mercredi 14 mars 2012


VIDÉO. J'ai rencontré des blogueurs libyens torturés grâce à du matériel français..

Modifié le 14-03-2012 à 12h06
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LE PLUS. Plus dangereux que les snipers : les blogueurs. En Libye, la guerre s'est aussi jouée sur le terrain de l'espionnage numérique. Paul Moreira a enquêté sur ces dispositifs, permis grâce au concours d'entreprises françaises. Le journaliste nous présente son documentaire, "Traqués", qui sera diffusé ce mercredi soir sur Canal +.

"Je voulais vous dire que nous renonçons au programme d’interception Eagle..."

Au téléphone, la responsable de la communication d’Amesys semble soulagée. Depuis que la BBC a découvert en septembre dernier que Bull Amesys avait équipé la police politique de Kadhafi, sa vie n'était pas facile.

En janvier, je suis allé en Libye rencontrer des hommes qui ont été arrêtés et torturés à cause du matériel d'interception de Bull Amesys. On savait que les Français avaient vendu des machines-espions aux Libyens. Mais jusqu'alors, le contrat Eagle était resté un peu abstrait. Là, il prenait forme humaine.

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 Bande-annonce de "Traqués" de Paul Moreira (Canal +)

"J'étais sur que j'allais mourir"

Difficile d'oublier le visage d'Ataf Al Atrash, 35 ans. Torturé. Ses cheveux ont blanchi prématurément en deux mois de détention. Quelque chose s'est brisé pour toujours en lui. Jalal Al Kwasi est un miraculé : "J'étais sûr que j'allais mourir... ". Aujourd'hui encore, ces deux activistes ne comprennent pas comment un pays démocratique, la France, a pu vendre une telle arme à Kadhafi.

Quelques jours avant que le grand public ne découvre leurs visages et leur parole lors de la première diffusion de "Traqués" sur Canal Plus (14 mars – 23h15), la direction de Bull Amesys annonce donc qu'elle ne commercialise plus son programme d'espionnage internet. Toutefois, elle ne le détruit pas. Elle le revend à une autre entreprise d'espionnage. Exactement ce qu’avait fait Nokia Siemens après l’insurrection en Iran.

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 Extrait de "Traqués" : interview de Bruno Samtmann, directeur commercial d'Amesys

Nokia avait équipé le gouvernement iranien d’un système sophistiqué d’espionnage internet. Repérés, ils avaient été mis en cause par l’opinion internationale et avaient préféré ne pas être associés à ce genre d’activité, certes rentable mais très dommageable pour l’image. Ils avaient donc eux aussi revendu leur filiale Trovicor, une boite basée à Munich qui avait équipé de nombreuses dictatures arabes.

Du matériel français au service de la torture

Personne n’aurait jamais du entendre parler d’Amesys et du programme Eagle si Tripoli n’était pas tombée aux mains des rebelles cet été. Une journaliste de la BBC a pénétré dans un blockhaus, le "centre d’Abdallah Senoussi" et découvert le matériel, les fiches, des affiches incitant au plus grand silence. Un matériel formidable lorsqu’il s’agit de surveiller et de détenir des terroristes et des pédophiles. Sauf que là, les Libyens l’ont utilisé pour détenir des militants de la démocratie…

Les victimes sont revenues sur les lieux de leur détention. Torturés dans des centres d’interrogatoire, on leur a présenté des piles de mails et de conversations électroniques.

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 Extrait de "Traqués" : interview d'un blogueur lybien qui a été arrêté

"Nous avons passé une alliance avec le diable et ses démons", leur ont glissé leurs tortionnaires.

De la technologie française aux mains des services secrets libyens. Vendue par Amesys. Avec le concours de l’homme d’affaires et intermédiaire Ziad Takkiedine et le feu vert politique de Claude Guéant et de Nicolas Sarkozy.

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 Extrait de "Traqués" de Paul Moreira - Interview de Ziad Takieddine

Quelques mois avant qu’on bombarde Kadhafi et ses hommes, des ingénieurs français formaient des flics de la dictature libyenne sur des machines permettant de démembrer l’opposition démocratique.

Sarkozy, Kadhafi et la vente de Rafales

Pourquoi Sarkozy a-t-il accepté de vendre de tels appareils à Kadhafi ? Parce qu’il espérait lui fourguer des Rafales. Le dictateur libyen n’a pas pris de Rafales. Juste son outil de flicage. Pour une somme assez modeste finalement : 12 millions d’euros.

