samedi 28 mai 2011

Le mouvement des « Indignés » s’étend dans le monde

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CARTE

http://www.bastamag.net/article1575.html

PAR AGNÈS ROUSSEAUX (27 MAI 2011)
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Le mouvement de contestation lancé en Espagne le 15 mai semble faire tâche d’huile. Un peu partout dans le monde des campements se sont installés, des appels circulent. Alors qu’à Barcelone la police a évacué par la force le campement des « indignés » de la place de Catalogne le 27 mai (voir la vidéo), 8.000 personnes à Athènes ont envahi cette semaine la place Syntagma, devant le Parlement. En France, 200 jeunes campent place de la Bastille à Paris depuis le 20 mai. Le site « Réelle démocratie maintenant » annonce dans 21 villes françaises des mobilisations de citoyens se reconnaissant « dans les aspirations du peuple espagnol ».
Voir la carte des « campements » ou « appels à campements imminents » dans le monde.
« Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe », dénonce l’appel voté le 22 mai par une assemblée générale, place de la Bastille à Paris.
L’appel réclame « la convocation d’une Assemblée Constituante pour rappeler [aux] gouvernants que le seul souverain, c’est le peuple » et demande « face à la poignée d’ultra riches qui parasitent notre société [...] une nouvelle répartition des richesses ». Ce texte appelle à l’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques en France, pour décider des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens).
Les manifestations prévues en France :
Vendredi 27 mai
- BAYONNE : 18h, Place de la Mairie
- BREST : 19h, Place de la Liberté
- BORDEAUX : 19h, Place de la Victoire
- CLERMONT FERRAND : 18h Place de Jaude
- GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo
- LANNION : 16h, parking des quais
- LILLE : 12h et 18h, Place de la République
- LYON : Campement permanent Place Bellecour
- MONTPELLIER : 18h à l’esplanade
- NANCY : 19h30, Place Maginot
- NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple)
- NIMES : 19h, Maison Carrée
- PARIS : 19h à la Bastille
- PAU : 20h Place Clémenceau
- PERPIGNAN : AG 19h Place République
- RENNES : 19h, Place de la Mairie
- POITIER : 19h, Place du Marché
- RENNES : 19h00 place de la Mairie
- SAINT NAZAIRE : 17h, Place de la Mairie
- STRASBOURG : 19h, Place de la République
- TOULOUSE : 19h Place du Capitole
- TOURS : 18h, Place Anatole
Samedi 28 mai :
- AIX EN PROVENCE : 18h, Rotonde/Mirabeau
- AMIENS : 15h, Campement devant le rectorat
- BELFORT 14h place Corbis
- BESANçON : 18h30, Place Marulaz
- BORDEAUX : 19h, Place de la Victoire
- BREST : 19h, Place de la Liberté
- CARHAIX : 10h, Place du champ de foire
- CHERBOURG :19h, place du théatre
- CLERMONT FERRAND : 18h Place de Jaude
- GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo
- LE HAVRE : 15h, Préfecture
- LILLE : 12h, Place de la République
- LORIENT : 18h Place Aristide Briand (Fnac)
- LYON : Campement permanent Place Bellecour
- MONTPELLIER : 14h, Place des Patriotes (avec casserole)
- NANCY : 19h30, Place Maginot
- NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple)
- NIMES : 19h, Maison Carrée
- PARIS : 19h à la Bastille
- PAU : Place de Verdun : 9h
- PERPIGNAN : AG 19h Place République
- RENNES : 19h, Place de la Mairie
- REIMS : 15h30, Parking Herlon
- ROUEN : 17h, Place de l’hôtel de ville
- STRASBOURG : 19h, Place de la République
- TOULON 17H place de la liberté
- TOULOUSE : 19h Place du Capitole
- TOURS : 14h, Place de la Victoire
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Guerre en Libye : où est Kadhafi et autres questions


A LA UNE


Plus de deux mois après le début des frappes de l'Otan, Kadhafi s'accroche au pouvoir. Le point sur un conflit qui s'enlise.

Des rebelles libyens sur un Jet militaire détruit, du gouvernement, près de l'aéroport de Misrata (Zohra Bensemra/Reuters).
« On en a marre de l'affaire DSK », nous écrivez-vous. Vous réclamez des nouvelles de la Libye dont on parle moins ; la faute à l'actu intérieure et à l'enlisement de l'Otan, engagée dans ce conflit depuis le 17 mars.
Des frappes éclairs initialement prévues pour déloger le colonel Kadhafi au lâchage des Russes, en passant par les missions de bombardement déjà réalisées sans parvenir à déloger le « Guide », Rue89 vous propose un point sur la situation.

