les germes de son implosion...

L'on comprend aisement que l'Azawad à 400 km de niamey empèche Iss-ouff de dormir tranquille surtout qu'il est entouré à l'Est par la Libye instable devenue magasin ouvert des armes..au sud par un Nigeria coupé par la secte Boko Haram créer par sa propre ethnie et certains de ses parents en personne et beneficiant des soutiens nigeriens Haoussa depuis 22 ans..

3Le Benin et la Côte d'ivoire instables et sous la coupe des dictateurs veulent s'ériger en donneur s de leçons de democratie au Mali et dans l'Azawad.Pourquoi?

Parce que tout simplement ils veulent canaliser les esprits ailleurs et disctraire leurs populations tout en écartant certains officiers indesirables dans le "club".

4L'Union africaine:cautionne l'intervention et fait des pieds et de la tête pour arracher un permis aux Nations unies pour "bombarder tout le monde las bas dans l'Azawad"..selon un officiel africain...

L'Union qui n'en est pas une car gangrené par des luttes intestines et autres querelles de palais depuis sa creation à aujourd hui veut se "faire la main" et oublier son echec retentissant lors de sa prise de position en faveur de feu Kadhafi....tout en continuant de soutenir le "club" des dictateurs et Omar El Bechir du Soudan..
Cette union n'a jamais parlé des Touaregs encore moins des maures et autres population blanches africaines oubliant que le continent compte des pays maghrebins et des populations blanches depuis des siècles.
L'Azawad est different du sud Soudan,de l'Erythée et tout autre pays ou communauté africiane noire voulant prendre en main son destin en ce sens qu'il donnera un exemple qu'une minorité peut créer un état et avoir une fierté à developper son pays et cesser de tendre la main à l'aide comme de coutume en Afrique.Les Touaregs risquent de donner une leçon d'ouverture et de lutte anti terroriste rare sur le continent,mais surtout de creer un état moderne et democratique qui créera un contraste avec le "club" des mendiants-dicateurs.

5Une intervention militaire de l'UA et de la CEDEAO a t elle une chance de succès:NON


Pourquoi?



Parce que les motivations des armées africaines sont de l'ordre pecuniaires ,les militaires de la CEDEAO viendront parce qu'ils auront leurs salaires de mois doublés par 4 ou 5 et feront tout pour en profiter tout en restant à l'abris si possible...
Le terrain saharien reste inconnu,les tactiques et stratégies utilisés par les azawadiens sont de loin plus performantes à long terme..
Même dans l'option ou des avions feront pleuvoir un déluge de feu et que les troupes CEDEAO avancent vers des villes qui serons completement detruites :occuper ces villes pour des militaires équivaut à un suicide à moyen et long terme...
L'Azawad ne fera pas la guerre chez lui mais peut être la portera t il au coeur de ses enemis...
tout en sachant que le conflit prendra une dimension internationale si les barbus du globe s'en mêle.
Un échec de la guerre signera la fin de ces deux organisations pour toujours et fragilisera le reste du club des dicateurs...


Issalane Akal
Spécialiste du Sahara


Ançar Eddine l’a réaffirmé à Blaise Compaoré : intransigeance sur l’application de la charia

