dimanche 4 septembre 2011

Les Touaregs libyens accusent les anti-kadhafistes de "massacres"



Publié le 04-09-11 à 14:01    Modifié à 13:53     Réagir

ALGER (AP) — Le représentant de la Coordination des Touaregs pour la Libye, Ishak Ag Al-Husseini, accuse les opposants à Moammar Kadhafi d'avoir mené des "liquidations collectives" contre sa communauté, appelant l'Algérie à ouvrir ses frontières pour leur permettre de rejoindre les tribus touaregs du sud algérien.
"La situation est catastrophique. Les Touaregs de Libye souffrent le martyre à cause de la traque dont ils sont l'objet de la part des révolutionnaires qui les considèrent comme faisant partie des soutiens de Kadhafi. Chaque jour, il y a des liquidations physiques collectives à cause des idées reçues sur la position des Touaregs", affirme-t-il dans un entretien paru dimanche dans le quotidien arabophone "Al-Khabar".
Il y a environ 600.000 Touaregs en Libye et "ils ne soutiennent pas tous Kadhafi", assure M. Husseini en ajoutant qu'environ 500 d'entre eux ont pu gagner le territoire algérien après la chute de Tripoli "et le début des massacres collectifs".
"C'est par centaines qu'ils arrivent chaque jour au checkpoint de Debdeb, cherchant la sécurité, d'autant plus que l'Algérie, dont nous attendons une aide, est le pays le plus proche des villes où vivent les Touaregs comme Ghadamès", poursuit Ishak Ag al-Husseini qui demande "une protection des instances onusiennes" face à ce qu'il qualifie de "crimes contre l'humanité".
Par ailleurs, "Al-Khabar" affirme que l'Algérie a refusé d'accorder l'asile à de "hauts gradés de l'armée libyenne" et des officiers des services de sécurité de Kadhafi, qui tentaient mercredi de gagner le territoire algérien par le passage de Debdeb. Selon le journal, une trentaine d'hommes arrivés à bord de 12 4x4 de marque Land Cruiser ont tenté de convaincre les militaires algériens de les laisser passer. Mais ceux-ci, "ayant reçu un ordre ferme d'Alger, les ont repoussés". AP
xoao/mw


Posté le 04/09/2011 à 01H06
Interview d'Ishaq ag Al Husseyni par "El Khabar"


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Ishak Ag Hassini, représentant de la Coordination des Touaregs de Libye« Nous demandons à l’Algérie et aux instances onusiennes d’assurer notre protection contre les rebelles du CNT »
Le représentant de la Coordination des Touaregs de Libye, Ishak Ag Hassini, a déclaré dans un entretien accordé exclusivement à El Khabar que la situation des Touaregs libyens se détériore d’un jour en jour, à cause de la violence exercée contre eux par les rebelles. Il appelle les autorités algériennes d’ouvrir les frontières pour les touaregs basés à Debdab pour rejoindre les touaregs du sud algérien.

** Dans quel état se trouve les touaregs en Libye ? 

La situation est catastrophique et inquiétante. La communauté des touaregs en Libye souffre le martyre. Les rebelles mènent une chasse à l’homme contre nous, en nous accusant de porter soutien au colonel déchu El-Gueddafi. Les liquidations et les homicides sont quotidiens. Cette situation est due à la mauvaise interprétation de la position des touaregs. En effet, une partie des touaregs ont soutenu El-Gueddafi, mais pas toute la communauté. Face à cette situation, au moins 600 mille touaregs ont fui vers les frontières algériennes. Mais je réitère qu’El-Gueddafi n’a pas eu le soutien de toute la communauté des touaregs de Libye.

** Selon vos estimations, combien de réfugiés touaregs ont-ils fui vers les frontières algériennes ? 
La semaine dernière, ils étaient environ 500 personnes. Ils ont fui vers les frontières algériennes après la chute de Tripoli et le début des homicides, mais ils continuent d’arriver par centaines au point frontalier de Debdab, fuyant les représailles des rebelles. Nous voulons l’aide de l’Algérie, où une partie des touaregs de Libye y sont installés, à l’instar de ceux de Ghdamès. Nous demandons également l’aide des organisations onusiennes et humanitaires pour sauver les touaregs.

