dimanche 21 août 2011

La Tunisie a-t-elle enfin reconnu le Conseil national de transition libyen?


Kapitalis

Selon les chaînes Al-Jazira et Libya Al Hourra, la voix des insurgés diffusant à partir du Qatar, la Tunisie aurait reconnu officiellement le Conseil national de transition (Cnt) libyen comme unique représentant du peuple libyen.

Aucun média officiel tunisien n’a confirmé cette information, dont la source est, sans doute, un membre du Cnt. Tunis et, surtout, Djerba ont été, ces dernières semaines, le théâtre d’un véritable ballet des représentants du Cnt et des responsables libyens proches de Kadhafi.

Des contacts avec les deux partiesDes pourparlers, indirects, ont eu lieu entre les deux parties. La Tunisie, qui a observé jusque là une neutralité exemplaire, gardant le contact avec les deux parties, ne pouvait faire mystère de sa préférence. Si elle a gardé de bonnes relations avec les deux parties, facilitant, autant que faire se peut, leurs déplacements via le poste frontalier de Ras Jedir et l’aéroport de Djerba-Mellila, unique point de départ des Libyens pour les vols internationaux.
Des informations, recueillies auprès des responsables libyens, ont confirmé la situation difficile dans laquelle se trouve Kadhafi et les siens. Ce qui a fait dire au ministre tunisien de l’Intérieur, Habib Essid, dans un entretien, jeudi, à l’agence Tap: «Nous avons renforcé la présence de l’armée pour être prêts à tous les scénarios. Aux dernières informations, Kadhafi en serait à son dernier quart d’heure, dans ce cas nous aurons à gérer un autre flux de réfugiés».
Des informations, relayées par des médias internationaux au cours des dernières 24 heures, affirment que Tunis et Le Caire n’ont pas donné suite à une demande libyenne d’offrir un refuge à Kadhafi. Là aussi, les officiels tunisiens n’ont confirmé ni infirmé cette information.
Sauve qui peut Tripoli!Les cinq véhicules 4X4 pleins d’armes qui ont été surpris par l’armée tunisienne, vendredi soir, à la lisière des gouvernorat de Douz et de Ben Guerdane (sud), et qui ont pris la fuite en direction de la frontière libyenne, seraient en mission d’exploration pour préparer la fuite de Seif El islam et de certains autres fils du Guide vers l’Algérie, estiment des sources libyennes.
Quoi qu’il en soit, la Tunisie, qui a massé ses forces armées et sécuritaires aux frontières libyennes et algériennes, s’attend à passer «un mauvais quart d’heure», selon les mots utilisés par un officier de l’armée, avec le renforcement de l’afflux des réfugiés libyens.
La Tunisie, qui a compris que le régime de Kadhafi et ses moyens de résistance ont été largement affaiblis, a-t-elle décidé enfin de choisir le camp qui fut, dès le début, le sien, mais qu’elle s’est gardée jusque-là de soutenir de manière ostentatoire pour ne pas braquer Kadhafi? Peut-être. Il est possible cependant qu’après la chute de Tripoli, Kadhafi et les siens choisissent enfin la Tunisie, comme un point de passage, pour partir vers une destination lointaine.
Dans tous les cas, les responsables tunisiens doivent gérer la situation intérieure et leurs relations avec les deux parties en Libye avec le doigté et la bienveillance qu’on attend généralement d’un bon voisin.

samedi 20 août 2011

Libye : la confusion règne à Tripoli



samedi 20 août 2011 - 23h54
Logo MédiArabe.InfoLe porte-parole du régime de Kadhafi, Moussa Ibrahim, vient de tenir une conférence de presse pour démentir en bloc toutes les informations diffusées ce soir sur la progression des révolutionnaires à Tripoli. Il a démenti le soulèvement de la population de Tajoura, affirmant que « la sécurité et le calme règnent dans la capitale et que l’aéroport de Tripoli est sous contrôle,ainsi que la base militaire qui s’y trouve » (et que des informations avaient fait état de sa chute aux mains des révolutionnaires). Moussa Ibrahim a ajouté que « les forces du régime et les Libyens libres défendent, main dans la main, la Libye, contre l’OTAN ». Il a dénoncé au passage « l’acharnement militaire et médiatique et les mensonges de l’Occident », réservant les critiques les plus acerbes à Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, Moussa Ibrahim a formellement démenti la chute de Misrata et de Brega, avant de reconnaître que les insurgés sont effectivement entrés dans ces villes, mais qu’ils sont encerclés par l’armée libyenne. Il a enfin accusé les révolutionnaires de recruter des mercenaires, affirmant que les forces du régime ont arrêté plusieurs Algériens, Tunisiens et Egyptiens qui combattaient aux côtés des insurgés, à l’intérieur de Tripoli (cherchez la contradiction !).
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Libye: explosions entendues à Tripoli


