samedi 19 novembre 2011

Libye: Seif al-islam Kadhafi a été arrêté

Publié le 19-11-11 à 12:15    Modifié à 12:31     Réagir

Seif al-islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans le sud de la Libye, a annoncé samedi à l'AFP le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui.
 (c) AfpSeif al-islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans le sud de la Libye, a annoncé samedi à l'AFP le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui. (c) Afp
Seif al-islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans le sud de la Libye, a annoncé samedi à l'AFP le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui.
"Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans le sud libyen", a déclaré le ministre, refusant de donner tout autre détail, en particulier sur la date et les circonstances de l'arrestation.
Une source au "Conseil des thowar (révolutionnaires)" de Tripoli, un collectif d'anciens combattants rebelles, ont confirmé son arrestation dans la région d'Oubary.
Des rumeurs avaient circulé samedi matin dans la capitale libyenne au sujet de l'arrestation de Seif al-Islam, le fils le plus en vue et successeur potentiel de Mouammar Kadhafi. Ce dernier a été tué après son arrestation par des combattants du CNT le 20 octobre à Syrte.
La CPI a émis le 27 juin un mandat d'arrêt contre Seif Al-Islam et son père, soupçonnés de crimes contre l'humanité commis lors de la répression de la révolte dans le pays. L'ancien chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi, qui se serait réfugié au Mali, est également visé par un mandat d'arrêt de la CPI.

jeudi 17 novembre 2011

MALI

Le Printemps arabe au Nord-Mali
rébellion(638) - printemps arabe(347) - Tombouctou(18) - jeunesse malienne(1)


17/11/2011 à 16h:21 Par Baba Ahmed, à Kidal


À Kidal, les leaders de la communauté arabe n'ont pas été bien reçus par la jeunesse. © Baba Ahmed, pour jeuneafrique.com

Les leaders arabes gravitant dans et autour du gouvernement malien font face à un "printemps" qui risque de pousser à la rébellion les jeunes de leur communauté. Les prémices de la révolte se font déjà sentir dans les collines de Kidal, au nord du Mali.

Les 11 et 12 novembre dernier, la communauté arabe du Mali s'est donné rendez-vous à Gossi, dans la région de Tombouctou. Objectif : se démarquer des troubles entrepris par des groupes armés dans la région de Kidal et Gao.

La communauté représente moins de 5% de la population malienne, mais elle est très active dans le transport et le négoce. Et s’agace volontiers des « rançons » payées aux gendarmes et douaniers sur les routes du Sahara. Elle est d’autant plus fébrile qu’une nouvelle rébellion est sur le point de déstabiliser ses activités.

"Koulouba, la vache laitière"


En 2006, deux groupes s’étaient disputé le leadership de la communauté. L'un était à Tombouctou et l'autre à Gossi. Ce dernier a eu plus de succès et a vu un de ses ressortissants nommé ministre, à savoir Mohamed el-Moctar. « À cette époque, explique un jeune commerçant de Gossi, Ali Sleymani, nous avons choisi des représentants dans l'administration, à Bamako. Mais nous ne les avons plus jamais revus. Aujourd'hui, ils viennent car ils ont besoin de notre soutien. Comment peut-on comprendre cela ? »

Et les jeunes comptent désormais se faire entendre. « Nous avons toujours été utilisés pour traire la vache laitière qu’est Koulouba. Et dès qu'on a besoin de la traire, on fait appel à nous en nous promettant des choses qui ne se réalisent jamais. Mais ça, c'est fini », martèle Abdoul Aziz Ould Mohamed, un jeune de Tombouctou.

"Ce sont des clichés"

De fait, les leaders venus de Bamako ont fait face à une opposition farouche, à tel point qu'ils ont dû retourner dans la capitale avec leurs déclarations dans leur poche. « Ces gens de Bamako ne représentent rien pour nous, ce sont des "clichés". La preuve, nous avons donné notre accord pour faire un congrès afin de définir notre position commune sur ce qui se passe au Nord-Mali. Mais ils veulent engager la communauté tout de suite, et c'est pour ça qu'on n'est pas d'accord », dit Kana Ould Ahmed, un membre de la jeunesse arabe de Kidal.

Or le vide existant entre les leaders arabes de Bamako et leur base pourrait être un facteur de mobilisation. Il pourrait pousser une partie de la jeunesse vers les groupes armés retranchés dans les collines de Kidal.