** Avez-vous adressé une correspondance dans ce sens à Algérie ? 
Oui, effectivement nous avons adressé une correspondance à l’ONU, au Croix Rouge, au Croissant Rouge et à toutes les instances de défense des droits de l’homme, au Mali et au CNT, dans le but d’éviter d’éventuels massacres contre la communauté des touaregs. Nous souhaitons que l’Algérie puisse ouvrir le poste frontalier de Dabdab pour permettre aux touaregs de rejoindre leurs familles algériennes.

** Quelle est votre réaction à l’offre faite par le CNT, vous sommant de déposer les armes ? 

Il est difficile actuellement de demander aux touaregs de déposer les armes, car personne n’a confiance en l’autre. Les touaregs craignent les représailles des rebelles, sinon comment expliquer les affrontements armés qui ont eu lieu récemment entre les deux parties. Nous souhaitons une démarche positive de la part du CNT pour se regagner la confiance et mettre fin définitivement au conflit.

Le porte-parole des Touaregs du Mali menace Bamako de « représailles »


Posté le: Sam 03 Sep 2011 14:26    Répondre en citant

« La disparition d’Ag Bahanga profite au régime malien » 
 


Le porte-parole officiel des Touaregs armés du Mali a indiqué que l’opposition prépare au gouvernement de Bamako demauvaises surprises dans les prochains jours. Il a menacé de reprendre le combat contre le régime du président Amadou Touré. Il a, également prévu d’importantes réunions des Touaregs dans les prochains jours afin d’examiner la nouvelle situation issue des événements de Libye et de l’assassinat du chef des Touaregs Ibrahim Ag Bahanga 

M. Hama Ag Sid Ahmed, porte parole de l’ « Alliance pour le Changement », opposant au régime Malien, a déclaré à El Khabar que l’assassinat du leader des Touaregs armés, profite à Bamako, à laquelle l’Alliance prépare de grandes surprises que celle dont elle faisait objet du vivant d’Ag Bahanga. Faisant allusion à la reprise de l’action armée dans le Nord du Mali où l’opposition a déposé les armes l’an dernier, grâce à une médiation de l’Algérie, contre l’engagement du gouvernement malien de développer la région et s’insérer les Touaregs dans la vie politique dans ce pays et les reconnaître en tant que force politique dans le pays. Pour ce qui est des circonstances de l’assassinat d’Ibrahim Ag Bahanga, M. Sid Ahmed Hama, deuxième homme du mouvement « l’Alliance pour le Changement », a indiqué qu’il est décédé suite à un accident de voiture et que les Touaregs auraient arrêté l’assassin présumé en cas d’assassinat étant donné que Bahanga se trouvait à 45km seulement de son quartier général lorsqu’il a trouvé la mort. 

source : http://fr.elkhabar.com/?Le-porte-parole-des-Touaregs-du
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Le nouveau pouvoir libyen prend forme



Des rebelles libyens à un check-point de Tarhuna à Bani Walid au sud-est de Tripoli, le 3 septembre 2011.pl
Des rebelles libyens à un check-point de Tarhuna à Bani Walid au sud-est de Tripoli, le 3 septembre 2011.pl