AFP Mis à jour  | publié  Réactions (9)

Plusieurs explosions ainsi que des échanges de tirs nourris, étaient entendus aujourd'hui dans la nuit à Tripoli, tandis que des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers de la capitale. Des échanges de tirs à l'arme légère étaient entendus depuis le centre de la capitale, après la rupture du jeûne. Interrogé par des journalistes, un responsable libyen n'était toutefois pas en mesure de confirmer des affrontements.

Tinariwen : entretien avec les bluesmen du désert


Les Inrocks
19/08/2011 | 17H08

Enregistré dans le désert, au coin du feu, en acoustique et en petit comité, le très beau Tassili, prochain album des Touaregs de Tinariwen, sort fin août. Entretien avec Eyadou Ag Leche, bassiste du groupe depuis une dizaine d’années.

Tassili, le prochain album des Touaregs de Tinariwen, sort fin août. Le groupe l’a enregistré dans le désert, au coin du feu, en acoustique et en petit comité. Le résultat n’est pas un mirage, mais un disque de folk des sables mouvants émouvants, qui magnifie la voix d’Ibrahim, le leader du groupe. Entretien avec Eyadou Ag Leche, bassiste du groupe depuis une dizaine d’années.Le nouvel album de Tinariwen est très acoustique…Il y a des gens qui attendent du groupe quelque chose de plus rock. Mais le nouvel album, c’est les racines, le retour aux sources. Et c’est aussi là qu’est la profondeur du groupe. Ça donne une vision réelle. Au début du groupe, il n’y avait pas d’électricité dans le désert, c’était autour du feu, pour les amis et l’environnement. Cet album a toujours été à l’intérieur d’Ibrahim, depuis le début. C’était le bon moment pour qu’il sorte. C’était au fond de lui, ça devait sortir. Pour autant, on n’est pas à la fin de quelque chose par rapport à la musique qui bouge plus. Ce n’est pas un album lent. Cette lenteur, c’est un feu intérieur qui brûle.

L’album a été produit par Jean-Paul Romann, qui travaille avec le groupe depuis le premier album. Que représente-t-il pour vous ? 
Jean-Paul connaît le groupe au fond, il sait ce qui nous fait vibrer, il est devenu un membre du groupe, il fait partie de la famille, il comprend chaque musicien, il a saisi la philosophie et est entré naturellement.

L’album tient son nom, Tassili, du lieu où vous avez enregistré, dans le désert algérien. Pouvez-vous décrire cet endroit ?
Le lieu est important, il a donné la vibration de l’album. Le désert de Tassili est une vallée rocailleuse et sablonneuse, de 40 kms de diamètre, dans la région de Djanet. Djanet, c’est comme une partie du chèche, qui passe par toutes les villes habitées par les touaregs : Kidal, Tamanrasset, Agadez. Chaque lieu est une partie du turban. On a enregistré des disques à Bamako, à Kidal, à Tessalit. On aimerait enregistrer un album dans chaque lieu mythique pour les touaregs. Notre rêve, ça serait d’enregistrer un album à Tamanrasset, à Agadez, les endroits où se trouve notre public naturel.

Vous avez enregistré alors que commençaient à se produire les révolutions dans les pays arabes. Est-ce que vous en parliez ?
Pas pendant l’enregistrement, parce qu’on était vraiment concentrés. Mais juste après, il y a eu un concert en Tunisie annulé, à cause des évènements.

Et la Libye ? Il y a des liens historiques entre les Touaregs et ce pays ?
Nous n’avons pas de parti pris par rapport à la Libye. Ce qui s’y passe, c’est une des catastrophes que notre peuple a traversé.