 Le mouvement islamiste Ançar Eddine, qui a planté son drapeau «vert» à Tombouctou au nord du Mali, est plus que jamais décidé à appliquer la charia (loi islamique) dans les territoires tombés sous son contrôle.
«Nous avons remis une lettre de Iyad Ag Ghaly (leader d’Ançar Eddine) médiateur Blaise Compaoré. Nous voulons seulement l’application de la charia», a révélé hier, une source proche du mouvement à l’AFP. De fait, Ançar Eddine, qui s’est engagé dans des négociations  avec le mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ne compte pas céder sur son idéal d’un Etat islamique au Nord voire dans tout le Mali. La délégation dépêchée à Ouagadougou est finalement partie pour juste informer le médiateur de la Cédéao que l’application de la charia est un principe dogmatique aux yeux de Ançar Eddine et qu’il n’est pas sujet à la négociation. La même source précise qu’en plus des pourparlers qui ont débuté lundi à Ouagadougou, une autre délégation d’Ançar Eddine se «trouve actuellement en Algérie pour des discussions avec le pouvoir».
Ançar Eddine à Alger ? Cela paraît bizarre pour un mouvement peu glorieux et aux connections aussi diverses que douteuses. A Alger, aucune source n’a confirmé ni infirmé «l’information». Une hypothèse qui reste tout de même possible dès lors que l’Algérie est directement touchée par tout ce qui se passe au Mali, à une portée de fusil de ses frontières. Alger a donc toutes les raisons du monde pour tenter de rabibocher ces frères ennemis du Mali au risque de précipiter la région dans une grave dérive ethnico-religieuse. Et l’insistance du mouvement Ançar Eddine à hisser le drapeau de la Dawla Islamia à contre-courant du MNLA, inquiète plus qu’elle ne rassure, vue d’Alger.
L’équation se corse un peu plus quand on sait l’intrusion du Qatar dans le bourbier du Sahel. Déjà suspecté d’être le financier des groupes islamistes radicaux comme le Mujao, voire même quelques éléments de la nébuleuse Al Qaîda, l’agitation du richissime émirat a de quoi inquiéter l’Algérie. L’hebdomadaire satirique français le Canard  Enchaîné a révélé dernièrement que la Direction du renseignement militaire (DRM) a mis en garde l’Elysée quant aux agissements nocifs du Qatar dans la région du Sahel. Il avait même fait état d’aide en dollars accordée par l’émir aux groupes islamiques de la région.
Le Qatar «conseille» Ançar Eddine
Des révélations que confirment en filigrane la source proche de Ançar Eddine citées par l’AFP selon laquelle une délégation du mouvement s’apprête à aller au…Qatar. «Pour avoir la paix, il faut  aller partout. Nous pensons même qu’on va aller aussi en Mauritanie, et même au Qatar si c’est nécessaire», a-t-elle précisé. Sauf que la paix, selon Ançar Eddine, c’est imposer la charia et si possible à tout le Mali. Ançar Eddine est donc dans un processus de crédibilisation de son option de pouvoir au Mali. En Algérie, en Mauritanie et évidemment au Qatar, il cherche caution et onction. Mais le MNLA ne l’entend pas de cette oreille pour au moins deux raisons. D’abord il tient particulièrement à son principe d’autonomie voire de l’indépendance du Mali pendant que Ançar Eddine souhaite imposer l’Etat islamique sur tout le territoire.
Ensuite, le MNLA est un mouvement plutôt laïc qui verrait d’un mauvais œil l’application de la charia sur son territoire. Ces divergences profondes expliquent l’échec des négociations sur une improbable fusion des deux mouvements aux objectifs diamétralement opposés. Et le compromis paraît pour le moins difficile entre deux camps qui campent bien sur leurs positions.  «La médiation burkinabé veut arranger les choses entre nous et le MNLA qui a une délégation à Ouagadougou. Nous n’avons pas de problème s’il veut venir avec nous, mais c’est la charia.» Cette déclaration d’un membre proche de Ançar Eddine sonne comme une fatwa qui a vocation à être exécutée…  Et la police des mœurs de Ançar Eddine a déjà commencé à sévir depuis hier : un jeune couple non marié a subi le châtiment.
100 coups de fouet pour un «couple» non marié au Mali
Un homme et une femme, qui ont eu un enfant sans être mariés, ont reçu hier cent coups de fouet chacun à Tombouctou (nord-ouest du Mali), donnés par des membres du groupe islamiste armé Ançar Eddine qui contrôle la ville, ont rapporté des témoins à l’AFP. «Sur la place Sankoré de Tombouctou (centre), un homme et une femme ont reçu cent coups de fouet chacun pour avoir eu un enfant hors mariage», a déclaré Mohamed Ould Baby, un élu de la ville, information confirmée par d’autres témoins. M. Ould Baby a précisé que c’est la première fois qu’un couple est ainsi puni depuis la prise de Tombouctou par les islamistes début avril. «C’était comme un spectacle, les gens ont regardé ça. C’est Ançar Eddine qui a organisé la séance de coups de fouet», a-t-il ajouté en précisant qu’il était lui-même sur place. «J’ai vu les jeunes descendre d’un véhicule sur la place, puis les coups de fouet.
C’est la première fois que je vois ça», a-t-il affirmé. Les deux jeunes gens sont ensuite allés se faire soigner à l’hôpital de Tombouctou, a indiqué une source hospitalière qui a précisé que la jeune femme «a toujours des vertiges et qu’elle est souffrante». Cette jeune femme, âgée de 18 ans et mère d’un premier enfant, est enceinte de trois mois, selon sa famille.  Un responsable de la police islamique de Tombouctou a affirmé que six autres femmes ayant eu des enfants hors mariage seront prochainement  «sanctionnées» par la charia (loi islamique). Ançar Eddine, dont l’objectif est d’imposer la charia dans tout le Mali, contrôle la ville de Tombouctou depuis près de trois mois avec ses alliés d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). AFP
                                                               