__________

Par Baba Ahmed, à Kida

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Le Printemps arabe au Nord-Mali | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
17/11/2011 à 13h:21 Par Jeune Afrique
Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article
Plusieurs Touaregs ont été faits morts ou prisonniers lors d'une embuscade au Niger.Plusieurs Touaregs ont été faits morts ou prisonniers lors d'une embuscade au Niger. © AFP
D'anciens combattants touaregs de Kaddafi souhaitaient rejoindre le Nord-Mali en toute discrétion. L'armée nigérienne les en a empêché.
C’est grâce aux observations d’un satellite américain que l’armée nigérienne a réussi, le 6 novembre, à intercepter une forte colonne de Touaregs maliensen provenance de Libye.
Proches d’Akaji Ag Albachar et de Sidilama Ag Imi Kal, successeurs de l’ex-rebelle Ibrahim Ag Bahanga, décédé en août, les anciens combattants du colonel Kaddafi pensaient profiter de la fête de la Tabaski pour tromper la vigilance de l’armée nigérienne et gagner sans encombre le Nord-Mali. Ils sont tombés dans une embuscade près de la localité d’Assamaka, non loin des frontières algérienne et malienne.
Bilan : treize morts et plusieurs prisonniers chez les Touaregs, un mort dans l’armée nigérienne. Des roquettes RPG-7, des mitrailleuses et des fusils d’assaut ont été récupérés dans les véhicules détruits.
Tous droits de reproduction et de représentationImprimerImprimer EnvoyerEnvoyer Partager cet articlePartager
Article suivant :

mercredi 16 novembre 2011

Mercredi 16 Novembre 2011

Les Américains s’intéressent aux Touaregs

PDFImprimerEnvoyer

Le responsable du groupe de travail sur les missiles solair portatifs (Manpads Task Force) a annoncé, lundi, que des programmes destinés aux «tribus des régions isolées du Mali» seraient lancés dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les responsables américains chargés de coordonner les actions de lutte contre le terrorisme au Sahel s’intéresseraient-ils aux tribus touaregs du Nord-Mali.
C’est ce qu’a laissé entendre Derrin Smith, le responsable du groupe de travail sur la non-prolifération des missiles sol-air portatifs issus des stocks militaires libyens (Manpads Task Force) lors d’une conférence de presse animée lundi au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Ainsi, à une question sur la possibilité de soutenir la rébellion touareg du Nord-Mali dans la lutte contre Al Qaïda au Maghreb islamique, Derrin Smith a indiqué que des «programmes destinés aux tribus des régions isolées» de ce pays étaient en cours d’élaboration. «La question est opportune puisqu’avant de venir à Alger, j’étais à Bamako. Nous avons discuté de la possibilité de mettre en place des programmes destinés aux tribus dans les régions isolées. Lorsque je parle de programmes, cela ne concerne pas uniquement les Etats-Unis mais c’est un effort international auquel participent plusieurs alliés», a-t-il affirmé. Il n’en dira pas plus sur ce sujet. Selon lui, les détails sur cette initiative seront dévoilés au terme de la réunion du Forum global de lutte contre le terrorisme qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. «L’Algérie accueille une conférence sur la lutte contre le terrorisme à laquelle prendra part l’ambassadeur Daniel Benjamin, le coordinateur chargé de la lutte antiterroriste au Secrétariat d’Etat américain. J’estime qu’il serait trop hâtif de ma part de m’exprimer sur les conclusions et les résultats de cette conférence», a souligné Derrin Smith. Il a donc invité les journalistes à évoquer ce sujet avec Daniel Benjamin lors d’une rencontre prévue demain après-midi. Notons que la rébellion touareg du Nord-Mali a récemment réitéré sa volonté de lutter contre les terroristes d’Aqmi et à les chasser de ses territoires. «Actuellement, les Libyens ne parviennent pas à contrôler la circulation massive d’armes dans la région du Sahel. Aujourd’hui, il suffit juste d’avoir les moyens de transport pour constituer un stock. Pour notre part, nous faisons en sorte de contenir la situation. Les armes qui circulent dans la région seront récupérées par notre mouvement politique et ne doivent en aucun cas finir entre les mains d’Aqmi. Nous sommes conscients de la difficulté d’une telle action, mais il est de notre responsabilité d’agir dans ce sens», avait alerté, récemment, Hama ag Sid-Ahmed, le porte-parole du bureau politique du Mouvement national de libération de l’Azawed, dans un entretien accordé au Soir d’Algérie. Hama ag Sid-Ahmed n’avait pas hésité à accuser le gouvernement de Bamako d'entretenir des «liens étroits» avec Aqmi. Pour sa part, Derrin Smith a dit croire en la sincérité des responsables maliens à lutter contre le terrorisme. Il en veut pour preuve les multiples programmes de coopération dont a bénéficié ce pays. «Au vu du niveau d’engagement et des différentes entrevues que j’ai eues avec les responsables de ce pays ainsi que des programmes de coopération mis en place, je dirai que le programme de coopération est très sincère. Il y a une intention sincère de la part des responsables de ce pays à lutter contre le terrorisme.» Derrin Smith a par ailleurs qualifié «d’intéressante» la question relative à des informations faisant état de l’intermédiation de certains hauts responsables maliens avec les terroristes d’Aqmi afin d’obtenir la libération des otages français.

T. H.