Où est le colonel Kadhafi ?

Mouammar Kadhafi n'a pas fait d'apparition publique depuis le 30 avril, après un raid au cours duquel son plus jeune fils a été tué. Au début du mois de mai, unenregistrement sonore diffusé par la télévision libyenne laissait entendre que le Guide avait quitté sa résidence de Tripoli, « pour un lieu secret ».
Cependant, selon toute vraisemblance, Mouammar Kadhafi est toujours dans sa résidence officielle, quotidiennement bombardée par l'Otan, et risque de n'en pas sortir ; la déclaration commune du G8 de ce vendredi 27 mai est déterminée, la coalition « va finir le job ». Le ministre de la Défense Alain Juppé a même avancé que Kadhafi serait bouté dehors d'ici la fin du mois de juin.
Plus aucun pays étranger n'est aujourd'hui prêt à lui offrir l'asile politique. Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Deauville, Dmitri Medvedev a fait savoir que la Russie, jusque-là très réservée sur l'opération militaire en Libye, n'était pas favorable à l'accueil de Kadhafi. Le Président russe s'est déclaré prêt à ouvrir des négociations :
« S'il prend cette décision importante, cela profiterait au pays et au peuple libyen. C'est alors seulement que l'on pourrait discuter de savoir quel pays accepterait de l'accueillir et à quelles conditions. »
Le régime libyen a fait savoir qu'il rejetait les appels à la démission des membres duG8 « sans autre pouvoir qu“économique”. Les Libyens ont également rejeté l'offre de médiation russe mais, désomais, esseulé – le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé son inculpation pour crimes contre l'humanité – et piégé sous les bombardements quotidiens de l'Otan, le Guide, d'après des sources citées par différents médias, serait prêt à négocier son départ.
Le président sud-africain Jacob Zuma doit ainsi en rendre en Libye lundi 30 mai pour »discuter avec le leader libyen d'une stratégie de sortie ».

Où en sont les rebelles ? 

Le pays est aujourd'hui divisé. A l'Est, les rebelles sont parvenus à conserver Benghazi, leur capitale et la ville d'Ajdabiya. Des combats violents ont toujours cours à Misrata, troisième ville du pays, et Brega.
A l'Ouest, les rebelles libyens essuient de lourdes pertes. Les villes de Zawiyah et Zliten sont toujours tenues par les forces gouvernementales. Un porte-parole du Conseil national de transition (CNT) évoque une situation dramatique à la frontière tunisienne :
« Toutes les routes sont aux mains des forces de Kadhafi. Les hôpitaux ne reçoivent plus d'approvisionnement […]. La situation est tellement compliquée, proche du désastre, que les blessés sont transportés à dos d'âne par les montagnes vers Nalout [ville à la frontière avec la Tunisie, ndlr]. »
Dans la région du Djebel Nefoussa, les attaques de militaires libyens s'intensifient. A Zentane, une ville tenue par les rebelles à 150 km au sud-ouest de Tripoli, des centaines de roquettes ont été tirées depuis vendredi. On compte plusieurs centaines de blessés. Des obus tirés par les forces loyalistes ont également atteint le territoire tunisien au début du mois.
Des vidéos témoignant de la violence des combats sont régulièrement postées sur lesite du mouvement du 17-Février. Ci-dessous, des images tournées à Misrata. On voit les rebelles tenter de dégager une maison où se sont réfugiés des fidèles de Kadhafi. (Voir la vidéo)

Quel est le bilan humain ? 

