Benghazi -- Des hélicoptères de combat français et britanniques sous commandement de l’OTAN sont entrés en action pour la première fois en Libye dans la nuit d’hier à aujourd’hui, frappant les forces pro-Kadhafi en plusieurs endroits, a annoncé l’Alliance atlantique.
Selon un communiqué de l’OTAN, «parmi les cibles frappées figuraient des véhicules militaires, des équipements militaires et des forces» du régime de Mouammar Kadhafi. Le communiqué ne précise pas le nombre et le lieu des objectifs visés.
Les hélicoptères de combat français Tigre et Gazelle opéraient à partir du bâtiment de projection et de commandement (BPC) porte-hélicoptères Tonnerre en Méditerranée, a expliqué le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major de l’armée française. Ils ont frappé 15 véhicules militaires et cinq bâtiments militaires de commandement, a-t-il ajouté sans identifier les sites visés ni indiquer leur endroit précis.
Les hélicoptères français ont essuyé des tirs d’armes légères mais n’ont pas été touchés et ont rejoint sans difficulté le Tonnerre, a expliqué le colonel Burkhard. L’opération, a-t-il résumé, visait à mettre une «pression supplémentaire sur les forces de Kadhafi qui continuent à menacer la population civile».
À Londres, le ministère de la Défense a annoncé que des hélicoptères de combat britanniques Apache ont participé à ces attaques, atteignant deux cibles près de Brega dans l’est de la Libye. Selon le général Nick Pope, les Apache ont frappé une installation radar et un poste de contrôle militaire. «Des missiles Hellfire et des canons de 30 mm ont été utilisés pour détruire les cibles», a-t-il ajouté. Les Apache ont décollé du HMS Ocean stationné au large de la côte libyenne et ont regagné sans encombre le porte-hélicoptères à l’issue de leur mission, selon le ministère.
De nouvelles possibilités
Jusqu’à présent, les bombardements de l’OTAN, qui ont débuté le 19 mars, étaient menés par des avions de combat, opérant généralement vers 4500 mètres d’altitude. Les hélicoptères d’attaque, plus maniables et évoluant beaucoup plus bas, donnent à l’OTAN un avantage pour le combat rapproché, en frappant des objectifs difficiles à repérer à plus haute altitude.
L’ «engagement réussi démontre les possibilités uniques offertes par le recours à des hélicoptères de combat», a commenté le général Charles Bouchard, commandant de l’opération « Protecteur Uni » de l’OTAN en Libye.
«L’utilisation d’hélicoptères donne à l’OTAN une souplesse supplémentaire pour repérer et attaquer les forces pro-Kadhafi qui frappent délibérément des cibles civiles et tentent de se dissimuler dans des zones habitées», ajoute le communiqué de l’OTAN.
L’Alliance atlantique continuera «à utiliser ces moyens où et quand ce sera nécessaire, avec la même précision comme nous le faisons dans toutes nos missions», afin d’«augmenter la pression contre les forces pro-Kadhafi».
Selon le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, «l’utilisation d’hélicoptères de combat est une extension logique» de la campagne de l’OTAN. «Cela nous donne la possibilité d’atteindre de nouvelles cibles (...) et montre notre volonté d’utiliser les moyens à notre disposition pour continuer à faire monter la pression (...) dégrader les structures de commandement, de contrôle et d’approvisionnement» des forces pro-Kadhafi, a-t-il expliqué à Singapour en marge d’une conférence sur la sécurité.
Son collègue des Affaires étrangères, William Hague, s’est de son côté rendu aujourd’hui à Benghazi, fief de l’insurrection libyenne et siège du Conseil national de transition dont il devait rencontrer le président Abdul Jalil, ont déclaré des diplomates britanniques.
Fin de siège
Hier, l’insurrection libyenne a marqué des points en mettant fin au siège imposé par les forces de Moammar Kadhafi dans deux villes du Djebel Nafoussa, zone de montagnes située dans l’ouest du pays, et avec l’annonce d’un premier contact diplomatique entre la Chine et le Conseil national de transition.
Le colonel Jumaa Ibrahim, un chef de l’insurrection, a déclaré que ses troupes avaient brisé le siège de Yefren et Chakchouk, une ville abritant une importante centrale électrique qui alimente un certain nombre de localités dans la région. Les forces de Kadhafi avaient coupé le ravitaillement des deux villes et les soumettaient à des bombardements depuis le mois d’avril.
Parallèlement, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé hier que l’ambassadeur de Chine au Qatar avait rencontré récemment le chef du Conseil national de transition, organe politique de la rébellion libyenne. C’est le premier contact connu entre les deux parties.
La Chine, comme la Russie, s’était abstenue lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1973, adoptée le 18 mars, autorisant l’opération militaire internationale «Protecteur Unifié» en Libye. La résolution autorise la mise en oeuvre de tous les moyens nécessaires pour protéger la population civile, mais n’autorise pas le déploiement de forces terrestres.
