AFP / 19 février 2010 16h15
Niger : l’armée assure contrôler la situation, va créer un conseil collégial
vendredi 19 février 2010NIAMEY - Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont assuré vendredi avoir le contrôle de la situation et annoncé la création prochaine d’un "conseil consultatif" pour travailler à l’avenir du pays.
"La situation est sous contrôle, il n’y a aucune dissidence ni à Niamey, ni à l’intérieur du pays", a déclaré le porte-parole du Conseil militaire qui a renversé jeudi le président Mamadou Tandja, lors d’une première rencontre avec des journalistes, dont l’AFP, depuis le putsch.
Le porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), Goukoye Abdoulkarim, a ajouté que le président déchu "était dans de très bonnes conditions, il est régulièrement suivi par son médecin"
Un officier avait auparavant déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que M. Tandja, 71 ans, était "retenu" dans un bâtiment militaire et qu’il "se portait très bien".
Le porte-parole du CSRD n’a pas précisé combien de temps serait détenu M. Tandja.
Mais "une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il ajouté, sans préciser quand exactement.
Interrogé sur les difficultés alimentaires et financières, le président du CSRD, Salou Djibo, a annoncé la création d’un organe de consultation.
"Pour le moment nous sommes à un stade de démarrage, nous allons créer un conseil consultatif qui va travailler de façon collégiale, je ne décide pas tout seul, on décidera en groupe. C’est prématuré de répondre à ces questions", a-t-il dit dans la caserne qui sert de QG aux putschistes.
La junte qui a dissous le gouvernement et suspendu la constitution a rencontré vendredi les secrétaires généraux des ministères et s’apprête à relâcher des ministres, a ajouté son porte-parole.
Le Conseil va lever à 15H00 GMT le couvre-feu et rouvrir les frontières terrestres et aériennes du Niger qui avaient été fermées la veille, a-t-il aussi dit.
"Le couvre feu sera levé à partir de 16H00 pour que les gens vaquent à leurs occupations et les frontières terrestres et aériennes seront également rouvertes à 16H00 pour favoriser les trafics et les échanges", a dit M. Abdoulkarim.
Il a expliqué qu’ils ont déjà eu une première rencontre avec les secrétaires généraux des ministères vendredi pour "faire le point". Il s’agit principalement des secrétaires généraux des ministères des Finances, de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Communication
"Nous leur avons donné des orientations par rapport aux actions urgentes pour assurer le fonctionnement de l’Etat".
"Une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il déclaré sans préciser quand exactement.
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 19 février 2010
Affaire Camatte : Bamako a plié
Adam Thiam- Jeune Afrique -19/02/2010 13:58:55
Affaire Camatte : Bamako a plié
vendredi 19 février 2010
L’otage français Pierre Camatte pourrait être prochainement libéré. AQMI le détient depuis le 26 novembre et avait posé comme condition de sa libération celle de quatre islamistes emprisonnés par les autorités maliennes. Or ceux-ci ont été jugés le 18 février et remis en liberté, moins de quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum posé par la nébuleuse salafiste.
Dernières heures de détention pour l’otage français Pierre Camatte, détenu par le redoutable émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abou Zeid ? C’est plus que probable. La condition posée par la nébuleuse salafiste était la libération de quatre de ses militants arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d’une patrouille militaire, en avril 2009, avant d¹être mis en détention dans différentes prisons du pays.
Cette condition est remplie depuis jeudi 18 février 2010 où s’est déroulé en moins de trois heures, tôt le matin au Tribunal de la Commune III à Bamako, le procès des quatre prévenus.
Lire la suite sur Jeune Afrique !
Affaire Camatte : Bamako a plié
vendredi 19 février 2010
L’otage français Pierre Camatte pourrait être prochainement libéré. AQMI le détient depuis le 26 novembre et avait posé comme condition de sa libération celle de quatre islamistes emprisonnés par les autorités maliennes. Or ceux-ci ont été jugés le 18 février et remis en liberté, moins de quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum posé par la nébuleuse salafiste.
Dernières heures de détention pour l’otage français Pierre Camatte, détenu par le redoutable émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abou Zeid ? C’est plus que probable. La condition posée par la nébuleuse salafiste était la libération de quatre de ses militants arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d’une patrouille militaire, en avril 2009, avant d¹être mis en détention dans différentes prisons du pays.