Par RFI
En Libye, la normalisation est en marche à Tripoli que le CNT est déterminé à sécuriser, avec l'aide des Nations unies. Un conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU est arrivé le 3 septembre dans la capitale libyenne. Mais les combats continuent à Bani Walid, pour tenter de prendre ce bastion, l'un des derniers avec Syrte, de Kadhafi, toujours introuvable. Parmi les hommes qui ont été recrutés pour défendre le régime de Tripoli, plusieurs anciens combattants touaregs ont commencé à rentrer au Niger. Témoignages.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL
Ils étaient trois ex-combattants nigériens à rentrer à Agadez peu avant la fête de Ramadan. Ils revenaient du front en Libye où ils avaient combattu aux côtés des troupes de Kadhafi à Benghazi, Brega et Misrata. L’un d’entre eux, blessé aux combats, a accepté de témoigner :
«J’étais à plat ventre pendant le combat. J’avais une mitrailleuse. Je me lève un instant et je coïncide avec un tir de RPG de l’un de mes compagnons. J’ai reçu dans la poitrine la partie du missile qui se projette en arrière. C’était à Misrata. Depuis cette blessure je ne suis plus jamais retourné au front. »
Il a été soigné d’abord à Zlita puis à Tripoli. C’est là qu’il a réussi à s’échapper pour aller vers la frontière algérienne. Avec un groupe de Maliens, il est allé d’abord au Mali avant de rentrer au Niger. La mort, il l’a côtoyée dit-il.
 « Parmi les Nigériens et les Maliens, il y a eu beaucoup de morts. Dieu seul sait combien sont morts. Certains morts, je les connais, d’autres je ne les connais pas. On n’avait pas le temps de compter les morts de toute façon mais il y a au moins 40 morts par jour sans compter les blessés. »
Quelques jours après son retour à Agadez, il apprenait la mort de quelques autres de ces camarades restés au front en Libye.
La souffrance, seul lot
Un autre touareg qui a combattu dans les forces pro-Kadhafi témoigne aussi : « C”est Aghali Alambo qui nous a fait partir pour combattre en Libye, il nous a promis à chacun trois millions et demi. Il avait promis que cet argent allait être envoyé à nos familles, il n’en était rien. Nos familles n’avaient rien reçu, nous non plus. La souffrance c’est tout ce que nous avons eue. Nous avons combattu trois mois durant sur le front de Benghazi, de Brega et de Misrata».
« On était environ 200 personnes, poursuit-il, à quitter le pays. Arrivés à Tripoli, c’est Aghali Alambo lui-même qui nous a hébergés dans un hôtel au bord de la mer. Il venait nous voir jusqu’à notre transfert dans une compagnie militaire pour une formation sur certaines catégories d’armes avant d’aller au front. »

Algérie : plusieurs blessés dans des affrontements entre manifestants et policiers à Alger



03/09/2011 à 19h:05 Par AFP
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Un homme passe devant l'hopital Djanet, à Alger, le 31 août 2011.Un homme passe devant l'hopital Djanet, à Alger, le 31 août 2011. © AFP
Des incidents ont opposé samedi dans deux quartiers d'Alger les forces de l'ordre à des manifestants qui réclamaient de meilleurs logements, ont indiqué des habitants. Il y a au moins trois blessés.
Des habitants de la cité Diar Echems du quartier El Madania, sur les hauteurs d'Alger, ont affronté les forces de l'ordre avec des pierres et bloqué pendant plusieurs heures la circulation automobile, selon ces sources. Deux habitants et un policier on été blessés au cours de ces incidents.
Les habitants de ce quartier réclamaient leur relogement dans le quartier de Beni Messsous (banlieue ouest) alors que les autorités ont prévu de les installer à Draria (banlieue sud-ouest). Les manifestants se sont dispersés en fin d'après-midi après l'intervention du wali délégué (sous-préfet) de la circonscription de Sidi M'hamed dont dépend la municipalité d'El Madania. Ce responsable s'est engagé "à trouver une solution à ce problème", ont déclaré des habitants à un journaliste de l'AFP.
Des incident similaires ont éclaté à Oued Koriche, près du centre d'Alger, où des manifestants ont bloqué un axe routier très fréquenté. La publication des listes des bénéficiaires de logements sociaux que l'État octroie à ceux qui perçoivent moins de 24.000 dinars (240 euros) par mois donne souvent lieu à des mouvements de protestation qui dégénèrent parfois en émeutes.
Plus de transparence requise
La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le logement Raquel Rolnik, avait exhorté le gouvernement algérien à plus de transparence dans l'attribution des logements et à la participation de la société civile dans la définition des critères d'octroi des logements sociaux, à l'issue d'une visite de 10 jours en juillet..
L'Algérie prévoit de construire 500.000 logements supplémentaires d'ici à 2014, qui viendront s'ajouter aux deux millions prévus dans le programme quinquennal arrêté en 2010. Actuellement, quelque 553.000 familles sont installées dans des habitations précaires, dont 50.000 vivent dans des bidonvilles autour de la capitale. Plusieurs mal-logés se sont immolés par le feu ou ont tenté ou menacé de le faire depuis janvier après des émeutes contre la cherté de la vie qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés


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Libyan rebels urged to stop mass arrests of black Africans


