mercredi 7 septembre 2011

Kadhafi aurait été signalé dans le sud libyen



LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 07.09.11 | 06h45   •  Mis à jour le 07.09.11 | 14h39
Mouammar Kadhafi, le 16 novembre 2009. 26/08/11
Mouammar Kadhafi, le 16 novembre 2009.REUTERS/POOL
L'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et son fils Saïf Al-Islam se trouvent toujours en Libye, a affirmé mercredi 7 septembre Michane Al-Joubouri, patron de la télévision Arrai, le seul media encore en contact avec eux. "Je peux vous direque j'ai parlé avec Kadhafi très récemment. Il a très bon moral, se sent fort, n'a pas peur et espère mourir en combattant contre les occupants", a précisé cet ancien député sunnite irakien. "Son fils Saïf Al-Islam aussi est dans le même état d'esprit", a-t-il ajouté.
Depuis la chute de Tripoli, l'ancien homme fort libyen désormais en fuite s'est exprimé à plusieurs reprises dans des messages sonores diffusés par la télévision satellitaire basée à Damas.
Le 1er septembre, il avait affirmé qu'il ne se rendrait pas, se disant prêt à une longue bataille contre les rebelles et l'OTAN même si le pays "brûlait". Par l'intermédiaire d'Arrai, Saïf Al-Islam a également appelé à "résister" face aux rebelles et affirmé que son père se portait bien.
SIGNALÉ DANS LE SUD LIBYEN
D'après Hicham Bouhagiar, haut responsable militaire qui coordonne la traque de l'ancien dirigeant, le Guide a probablement quitté la ville de Bani Walid, située à 150 km au sud-est de Tripoli et assiégée par les forces du Conseil national de transition depuis plusieurs jours. Il se dirigerait plus au sud, vers le Tchad ou le Niger, avec l'aide de tribus loyalistes. Il aurait pu se trouver il y a trois jours dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et à 300 km au nord de la frontière avec le Niger.
Chassé de Tripoli à la fin août, six mois après le début du soulèvement contre son régime, Mouammar Kadhafi voyagerait à bord d'un convoi d'une dizaine de véhicules et pourrait utiliser une tente comme abri.
Lundi soir, de sources militaires française et nigérienne, on indiquait que de nombreux véhicules militaires libyens avaient franchi la frontière avec le Niger, ajoutant qu'il pourrait s'agir d'une tentative de départ en exil de Kadhafi vers un pays africain ami. Mais le Burkina Faso, cité par ces sources, a démenti la présence de Mouammar Kadhafi sur son territoire.
"UN PROBLÈME POUR LE NIGER"
Le passage d'un important convoi de véhicules civils et militaires venant de Libye à Agadez, une ville du nord du Niger, a aussi alimenté mardi les spéculations sur une fuite de l'ex-leader libyen , avant une série de démentis.
Le ministre des affaires étrangères nigérien a affirmé qu'il ne s'agissait que d'"un petit groupe" dont l'ex-dirigeant en fuite ne faisait pas partie, ajoutant : "M. Kadhafi représenterait un problème pour le Niger." Toutefois une délégation du CNT devait se rendre ce mercredi au Niger pour demander aux autorités de sécuriser les frontières et d'empêcher toute tentative de Mouammar Kadhafi ou de sa famille d'yentrer. Les Etats-Unis ont estimé de leur côté que le convoi qui a franchi la frontière du Niger transportait des membres de l'entourage du colonel, mais pas Kadhafi lui-même.
L'ALGÉRIE S'INQUIÈTE
"Nous ne voulons pas que le Sahel devienne un théâtre de conflit, un théâtre de guerre," s'est inquiété à Alger le ministre malien des affaires étrangères,Soumeylou Boubèye Maïga. "Notre objectif est de faire de notre zone, une zone de sécurité", a déclaré le ministre à la radio nationale Chaîne Trois"La responsabilité de maintenir la sécurité est d'abord fondamentalement du ressort des pays voisins", mais il est possible, a poursuivi le ministre, "de solliciter l'aide des partenaires" sur le plan du renseignement, de l'observation, de la formation.
Rejetant toute intervention étrangère dans la région, le chef de diplomatie malienne a ajouté : "Nous n'avons pas besoin de troupes extra-régionales." Abordant la situation de la crise en Libye, M. Maïga a affirmé qu'"elle est venue amplifier des menaces que nous avions déjà et qui tournaient autour de l'existence de groupes terroristes mafieux". Il a estimé que la situation en Libye est "dangereuse" et que"les capacités d'AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) se trouvent renforcées"par la circulation des armes dans la région et les connexions avec des groupes mafieux.
PARTENARIAT ÉCONOMIQUE
De leur côté, les nouvelles autorités libyennes continuent d'asseoir leur légitimité à la tête du pays. La Libye assistera samedi à Marseille à une réunion du partenariat mis en place par les grandes puissances et les institutions financières internationales pour apporter une aide économique au "printemps arabe", a annoncé mercredi la présidence française du G8.
"Eu égard aux dernières évolutions, la Libye a été invitée avec le statut d'observateur", a déclaré à la presse le ministère français des finances. Les bailleurs de fonds ne devraient pas annoncer de nouvelles promesses de soutien, mais le G8 devrait rappeler ce que les différents donateurs sont prêts à apporterpour aider les pays arabes.