Cette condition est remplie depuis jeudi 18 février 2010 où s’est déroulé en moins de trois heures, tôt le matin au Tribunal de la Commune III à Bamako, le procès des quatre prévenus.
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J-1 et l’angoisse !
Adam Thiam- Le Républicain, 19/02/2010
J-1 et l’angoisse !
vendredi 19 février 2010
L’équation est simple : Pierre Camatte sera un homme libre dans les heures qui suivent. Ou il restera en détention, inégal devant le sort, c’est humain, mais visitant de ses dernières pensées sa compagne Francine, le temps s’égrenant, inexorable comme l’est le ravisseur de notre hôte.
Parce que l’infortuné otage est d’abord un homme, comme nous et non pas une variable sécuritaire comme on tente de l’accréditer. Son maintien en détention ou sa libération ne changera rien à la donne actuelle, ni dans l’espace sahélo-saharien, ni dans les pays menacés par les frappes terroristes. Son assassinat, par contre, après celui du Britannique Dyer, c’est fort probable viendrait décupler la détermination de Bamako à se débarrasser du chancre salafiste qui n’est plus très loin de ruiner notre image et d’isoler diplomatiquement notre pays.
La première personne à le savoir, c’est l’émir Abou Zeid lui-même et c’est pourquoi, à notre avis, tout n’est pas perdu pour le Français. Du reste, c’est le souhait de tout le monde que le Mali ne soit plus indexé comme le ventre mou de la lutte contre Aqmi mais cela doit-il passer par l’exécution des otages détenus sur son sol ? On ne peut pas balayer d’un revers de main l’argumentaire très souvent entendu que négocier avec les Salafistes revient à les légitimer et à renforcer la menace sécuritaire globale. Oui, c’est vrai que les rançons accroissent leurs moyens de guerre. Oui, c’est également vrai qu’un salafiste libéré est bien plus nocif qu’un Camatte libéré.
Mais le cynisme ne doit pas nous pousser à vouloir la mort d’un homme qui nous a fait l’honneur de vivre parmi nous et de contribuer à soigner les nôtres pour escompter une réponse radicale contre Aqmi. Car la vraie question n’est pas dans le principe -il est vrai contestable- des échanges de prisonniers et du paiement de rançons mais dans la pleine perception de la menace terroriste, la détermination à la conjurer ainsi que la stratégie et les moyens pour y réussir. Camatte libéré parce que ses ravisseurs réalisent qu’ils ont pris l’otage de trop est l’idéal. Qu’il soit libéré aux conditions de ses ravisseurs n’est glorieux pour personne, ni le Mali ni la France, mais si tel est le compromis pour que son sang ne soit pas versé chez nous, alors, il faudra s’y résoudre.
D’autant que la rupture supposée entre Abou Zeid le geôlier du Français et BelMokhtar le gardien des otages italiens et espagnols et qui passe pour plus coopératif et un peu homme d’affaires – donc plus enclin à libérer ses otages contre un peu d’intéressement - peut être une rupture factice, un plan salafiste destiné à tirer le plus grand profit possible de la crédulité ambiante. En d’autres termes, le sort des otages espagnols et italiens, -on ne sait jamais trop- peut être lié à celui du Français et cela, bien entendu changerait tout. Il est vrai, la donne algérienne ne peut pas être minimisée, d’abord parce que l’Algérie pour nous est un voisin puissant et ensuite parce ce que les déflagrations que nous ne voulons pas pour le Mali, nous ne devons pas les vouloir pour un autre pays.
Mais, on ne peut pas non plus se réfugier dans la peur du puissant voisin qui enverrait son armée dans nos provinces ou susciterait une nième rébellion. Ce qu’il faudra désormais, c’est une action décisive et collective pour régler une fois pour toute la question salafiste. Cela veut dire la sincérité, toute la sincérité, la synergie, toute la synergie, entre le Mali et l’Algérie et entre ces pays-ci et tous les détenteurs d’enjeux dans la crise de l’espace saharo-sahélien. Notre pays, à cette fin, doit mettre un point d’honneur à être lisible et visible sur ce front. Vouloir être aimable avec tout le monde est un trait de culture chez nous. Mais peut-être, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il vaut mieux emprunter un peu à cette autre culture qui dit dans un de ses proverbes : « aimable souvent est sable mouvant » !
