lundi 28 novembre 2011

Le Mali tente de prendre contact avec un chef rebelle pour empêcher un soulèvement

20 MINUTES
dimanche 27 novembre 2011
Le gouvernement du Mali cherche à se mettre en rapport avec l’ancien chef rebelle touareg Lyad Aghali, dont on craint qu’il n’incite des nomades du désert à fomenter un autre soulèvement, a-t-on rapporté dimanche de sources gouvernementale et militaire.
Plusieurs centaines d’ex-combattants munis de stocks d’armes sont entrés récemment dans le nord du Mali via le Niger et l’Algérie, souvent après avoir quitté la Libye. Ce qui fait redouter un regain d’instabilité dans une zone où opèrent anciens rebelles, cellules d’Al Qaïda et trafiquants de drogue. Lyad Aghali, qui fut l’un des principaux commandants des rébellions touarègues des années 1990, a quitté la semaine dernière son domicile de Kidal, dans le nord du Mali, pour rejoindre des combattants en cours de regroupement, a-t-on indiqué de mêmes sources.
« Les autorités ont envoyé des émissaires à Lyad pour rétablir l’ordre, mais il n’y a pas encore de réponse », a dit un responsable militaire qui a requis l’anonymat. « Nous attendons de voir s’ils réagissent par des attaques. » Un haut responsable du gouvernement, qui demande aussi à garder l’anonymat, a confirmé qu’une délégation était partie. — Reuters
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dimanche 27 novembre 2011

Stop!!!
Posté le 26/11/2211 à 15H33
Avis Urgent du MNLA: Poursuite
source:http://www.kidal.info/KI/forums?theme=infos&msg=676&p=1
Une mission de 6 voitures du MNLA a lancée une poursuite hier soir à 3h du matin contre un convoie de 4 véhicules aperçues à 182 km de la frontière algérienne en suivant cette ligne frontalière dans la direction du prolongement Nord-Est de la Mauritanie. Après 1h32 de poursuite le convoie s'est scindé en deux groupes de deux voitures chacun. Nous avons d'après les dernières communications pu atteindre le groupe des 2 voitures qui a pris la direction de l’Algérie. L'autre groupe continue sa fuite suivant la ligne frontalière indiqué en direction du Nord-Est mauritanien . Nous recommandons aux avions aperçues dans la zone Nord-Ouest et centre de la frontière Mali-Mauritanie et dans le Gourma d’empêcher tout accès de ces voitures à la bande frontalière MAURITANIE-ALGERIE-MAROC.
Quatre (4) de nos voitures peinturées aux couleurs du drapeau azawadien continuent en ce moment de poursuivre ce groupe de 2 véhicules encore en course.
Nous vous tiendrons informer des détails des 2 véhicules déjà interceptées à quelques dizaines de kilomètres de la frontières algérienne.
De ressentes informations confirment qu'elles venaient surement soit de Timbouctou ou de la Mauritanie.
La branche politique du MNLA tient à démontrer par là sa condamnation d'actes d'enlèvements de citoyens étrangers sur le territoire de l'Azawad.
Elle assure l'opinion internationale que si ces véhicules ont un quelconque rapport avec ces enlèvements organisés, les assaillants seront remis à qui de droit pour enquête.

MNLA 


SOCIÉTÉ - FRANCE - MALI - NIGER - CORRUPTION - TERRORISME
Aqmi travaille-t-il avec des anciens des services secrets français ?