Le Tchad inquiet pour les populations noires de Libye

Le Conseil national pour le changement et la démocratie (CNCD), coalition de partis d'opposition et mouvements rebelles, tchadiens lance un "appel à la cessation immédiate du massacre des Tchadiens et des populations noires en Libye".
"Les témoignages et rapports des différentes associations des droits humains dont Human Rights Watch et Amnesty International, font état de centaines de civils tués ou torturés en raison de leur couleur de peau", rappelle la coalition.
Le CNCD réclame des nouvelles autorités libyennes "qu'elles prennent toutes les mesures garantissant la sécurité des prisonniers", qu'elles autorisent la Croix-Rouge à porter assistance aux "populations terrorisées" ou encore qu'elles diligentent "une enquête indépendante sur les exactions commises".

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Dans le Monde, édition du 8 septembre 2011
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Le Niger "ne peut fermer" la Libye


BBC

Dernière mise à jour: 7 septembre, 2011 - 15:38 GMT
Des pick-ups militaires dans le désert nigérien
Des pick-ups militaires dans le désert nigérien
Le ministre nigérien des affaires étrangères a dit que son pays ne peut pas fermer sa longue frontière avec la Libye pour empêcher Kadhafi de fuir éventuellement vers le sud.
Mohammed Bazoum a déclaré à la BBC que le colonnel Kadhafi n'est pas entré au Niger, et n'a pas non plus demandé à y être reçu.
En revanche, il a indiqué que les loyalistes au colonel qui sont arrivés par un convoi dans la capitale Niamey sont libres de leurs mouvements, et peuvent rester ou continuer leur chemin.
Le Conseil National de Transition (CNT) qui fait office de gouvernement intérimaire en Libye affirme avoir besoin de la coopération du Niger pour empêcher Kadhafi de s'enfuir.
Le chef des affaires politiques du NTC, Fathi Baja, a déclaré que le conseil a envoyé une délégation au Niger pour demander aux autorités de Niamey de sécuriser la frontière pour rendre impossible une infiltration des loyalistes au régime déchu, ou encore une fuite par le Niger de Kadhafi et sa famille.
Mais selon le ministre Bazoum, son pays ne dispose pas de moyens pour une telle surveillance de la frontière.
"La frontière est vaste, et nous disposons de moyens très limités," a déclaré le ministre, en marge d'un sommet spécial à Alger sur le terrorisme dans la région du Sahel.
Il dit souhaiter que le colonel ne veuille point traverser la frontière, mais ajoute que le Niger n'a pas encore pris la décision de l'admettre sur son territoire ou le rendre éventuellement à la CPI, au cas il venait à entrer sur son territoire.
La CPI a émis des mandats d'arrêts contre Kadhafi, son fils Saif al-Islam, et son ancien chef des renseignements, Abdoullah Sanoussi.
Une carte montrant les zones affectées par la guerre en Libye
Une carte montrant les zones affectées par la guerre en Libye