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Le Sahel dans la tourmente

EL WATAN
jeudi 21 juin 2012
Au Mali, la faiblesse des capacités de l’Etat à fournir les services de base et à répondre aux défis sociaux et sécuritaires entretient la conflictualité violente qui tend à s’internationaliser dans un contexte de vulnérabilité évidente et de menaces avérées.
De manière plus générale, le Sahel est en ébullition pour des questions d’adaptation qui semblent ne trouver de réponse que dans le partage du pays en lieu et place du partage du revenu et des efforts pour son amélioration.
Cette situation d’instabilité et de violence, marquée par la résurgence cyclique des mouvements irrédentistes aujourd’hui sous la bannière du MNLA, l’activisme de groupes terroristes et de divers réseaux criminels dans l’Azawad, aggravée par la crise politique à Bamako suite au coup d’Etat et à ses dégâts collatéraux, ouvre la voie aux scénarios les plus sombres. Le conflit intercommunautaire entre Peuls et Dogans qui, en l’absence d’administration interpellent le Burkina Faso, peut représenter l’image réduite du caractère de la violence au Mali, susceptible de connaître un prolongement transfrontalier.
Deux organisations sous-régionales, les pays du champ et la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se penchent sur le cas du Mali. Deux approches s’affrontent pour répondre à cette menace multiple qui, en fait, pèse sur toute la sous-région.
Dès le début de la crise, le président malien, Amadou Toumani Touré, alias ATT, rejeta toute intervention en-dehors de celle des pays du champ, et l’Algérie devait reprendre son rôle de médiateur.
Le MNLA revendique l’indépendance de l’Azawad, mettant la barre très haut, refuse les démarches devenues classiques qui se terminent invariablement par des accords de paix similaires aux précédents et invite « les pays qui ont de l’influence sur la région » à se pencher sur la crise. Démarche qui rappelle, curieusement et avec surenchère, celle empruntée par les mouvements armés au Niger en 1994 et qui s’est conclue par la médiation du Burkina Faso, la Libye, la France et l’Algérie. Le MNLA, tout en rejetant les schémas jusque-là appliqués dans la résolution des conflits précédents, accepte de se mettre à la table des négociations.
Mais, la situation va soudainement basculer par l’acte précipité d’un capitaine de l’armée malienne. En effet, le 22 mars 2012, le capitaine Amadou Sanogo renversa le président élu, ATT, bien que le mandat arrivât à son terme, ne laissant aucune référence au pays à même de mener les opérations militaires légitimes au Nord ou d’établir le dialogue avec les belligérants. Une intense activité des groupes armés s’ensuivit. Le Mali est disloqué : au Nord, le MNLA progresse ; les combattants de AQMI et de Ansar Eddine hissent leur drapeau sur Tombouctou, après avoir pris les villes de Kidal et Gao en décrétant l’application de la charia. La junte, incapable de contenir la percée du MNLA, bombarda les populations civiles dans la région de Kidal.
La communauté internationale réagit, exigeant le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Face à la menace d’intervention d’une force armée de l’UA, Amadou Sanogo, à la tête du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre), créé après le renversement du président ATT, accepte une force qui interviendrait sur une partie du sol malien… uniquement contre les populations du Nord, alors que le Mali est menacé dans son existence. La discipline devrait être la force principale en ces moments où le pays a besoin de la mobilisation de toutes ses capacités pour réévaluer l’apport du pacte national, puisque c’est de cela qu’il s’agit, du moins dans une première lecture. C’est à se demander si les commanditaires du putsch, alors qu’ils décidaient de remplacer ATT par la force des armes, avaient un dessein national. Les raisons évoquées pour justifier le putsch et l’acceptation d’une armée étrangère qui opérerait au Nord confirment l’inanité de l’acte.
Les conséquences de l’embargo imposé par la Cédéao et les pressions internationales font reculer la junte au profit d’un gouvernement de transition chargé de juguler la crise. La Cédéao, fervente à l’intervention militaire au nord du Mali, est suivie dans sa logique de guerre par L’UE et la France. L’UA est sollicitée à son tour pour soumettre le dossier malien à l’ONU en vue d’une intervention militaire africaine sous la couverture de la communauté internationale. Dossier, du reste, rejeté par le Conseil de sécurité de l’ONU le jugeant trop imprécis. Interrogé sur l’efficience d’une telle option, le président de la commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, considère que « l’usage de la force n’est pas la première option.