Adam Thiam
J-1 et l’angoisse !
vendredi 19 février 2010
L’équation est simple : Pierre Camatte sera un homme libre dans les heures qui suivent. Ou il restera en détention, inégal devant le sort, c’est humain, mais visitant de ses dernières pensées sa compagne Francine, le temps s’égrenant, inexorable comme l’est le ravisseur de notre hôte.
Parce que l’infortuné otage est d’abord un homme, comme nous et non pas une variable sécuritaire comme on tente de l’accréditer. Son maintien en détention ou sa libération ne changera rien à la donne actuelle, ni dans l’espace sahélo-saharien, ni dans les pays menacés par les frappes terroristes. Son assassinat, par contre, après celui du Britannique Dyer, c’est fort probable viendrait décupler la détermination de Bamako à se débarrasser du chancre salafiste qui n’est plus très loin de ruiner notre image et d’isoler diplomatiquement notre pays.
La première personne à le savoir, c’est l’émir Abou Zeid lui-même et c’est pourquoi, à notre avis, tout n’est pas perdu pour le Français. Du reste, c’est le souhait de tout le monde que le Mali ne soit plus indexé comme le ventre mou de la lutte contre Aqmi mais cela doit-il passer par l’exécution des otages détenus sur son sol ? On ne peut pas balayer d’un revers de main l’argumentaire très souvent entendu que négocier avec les Salafistes revient à les légitimer et à renforcer la menace sécuritaire globale. Oui, c’est vrai que les rançons accroissent leurs moyens de guerre. Oui, c’est également vrai qu’un salafiste libéré est bien plus nocif qu’un Camatte libéré.
Mais le cynisme ne doit pas nous pousser à vouloir la mort d’un homme qui nous a fait l’honneur de vivre parmi nous et de contribuer à soigner les nôtres pour escompter une réponse radicale contre Aqmi. Car la vraie question n’est pas dans le principe -il est vrai contestable- des échanges de prisonniers et du paiement de rançons mais dans la pleine perception de la menace terroriste, la détermination à la conjurer ainsi que la stratégie et les moyens pour y réussir. Camatte libéré parce que ses ravisseurs réalisent qu’ils ont pris l’otage de trop est l’idéal. Qu’il soit libéré aux conditions de ses ravisseurs n’est glorieux pour personne, ni le Mali ni la France, mais si tel est le compromis pour que son sang ne soit pas versé chez nous, alors, il faudra s’y résoudre.
D’autant que la rupture supposée entre Abou Zeid le geôlier du Français et BelMokhtar le gardien des otages italiens et espagnols et qui passe pour plus coopératif et un peu homme d’affaires – donc plus enclin à libérer ses otages contre un peu d’intéressement - peut être une rupture factice, un plan salafiste destiné à tirer le plus grand profit possible de la crédulité ambiante. En d’autres termes, le sort des otages espagnols et italiens, -on ne sait jamais trop- peut être lié à celui du Français et cela, bien entendu changerait tout. Il est vrai, la donne algérienne ne peut pas être minimisée, d’abord parce que l’Algérie pour nous est un voisin puissant et ensuite parce ce que les déflagrations que nous ne voulons pas pour le Mali, nous ne devons pas les vouloir pour un autre pays.
Mais, on ne peut pas non plus se réfugier dans la peur du puissant voisin qui enverrait son armée dans nos provinces ou susciterait une nième rébellion. Ce qu’il faudra désormais, c’est une action décisive et collective pour régler une fois pour toute la question salafiste. Cela veut dire la sincérité, toute la sincérité, la synergie, toute la synergie, entre le Mali et l’Algérie et entre ces pays-ci et tous les détenteurs d’enjeux dans la crise de l’espace saharo-sahélien. Notre pays, à cette fin, doit mettre un point d’honneur à être lisible et visible sur ce front. Vouloir être aimable avec tout le monde est un trait de culture chez nous. Mais peut-être, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il vaut mieux emprunter un peu à cette autre culture qui dit dans un de ses proverbes : « aimable souvent est sable mouvant » !