Il semble bien que les récents enlèvements d’otages français au Niger et au Mali soit au centre d’un imbroglio mélant Al-Qaeda au Maghreb islamique et les services secrets français.
Selon un article publié sur le site web de Paris Match le 9 novembre dernier, deux réseaux parallèles se sont occupés de négocier avec les Touraegs dans l’affaire des otages français de la société Areva, otage enlevés en septembre 2010. Le premier réseau serait géré par un haut cadre d’Air France qui connait les chefs Touaregs depuis de longues années et qui avait négocié la libération des otages sans coup férir. Jusqu’à ce qu’un second réseau lié aux services secrets français entre en piste et se mette à son tour à négocier la libération des otages. Mais cette fois ci, avec des moyens financiers conséquents puisque Libération raconte que ce réseau aurait payé 2M d’Euros à Aqmi pour la libération des premiers otages du Niger. Une somme cependant largement inférieure au 12 M d’Euros que leur avait remis Areva, qui se pose donc des question sur la disparition des 10M d’euros de différence.
Dans cette histoire, Aqmi servirait donc à certains comme moyen de détourner, voire de blanchir de l’argent. Une information qu’avait déjà avancé Paris Match le 9 novembre dernier, le journal expliquait alors, en parlant du responsable du réseau lié aux services secrets français, qui avait payé la libération des premiers otages : "« Ce Français a créé une société de sécurité au Mali, il propose aux gens d’Aqmi de travailler avec lui ! Il propose aussi d’être leur intermédiaire pour leur trouver de l’argent… ». L’homme en question vient d’être blessé par balles mercredi dernier et les deux français enlevés jeudi à Hombouri semble bien appartenir eux aussi à ce même réseau proches des services secrets français. Un règlement de compte pourrait bien être à l’œuvre, Aqmi n’appréciant pas forcément d’être utilisé pour blanchir de l’argent.
Lire les articles
- de Paris Match : Otages français Niger : Rivalités entre négociateurs
- de Libération : Mic-mac autour d’Aqmi

Otages du Mali : évacuation des touristes

LE FIGARO
samedi 26 novembre 2011
Un premier groupe d’une dizaine de touristes étrangers a été évacué aujourd’hui par avion de Tombouctou (nord du Mali) au lendemain de la mort d’un Allemand tué par des hommes armés qui ont également enlevé trois autres Européens, a appris l’Agence France-Presse de source aéroportuaire.
Ces touristes ont été évacués vers Mopti, au sud de Tombouctou, dans un avion affrêté par le gouvernement malien, un deuxième groupe d’une dizaine de personnes devant être évacué plus tard dans la journée vers la capitale Bamako (sud). "Je ne suis pas trop content de partir, mais obligé", a déclaré à la presse locale un Néerlandais avant son départ. "Je garde un bon souvenir de la ville, mais il faut partir. Au revoir et à bientôt peut-être", a-t-il ajouté.
Neuf européens retenus dans le Sahel
La ville historique de Tombouctou, appelée "perle du désert" et ancien haut lieu du tourisme au Mali, était déjà très affectée par la présence dans le nord malien de la branche maghrébine d’Al-Qaïda, soupçonnée d’être à l’origine du meurtre et des enlèvements de vendredi. Elle est classée dans la zone à risques où il est fortement déconseillé de se rendre par la plupart des chancelleries occidentales.
Jeudi, deux Français, présentés comme des géologues, avaient été enlevés à leur hôtel à Hombori, localité du nord du Mali, située entre Mopti et Gao. Le nord du Mali abrite des bases d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d’où cett organisation commet au Mali et dans d’autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d’Occidentaux et se livre à divers trafics.
Ce sont désormais au total neuf ressortissants européens qui sont retenus en otage dans le Sahel : six Français, un Britannique (ayant aussi la nationalité sud-africaine), un Suédois et un Néerlandais.
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1 Message

  • Hind Je crois que ces détournements d’étrangers arrangent tout le monde : les locaux , ou plutôt leur caïds, et les politiques gagnent beaucoup d’argent, le mali "utile" est complètement épargné. C’est comme en algerie jamais un pipe-line ou un général ou sont fils n’ont été inquiétés C’est le petit peuple qui trinque...