La première option, c’est d’obtenir un résultat via la négociation avec ceux qui ont des revendications légitimes (…) Les chefs d’Etat (de la Cédéao) ont été clairs : si les discussions échouent, l’usage de la force n’est pas exclu, et c’est pourquoi ils ont demandé à la commission de la Cédéao de tenir prête une force pour une intervention au Mali ». (AFP. 16 juin 2012). Interrogé par le quotidien français L’Express sur la position de l’Algérie vis-à-vis de la crise dans son pays, Soumeylou Boubeye Maïga, ancien ministre des Affaires étrangères, de la Défense et enfin chef des services de renseignement déclare : « On sait cette dernière opposée par principe à toute ‘‘ingérence extérieure’’. Mais une opération sous le label Cédéao échappe à ce grief. Dès lors qu’une action sera engagée, Alger n’aura d’autre choix que de s’y associer. »
Dans cette effervescence guerrière, la Cédéao tente de précipiter l’Algérie dans un conflit dont l’acceptation du seul principe provoquerait la cassure irréparable. L’Algérie était et reste l’ami indéfectible du Mali, le sol algérien une terre d’asile, refuge traditionnel des populations du Sahel septentrional, contre le banditisme, la famine et les guerres. 
Mais si l’on considère les réactions à l’intérieur du Mali et celles internationales, la menace prend une autre dimension qui risque de remettre en question les soutiens qui restent à l’Algérie dans la région.
La Cédéao, réunie à Abidjan le 27 mars 2012, nomme B. Compaoré, président du Burkina Faso, médiateur dans la crise.
La rébellion nuance son choix : « Nous ne voulons plus rééditer les accords signés à l’issue des rebellions des années 1960, 1990 et 2000 (…) L’appel est lancé aux pays qui ont de l’influence sur la région. » Qu’ils sont loin les temps où Iyad Ag Ghali imposait l’Algérie comme médiateur et rejetait toute interférence française.
L’information selon laquelle Alger voudrait organiser un forum pour tenter de résoudre la crise au Mali fait bondir l’éditorialiste du quotidien de Bamako : « Cette proposition est une insulte à Bamako, et surtout au peuple du Mali (…) Si
Bouteflika veut aider le Mali, qu’il inscrive toutes ses actions dans la dynamique de celles de la Cédéao ou de l’Union africaine, dont il est un des membres influents ».
Le président du Niger, Mahamadou
Issoufou, appelle à une intervention armée au nord du Mali, et surenchérit : « L’Europe aussi est en danger. » Son ministre des AE reproche à l’Algérie sa léthargie dans la prise de décision et préfère qu’elle se conforme à l’option de la Cédéao. 
Ainsi, et pour diverses raisons, les résultats des solutions mises en œuvre étant jugés en deçà de l’accord-cadre de règlement des problèmes du Nord, d’autres moyens de résolution du conflit seront recherchés à travers la médiation du Burkina Faso. L’organisation des « pays du champ » dont la stratégie de lutte nécessiterait, selon les déclarations des MAE du Mali et du Niger lors de la réunion des pays du champ tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011, un soutien extérieur et plus d’engagement sur le terrain, n’aura connu qu’une éphémère existence.
L’Algérie peut-elle se désengager d’un conflit qui se déroule à ses frontières ? Dans la situation présente, l’Algérie, incontournable dans le règlement de « la question touareg », dispose de cartes maîtresses pour juguler la menace et ne peut permettre sa mise à l’écart, car les dynamiques transfrontalières, vecteurs de diffusion et d’amplification des facteurs de crise et de conflits, ne manqueront certainement pas de l’entraîner dans leur tourbillon. De même, un dénouement heureux sans l’Algérie affaiblirait son poids dans la sous-région, tandis qu’une évolution catastrophique pèserait particulièrement sur notre pays. Accepter un rôle d’observateur c’est soumettre le devenir de la sous-région au jeu de la roulette russe.