Des musiciens de TV On The Radio vous ont rejoint dans le désert pour enregistrer avec vous. Comment les avez-vous connus ?
On s’était rencontrés au festival de Coachella aux Etats-Unis. Dans les loges, il s’est passé quelque chose avec eux. On a joué ensemble. Ça s’est fait naturellement. On était sur la même longueur d’ondes. L’idée d’enregistrer avec eux est née de là.

L’édition 2011 de la « Cure salée », fête des pasteurs nomades, prévue en septembre à Ingall, au nord du Niger

PUBLIÉ LE 19 AOÛT 2011
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APA-Niamey(Niger) L’édition 2011 de la « cure salée », fête des pasteurs nomades prévue en septembre à Ingall, une localité nomade située au nord-est du Niger, sera dédié à la promotion de la paix et au développement des régions désertiques, a annoncé jeudi le gouvernement réuni en Conseil des ministres.
Cette fête va regrouper trois jours durant des éleveurs provenant du Nigeria, du Mali, du Tchad, du Niger et de l’Algérie dans le désert d’Ingall, jadis théâtre de rébellion armée et de rapts souvent revendiqués par des groupes terroristes.
La « Cure salée » est un rendez-vous annuel des pasteurs nomades qui ambitionne de vulgariser les mécanismes de solidarité, de la sécurité et du développement de la coopération entre éleveurs du Sud.
Cette manifestation traditionnelle célébrée depuis plusieurs décennies dans la bourgade d’Ingall, à 190 km au sud-ouest d’Agadez, constitue également une occasion pour la vaccination des animaux et la tenue de séances de sensibilisation sur les maladies animales.
La « Cure salée » se décliné sous la forme d’un mouvement d’ensemble des pasteurs touarègues, arabes et peuhls vers la localité d’Ingall, dans la vallée de Téguida, à la croisée des monts de l’Ader et de Teguidan Tessoum, jadis occupés par les rebelles touaregs.La cessation de la rébellion dans le nord du Niger, intervenue depuis 2009, permet ainsi de relancer cette fête, qui a lieu dans cette région pastorale, réputée pour sa teneur en principes salins.
Pays d’élevage, le Niger est pourvu d’un cheptel estimé à 36 millions de têtes toutes espèces confondues en 2009, pour une valeur totale de plus de 2000 milliards F.CFA, selon le ministère de l’élevage.
Ce cheptel contribue pour 14% à la formation du Produit intérieur brut (PIB) et occupe 87% de la population active et se pratique sur 62 millions d'hectares d'espace pâturable.
 DS/of/APA
2011-08-19 00:05:00

Les rebelles libyens disent contrôler Brega et estiment que «la fin est très proche»


MONDE Aujourd'hui à 14h26 (Mis à jour à 15:22)

Libération.fr

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Des rebelles libyens en pick-up se dirigent vers la ligne de front, le 15 août 2011 près de Brega. (AFP Gianluigi Guercia)
Les rebelles libyens ont affirmé samedi contrôler tout Brega, théâtre de violents combats depuis des semaines sur le front Est, après s'être emparés des installations pétrolières de la ville.
Depuis presque un mois, la rébellion, appuyée par les avions et hélicoptères de l'Otan, tente de s'emparer de ce port à environ 240 km au sud-ouest de Benghazi (est), autrefois principale voie de sortie par la mer du pétrole pompé dans le centre du pays.
En pleine zone désertique, Brega est une cité pétrolière avec une raffinerie, un port, une zone résidentielle et des infrastructures industrielles. Elle s'étend sur une dizaine de kilomètres d'est en ouest au milieu de dunes de sables, le long des côtes de la Méditerranée.
Les rebelles s'étaient emparés il y a une dizaine de jours de la majeure partie de la zone résidentielle, dans l'est de Brega. Ils progressaient depuis lors lentement, faisant face à une forte résistance des soldats pro-régime dissimulés dans les infrastructures industrielles à l'abandon.
La fin du colonel Mouammar Kadhafi est «très proche», a estimé samedi le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil. «Nous avons des contacts avec le premier cercle du colonel Kadhafi (...), tout montre que la fin est très proche, avec l'aide de Dieu», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
«Si Kadhafi veut quitter le pouvoir, nous voulons qu'il l'annonce lui-même (...). Mais nous pensons qu'il ne le fera pas, a-t-il dit. Je m'attends à une fin catastrophique pour lui et pour les siens. Je m'attends aussi à ce qu'il créé une situation (d'anarchie) dans Tripoli. J'espère que je me trompe».

