mardi 13 septembre 2011


NigerdiasporaLa communauté virtuelle du Niger


Mardi, 13 Sep 2011

Fuite des dignitaires du régime déchu de Kadhafi de la Libye vers le Niger : un autre fardeau pour le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou

EnvoyerImprimerPDF
M_Issoufou_Nigerdiaspora
Le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou
Le moins qu’on puisse constater est que depuis bientôt une semaine, toute l’attention du pouvoir exécutif nigérien semble se focaliser sur la crise qui prévaut en Libye, plus particulièrement la fuite des dignitaires du régime déchu de Mouammar Kadhafi vers le Niger. Ajoutée aux multiples défis auxquels il fait déjà difficilement face, cette situation place l’exécutif nigérien dans une très bien difficile posture.
Depuis que certains médias occidentaux ont commencé à répandre la rumeur de l’arrivée dans notre pays d’un convoi de plus de deux cent véhicules transportant des dignitaires du régime déchu de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi, le Niger est devenu la plaque tournante de l’actualité internationale. Même l’alerte lancée par le Gouvernement, à travers son porte-parole, sur les risques d’une crise alimentaire n’a pas réussi à renvoyer cette histoire de l’arrivée des proches de Kadhafi au second plan. Tous ces médias occidentaux qui, en 2005, pilonnaient le régime de l’ancien Président Tandja Mamadou – au motif qu’il empêchait de parler de famine au Niger – de délectent beaucoup plus de ces rumeurs de l’arrivée massive des proches de l’ancien homme fort de Tripoli sur notre territoire que cette annonce officielle du gouvernement nigérien des risques évidents d’une crise alimentaire. Au service certainement des puissances occidentales qui ont aidé le Conseil National de Transition (CNT) libyen à chasser Kadhafi, ces médias ont réussi à forcer le Gouvernement nigérien et trois de ses membres à publier un communiqué et multiplier des déclarations et interviews pour démentir l’arrivée massive des anciens dignitaires libyens au Niger. Ainsi, avant et après un communiqué publié par leur Gouvernement, les Ministre d’Etat des Affaires étrangères, de l’Intérieur et leur collègue porte-parole du Gouvernement ont fait plusieurs interventions sur des chaînes des radios et télévisions internationales, ainsi que dans des colonnes des journaux occidentaux pour dire et répéter que le soi-disant convoi de deux cent véhicules n’est jamais arrivé au Niger et que Mouammar Kadhafi n’est pas non plus sur le territoire nigérien. Mais c’est comme si tout ces sorties médiatiques des membres du gouvernement nigérien n’ont pas convaincu le fameux CNT libyen et ses protecteurs. Sinon, comment comprendre cette attaque menée, il y a quelques jours, contre l’Ambassade du Niger à Tripoli par des hommes armés circulant à bord des véhicules ? Comment surtout comprendre que ni le CNT, ni les puissances qui l’encadrent n’aient condamné cette attaque qui touche un des attributs de la souveraineté d’un Etat ? Selon l’homme politique Sanoussi Tambari Jackou et un acteur de la société civile, qui étaient à un débat sur le plateau d’une télévision de la place le jeudi dernier, la situation des ressortissants nigériens encore présents sur le territoire libyen s’est davantage dégradée depuis l’annonce de l’arrivée du fameux convoi de deux cent véhicules sur le territoire nigérien. Le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou dispose-t-il des informations crédibles sur la situation réelle de tous les ressortissants nigériens encore présents en Libye ? Les autorités nigériennes – qui reconnaissent avoir accueilli certains dignitaires du régime déchu de Kadhafi pour «des raisons humanitaires» – vont-elles avoir le courage d’assumer leur choix face à toutes les pressions visibles et invisibles auxquelles elles font face depuis quelques temps ? On le voit bien, c’est une situation assez difficile que le Président de la République Issoufou Mahamadou et son gouvernement sont en train de gérer actuellement. Mais cette question de la Libye ne doit en aucun cas constituer un frein à la marche du Niger. Au plan interne déjà nos problèmes sont nombreux et nécessitent tous des solutions urgentes.                       