Le film passe donc sur les diverses antennes de Canal Plus dès mercredi.

Mais pour ceux que ça intéresse, sur le site de Canal, nous avons posté les rushs des interviewsdes principaux acteurs de l’histoire :
- les blogueurs libyens, arrêtés grâce à Eagle
- Ziad Takkiedine, l’homme de l’ombre, qui a accepté de dévoiler un peu de la coulisse de ce marché (un peu seulement)
- Bruno Samtmann, directeur commercial d’Amesys, il a mis en place le programme Eagle à Tripoli
- et un technicien Amesys, anonyme qui a passé plusieurs mois en Libye, à former les flics libyens (et qui n’en est pas très fier…).


Au fait, à qui Amesys a-t-il vendu le programme Eagle ? Secret, me répond la directrice de la communication. Nokia Siemens ont vendu Trovicor à un "fond d’investissement", Perusa Partners. Qui sont les investisseurs ? Impossible de le savoir. C’est juste une boite aux lettres à Guernesey, un paradis fiscal anglo-normand. Les industriels ont plus d’un tour dans leur sac.


"Traqués" est diffusé ce mercredi soir à 23h15 sur Canal +

MALI - 
Article publié le : mercredi 14 mars 2012 - Dernière modification le : mercredi 14 mars 2012

Mali: Ançar Dine revendique sa participation à la prise de la garnison d’Aguelok

Par RFI
On soupçonnait des islamistes armés d'avoir participé à la prise de la garnison d'Aguelok en janvier dernier, aux côtés des rebelles touaregs du MNLA. C'est désormais une quasi certitude après la diffusion d'une vidéo du mouvement islamiste Ançar Dine (défenseur de l’islam en arabe). Une vidéo dans laquelle apparait une figure des rebellions touareg des années quatre-vingt-dix, Iyad Ag Ghaly. Cette vidéo de propagande montre les hommes d'Ançar Dine attaquer un camp qui ressemble fort selon notre correspondant au Mali, à celui d'Aguelok. C'est en tous cas la première fois que Iyad Ag Ghaly réapparait après avoir pris le maquis il y a quelques mois.

La vidéo diffusée par le mouvement armé Ançar Dine apporte un certain nombre de clarifications. C'est la première fois que Iyad Ag Ghaly apparait en compagnie de ses hommes. C'est la première fois aussi que le mouvement Ançar Dine s'identifie publiquement et revendique sa participation à la prise de la garnison d'Aguelok en janvier dernier.
Certains de ces combattants islamistes qui, selon plusieurs sources, participent aux attaques des rebelles du MNLA depuis janvier (ils encore ont été vu à Tessalit dimanche dernier après l'attaque de la garnison), sont donc dirigés par Iyad Ag Ghaly, ancienne figure des rebellions touaregs des années 1990. Un homme qui durant des années a entretenu de bon rapports avec Bamako, avant de disparaître de la circulation.
Reste à comprendre le rôle exact de ce mouvement Ançar Dine et les ambitions de son leader. Sur la vidéo, le bras droit d’ Iyad Ag Ghaly affirme qu'Ançar Dine se considère comme une partie de la société malienne musulmane, ce qui semble contredire une volonté séparatiste. Ançar Dine n'a pas intégré le MNLA. En partage-t-il les objectifs ? Où se situe la frontière entre Aqmi et Ançar Dine ? Autant de questions, pour l'heure, sans réponse.
Mais le fait que Iyad Ag Ghali sorte aujourd'hui de l'ombre signifie qu'il entend affirmer son rôle. C’est aussi sans doute un message adressé à ceux qui tentent actuellement d'organiser des négociations entre Bamako et la rébellion.
TAGS: AMADOU TOUMANI TOURÉ - AQMI - MALI - TERRORISME
FICHE PAYS :



  • Mohamed Aly Ag Attaher Ansari disait ceci:
    "Il faut que la France, qui a tailladé notre nation et notre pays, sache que ni l'argent ni le feu ne nous feront jamais accepter d'être dirigés par ses nouveaux serviteurs.
    Moi aujourd'hui j'ai 95 ans et suis le voisin des cieux. Par les cieux je jure que moi et tous les Touaregs sommes décidés à naviguer dans les maux de notre nation, à naviguer jusqu'à parvenir à tenir de nos bras le gouvernail de nos destinées et de notre pays.
    Touaregs, nageons, nageons jusqu'à atteindre notre jour et si nous périssons dans l'océan de la libération de notre nation, alors notre résistance sera une leçon pour les mondes qui adviendront."