L'ex-numéro deux du régime serait en Italie

Autre victoire de la rébellion: Abdessalem Jalloud, ancien numéro 2 du régime, a rejoint ses rangs.
«Le commandant Jalloud a réussi à fuir Tripoli avec sa famille et il est arrivé vendredi dans la ville de Zenten», quartier général des rebelles du djebelNefoussa, au sud-ouest de la capitale, a affirmé une source rebelle ayant requis l'anonymat.
M. Jalloud s'est ensuite «rendu en voiture à Benghazi hier soir (vendredi)», a déclaré samedi Juma Ibrahim, un porte-parole rebelle à Zenten.
Ci-contre, une capture d'écran d'une vidéo diffusée par les rebelles, montrant Abdessalem Jalloud avec les rebelles de Zenten (Reuters).
Selon des sources gouvernementales en Tunisie, il est parti samedi depuis l'aéroport tunisien de Djerba vers l'Italie, avec sa famille.
Abdessalem Jalloud, l'un des principaux officiers ayant participé au coup d'Etat qui a porté Kadhafi au pouvoir en 1969, a longtemps été considéré comme le numéro deux du régime, avant d'être discrètement mis à l'écart à partir de 1990.
Premier ministre avant d'hériter de plusieurs portefeuilles ministériels, M. Jalloud, toujours populaire en Libye, s'était retiré de la vie politique après des différends avec le «Guide» libyen.

Zliten et Zawiyah sous contrôle, selon les rebelles

Un mur peint de propagandes pro-Kadhafi criblé de balles, à Zawiyah, le 20 août 2011. (Bob Strong / Reuters)
Sur le plan militaire, les rebelles ont annoncé vendredi avoir pris Zliten et Zawiyah. Des journalistes de l'AFP sur place ont confirmé les progrès à Zawiyah, à 40 km à l'ouest de Tripoli, mais il n'a pas été possible d'obtenir d'information indépendante sur Zliten, à 150 km à l'est de la capitale.
Après une offensive lancée vendredi à l'aube, la ville côtière de Zliten«est maintenant sous le contrôle de nos combattants», a affirmé vendredi à l'AFP un responsable rebelle, rapportant toutefois des combats toujours en cours contre des poches de résistance.
Venus de l'enclave de Misrata, à une cinquantaine de kilomètres plus à l'est, les rebelles tentaient depuis des semaines de s'emparer de cette ville de 200.000 habitants. Ils ont annoncé dans un communiqué avoir tué une quarantaine de soldats et capturé 12 mercenaires.
A Zawiyah, la ville est «libérée», ont déclaré d'autres rebelles tout en prenant possession du dernier grand bâtiment tenu par les pro-Kadhafi, l'hôpital, immense bâtisse ornée de portraits du «Guide» et de drapeaux verts, couleur du régime.
L'atout principal de Zawiyah reste sa raffinerie, unique source d'approvisionnement de la capitale en essence, gazole et gaz.

Tripoli privée d'hydrocarbures

Sa prise jeudi va provoquer «une grave crise» dans Tripoli, a déclaré un responsable de la structure, Mohamed el-Hallouj. D'autant plus que les rebelles ont coupé la route vers la frontière tunisienne, voie d'approvisionnement vitale pour le régime.
Des milliers de Tripolitains, qui subissaient déjà de longues coupures d'électricité, tentent désormais de fuir le bastion du régime.
Dans le même temps, l'Otan a annoncé samedi avoir détruit la veille 14 objectifs militaires dans les environs de la capitale.
L'ONG de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a annoncé samedi avoir envoyé une équipe à Tripoli et dans les régions tenues par le régime dans l'Ouest pour visiter des sites bombardés par l'Otan «où des civils auraient été tués et deux prisons à Tripoli».
(Source AFP)