L’expérience de la Cédéao, riche en matière de prévention et de gestion des conflits grâce au dispositif d’alerte précoce, n’explique pas sa focalisation sur l’option militaire en réponse à une manifestation de la vie : le problème des populations du Nord. Dans le cas présent, on est loin des conflits armés les plus destructeurs et des crises sociopolitiques les plus sanglantes qu’a connues l’Afrique de l’Ouest, particulièrement au Liberia, en Sierra Leone, au Togo, en Guinée et en Casamance. Pourquoi l’UA s’est-elle vite engagée sur le chemin de la Cédéao, malgré la lettre ouverte adressée à son président par Mme Zakia Welet Halatine, membre du MNLA et ancienne ministre de l’Artisanat dans laquelle elle rappelle et avertit en même temps : « Nous avons toujours réclamé un tel dialogue : incapables de sagesse parce que dans le registre de la ruse, les personnes en charge du dossier n’ont répondu que par des manœuvres de division : l’envoi de forces militaires, les pogromes et les exactions de toutes sortes (…) Appeler à une intervention militaire sur le sol d’un peuple, sans l’avoir consulté n’est pas porteur de paix durable. »
L’UE également et la France par la voix de son président ne voient de possibilité de rétablissement de l’ordre que par la guerre au nord du Mali, alors que la solution est connue par tous les acteurs : la rébellion, le pouvoir central de Bamako, celui de ATT du moins, et les pays auxquels est lié le Mali, c’est-à-dire les pays du champ, la Libye et la Cédéao.
De même, l’accélération du montage d’une armée africaine en Côte d’Ivoire, appelée Micema (mission de la Cédéao au Mali) destinée à intervenir au Mali contre une menace… hybride et l’insoumission des putschistes au gouvernement de transition malgré les signes d’apaisement lancés, du moins par le MNLA, exacerbent les tensions. A la dernière rencontre (9 juin 2012) avec le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao pour la crise au Mali, les représentants du mouvement ont exprimé leur disponibilité à une solution négociée : « Le MNLA se met à la disposition de la Cédéao et de la communauté internationale pour trouver une sortie honorable à la crise au Mali. » Si les premiers prennent le risque d’embraser la sous-région, les seconds s’inscrivent dans l’application de cette nouvelle forme de résolution ou d’atténuation des conflits impliquant des minorités : l’autonomie.
Dans ce débat Nord-Sud malien, deux impressions se dégagent :
L’Algérie dans sa course contre les organisations régionales décidées à plonger la sous-région dans une guerre totale semble faire cavalier seul. Unique soutien au gouvernement provisoire de Bamako dans le rejet de toute intervention militaire au Mali, peut-elle faire front avec la Mauritanie en contrepoids à la Cédéao ?
Les gestes d’apaisement du MNLA, s’ils ne sont pas le résultat de pressions de l’Algérie, exprimeraient alors l’isolement de notre pays. Aussi, devient-il de plus en plus urgent d’aider à remettre de l’ordre en Libye, soutien influent et concerné par le conflit.
Le jeu trouble du mystérieux Moujao qui, malgré son appellation a dirigé toutes ses actions terroristes contre l’Algérie, conjugué aux activités des groupes salafistes gêne la visibilité et n’augure rien de bon si on les compare aux formations dont ils sont issus ; Al Qaîda est passée par le Soudan et l’Afghanistan, que sont devenus ces pays ? Al Qaîda fait la guerre au Yémen et le Sud remet en question l’union ? Elle s’est installée en Algérie, en Kabylie, en vue de rendre inopérant l’engagement de l’Algérie dans la sous-région où elle sème les germes d’une conflictualité susceptible d’internationalisation. Al Qaîda ne fait pas la guerre à l’Occident, elle déstabilise les musulmans.
Ces mouvements islamistes, « Cheval de Troie » des puissances extrarégionales, s’interposent comme un voile opaque à l’avantage des stratèges du nouvel ordre international. Le chef du parti islamiste Ennahdha au pouvoir en Tunisie, Rached Ghannouchi, avertit les Tunisiens de la menace salafiste : « Zawahiri est une catastrophe pour l’Islam et les musulmans. L’Afghanistan, l’Irak et la Somalie ont été colonisés à cause de lui. Il n’a qu’un projet de guerre civile, il n’a jamais fait de bien pour l’Islam. » (Courrier international 07 juin 2012).
Enfin, on peut évoquer la prospective et dire avec le futurologue Alvin Toffler que « le monde n’a pas sombré dans la folie. En réalité, au-delà du bruit et de la fureur, de l’apparente incohérence des événements, s’ébauche un avenir étonnant et peut-être chargé d’espoir ». (A. Toffler, La troisième vague).-
Mohamed Khalfaoui : ancien officier supérieur de l’ANP