Adam Thiam
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE-L’Indépendant, 19/02/2010
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
vendredi 19 février 2010
Une audience extraordinaire du Tribunal de première instance de la commune lll s’est ouverte très tôt hier matin, plus précisément à 6 heures 30mn, sous la présidence de Broulaye Kéïta avec sur le banc du ministère public le Substitut du Procureur Oumar Sogoba. Il y avait à l’ordre du jour le procès des quatre terroristes de l’AQMI arrêtés au mois d’avril 2009 en possession d’armes à feu et de munitions à la suite d’une patrouille menée par l’armée malienne dans la région de Kidal. Le Tribunal a déclaré les prévenus coupables de détention illégale d’armes et munitions à neuf mois d’emprisonnement ferme et a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies sur eux. Détail significatif : les prévenus ont déjà purgé leur peine, ce qui leur ouvre automatiquement la voie à une relaxe pure et simple. Laquelle devrait favoriser la non exécution du Français Pierre Camatte annoncée pour le 20 de ce mois.
Les quatre terroristes qui ont comparu hier sont Mohamed Ben Ali, né en 1969 à Alger, de nationalité algérienne, ex-employé de chemin de fer. Il est célibataire et sans enfant. Il est le plus recherché de tous par son pays pour plusieurs meurtres commis sur place et Alger avait de tout temps réclamé des plus hautes autorités maliennes son extradition ; Beib Ould Nafa, né vers 1985 à Nouakchott, sans profession, célibataire sans enfant, Houd Karifo, né vers 1984 à Zéko de nationalité Burkinabé et Tayed Nail, de nationalité algérienne.
C’est sous une escorte militaire et des agents de la Sécurité d’Etat habillés en civil que les quatre bandits ont fait leur apparition dans une salle d’audience entièrement vide. Précaution oblige !
Seuls les agents des forces de sécurité qui gardaient toutes les issues du tribunal ainsi que le président, le substitut du procureur et les autres personnels du tribunal étaient visibles.
Le procureur a fait citer les susnommés à comparaitre devant le tribunal de la commune pour répondre de la prévention de la détention d’armes retenue contre eux.
A l’appel de la cause, le président a procédé à la vérification de l’identité des prévenus. Ensuite, il a donné lecture de l’arrêt de renvoi.
Il ressort des pièces du dossier et des débats à l’audience du 26 avril 2009 que les prévenus ont été interpellés à Tadhac, à 60 kilomètres de Tessalit, dans la région de Kidal par une patrouille de l’armée malienne commandée par le Commandant M’Bareck Ag Akly, chef de l’unité chargée d’assurer la sécurité des bureaux itinérants dans les secteurs de Inhalid et de Tadhac, dans la région de Kidal. Alors qu’ils possédaient des armes de guerre et des munitions, notamment un fusil mitrailleur PKM avec six maillons, un fusil lance roquette (LRAC) avec six roquettes, un fusil mitrailleur d’assaut, un lot important de munitions et des appareils électroniques, ils ont été arrêtés et remis à la Sécurité d’Etat qui les a confiés à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de la police nationale.
Le ministère public a expliqué les circonstances de leur interpellation et de leur arrestation, notamment que pris de panique, ces quatre individus n’ont opposé aucune résistance.
Ensuite, le procureur Oumar Sogoba, dans son réquisitoire, a demandé la Cour dans toute sa sagesse de les retenir dans les liens de l’accusation.
Entendu que les prévenus ont reconnu les faits tant à l’enquête préliminaire qu’au cours de l’instruction préliminaire à la barre, entendu que pour se justifier, ils expliquent qu’ils ont pris les armes, non pour combattre le Mali ou les Maliens, mais "les mécréants sur commandement du Saint Coran" ils ont réclamé l’indulgence du tribunal pour les actes commis.
Aussi, suivant l’article 43 de la loi N° 04-050 du 12 novembre 2004 régissant les armes et munitions en République du Mali, le tribunal a condamné les prévenus à neuf mois d’emprisonnement ferme, synonyme de libération pour eux après avoir purgé leur peine en prison.
C’est sous une bonne escorte militaire et la tête encagoulée que les éléments d’AQMI, à bord de deux véhicules militaires, ont quitté la Cour du tribunal de la commune lll pour une destination inconnue.
Ce procès a créé la surprise, y compris dans des milieux proches du dossier.
L’Indépendant est l’unique organe de presse à l’avoir couvert de bout en bout, brûlant ainsi la politesse à tous les autres médias, y compris ceux de l’Etat et de la presse internationale.