Monsieur le président du CMA, cher frère
Mesdames et messieurs les représentants des organisations amazigh venus des quatre coins du mondes,
Mesdames et messieurs les participants, honorables invites,

Permettez-moi de remercier au nom du MNLA et des populations de l’Azawad, le CMA de nous avoir invité à participer à ce rendez mondial de tous les amazighs a un moment déterminant de notre histoire commune.
Je tiens à remercier le président Fathi n khalifa de nous avoir donné son soutien politique et de s’être rendu auprès de l’Etat-major du MNLA sur le terrain. Nous remercions le soutien politique du Mouvement Pour l’Autonomie de la Kabylie, des amazighs des archipels Canaries et de l’association de défense des Amazighs « Tamazgha »
Comme vous le savez certainement le peuple Touareg avec d’autres populations de l’Azawad, partie intégrante du monde amazigh se bat avec courage et détermination pour accéder enfin à sa liberté et à sa dignité.
Le combat que mène actuellement le MNLA dans l’Azawad est un combat noble et légitime. Il est noble parce qu’il aspire à mettre en place une société emprunte de liberté, de justice et d’égalité entre les différentes composantes de l’Azawad. Il est légitime parce qu’il est l’émanation de l’ensemble des populations qui vivent sur ce territoire façonné par des siècles de cultures et de civilisations autochtones ayant vécus auparavant en parfaite harmonie.

Aujourd’hui, le MNLA, dans toutes les composantes de l’Azawad, lutte pour se libérer de la politique criminelle de l’État malien qui nie nos existences, ruine notre territoire et affame notre peuple. Nous traversons actuellement une période très difficile mais c’est aussi une période cruciale pour notre avenir, parce qu’il n’y a pas de droit plus légitime que celui de vivre dignement et librement sur sa propre terre et qu’il n’y a pas pire que d’être l’étranger de son propre pays.

Les peuples et les communautés humaines aspirent naturellement, et depuis toujours, à la justice, à la liberté et à la dignité. Ce sont des aspirations universelles, partagées par l’ensemble des peuples de la terre. Les principes fondamentaux que sont la liberté, la justice et la dignité doivent s'appliquer à tous les peuples, en tout lieu et en tout temps, sans distinction de race, de religion de langue ou de culture. Ce sont des valeurs sacrées applicables à tous les êtres humains. Il n’y a pas de raison que le peuple de l’Azawad en soit prive.

Le mouvement de l’Azawad est d'abord et avant tout un ensemble de valeurs humaines universelles que nous portons en nous depuis des millénaires. Nous estimons que la violation des droits humains est une grave violation que nous ne pouvons pas accepter.
Notre mouvement œuvre dans le sens de la confirmation du droit des êtres humains à disposer librement d’eux-mêmes, à vivre dans la dignité et à jouir de tous leurs droits naturels.

Le droit à l'autodétermination est le droit le plus important qui soit issu des luttes des peuples au cours de l’histoire de l’humanité. C’est au nom de la charte universelle des droits de l'homme, du principe de la criminalisation du colonialisme et de l'occupation illégale des territoires d’autrui ; au nom de tous les pacte similaires tels que le droit des peuples à choisir le système de gouvernance qui leur convient, le droit des peuples à disposer de leurs terres et de leurs richesses, c’est au nom de tous ces droits consacrés par le droit international, que le mouvement de l’Azawad, dans ses diverses composantes, résiste à ceux qui tentent de le jeter hors de la roue de l'histoire par tous les moyens possibles.