A la mi-avril, le chef du Conseil national de transition libyen, Moustapha Abdeljalil, parlait de quelque 10 000 morts et 55 000 blessés. Un mois plus tard, aucun bilan officiel n'a été dressé mais plusieurs attaques ont lourdement frappé les civils. La plus meurtrière a fait 19 morts et plus de 130 blessés à Tripoli.
Dans une interview accordée à CNN, la femme de Mouammar Kadhafi a condamné l'action de l'Otan, qualifiant les frappes de « crimes de guerre » et faisant référence au raid qui a tué son fils Seil al-Arab le 30 avril et trois de ses petits enfants :
« Mes enfants sont des civils et ils ont été visés. Mais qu'est-ce qu'ils ont à voir dans tout ceci ? Ils ont tué mon fils, ils tuent le peuple libyen. »
Depuis le début de la guerre, un nombre important de réfugiés s'est massé aux frontières avec l'Egypte et la Tunisie, créant une crise humanitaire importante. Ils sont 750 000, Libyens et étrangers, à avoir quitté le pays. Un rapport établi par la Cimade fait état d'incidents graves dans les camps de réfugiés en Tunisie :
 »« Ils brûlent toutes les tentes une à une, on est dans le désert, on voit les tentes qui brûlent et on a peur », nous a déclaré par téléphone […] un réfugié du camp de la Chucha à la frontière tuniso-libyenne. « Toute la journée, il y a eu des agressions et des pillages, on ne sait pas s'il y a eu des morts, mais il y a des blessés. Des hommes sont armés de couteaux et de machettes […]. »
La Tunisie a accueilli depuis le mois de février plus de 380 000 exilés de Libye, la plupart au camp de la Chucha à quelques kilomètres de la frontière. Quelques 3 000 personnes sont présentes dans ce camp depuis des semaines, voire des mois et leur inquiétude sur leur devenir s'est transformée […] en cauchemar.
Trois mille personnes dont on sait depuis des semaines, contrairement aux dizaines de milliers d'autres qui ont pu rentrer chez elles, qu'un retour au pays n'est pas possible (Somaliens, Erythréens, Ivoiriens, Soudanais etc.). »
Ces incidents ont fait six morts. Désormais détruits, ces camps vont être déplacés. Certains réfugiés vont être rapatriés dans des pays européens et d'Amérique du Nord ayant accepté de leur accorder le statut de réfugié politique.
Photo : des rebelles libyens sur un Jet militaire détruit, du gouvernement, près de l'aéroport de Misrata, le 28 mai 2011 (Zohra Bensemra/Reuters).

Histoire des berberes

lundi 23 mai 2011

La question touarègue et la situation en Libye

La question touarègue et la situation en Libye
Enjeux actuels et perspectives




Conférence au Parlement Européen à Bruxelles
Mercredi 1er juin 2011 de 14h à 16hUne conférence de presse se tiendra également dans l’enceinte du Parlement européen
Intervenants
M. François ALFONSI, Député Européen
M. Belkacem LOUNES, Président du Congrès Mondial Amazigh
M. Abdoulahi ATTAYOUB, Président de Temoust-Survie Touarègue
M. Fethi BENKHALIFA, Libyan Working Group
Et d’autres témoins.

Le Groupe d’Amitié Euro-Amazigh présidé par le Député Européen François Alfonsi, a le plaisir de vous inviter à la conférence sur la question cruciale du peuple Touareg et sur la situation actuelle qui prévaut en Libye.
Les Touaregs sont les habitants autochtones du Sahara central et le nord du Sahel. Ils sont estimés à 6 millions de personnes dont le territoire traditionnel – le Pays Touareg – s’étend sur 5 Etats : le sud de l’Algérie et de la Libye, le nord du Mali et du Niger et l’extrême nord du Burkina-Faso. Les Touaregs se battent depuis les indépendances de ces pays dans les années 1960, pour la reconnaissance de leurs droits sur leurs territoires, que la colonisation a découpés et partagés entre les nouveaux Etats de la région.
Dans tous ces pays ils subissent une répression et un déni identitaire qui menacent considérablement l’avenir de ce peuple et de sa culture.
Des années de protestations pacifiques et de rebellions armées contre les politiques de marginalisation qu’ils subissent, n’ont pas permis de convaincre la communauté internationale de se pencher sur leur sort. Les Etats de la région et certaines puissances occidentales, semblent se méfier de ce peuple dont le territoire est convoité pour les richesses de son sous-sol (gaz, pétrole, uranium…) et son positionnement géostratégique.
Cette conférence a pour principal objet d’éclairer les députés européens et l’opinion publique internationale sur une question qui reste malheureusement absente des débats.
La Libye sera également au programme de cette rencontre pour sa place privilégiée dans l’espace sahélo-saharien et en raison de l’actualité dont elle est l’objet. Il est important de comprendre les fondements de la colère populaire et d’éclairer le débat concernant l’avenir de ce pays. L’impact de la guerre actuelle sur la vie des populations locales est également une préoccupation majeure qui doit interpeller la communauté internationale.
François Alfonsi

dimanche 22 mai 2011

Bruxelles : Festival Nass Sahra ("les gens du désert")


lundi, 16 mai 2011

Festival Nass Sahra ("les gens du désert") à Bruxelles

Bruxelles : Festival Nass Sahra ("les gens du désert")
Le vendredi 3 et le samedi 4 juin
à La Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek-Saint-Jean
Affiche_sahra_web[1].jpg