Ceci étant dit, le déroulement du procès à cette date ainsi que le verdict qui en a découlé peuvent être considérés comme le résultat direct des fortes pressions exercées par Paris sur Bamako, matérialisées par deux visites éclair de Bernard Kouchner en l’espace de deux semaines.
Fait notable, au cours de la seconde visite, il était accompagné de Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy.
Si le gouvernement français peut se féliciter d’avoir sauvé la vie d’un Français qui avait choisi le Mali comme lieu de résidence, à Alger, en revanche, on doit faire grise mine et vouer le président ATT aux gémonies.
On sait que notre voisin du nord a fait des pieds et des mains pour obtenir de lui l’extradition en particulier de Mohamed Ben Ali, recherché et poursuivi pour plusieurs crimes de sang, commis notamment contre des policiers algériens.
ATT est resté insensible à ces démarches, s’attirant une fois de plus les foudres de la presse algérienne aux ordres du palais des pins.
Ultime tentative pour dissuader Bamako de libérer les terroristes, Alger lui avait fait parvenir tout un arsenal juridique pour le convaincre qu’il a le droit international de son côté et que rien ne l’oblige à céder aux pressions venues de l’hexagone.
"Entre le marteau de Paris et l’enclume de Alger" ainsi que nous titrions une récente édition à la Une, ATT a donc redouté le marteau parisien. Il est vrai que la France, ancienne puissance colonisatrice, est notre premier partenaire au développement. C’est tout dire.
Maintenant, le Mali doit faire preuve de vigilance accrue sur sa partie septentrionale, la représaille algérienne pouvant s’exercer à tout moment. De mauvaises depuis ces trois dernières années, les relations algéro-maliennes vont frôler le pire.
Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
vendredi 19 février 2010
Une audience extraordinaire du Tribunal de première instance de la commune lll s’est ouverte très tôt hier matin, plus précisément à 6 heures 30mn, sous la présidence de Broulaye Kéïta avec sur le banc du ministère public le Substitut du Procureur Oumar Sogoba. Il y avait à l’ordre du jour le procès des quatre terroristes de l’AQMI arrêtés au mois d’avril 2009 en possession d’armes à feu et de munitions à la suite d’une patrouille menée par l’armée malienne dans la région de Kidal. Le Tribunal a déclaré les prévenus coupables de détention illégale d’armes et munitions à neuf mois d’emprisonnement ferme et a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies sur eux. Détail significatif : les prévenus ont déjà purgé leur peine, ce qui leur ouvre automatiquement la voie à une relaxe pure et simple. Laquelle devrait favoriser la non exécution du Français Pierre Camatte annoncée pour le 20 de ce mois.
Les quatre terroristes qui ont comparu hier sont Mohamed Ben Ali, né en 1969 à Alger, de nationalité algérienne, ex-employé de chemin de fer. Il est célibataire et sans enfant. Il est le plus recherché de tous par son pays pour plusieurs meurtres commis sur place et Alger avait de tout temps réclamé des plus hautes autorités maliennes son extradition ; Beib Ould Nafa, né vers 1985 à Nouakchott, sans profession, célibataire sans enfant, Houd Karifo, né vers 1984 à Zéko de nationalité Burkinabé et Tayed Nail, de nationalité algérienne.
C’est sous une escorte militaire et des agents de la Sécurité d’Etat habillés en civil que les quatre bandits ont fait leur apparition dans une salle d’audience entièrement vide. Précaution oblige !
Seuls les agents des forces de sécurité qui gardaient toutes les issues du tribunal ainsi que le président, le substitut du procureur et les autres personnels du tribunal étaient visibles.
Le procureur a fait citer les susnommés à comparaitre devant le tribunal de la commune pour répondre de la prévention de la détention d’armes retenue contre eux.
A l’appel de la cause, le président a procédé à la vérification de l’identité des prévenus. Ensuite, il a donné lecture de l’arrêt de renvoi.
Il ressort des pièces du dossier et des débats à l’audience du 26 avril 2009 que les prévenus ont été interpellés à Tadhac, à 60 kilomètres de Tessalit, dans la région de Kidal par une patrouille de l’armée malienne commandée par le Commandant M’Bareck Ag Akly, chef de l’unité chargée d’assurer la sécurité des bureaux itinérants dans les secteurs de Inhalid et de Tadhac, dans la région de Kidal. Alors qu’ils possédaient des armes de guerre et des munitions, notamment un fusil mitrailleur PKM avec six maillons, un fusil lance roquette (LRAC) avec six roquettes, un fusil mitrailleur d’assaut, un lot important de munitions et des appareils électroniques, ils ont été arrêtés et remis à la Sécurité d’Etat qui les a confiés à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de la police nationale.