CINE24 - Rahmatou KEITA - Niger par AFRICA24

Masnat parraine la scolarisation en collège au Nord-Niger - Langueux

vendredi 25 novembre 2011
Les fondateurs de Masnat se sont donné pour objectif d'aider les élèves nigériens à intégrer le collège à l'issue de leur scolarité primaire,pour leur assurer une promotion sociale par l'école.
Trois questions à...
Qu'est ce que Masnat ?
Masnat signifie « éducation » en langue touarègue. Notre toute jeune association, créée en 2008, inscrit son action dans les relations tissées depuis plus de vingt ans entre les départements des Côtes-d'Armor et de Tchirozérine, dans la région d'Agadez, au nord du Niger. Convaincus que l'éducation est essentielle au développement, les fondateurs de Masnat se sont donnés pour objectif d'aider les élèves nigériens à intégrer le collège à l'issue de leur scolarité primaire, pour leur assurer une promotion sociale par l'école. Notre action n'est pas concurrente, mais totalement complémentaire à celles menées par les collectivités des Côtes-d'Armor (département et communes) en matière de coopération décentralisée. Il serait en effet inutile de financer des équipements tels que les collèges, si on ne donnait pas aux élèves les moyens d'y accéder.
Quelles sont les difficultés d'accès au collège au nord Niger ?
La difficulté vient d'abord de l'éloignement. Alors que le département de Tchirozérine couvre une superficie de 155 000 km², soit près de six fois la Bretagne, il ne compte qu'une dizaine de collèges. Si l'on y ajoute les carences financières et l'absence d'internat, les enfants, même motivés avec de bons résultats scolaires, n'ont pas accès au collège. Pour être scolarisés, les enfants doivent trouver, moyennant finance bien sûr, une famille d'accueil. C'est ce coût d'environ 150 € par an et par élève que Masnat s'engage à prendre en charge pendant 5 ans (4 années plus un éventuel redoublement).
Quels enfants bénéficient de l'aide ?
Les élèves parrainés par Masnat sont choisis sur trois critères : les résultats à l'école primaire, la distance entre le domicile et le collège et la situation familiale. Pour la sélection, Masnat s'appuient sur des correspondants nigériens, bénévoles et motivés. Les familles tutrices, assurant l'accueil des collégiens font également l'objet d'une sélection rigoureuse. À la rentrée 2011, ce sont au total 76 collégiens qui sont aidés par Masnat. Ces actions sont rendues possibles par le soutien que nous apportent les collectivités mais aussi le milieu associatif local tel la Corrida de Langueux qui parraine chaque année 3 ou 4 élèves.
Masnat, contact : André Quintric, président. Tél. 02 98 64 90 14. Mail : quintric.andre@wanadoo.fr
Accueil | Évènement | Les Amazighs de Libye exigent un nouveau gouvernement

Colère : Ils dénoncent leur marginalisation et la discrimination affichée à leur égard

Les Amazighs de Libye exigent un nouveau gouvernement

Par   | 
    
La population Amazighe de Libye pose également comme condition, pour une éventuelle participation à l’édification de l’Etat, l’abrogation de l’article 1 de la déclaration constitutionnelle rendue publique le 3 août 2011 et la consécration de la langue amazighe comme langue officielle aux côtés de la langue arabe”.

La chute de Mouammar El Kadhafi, après plus de quatre décades de répression, d’exclusion, de massacres des Amazighs libyens, ne se présente pas, hélas, sous de bons auspices pour ces autochtones. Ainsi, la participation exemplaire des Berbères libyens dans la révolution n’a pas produit l’effet escompté.
Le nouveau gouvernement de transition, mis sur pied le 22 novembre écoulé, ne répond, nullement, aux attentes des Amazighs de Libye. Ils sont encore une fois, relégués au stade de “sous-citoyens”.
Dans un communiqué rendu public, quelques jours après l’annonce du gouvernement de transition, présidé par Abdelrahim Al-Kib, le Congrès national amazigh libyen (regroupant tous les Conseils amazighs locaux du CNT), estime que la composition du nouveau gouvernement provisoire “a été faite sur une base discriminatoire, excluant de façon délibérée tous les Amazighs de Libye des régions de Adrar n Infusen, Zouara, Ghadamès, Oubari, Ghat, Oujila ainsi que les Amazighs du Sud (Touaregs), lesquels Amazighs forment la composante essentielle de l’identité libyenne”.
Le communiqué souligne, par ailleurs, qu’une réunion regroupant une délégation du Congrès national amazigh libyen et le chef du CNT, Mustapha Abdeldjalil, tenue au lendemain de l’annonce du gouvernement de transition, pour débattre de la question identitaire et de la place des Amazighs dans la future Libye, “s’est soldée par le rejet des demandes légitimes de la délégation”.
C’est dire l’orientation imprimée à la révolution libyenne par les chefs du CNT, notamment, après les déclarations les plus contreversées sur l’application de la charia. Pour dénoncer cette discrimination, le Congrès national amazigh libyen, seule et unique représentant des Amazighs de Libye, décide de geler toutes leurs activités et contact au sein du CNT. “Le Congrès national amazigh libyen a décidé du gel de tout contact avec le CNT jusqu’à satisfaction des revendications légitimes des Amazighs”. Le congrès estime, en outre, que sa participation à l’édification de la nouvelle Libye ne se concrétisera sans la satisfactions des revendications essentielles des Amazighs, à savoir, “la formation d’un nouveau gouvernement provisoire dans lequel deux ministères régaliens seront attribués à des Amazighs, la répartition équitable des portefeuilles ministériels entre les Amazighs et les autres régions libyennes, l’abrogation de l’article 1 de la déclaration constitutionnelle rendue publique le 3 août 2011 et la consécration de la langue amazighe comme langue officielle aux côtés de la langue arabe”.
D’autre part, et tout en déclarant que le nouveau gouvernement de transition est illégitime et contraire aux déclarations de M. Al-Kib et à celles de la révolution, le Congrès national amazigh libyen procédera au “retrait de tous les représentants des Conseils locaux amazighs du CNT, la non-reconnaissance et le boycott du gouvernement Abdel Rahim al-Kib”.
Le document du congrès ajoute que les Amazighs de Libye poursuivrons “les manifestations et les rassemblements pacifiques et démocratiques jusqu’à satisfaction de leurs revendications”.
En dernier lieu, le congrès tient le CNT comme responsable des conséquences que pourraient causer cette marginalisation des Amazighs libyens.
M. Mouloudj