Le Festival Nass Sahra ("les gens du désert") nous invite à découvrir les traditions des peuples nomades des provinces du Sud du Maroc et du Niger.
Le vendredi 3 et le samedi 4 juin, à la Maison des Cultures de Molenbeek, ce festival nous transmettra les valeurs et le mode de vie des peuples du désert par le biais de la musique, de la danse, de la poésie et via divers ateliers (bijoux, vêtements...).
 
Des concerts d'ici et de là-bas nous emmènent faire un tour au pays du sable: Kel Assouf, Selmou, Zghalina, Rachida Talal.
Plus d'infos :  Eve Deroover
Chargée de communication // Belast met communicatie
La Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek-Saint-Jean
tel     02 412 12 47

Réfugiés, victimes de guerre

Editorial

dimanche 22 mai 2011


par Jeanne Emmanuelle Hutin

« Nous vous demandons instamment de respecter les droits de tous les civils fuyant le conflit en Libye, en garantissant leur non refoulement des eaux territoriales et du sol européen vers une zone de guerre ; en leur assurant des conditions d'accueil décentes en Europe, tout comme l'accès à la procédure d'asile, quand ils le demandent. À ce jour, ces droits ne sont pas respectés et des milliers de personnes, victimes de guerre, paient le prix de l'incohérence de la politique des États Européens. » Cette lettre ouverte a été publiée cette semaine par Médecins Sans Frontières (MSF) dans treize journaux européens.

L'organisation s'alarme du sort des boat people venant de Libye. Elle demande aux Européens d'assumer leurs responsabilités en portant secours aux victimes civiles d'une guerre déclenchée précisément pour protéger les populations, explique Michel Janssens de MSF. La demande se fait d'autant plus pressante que la situation des réfugiés de Libye dans l'île de Lampedusa est critique.
Malgré les efforts de l'Italie et l'accueil de la population de Lampedusa qui s'est portée au secours des réfugiés qui risquaient de se noyer, les conditions d'accueil des réfugiés doivent être améliorées, explique l'Organisation qui les juge inacceptables pour les mineurs et les femmes : « Des femmes nous ont confié avoir trop peur de dormir, de changer leurs vêtements ou d'aller aux toilettes, parce qu'elles sont harcelées par des hommes dans le centre. »
La lettre ouverte aux chefs des États Européens rappelle que les réfugiés quittant la Libye pour venir en Europe sont beaucoup moins nombreux que ceux qui arrivent en Égypte et en Tunisie. Ces deux pays accueilleraient près de 630 000 personnes. 27 000 seraient arrivés à Lampedusa. Si c'est beaucoup pour une petite île, on ne peut pas dire que ce soit insupportable pour le continent le plus riche du monde !
De plus, ces personnes sont considérées comme des migrants illégaux alors qu'elles sont d'abord des victimes de la guerre. Les Européens doivent donc prendre les mesures qui conviennent pour accueillir dignement ces personnes et trouver les manières de les accompagner pendant cette période de leur vie. On pense en particulier aux actions d'éducation et de découverte de l'Europe qui pourraient être menées auprès des jeunes réfugiés.
Ainsi pourraient s'affermir les fondements de la Paix et se tisser des liens d'amitiés entre les peuples méditerranéens.
Jeanne Emmanuelle Hutin

Des pays du Sahel créent une patrouille du désert



Mis à jour le 20.05.11 à 16h56
Mali, Mauritanie, Niger et Algérie ont décidé de mettre en place une force conjointe pour sécuriser la sous-région saharo-sahélienne. Cette force pourra atteindre 85.000 hommes, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères malien.
A l'issue d'une réunion à Bamako avec ses homologues, Soumeylou Boubeye Maiga a précisé que cette force serait opérationnelle dans un délai de 18 mois avec mission de patrouiller dans cette vaste zone et combattre le crime organisé transfrontalier.
Les quatre pays s'efforcent de coopérer pour contrôler la sous-région où opèrent Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), des contrebandiers, des rebelles et des gangs criminels.
Avec Reuters