Habibou Abdou
13 septembre
Publié le 12 septempbre
Source : http://lagriffe-niger.com/

Commentaires (1)

...
0
Le Niger est un état souverain, le gouvernent nigériens est démocratiquement élu, qu’ils respectent notre souveraineté, je ne vois pas pourquoi paniqué .nos ressortissants aurons des problèmes même si des dignitaires libyen ne sont au Niger. Le CNT est pour le moment l’autorité de la Libye mais cela ne lui permet pas de mettre une pression sur le Niger nous devons attendre qu’il installe une constitution et organiser des élections libre et transparente. Certes les mercenaires nigériens qui ont participé en Libye doivent rendre compte au Niger. Tout c’est technicien du ministère des affaires étrangère sont ou bon sang. Tu fous le feu de ma porte tu dois l’étendre avant qu’on parle, revoir la question de nos frontières etc.…………
alineééééé septembre 13, 2011
  • Signaler un abus
  • +0
  • intéressant
  • pas intéressant

Ecrivez un commentaire


Romandie News Texte      

Les 3 généraux pro-Kadhafi réfugiés au Niger sont à Niamey


NIAMEY - Les trois généraux libyens proches de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi et réfugiés dans le nord du Niger, dont l'ancien chef de l'armée de l'air, ont gagné la capitale Niamey, a-t-on appris mardi de source gouvernementale.

Les trois généraux qui étaient à Agadez (dans le nord du Niger) depuis quelques jours sont arrivés dans la capitale lundi en début de soirée à bord de quatre véhicules et sous escorte des forces de sécurité nigériennes, a indiqué à l'AFP cette source.

Il s'agit du général Al-Rifi Ali Al-Sharif, chef de l'armée de l'air libyenne avant la chute du régime Kadhafi, du général Ali Khana, garde du corps de Kadhafi et chef des forces libyennes d'Obari, dans le sud de la Libye, à 200 km au nord du Niger, et du général Mahammed Abydalkarem, du commandement de la région militaire de Murzuk, dans l'extrême sud de la Libye.

Des journalistes de l'AFP avaient vu lundi soir ce convoi arriver à Niamey par l'entrée sud-est de la capitale.

Les trois officiers ont été aussitôt conduits dans une villa officielle proche de la présidence et du fleuve Niger, a précisé la même source.

Cette villa accueille déjà d'autres personnalités proches du Guide libyen déchu, dont Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires de Kadhafi, arrivé au Niger début septembre.

Le Niger reste sur sa position d'accueillir pour des raisons humanitaires toutes les personnalités libyennes proches de Kadhafi et fuyant la guerre, a souligné la source gouvernementale.

Trente-deux proches de Mouammar Kadhafi, dont Saadi, un de ses fils, sont arrivés au Niger depuis le 2 septembre, a affirmé lundi le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, assurant qu'aucun n'était recherché par la justice internationale.

Le Niger, qui a officiellement reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen, a promis de respecter ses engagements auprès de la justice internationale concernant des pro-Kadhafi recherchés et ayant trouvé refuge sur son sol.

Lundi, les Etats-Unis ont affirmé que le gouvernement du Niger avait l'intention de placer en détention à Niamey Saadi Kadhafi, arrivé dimanche sur son territoire.

Il ne s'agit pas de +détention+ dans le sens judiciaire du terme mais de surveillance, a expliqué la source gouvernementale nigérienne.

C'est probablement un problème de traduction. Toutes les personnalités libyennes sont placées dès leur arrivée sous surveillance des forces de sécurité, pas en +détention+, (terme) qui sous-entend qu'une procédure judiciaire est ouverte au Niger contre elles, a-t-elle insisté.

La même source a dit ne pas connaître la position mardi de Saadi Kadhafi, entré au Niger avec huit autres proches du dirigeant déchu.

Lundi, une source gouvernementale a affirmé que Saadi est entré à Agadez vers 17H00 locales (16H00 GMT). Nous ne l'avons pas vu ici, a cependant affirmé mardi à l'AFP un journaliste indépendant basé dans cette ville.


(©AFP / 13 septembre 2011 15h26)

« La guerre ne fait que commencer au Sahel » - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

« La guerre ne fait que commencer au Sahel » - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq