mardi 13 septembre 2011


13/09/2011 à 08h:25 Par Jeune Afrique
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Le 9 septembre 2011, lors d'un rassemblement sur la place des Martyrs à Tripoli.Le 9 septembre 2011, lors d'un rassemblement sur la place des Martyrs à Tripoli. © AFP
La Libye post-Kaddafi devra trouver la source de sa future législation dans l'islam. C'est ce qu'a affirmé lundi Mustapha Abdelajalil, le président du CNT, lors d'un discours à Tripoli.
Au deuxième jour de son arrivée à Tripoli, lundi 12 septembre, le président du Conseil national de transition, Mustapha Abdeljalil, a prononcé devant des milliers de Libyens réunis sur la Place des Martyrs un discours définissant le cadre religieux de la Libye post-Kaddafi. « L'islam sera la principale source de la législation », a-t-il tout d'abord affirmé.
« Nous n'accepterons aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons continuer sur cette voie. (...) Vous serez avec nous contre toute personne qui chercherait à voler notre révolution », a-t-il ajouté, faisant vraisemblablement référence aux djihadistes, alliés ou non à Al-Qaïda, qui chercheraient à s'emparer du pouvoir.
Première visite
Abdelajalil s'exprimait à l'occasion de sa première visite dans la capitale libyenne depuis le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kaddafi, le 17 février dernier. Il a qualifié la « libération de Tripoli de miracle qui s'est produit avec un minimum de pertes » humaines.
Son apparition sur la Place des Martyrs - ancienne Place Verte chère à Kaddafi - a été entourée de strictes mesures de sécurité. La zone était interdite à la circulation automobile et des combattants en armes ont filtré le public.
(Avec AFP)


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MONDE
MONDE -  le 13 Septembre 2011

Libye : l’image du CNT s’est bien ternie

Mots clés : Libye,
Entre les accusations de crime de guerre et vives craintes exprimées sur la place des femmes dans la Libye musulmane de demain, le CNT a perdu son image de groupe d’insurgés libérateurs.
"L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye. C’est ce qu’a annoncé Moustapha Abdeljalil, le n°1 du CNT, au cours de sa première intervention publique, devant des milliers de Libyens réunis sur la Place des martyrs à Tripoli. Tout en rejetant  toute "idéologie extrémiste". « Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons rester sur cette voie ». Il en reste que ces propos, mettant en avant la Charia avant la démocratie, commencent à inquiéter. L’ONG Amesty International, prudente dans sa communication, appelle le CNT à laisser plus de place aux femmes en Libye. L’ONU, qui a reçu une ébauche de la future constitution libyenne suit le mouvement : "Nous comprenons qu'elles (ndlr : ces ébauches) sont préliminaires et provisoires, mais elles ne respectent pas les changements modernes selon lesquels la vie politique ne concerne pas que les hommes," a déclaré l'ambassadeur de Norvège à l'ONU, Morten Wetland.
Et pourtant, des Libyennes se sont organisées et sont tous les jours dans la rue. Pour réclamer des droits et s’assurer qu’ils seront respectés ? Pas vraiment. Pour nettoyer les rues et débarrasser la ville de ses ordures… "Nous voulons montrer au monde que nous sommes un peuple civilisé qui aime la propreté et qui est fier de son pays" explique une des initiatrices du mouvement.
Des crimes de guerre dans les deux camps
Hasard du calendrier, l’ONG Amnesty International condamne aussi le CNT pour plusieurs actes commis pendant la guerre. Des combattants "ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d'anciens membres des forces de sécurité soupçonnés de loyauté envers Kadhafi, et capturé des soldats et des étrangers soupçonnés à tort d'être des mercenaires. L’ONG précise que "les autorités du CNT se montrent réticentes à les tenir responsables". Amnesty reconnaît cependant que les crimes commis par l'opposition ont été à "moindre échelle" que ceux du régime de Kadhafi.
Signe que l’aura du CNT a fini de ternir, un chirurgien pro-CNT a lui-même dénoncé à l’AFP les traces de tortures relevées sur un prisonnier loyaliste : "Je crains que l'on soit en train de remplacer un Kadhafi par un autre".