Pour toutes ses raisons, notre mouvement a décidé de combattre l’état criminel du Mali dans ses modes d’actions. Et effectivement, jugez-en par vous-même, suite aux combats qui ont opposés nos armées, ils ont attaqué nos familles, brulé nos maisons, saccagé nos biens et terrorisé nos femmes et nos enfants. Pour se venger de la déroute de l’armée malienne dans notre territoire, le Mali n’a rien trouvé de mieux à faire que de se venger sur les familles Tamasheq vivant à Kati et Bamako. Des centaines de familles de Tamasheq ont quitté précipitamment leurs maisons et sont dirigé vers les frontières du Sénégal, de la Mauritanie, du Burkina Faso, et du Niger pour échapper aux exactions commises contre des eux.
Nous rappelons à l’opinion internationale que, contrairement à l’armée malienne, nos troupes ne s’attaquent qu’aux institutions militaires et jamais à des civils comme cela a été le cas lors du bombardement du campement nomade des kel Essouk par l’aviation militaire malienne pilote par des mercenaires ukrainiens. A titre d’exemple, il faut savoir que depuis 48heures, le MNLA demande au CICR d’intervenir pour évacuer les familles des militaires maliens présentes dans le camp d’Amachach. A cet effet, le MNLA a cessé` tout combat et a accordé une trêve ; alors que l’armée malienne interdit au CICR d’intervenir prétextant faussement des combats en cours, utilisant ainsi les femmes et les enfants comme bouclier humain.
L’armée malienne doit savoir qu’elle ne pourra jamais nous déposséder de notre détermination à mener jusqu'au bout notre combat pour la liberté. A travers leurs actes irresponsables, ils ne font qu’aiguiser davantage notre croyance aux idéaux qui nous animent. L'exil de nos sœurs, de nos ainés, de nos mères à travers les pays doit prendre fin! Nous avons un territoire et il nous appartient depuis la nuit des temps.

Toutefois, nous tenons à rappeler à l’opinion régionale et internationale que cette situation de guerre nous a été imposée par le Mali qui n’a respecté aucun de ses engagements et qui persiste à refuser tout dialogue sur le principe du respect du droit à l’autodétermination du peuple de l’Azawad. Nous restons ouverts à tout dialogue mais uniquement dans le cadre du respect du principe du droit à l’autodétermination. Le MNLA met en garde, toute partie qui se dressera contre la volonté du peuple de l’Azawad pour son droit à l’auto-détermination ; seul préalable a toute discussion avec le pouvoir de Bamako.

Notre combat est juste et légitime, l’Azawad retrouvera sa liberté. Rien ni personne ne nous détournera de notre objectif. Le MNLA est plus que jamais déterminé à continuer les opérations militaires jusqu’à la reconnaissance officielle par le Mali du droit à l’indépendance de l’Azawad.

Nous demandons aux divers organismes internationaux, au Comité international de la Croix Rouge, à la Fédération internationale des croix rouges et croissants rouges, au Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés, à toutes les organisations humanitaires gouvernementales ou non gouvernementales, de répondre à l’appel des populations de l’azawad qui souffrent de cette situation de guerre imposée par le Mali dans le but de nous faire renoncer à nous-mêmes pour nous fondre dans une système qui méprise et martyrise notre existence.
Le Mali mène une vaste campagne de désinformation et de dénigrement visant à assimiler le combat légitime du MNLA a une vulgaire rébellion sous l’égide de l’AQMI. Or, non seulement le MNLA se démarque totalement de l’AQMI mais il constitue le seul et unique rempart contre cette organisation terroriste.

Le MNL n’est sous aucune influence. Ni les dictatures arabes, ni aune autre dictature africaine n’instrumentalisera plus jamais notre combat pour notre libération.
Nous appelons tous les amazighs à se porter solidaires du combat de l’Azawad qui est aussi le leur. Comme les européens sont solidaires de le Grèce, les arabes sont solidaires de la Palestine, les amazighs doivent aussi se porter solidaires de tout peuple amazigh en lutte pour sa libération.

Nous interpellons officiellement le Maroc, dont la population est majoritairement amazigh, a définir clairement sa position sur la répression, les exactions et les exécutions sommaires commises par l’armée d’occupation malienne et ses milices sur les population civiles de l’Azawad.