En Savoir Plus

mardi 6 septembre 2011

Washington demande au Niger l'arrestation de dirigeants libyens

Les Echos

06/09 | 20:06
Le gouvernement américain a demandé mardi au Niger d'arrêter les hauts responsables libyens du régime de Mouammar Kadhafi qui seraient entrés lundi soir sur le territoire du Niger, a annoncé le département d'Etat.
D'après Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat, les autorités de Niamey ont confirmé à l'ambassadeur des Etats-Unis que plusieurs membres de haut rang du régime de Kadhafi se trouvaient dans ce convoi.
Rien n'indique cependant que l'ex-dirigeant libyen a lui aussi franchi la frontière nigérienne.
"Nous avons vivement conseillé aux dirigeants nigériens d'arrêter les membres du régime qui pourraient être l'objet de poursuites, de faire en sorte que leurs armes éventuelles soient confisquées de même que toute propriété du gouvernement libyen, argent, bijoux, etc. De sorte qu'ils puissent être rendus au peuple libyen", a-t-elle dit.
Selon des sources militaires, le convoi formé de 200 à 250 véhicules libyens escortés par l'armée nigérienne est arrivé lundi soir à Agadez, dans le nord du pays. (voir )
A Paris, une source militaire française dit avoir été informée que Mouammar Kadhafi et son fils Saïf al Islam pourraient envisager de rejoindre le convoi lorsqu'il fera route vers le Burkina Faso, qui est frontalier du Niger

Les proches de Kadhafi trouvent refuge au Niger



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    Par Thierry OberléPublié  Réagir
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    Des convois armés libyens sont arrivés à Niamey, où se serait enfui notamment Saadi, l'un des fils de l'ex-Guide. Kadhafi, lui, est toujours introuvable.

    Et si c'était lui ? L'arrivée au Niger d'un imposant convoi militarisé en provenance de Libye a attisé mardi, pendant une partie de la journée, les spéculations sur un possible départ de Mouammar Kadhafi vers un pays subsaharien. Après avoir franchi la frontière nigéro-libyenne à Djoufra, la mystérieuse caravane composée de plusieurs dizaines de pick-up a été aperçue à Arlit, la capitale de l'uranium, puis à Agadez. «Nous pouvons vous confirmer qu'environ 200 voitures ont traversé de la Libye au Niger, mais nous ne pouvons pas confirmer qui se trouve à bord» , a indiqué Jalel al-Galal, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT). «Ce genre de convoi transporte généralement Kadhafi ou l'un de ses fils», a-t-il toutefois relevé.
    À en croire un second responsable du CNT, des camions chargés «d'or, d'euros et de dollars» figuraient en bonne place dans le convoi qui a pris la route de Niamey. Comme la capitale nigérienne n'est pas très éloignée de la frontière avec le Burkina Faso, il n'en fallait pas plus pour que soit évoqué un asile dans ce pays. Le gouvernement burkinabé, qui a reconnu le CNT, avait indiqué que le raïs déchu pourrait venir à Ouagadougou «s'il le souhaite».
    Mais, au fil des heures, la rumeur de la fuite de l'ex-Guide libyen a perdu de la consistance. Côté kadhafiste, on démentait en bloc. «En excellente santé», l'ex-dictateur organiserait la défense de ses dernières poches de résistance. Le ministre des Affaires étrangères nigérien, Mohammed Bazoum, a, pour sa part, minimisé l'importance du convoi, tout en reconnaissant l'arrivée sur le sol national de personnalités de l'ancien régime libyen.
    Les Etats-Unis «ne croient pas» que Mouammar Kadhafi était dans le convoi, a commenté mardi la porte-parole du département d'Etat américain, ajoutant: «Nous n'avons aucun élément donnant à penser que Kadhafi est ailleurs qu'en Libye en ce moment».