lundi 12 septembre 2011


22h18

Libye : "l'islam sera la principale source de législation"


TF1 News
"L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye, a déclaré lundi soir le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, dans son premier

discours en public à Tripoli. Le numéro un du CNT a tenu ces propos devant des milliers de Libyens réunis sur la Place des martyrs à Tripoli, au surlendemain de son arrivée dans la capitale, qu'il visite pour la première fois depuis le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi le 17 février dernier.

"Nous n'accepterons aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons rester sur cette voie", a-t-il ajouté. "Vous serez avec nous contre toute personne qui chercherait à voler notre révolution", a-t-il ajouté à l'adresse de l'assistance. M. Adeljalil a qualifié la "libération de Tripoli de miracle qui s'est

produit avec un minimum de pertes" humaines. L'apparition de M. Abdeljalil a été entourée de strictes mesures de sécurité. Le périmètre de la Place des Martyrs a été interdit à la circulation automobile et des combattants en armes ont filtré les personnes qui s'y sont

rendues

Le Niger confirme l'arrestation de Saadi, un des fils Kadhafi

Publié le 12.09.2011, 21h39 | Mise à jour : 22h10

Saadi Kadhafi, qui a adopté un ton différent de son père, en qualifiant les rebelles de "frères" et se disant prêt à se rendre pour "arrêter l'effusion de sang" a fini par fuir au Niger. | Mahmud Turkia

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Le gouvernement du Niger a l'intention de placer en détention à Niamey Saadi Kadhafi, le fils de l'ex-homme fort libyen arrivé, dimanche, sur son territoire, a affirmé lundi la diplomatie américaine.

«Ils sont en train de l'amener, où l'ont déjà amené à Niamey et ont l'intention de le placer en détention», a déclaré la porte-parole Victoria Nuland, en soulignant que les Etats-Unis «encouragent» le dialogue entre les autorités nigériennes et le Conseil national de transition (CNT) libyen. 

Depuis le 2 septembre, une trentaine d'officiels Libyens, parmi lesquels trois anciens généraux du régime de l'ex-homme fort de Tripoli, sont entrés au Niger.

Le dernier groupe comprenant Saadi et huit autres proches de son père a été «intercepté» dimanche dans le nord du Niger par les Forces de défense et de sécurité nigériennes. Selon une source militaire jointe par l'AFP sur place dans l'après-midi, «ils ont déjà quitté Agadez», la capitale du nord nigérien.

«Le convoi doit se trouver dans les environs de Birni N'Konni (à quelque 300 km à l'est de Niamey) et rentrera probablement en début de soirée à Niamey», a indiqué de son côté une source sécuritaire dans la capitale. «A notre connaissance, parmi les 32 personnes présentes au Niger, aucune ne fait l'objet de mandat d'arrêt ou de poursuites par les instances (judiciaires) internationales», a assuré le chef du gouvernement.

Le Niger, qui a officiellement reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen, a assuré qu'il respecterait ses engagements auprès de la justice internationale concernant des pro-Kadhafi recherchés et ayant trouvé refuge sur son sol.

La Chine a reconnu le CNT 

Pendant ce temps, la bataille de Bani Walid, l'un des derniers bastions fidèles à l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi au sud-est de Tripoli, comme celle de Syrte, ville natale de Kadhafi, n'est pas terminée. Les troupes fidèles à l'ex-dirigeant libyen résistent toujours. Quant à Kadhafi, lui-même, toujours introuvable, il continue à lancer des messages, via la télé syrienne, et appelle à la résistance. Lundi, il a affirmé n'avoir d'autre choix que de «combattre jusqu'à la déroute» des nouvelles autorités. Tandis que la Chine a reconnu le CNT comme «l'autorité gouvernante et représentative» du peuple libyen.
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