vendredi 25 novembre 2011

Lettre aux otages sahariens

tombouctou
Tombouctou. Mali. Mosquée Djingareyber. 2007

Mes pensées premières aux familles qui quittent depuis quelques mois Kidal, Gao, la région, pour se réfugier à Bamako ou en brousse, sans que personne n’en parle.
Mes pensées premières pour ces familles qui n’osent plus parler librement au téléphone depuis des mois, persuadées qu’elles sont écoutées, envahies par la peur qui provient de tous côtés.
Mes pensées premières aux jeunes qui se font arrêter sur les pistes par des barbus, parce qu’ils fument des cigarettes et écoutent du rock ishumar.
Mes pensées premières pour des jeunes femmes touarègues, qui pour certaines, ne peuvent plus serrer la main de leurs cousins, se promener sur les marchés sans être accompagnées par un homme.
Mes pensées premières pour les réfugiés de Libye, qui ont tout laissé dans leur ancienne patrie depuis deux générations, qui ne sont pas “mercenaires”, mais soldats, artisans, commerçants, mes pensées premières à ceux qui les ont généreusement accueillis, sans aide humanitaire occidentale, sans contrepartie, désignés ici comme “ennemis”.
Mes pensées premières pour ces jeunes qui s’agitent sur Facebook, les forums, blogs, nous offrent à voir pour la première fois ô combien le sable parle, les peuples du Sahara ne sont pas un.
Mes pensées premières pour ces âmes perdues, otages de commerces à court terme, au Niger, Mali, Mauritanie, Algérie, par eux, contre eux et les leurs.
Mes pensées premières pour les “fous du Sahara”, occidentaux parfois naïfs, mais tous de bonne volonté, qui défendent, aiment vivre le lien qu’ils ont créé avec des personnes croisés au désert. Sonnés.
Mes pensées premières pour les otages occidentaux, leurs familles, ceux qui cherchent réellement à les faire libérer.
Mes pensées premières pour tous les amis qui m’ont accueilli au Sahara, aujourd’hui otages.
Mes pensées premières pour les musiciens, porte drapeaux des cultures Tamasheq, Songhai, Maure, Peul;
nous ne comprenons toujours pas vos paroles,
mais puisse votre musique accompagner,
maintenant,
un éveil tant annoncé.
Un jour je repasserai vos portes,
vos passes,
nous allumerons un feu,
brancherons les guitares,
et vous me raconterez comment vous avez gagné la guerre contre vos divisions,
et contre ces fous qui ont voulu taire à jamais votre culture et votre mot préféré:
Liberté
Arnaud Contreras
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Face aux enlèvements successifs d'occidentaux dans les zones de l'Azawad contrôlées par le Mali, le MNLA condamne



par Ag Saad Mohamed Lamine
vendredi 25 novembre 2011, 17:37



Le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) condamne avec force les enlèvements de citoyens étrangers sur les zones de l'Azawad contrôlées par le Mali.

Nous accusons le Mali de permettre cela dans le but de renforcer sa campagne d'amalgame contre les azawadiens au plan international.

Nous vous assurons que nous déploierons les moyens nécessaires pour empêcher cela.

Étant donné que ces ravisseurs sont guidés à travers le désert par un relais de communication de l'Etat malien, nous vous informons que nous bouclons nos frontières à tout passage suspecté de contenir ces occidentaux jusqu'à nouvel ordre.

Et nous rassurons la communauté internationale de notre soutien pour retrouver ces victimes du délit organisé.




WebRepÉvaluation globale AQMI
Mali: trois étrangers enlevés et un autre tué à Tombouctou
HOMBORI — Trois étrangers ont été enlevés et un autre tué vendredi en plein coeur de Tombouctou (nord du Mali), au lendemain du rapt de deux Français à Hombori, localité située plus au sud, par des ravisseurs soupçonnés d'appartenir à la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
Les enlèvements et le meurtre ont eu lieu sur la place centrale de Tombouctou, haut lieu du tourisme au Mali, alors que ces quatre personnes se trouvaient dans un hôtel-restaurant, ont indiqué des sources des services maliens de sécurité à l'AFP.
Celui qui a été tué l'a été alors qu'il résistait à l'enlèvement avec trois autres personnes. Leurs nationalités n'ont pas été précisées.
Ce sont désormais au total neuf ressortissants étrangers, dont six Français, qui sont détenus au Sahel.
Ces nouveaux enlèvements et ce meurtre surviennent après le rapt, jeudi vers 01H00 (locale et GMT), de deux Français dans un hôtel d'Hombori, bourg entre Mopti et Gao, à environ 200 km au sud de Tombouctou, par des hommes armés qui ont emmené leurs otages vers une destination inconnue.
Des soldats français patrouillaient vendredi aux côtés de l'armée malienne dans cette région pour tenter de les retrouver.
Aux côtés de militaires maliens, un journaliste de l'AFP a vu dans la région d'Hombori une dizaine de soldats français, venus de Sévaré, près de Mopti (nord), où ils forment habituellement des soldats d'élite de l'armée malienne.
Cinq personnes ont été interpellées depuis jeudi à Hombori, dont le guide des Français, Ibrahim Ould Bah, a-t-on appris de source policière.
Les deux hommes ont été enlevés jeudi vers 01H00 (locale et GMT) à l'hôtel "Le Dombia" d'Hombori par sept hommes armés.
Ils y étaient arrivés mardi vers 20H00 pour le compte d'une société malienne, Mandé Construction Immobilière (MCI), afin de faire des prélèvements de sols en vue de la construction d'une cimenterie.
Au "Dombia", ils n'ont pas rempli de fiche à leur arrivée, mais leurs noms ont été consignés dans un cahier par la direction de l'établissement qu'a pu consulter l'AFP: Philippe Verdon et Serge Lazarevic.
Ces mêmes noms se retrouvent sur l'ordre de mission de MCI signé de son directeur, Djibril Camara. Philippe Verdon y apparaît comme "chef de mission", Serge Lazarevic comme "chef minier".
Serge Lazarevic, décrit comme un "colosse métis arabe" par des témoins et Philippe Verdon, "d'allure plutôt frêle", venaient d'effectuer leur première journée de travail sur le terrain lorsqu'ils ont été enlevés.
"Bien organisé"
L'enlèvement "a été bien organisé", a affirmé une source sécuritaire à Hombori. "Nous pensons que des gens sont venus d'un pays voisin du Mali pour participer à l'opération", a affirmé cette source.
Des interrogations subsistent sur les activités réelles des deux Français présentés comme des géologues, leurs noms - si ce ne sont pas des homonymes - apparaissant sur des sites Internet relatant diverses et troubles activités passées aux Comores et à Madagascar pour M. Verdon, dans les Balkans et dans l'ex-Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) pour M. Lazarevic.
Les ravisseurs sont soupçonnés d'être membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou d'être des "sous-traitants" travaillant pour cette organisation à laquelle ils remettent des personnes enlevées en échange d'argent.
Plus de 24 heures après, Aqmi n'a pas revendiqué les enlèvements, les premiers dans une région située au sud du grand nord désertique malien, près du pays dogon, zone touristique malienne, et du Burkina Faso.
Le grand nord du Mali abrite des bases d'Aqmi d'où elle commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.
L'enlèvement de ces deux Français porte à six le nombre de ressortissants français retenus au Sahel, s'ajoutant aux quatre enlevés en septembre 2010 à Arlit (Niger), sur un site d'extraction d'uranium du groupe français Areva.
Les derniers rapts ont eu lieu peu après un incident au cours duquel un ancien militaire français, impliqué dans les négociations pour la libération des quatre otages d'Aqmi enlevés à Arlit, a été blessé par balle à l'épaule dans le grand nord malien.