Par ailleurs, à Washington, la Chambre des représentants contrôlée par les Républicains a adopté hier une résolution, par 268 voix contre 145, reprochant au président Barack Obama d’avoir envoyé des forces militaires américaines contre la Libye sans avoir le feu vert du Congrès.
Selon un communiqué de l’OTAN, «parmi les cibles frappées figuraient des véhicules militaires, des équipements militaires et des forces» du régime de Mouammar Kadhafi. Le communiqué ne précise pas le nombre et le lieu des objectifs visés.
Les hélicoptères de combat français Tigre et Gazelle opéraient à partir du bâtiment de projection et de commandement (BPC) porte-hélicoptères Tonnerre en Méditerranée, a expliqué le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major de l’armée française. Ils ont frappé 15 véhicules militaires et cinq bâtiments militaires de commandement, a-t-il ajouté sans identifier les sites visés ni indiquer leur endroit précis.
Les hélicoptères français ont essuyé des tirs d’armes légères mais n’ont pas été touchés et ont rejoint sans difficulté le Tonnerre, a expliqué le colonel Burkhard. L’opération, a-t-il résumé, visait à mettre une «pression supplémentaire sur les forces de Kadhafi qui continuent à menacer la population civile».
À Londres, le ministère de la Défense a annoncé que des hélicoptères de combat britanniques Apache ont participé à ces attaques, atteignant deux cibles près de Brega dans l’est de la Libye. Selon le général Nick Pope, les Apache ont frappé une installation radar et un poste de contrôle militaire. «Des missiles Hellfire et des canons de 30 mm ont été utilisés pour détruire les cibles», a-t-il ajouté. Les Apache ont décollé du HMS Ocean stationné au large de la côte libyenne et ont regagné sans encombre le porte-hélicoptères à l’issue de leur mission, selon le ministère.
De nouvelles possibilités
Jusqu’à présent, les bombardements de l’OTAN, qui ont débuté le 19 mars, étaient menés par des avions de combat, opérant généralement vers 4500 mètres d’altitude. Les hélicoptères d’attaque, plus maniables et évoluant beaucoup plus bas, donnent à l’OTAN un avantage pour le combat rapproché, en frappant des objectifs difficiles à repérer à plus haute altitude.
L’ «engagement réussi démontre les possibilités uniques offertes par le recours à des hélicoptères de combat», a commenté le général Charles Bouchard, commandant de l’opération « Protecteur Uni » de l’OTAN en Libye.
«L’utilisation d’hélicoptères donne à l’OTAN une souplesse supplémentaire pour repérer et attaquer les forces pro-Kadhafi qui frappent délibérément des cibles civiles et tentent de se dissimuler dans des zones habitées», ajoute le communiqué de l’OTAN.
L’Alliance atlantique continuera «à utiliser ces moyens où et quand ce sera nécessaire, avec la même précision comme nous le faisons dans toutes nos missions», afin d’«augmenter la pression contre les forces pro-Kadhafi».
Selon le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, «l’utilisation d’hélicoptères de combat est une extension logique» de la campagne de l’OTAN. «Cela nous donne la possibilité d’atteindre de nouvelles cibles (...) et montre notre volonté d’utiliser les moyens à notre disposition pour continuer à faire monter la pression (...) dégrader les structures de commandement, de contrôle et d’approvisionnement» des forces pro-Kadhafi, a-t-il expliqué à Singapour en marge d’une conférence sur la sécurité.
Son collègue des Affaires étrangères, William Hague, s’est de son côté rendu aujourd’hui à Benghazi, fief de l’insurrection libyenne et siège du Conseil national de transition dont il devait rencontrer le président Abdul Jalil, ont déclaré des diplomates britanniques.
Fin de siège
Hier, l’insurrection libyenne a marqué des points en mettant fin au siège imposé par les forces de Moammar Kadhafi dans deux villes du Djebel Nafoussa, zone de montagnes située dans l’ouest du pays, et avec l’annonce d’un premier contact diplomatique entre la Chine et le Conseil national de transition.
Le colonel Jumaa Ibrahim, un chef de l’insurrection, a déclaré que ses troupes avaient brisé le siège de Yefren et Chakchouk, une ville abritant une importante centrale électrique qui alimente un certain nombre de localités dans la région. Les forces de Kadhafi avaient coupé le ravitaillement des deux villes et les soumettaient à des bombardements depuis le mois d’avril.
Parallèlement, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé hier que l’ambassadeur de Chine au Qatar avait rencontré récemment le chef du Conseil national de transition, organe politique de la rébellion libyenne. C’est le premier contact connu entre les deux parties.
La Chine, comme la Russie, s’était abstenue lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1973, adoptée le 18 mars, autorisant l’opération militaire internationale «Protecteur Unifié» en Libye. La résolution autorise la mise en oeuvre de tous les moyens nécessaires pour protéger la population civile, mais n’autorise pas le déploiement de forces terrestres.
Par ailleurs, à Washington, la Chambre des représentants contrôlée par les Républicains a adopté hier une résolution, par 268 voix contre 145, reprochant au président Barack Obama d’avoir envoyé des forces militaires américaines contre la Libye sans avoir le feu vert du Congrès.