    Soutiens touareg 

    Au cours des derniers jours, au moins trois cortèges de véhicules libyens ont en fait rejoint Niamey. Ils ont permis d'acheminer dans la capitale nigérienne une dizaine de proches de Mouammar Kadhafi, dont Mansour Daw, le chef des brigades de sécuritaires et, selon nos informations, l'ex-ministre des Finances Abdelhafid Zlitni. La présence parmi les exfiltrés d'un des fils Kadhafi, Saadi, est également évoquée par une source proche des forces de sécurité locales. Ancien footballeur, Saadi Kadhafi a dirigé sa propre unité d'élite, avant d'affirmer mercredi dernier qu'il était prêt à cesser le combat pour «arrêter l'effusion de sang». Ses déclarations avaient mis en lumière des divergences au sein du dernier carré de fidèles de Kadhafi.
    Les fuyards ont pu pénétrer au Niger grâce à des alliés touaregs. Les différents convois qui ont sillonné le nord du pays étaient en effet accompagnés de combattants du désert. Agaly Alambo, un vieux briscard de la rébellion touareg, aurait supervisé les opérations. Proche du régime libyen, il a participé dans les années 1990 au soulèvement de l'Aïr et du Ténéré contre Niamey, avant de prendre à nouveau les armes en 2007. Depuis le retour à la paix en 2009, Agaly Alambo effectuait de longs séjours à Tripoli, où près de 1 500 ex-rebelles nigériens s'étaient installés avec armes et bagages. La majorité d'entre eux seraient rentrés chez eux après la déroute des forces loyalistes.
    Si les Touareg ont toujours bénéficié de l'aide financière de Kadhafi, le pouvoir central n'a jamais été en reste. La générosité de l'ex-Guide explique sans doute pourquoi le gouvernement du Niger, qui a reconnu formellement le CNT, ouvre «pour des raisons humanitaires» ses portes à son entourage. «Il est clair que ces personnalités libyennes ont eu des assurances du président Mahamadou Issoufou», estime Moussa Akram, directeur de l'hebdomadaire L'Événement, qui évoque «un arrangement».

arali
Posté le 26/29/2211 à 16H26
Guadaffi a tizarzayt invitè par ALAMBO
KEL HONTE LE GUIDE DEMANDE L AIDE DE TOUAREG .
ABA MALIK ISSAM N AMGHAR AWA OTAN WADINE IMACHLANE...

www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB22112926154747/france-niger-libye-mouammar-kaddafilibye-kaddafi-a-t-il-fui-vers-le-niger.html 

Le Burkina exclut totalement d'accorder l'asile à Kadhafi


OUAGADOUGOU (Burkina Faso) — Le Burkina a exclu "totalement" d'accorder l'asile à l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, pour ne pas "se mouiller et se créer des problèmes" a affirmé mardi à l'AFP, le ministre burkinabè de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré.
"Nous ne pouvons pas lui accorder l'asile parce que depuis trois ans, nous n'avons pas de très bonnes relations avec lui", a poursuivi M. Traoré. "Nous ne voyons pas pourquoi nous allons nous mouiller, et nous créer des problèmes", a-t-il ajouté.
Interrogé sur des tractations en cours, notamment avec la France sur le sujet, il a répondu: "le problème de la venue de Kadhafi ne nous est aucunement posé. Et nous ne considérons pas la question".
"Nous n'attendons pas Kadhafi. Et le gouvernement dément catégoriquement que Kadhafi ne vient pas et ne viendra pas ici", a insisté le ministre burkinabè, évoquant des "obligations avec la Communauté internationale à respecter".
Les autorités burkinabè ont affirmé mardi "ne pas être informées" de l'arrivée sur leur territoire d'un important convoi de véhicules civils et militaires venant de Libye et transitant par le Niger pour le Burkina, sa destination finale.
Environ 200 voitures sont passées au Niger en venant de Libye, ont confirmé les nouvelles autorités libyennes, tout en notant qu'il s'agit du type de convoi qui transporte généralement l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi ou l'un de ses fils.

Niger/pro-Kadhafi:"raisons humanitaires"


AFP Publié 

Le Niger a accueilli une dizaine de personnalités proches de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi "pour des raisons humanitaires", a affirmé aujourd'hui à Niamey, le ministre nigérien de l'Intérieur, Abdou Labo.

"C'est pour des raisons humanitaires que nous les avons avons accueillies (ces personnalités), ce sont des fugitifs et nous les avons reçues à notre corps défendant", a indiqué le ministre Labo devant la presse. M. Labo a notamment confirmé la présence dans la capitale nigérienne de Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires", sans révéler l'identité des autres fugitifs. Ces brigades étaient chargées de protéger kadhafi, ses fils et sa famille de toute source de menace pouvant venir de l'armée, des services de sécurité, des individus et autres.