Le ministère public a expliqué les circonstances de leur interpellation et de leur arrestation, notamment que pris de panique, ces quatre individus n’ont opposé aucune résistance.
Ensuite, le procureur Oumar Sogoba, dans son réquisitoire, a demandé la Cour dans toute sa sagesse de les retenir dans les liens de l’accusation.
Entendu que les prévenus ont reconnu les faits tant à l’enquête préliminaire qu’au cours de l’instruction préliminaire à la barre, entendu que pour se justifier, ils expliquent qu’ils ont pris les armes, non pour combattre le Mali ou les Maliens, mais "les mécréants sur commandement du Saint Coran" ils ont réclamé l’indulgence du tribunal pour les actes commis.
Aussi, suivant l’article 43 de la loi N° 04-050 du 12 novembre 2004 régissant les armes et munitions en République du Mali, le tribunal a condamné les prévenus à neuf mois d’emprisonnement ferme, synonyme de libération pour eux après avoir purgé leur peine en prison.
C’est sous une bonne escorte militaire et la tête encagoulée que les éléments d’AQMI, à bord de deux véhicules militaires, ont quitté la Cour du tribunal de la commune lll pour une destination inconnue.
Ce procès a créé la surprise, y compris dans des milieux proches du dossier.
L’Indépendant est l’unique organe de presse à l’avoir couvert de bout en bout, brûlant ainsi la politesse à tous les autres médias, y compris ceux de l’Etat et de la presse internationale.
Ceci étant dit, le déroulement du procès à cette date ainsi que le verdict qui en a découlé peuvent être considérés comme le résultat direct des fortes pressions exercées par Paris sur Bamako, matérialisées par deux visites éclair de Bernard Kouchner en l’espace de deux semaines.
Fait notable, au cours de la seconde visite, il était accompagné de Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy.
Si le gouvernement français peut se féliciter d’avoir sauvé la vie d’un Français qui avait choisi le Mali comme lieu de résidence, à Alger, en revanche, on doit faire grise mine et vouer le président ATT aux gémonies.
On sait que notre voisin du nord a fait des pieds et des mains pour obtenir de lui l’extradition en particulier de Mohamed Ben Ali, recherché et poursuivi pour plusieurs crimes de sang, commis notamment contre des policiers algériens.
ATT est resté insensible à ces démarches, s’attirant une fois de plus les foudres de la presse algérienne aux ordres du palais des pins.
Ultime tentative pour dissuader Bamako de libérer les terroristes, Alger lui avait fait parvenir tout un arsenal juridique pour le convaincre qu’il a le droit international de son côté et que rien ne l’oblige à céder aux pressions venues de l’hexagone.
"Entre le marteau de Paris et l’enclume de Alger" ainsi que nous titrions une récente édition à la Une, ATT a donc redouté le marteau parisien. Il est vrai que la France, ancienne puissance colonisatrice, est notre premier partenaire au développement. C’est tout dire.
Maintenant, le Mali doit faire preuve de vigilance accrue sur sa partie septentrionale, la représaille algérienne pouvant s’exercer à tout moment. De mauvaises depuis ces trois dernières années, les relations algéro-maliennes vont frôler le pire.
Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE
Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger
Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:13
Des militaires ont renversé jeudi 18 février 2010 le président Mamadou Tandja, toujours aux mains des putschistes. Ils ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. Ce « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSDR) s'est doté d'un président. Il s'agit du chef d'escadron Salou Djibo. Le CSDR a en outre décrété un couvre-feu et fermé les frontières du pays.
Derrière ce nouveau coup d'Etat nigérien, on retrouve trois militaires, trois colonels : le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone de défense numéro1 de Niamey, Tillabery Dosso. Il doit son surnom de Pelé à sa passion pour le football, il est d'ailleurs le président de la Fédération nigérienne de football. Ce militaire était déjà là lors du précédent coup d'Etat de 1999. Il se rallie alors au chef de la junte, le commandant Wanké, et devient le porte-parole du CNR. Valeureux combattant, il sera nommé en 2000 par Mamadou Tandja, commandant de la compagnie des blindés.