Africa News

Sep 4, 2011, 7:57 GMT
Cairo - Human Rights Watch urged Libyan rebels Sunday to stop the arbitrary arrest and abuse of African migrant workers and black Libyans assumed to be mercenaries.
Over the past week, rebel forces around Tripoli have conducted mass arrests of people from several African states such as Chad, Sudan, Niger, and Mali, holding them in makeshift detention facilities.
Since the conflict began in February, rebel forces have arrested many Africans who they claim have admitted they were hired by fugitive leader Moamer Gaddafi to join his forces.
Human Rights Watch called on the Transitional National Council, now running the country, to release those detained solely due to their dark skin colour.
It is believed Gaddafi used mercenaries after most of the Libyan army personnel defected and joined the rebels following lethal crackdown by government forces on pro-democracy protesters.
The majority of detainees interviewed by the group claimed to be migrant workers detained because of their nationality and that they were not pro-Gaddafi mercenaries.
'It's a dangerous time to be dark-skinned in Tripoli,' said Sarah Leah Whitson, Middle East and North Africa director at Human Rights Watch. 'The council should stop arresting African migrants and black Libyans unless it has concrete evidence of criminal activity.'
However, the group said there was no evidence of killings of Africans in Tripoli or systematic abuse of detainees, but mass arrests and frequent abuse have created a grave sense of fear among the city's African population.
Human Rights Watch called on the council to prioritize setting up a justice system capable of providing review of detainees - for whom there is evidence of criminal activity - as quickly as possible.
The New York-based group also urged the council to ensure the security of tens of thousands of migrant workers from sub-Saharan Africa, who face harassment and violence from both armed rebel fighters and Libyan citizens who accuse them of having fought as mercenaries for Gaddafi.
Prior to the uprising, between 1 and 2 million African migrant workers were in Libya, the group said.

Les «soldats» touareg d’El Gueddafi rentrent au Niger

EL Watan
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le 04.09.11 | 01h00 Réagissez

J’ai combattu pour El Gueddafi, je suis rentré malade et sans un sou !».

Silimane a déserté les forces pro-El Gueddafi, en  déroute, après avoir combattu pendant quatre mois les insurgés libyens et retrouvé sa case en paille, à la périphérie d’Agadez au nord du Niger). Silimane Albaka, 56 ans, est un vétéran des deux rébellions touareg au Niger   (1990 et 2009). Comme lui, des centaines d’ex-combattants touareg ont été contactés en avril par Agaly Alambo, figure de la deuxième révolte des Touareg qui vivait alors à Tripoli, pour des actions de mercenaires dans les forces du régime libyen. Rentré, il y a trois semaines à Agadez, ce père de sept enfants, blessé à la poitrine pendant la bataille de Misrata, à l’est de Tripoli, peine à nourrir sa famille. «Nous étions 229 ex-combattants à partir.
Ils ont promis à chacun une avance de 3,2 millions FCFA (environ 5000 euros), mais je n’ai jamais vu la   couleur des billets», se lamente-t-il. «Ils ont ensuite dit qu’après la victoire, El Gueddafi allait nous faire d’immenses cadeaux, moi je n’ai vu que le déluge de feu des avions de  l’OTAN», dit ce spécialiste des armes lourdes. «Depuis fin juillet, quelque 200 mercenaires touareg ont fui la Libye pour Agadez, environ 500 sont à Syrte, mais je crois que tous les autres sont   morts», regrette Silimane, qui a profité d’une évacuation à Tripoli pour s’évader par le Mali voisin. «C’est la débandade», a affirmé à l’AFP Mohamed Anako, figure touareg de l’ex-rébellion et actuel président du Conseil de la région d’Agadez, confirmant le retour pendant les dernières semaines de «plusieurs dizaines» de Touareg partis combattre en Libye.
Une source touareg estime à quelque les 1500 ex-rebelles nigériens qui combattaient pour El Gueddafi, dont une majorité vivant en Libye après avoir déposé les armes en 2009. Selon cette source, des proches du dirigeant libyen sont arrivés en avril à Agadez avec des mallettes remplis d’argent et ont recruté «des centaines» de jeunes, dont des militaires nigériens radiés de l’armée en 2002. D’après Almoudène Moha, autre ex-rebelle touareg rentré il y a deux   semaines, «les intenses» bombardements de l’OTAN et «ses nombreux morts» ont semé la panique parmi les Nigériens. «On a eu très chaud, avec trois autres Nigériens, on a organisé notre fuite dans notre véhicule de patrouille», raconte cet ex-mécanicien «enrôlé de force»   par les loyalistes. Ancien combattant touareg de 39 ans, Lamine Souleymane et trois de ses camarades, dont un Tchadien, ont parcouru plus de 80 km à pied après avoir déserté une garnison de Tripoli.
AFP