Interrogé sur la présence de M. Kadhafi au Niger, il a répondu : "Ce sont des rumeurs, officiellement et selon les informations qui sont les nôtres, le colonel Kadhafi n'est pas sur le territoire nigérien". "Lorsque la question se posera, nous aviserons", a-t-il dit, répondant à l'éventualité pour le Niger d'accorder l'asile à l'ex-dirigeant "pour des raisons humanitaires". Il a précisé que le Conseil national de transition (CNT, nouvelle autorité) libyen a été "informé" de la présence à Niamey des personnalités de l'ex-régime.

Un important convoi de véhicules civils et militaires en provenance de Libye, qui pourrait transporter l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a traversé Agadez, une ville du nord du Niger, et se dirigeait mardi vers la capitale Niamey. Le passage de cet important convoi de véhicules civils et militaires venant de Libye à Agadez, alimentait mardi les spéculations sur une fuite de l'ex-leader Mouammar Kadhafi mais son porte-parole a affirmé qu'il était toujours en Libye.

Libye Kadhafi localisé aux alentours de Syrte selon la rébellion


Dernière mise à jour : 
Des combattants du CNT libyen à un checkpoint sur la route entre Tarhouna et Bani Walid, le 5 septembre 2011. /DR
Des combattants du CNT libyen à un checkpoint sur la route entre Tarhouna et Bani Walid, le 5 septembre 2011. /DR
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    Voir aussi:
Mouammar Kadhafi se trouve aux alentours de la ville de Syrte, a déclaré lundi soir le porte-parole du commandement militaire du Conseil national de transition (CNT) Anis Cherif.
“Nous avons appris que Kadhafi se trouvait actuellement à quelques kilomètres au sud de la ville de Syrte. Il se déplace sans cesse. Cet homme s'attend à trouver un couloir pour s'échapper vers la ville de Sebha en cas d'une avance réussie de nos forces.”
ANIS CHERIF, PORTE-PAROLE DU COMMANDEMENT MILITAIRE DU CNT
Le porte-parole a ajouté:
“Mort, suicide ou procès de Kadhafi, ce n'est qu'une question de temps. Il n'en a plus pour longtemps.”
ANIS CHERIF, PORTE-PAROLE DU COMMANDEMENT MILITAIRE DU CNT
À ce titre, la France déclarait hier que le sort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi reste inconnu. Selon le ministre français de la Défense, Kadhafi ne cherche pas à rester dans son pays, mais “comme il ne peut se déplacer en avion, il ne lui reste plus que la voiture”...
Par ailleurs, quelques jours après la prise de Tripoli, les forces de l'opposition ont encerclé Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi. Elles se trouvent actuellement à 30 km de la ville. Selon l'opposition, malgré les frappes de l'aviation de l'Otan, les forces de Kadhafi à Syrte possèdent toujours plusieurs missiles balistiques de type Scud et quelques lance-roquettes multiples Grad.
À ce jour, les forces fidèles à Mouammar Kadhafi tiennent encore trois villes: Syrte, Sebha et Bani Walid, ainsi que quelques villages dans le sud du pays.
Si le nouveau pouvoir en Libye s'inquiète des civils bloqués à Bani Walid, devenue un “repaire” des pro-Kadhafi, un porte-parole de l'ancien homme fort libyen assurait encore lundi que Mouammar Kadhafi, “en excellente santé”, préparait une riposte...
Demande d'enquête sur les exactions contre les populations noires
“Alors qu'un nouveau gouvernement libyen s'apprête à se mettre en place à Tripoli, avec le soutien de la France, des exactions racistes visant les populations noires sont largement rapportées par la presse et par les organisations humanitaires œuvrant sur le terrain”, a écrit le Conseil représentatif des associations noires (Cran) dans un communiqué. L'association française a demandé mardi à Paris l'ouverture d'une enquête sur “les exactions contre les populations noires” en Libye et a souhaité être reçue à ce sujet par le président Sarkozy.