Je vous remercie pour votre solidarité et votre soutien
Tanemmirt-nwen

Mossa Ag Attaher
Chargé de communication du MNLA
12 MARS 2012

Libye : manifestation à Tripoli contre des milices d’ex-rebelles

Des résidents de Tripoli, le 12 mars 2012 ©AFP
TRIPOLI (AFP) - (AFP)
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté lundi dans la capitale libyenne contre une coalition d’ex-rebelles qui se sont installés dans une école militaire à Tripoli.
"Nous voulons que toutes les milices quittent Tripoli et que ces locaux soient remis aux autorités", a déclaré Oum Ahmed en parlant de l’Ecole militaire des femmes, devenue une caserne pour 47 brigades d’ex-rebelles.
Certains manifestants ont loué les milices pour leur combat pour avoir fait tomber l’an dernier le régime de Mouammar Kadhafi, mais jugé que le temps était venu pour elles d’obeir au nouveau gouvernement.
"Nous reconnaissons ces brigades comme les enfants de la Libye et les remercions pour la libération du pays mais elles doivent intégrer un Etat de droit", estime Rima Zarig, enseignante de langue anglaise.
Des organisations de défense des droits de l’Homme ont mis en garde contre la menace que ces milices représentaient pour la stabilité de la Libye.
Il y a un an, des milliers de Libyens ont abandonné travail ou études pour prendre les armes contre les forces du colonel Kadhafi.Après la chute de son régime fin août et sa mort le 20 octobre, la plupart sont restés organisés en brigades armées.
L’armée et la police n’étant toujours pas entièrement opérationnelles, ce sont ces milices qui font largement la loi.
Inquiètes de la prolifération des armes et de la multiplication des incidents entre groupes armés, les nouvelles autorités ont lancé un plan visant à réintégrer les près de 200.000 ex-rebelles dans la société.
Des milices se sont récemment dites prêtes à remettre au gouvernement intérimaire des sites stratégiques, en particulier l’aéroport de Tripoli, dont elles avaient pris le contrôle pendant la révolte.
De nombreux sites sensibles à travers le pays sont encore sous le contrôle de ces brigades "révolutionnaires".
Les modalités et le calendrier de ces transferts n’étaient en revanche pas encore établis.

mardi 13 mars 2012


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AZIGZANE
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MessagePosté le: Mar 13 Mar 2012 15:41    Sujet du message: Agadez:TRACASSERIES POLICIERS ET PRESSION MILITAIRERépondre en citant

Sommes -nous en Republique du NIGER où en un autre etat qu'on peut nommé RMPN(Republique Militaire -Policieres du Niger )?il suffit d'arriver à la barriere d'agadez pour voir le changement . les policiers d'AGADEZ ont un droit sur tout vaux biens commes des douaniers , que vous rentrez ou vous sortez ils sont memes crées des taxes sur toutes les chevres qui sortent de la ville . La sortie d'arlit est devenue un calvaire pour les paisibles bergers qui retournent avec les chevres non vendues, quant aux pauvres transporteurs qui servent les lignes DABAGA- TABELOT-TAMAZALAK-TCHIRO-TIMIA, c'est l'humiliation totale . A ces tracasseries s'ajoute la pression militaire , les pauvres Nigerien qui ont eu la chance de se sauver de la LIBYE , sont eu aussi depillés à parir de DIRKOU de tout objet de valeur par le militaires. Du soldat au patron , chacun s'acharne sur les exodants , pour s'emparer meme d'une couverture , une montre, d'un telephone . Il revient à nos elus de mener une sensibilisation aupres des responsables de ces forces pour ramener leurs agents à l'ordre . ces derniers sont venus chercher uniquement de l'argent au lieu de faire leur travail , quant vous faites le tour de la ville, toutes les villas qui poussent comme de champions appratiennent aux policiers, gendarmes , miliaires et douaniers, quant aux parcelles , ne parlons meme pas . 
la question merite d'etre posée 
merci
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Dilo
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MessagePosté le: Mar 13 Mar 2012 19:05    Sujet du message:Répondre en citant

Alors là c'est gravissime, si ce que relate Azigzane ici est vrai en cette période où le gouvernement nous berne avec cette chasse aux immoraux de l'Etat ! 
Cette info doit être diffusée dans tous les médias et sites du Niger. Pas seulement ici. 
Il est incroyable que jusqu'ici aucun journal du Niger n'ait signalé ces aberrations criminelles.
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Les combattants de l'Azawad annoncent la prise de contrôle de tessalit

Bamako tourne le dos à un Nord en flammes

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le 13.03.12 | 10h00 Réagissez

Après avoir fait la sourde oreille aux nombreux cris de détresse des cadres de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), le président malien, Amadou Toumani Touré, adopte une position passive face l’embrasement du nord de son pays.