Participation à une force d’intervention au Mali : Aqmi menace de frapper le Sénégal

MERCREDI, 20 JUIN 2012 11:59 VUES: 2141






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Le Sénégal fait maintenant partie des cibles d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). L’organisation terroriste vient de brandir des menaces d’attaque contre le pays de la teranga. Elle considère le Sénégal désormais comme un pays ennemi, puisqu’il a décidé d’envoyer des troupes au pays de Modibo Keïta, dans le cadre dela Mission de la Cedeao au Mali (Micema).

Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) a une nouvelle cible : le Sénégal. Les services de renseignements ont intercepté des menaces précises d’attaques de cette organisation islamiste armée qui se réclame d’Al-Qaida contre le Sénégal. Selon nos sources, l’organisation terroriste qui opère dans le Maghreb et le Sahel, notamment l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger veut maintenant ajouter le Sénégal dans sa liste des pays à combattre. En effet, elle considère maintenant le Sénégal comme son ennemi, au même titre que les autres pays dans lesquels elle intervient. Les membres de l’organisation fondent leur argument sur le fait que le pays de la teranga a décidé d’envoyer des troupes pour appuyer l’intervention militaire de la Cedeao au Mali, dénommée Mission de la Cedeao au Mali (Micema). Une décision à ne pas tolérer, selon les hommes de Abdelmalek Droukdel, l’émir d’Aqmi. Ceci dit, ils ne vont pas hésiter à s’en prendre aux intérêts du Sénégal.

Cette menace, qui a été confirmée par des sources de renseignements américains, est prise très au sérieux par les autorités sénégalaises. D’ail­leurs, au niveau des autorités militaires, on nous indique que cette menace n’altère en rien la volonté du Sénégal de participer à cette mission. Car, disent-elles, notre pays qui s’investit dans des missions de paix dans des zones très éloignées de ses frontières ne va pas hésiter à s’investir dans une mission qui vise à résoudre une crise qui frappe jusqu’à ses portes. Toutefois, selon certains, la menace de Aqmi peut être con­sidérée comme une stratégie de simple guerre psychologique. Mais, cela n’empêche pas les autorités de veiller au grain.

Il faut préciser que le Sénégal constitue avec le Nigeria les deux pays qui vont pourvoir le plus d’hommes pour la Micema et cela se justifie par le fait qu’ils constituent les poumons de la Forceen attente de la Cedeao (Fac). Ceci dit, la Micema compte 3 270 hommes et les modalités du déploiement militaire au Mali ont été arrêtées à Abidjan, samedi dernier, par les responsables dela Fac, à l’occasion d’une concertation d’urgence du Comité des chefs d’Etat major des Armées des pays membres de la Cedeao sur la situation au Mali. La Micema qui va bénéficier de l’appui de l’Onu aura pour mission principale de rétablir la paix et la sécurité à Bamako en assurant notamment la sécurité des autorités de la transition. En plus de cela, les troupes de la Micemavont se déployer aussi au Nord du Mali pour reconquérir cette zone prise par les mouvements rebelles comme le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), les islamistes d’Ansar Dine et Aqmi, lui même. Une mission qui risque aussi d’être difficile d’autant plus que ces mouvements islamistes ont déjà pris leurs marques en essayant d’instaurer dans cette partie du Mali un Etat islamique qui sera régi par la charia.

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