Les combattants du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) contrôlent, depuis hier matin, Amachach, le dernier camp militaire de la ville de Tessalit, situé au nord du Mali, non loin de la frontière avec Tamanrasset. Pas de combat pour l’occuper, nous dit-on, de source proche du mouvement. Une victoire trop importante du fait de l’existence d’un aéroport à Tessalit. La facilité avec laquelle cette «citadelle» a été prise intrigue plus d’un. Les autorités maliennes affirment qu’il s’agit d’un «retrait tactique» des forces armées, mais le MNLA avance une autre thèse : «Les militaires en poste dans ce camp ont déserté les rangs.» Des informations contradictoires font état de l’arrivée, à la frontière, de nombreux civils mais également de militaires ayant fui les lieux.
En dépit de l’exode de plus de 170 000 personnes vers les pays riverains et les échecs successifs de l’armée malienne sur le terrain, Bamako reste totalement coupée de la réalité. Après avoir fait la sourde oreille aux nombreux cris de détresse des cadres de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), sollicitations d’anciens rebelles, le président malien, ATT (Amadou Toumani Touré) adopte une position passive face l’embrasement du nord de son pays et la menace de partition qui pèse sur la région. Certains observateurs n’hésitent pas à voir dans cette «inertie» une volonté intentionnelle d’ATT de laisser régner le chaos au nord du pays, à travers les activités d’Al Qaîda, l’entrée en lice du mouvement islamiste Ansar Essuna (les fidèles de la sunna) dirigé par Ayad Ag Aghaly (qui était un proche émissaires chargé des négociations pour la libération des otages détenus par Al Qaîda) et la lutte du MNLA.
Dans ce contexte, ATT bénéficiera «d’une dérogation spéciale» pour renvoyer aux calendes grecques l’élection présidentielle prévue pour le mois d’avril 2012, à laquelle il ne pourra se présenter sans faire sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels à deux. D’ailleurs, à quelques semaines de cette date butoir, la dynamique de la pré-campagne semble stoppée net. Le pays vit comme s’il n’est pas à la veille d’un rendez-vous aussi important que celui de l’élection d’un président. Ce qui est certain, c’est que le président malien n’est pas du tout disposé pour l’instant à dialoguer avec le MNLA, qu’il considère d’ailleurs comme une organisation terroriste. Pour des observateurs avertis, le général président est en train de récolter ce qu’il a lui-même semé : le refus catégorique d’aller vers une paix durable à travers l’application de l’Accord d’Alger, qu’il a paraphé, pour permettre aux deux tiers de son territoire de vivre décemment.
Cette politique a eu comme conséquence non seulement le durcissement des revendications du mouvement de l’Azawad, mais également la prolifération des activités terroristes d’Al Qaîda, des cartels de la cocaïne, des trafiquants d’armes, qui a fait de la région une vraie poudrière, qui attise les intérêts non seulement de l’ancienne puissance coloniale mais également des Etats-Unis d’Amérique, qui voient d’un mauvais œil les mouvements d’anciens loyalistes d’El Gueddafi, venir renflouer les rangs d’Al Qaîda et de la rébellion. Devenue aussi complexe que dangereuse, la situation n’augure guère un avenir meilleur. Les combattants de l’Azawad ne lâchent pas du lest et promettent de «libérer» le dernier bastion de leur territoire, situé du côté de la frontière avec le Burkina Faso, alors que les phalanges d’Al Qaîda, qui évoluent dans le sillage du MNLA, continuent à recruter et à renforcer leurs positions et leurs moyens militaires.
Parallèlement, Ayad Ag Aghali organise ses troupes armées structurées autour du mouvement Ansar Essuna, en récupérant de plus en plus de Maliens désabusés par Abou Zeid. Pour certains, Ayad, devenu très riche grâce à ses «bons offices» dans la libération des otages détenus par les terroristes et ses relations avec les trafiquants d’armes et de drogue, veut se présenter comme un «guide» d’un islam sunnite en opposition aux salafistes, qu’il connaît assez bien, eu égard aux relations qu’il avait avec leurs chefs, notamment Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar. En tout état de cause, les combattants de l’Azawad ne comptent pas faire marche arrière et s’attendent à un été très chaud.

 
Salima Tlemçani