Le colonel Harouna Adamou est commandant de la compagnie d'appui, les fameux bérets verts des blindés. Ce sont eux qui ont mené l'opération de ce jeudi 18 février 2010. Harouna est issu d'une famille de militaires. Lui aussi a fait partie de l'équipe Wanké lors de la transition militaire de 1999.
Ces dernières années, ces deux hommes ont combattu dans le nord du Niger contre les forces rebelles touareg.
Quant au colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, il était jusque-là le porte-parole de l'armée. C'est lui qui, en juillet dernier, avait appelé les troupes à rester dans leur caserne au nom d'une armée « républicaine ». Il est aujourd'hui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:13
Des militaires ont renversé jeudi 18 février 2010 le président Mamadou Tandja, toujours aux mains des putschistes. Ils ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. Ce « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSDR) s'est doté d'un président. Il s'agit du chef d'escadron Salou Djibo. Le CSDR a en outre décrété un couvre-feu et fermé les frontières du pays.
Derrière ce nouveau coup d'Etat nigérien, on retrouve trois militaires, trois colonels : le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone de défense numéro1 de Niamey, Tillabery Dosso. Il doit son surnom de Pelé à sa passion pour le football, il est d'ailleurs le président de la Fédération nigérienne de football. Ce militaire était déjà là lors du précédent coup d'Etat de 1999. Il se rallie alors au chef de la junte, le commandant Wanké, et devient le porte-parole du CNR. Valeureux combattant, il sera nommé en 2000 par Mamadou Tandja, commandant de la compagnie des blindés.
Le colonel Harouna Adamou est commandant de la compagnie d'appui, les fameux bérets verts des blindés. Ce sont eux qui ont mené l'opération de ce jeudi 18 février 2010. Harouna est issu d'une famille de militaires. Lui aussi a fait partie de l'équipe Wanké lors de la transition militaire de 1999.
Ces dernières années, ces deux hommes ont combattu dans le nord du Niger contre les forces rebelles touareg.
Quant au colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, il était jusque-là le porte-parole de l'armée. C'est lui qui, en juillet dernier, avait appelé les troupes à rester dans leur caserne au nom d'une armée « républicaine ». Il est aujourd'hui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
Le film de la journée du jeudi 18 février 2010
Le film de la journée du jeudi 18 février 2010
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:21
C'est un Conseil des ministres classique. Tous les participants sont là, assis autour du président Mamadou Tandja. Soudain, un coup de feu éclate. Il sera suivi de tirs nourris sur la façade de la présidence. Les assaillants utilisent des mitrailleuses lourdes de calibre 12,7. C'est la panique.
De jeunes soldats lourdement armés pénètrent dans la salle du Conseil des ministres. Le président Tandja est emmené vers une caserne à la périphérie de la capitale. Les ministres sont consignés dans la salle du Conseil, sous bonne garde, puis transférés dans la soirée dans une garnison.
Dans la ville, les militaires prennent position autour des principales casernes. En début d'après-midi, deux hélicoptères survolent la capitale.
Visiblement, les putschistes sont déjà maîtres de la situation. Les officiers supérieurs sont en conclave dans un camp militaire. Deux hommes sont en première ligne : d'abord le colonel Djibrilla Hima, dit « Pelé ». C'est le commandant de la zone de défense numéro 1, c'est-à-dire la capitale. Il n'a rien fait pour défendre le régime, bien au contraire.
A ses côtés, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, le chef de la compagnie d'appui, une unité de blindés qui a participé à l'assaut contre le palais présidentiel.
La nuit est tombée sur Niamey. Les journalistes sont convoqués dans le bureau du colonel Pelé. Un porte-parole annonce la mise en place du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
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Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:21
C'est un Conseil des ministres classique. Tous les participants sont là, assis autour du président Mamadou Tandja. Soudain, un coup de feu éclate. Il sera suivi de tirs nourris sur la façade de la présidence. Les assaillants utilisent des mitrailleuses lourdes de calibre 12,7. C'est la panique.
De jeunes soldats lourdement armés pénètrent dans la salle du Conseil des ministres. Le président Tandja est emmené vers une caserne à la périphérie de la capitale. Les ministres sont consignés dans la salle du Conseil, sous bonne garde, puis transférés dans la soirée dans une garnison.
Dans la ville, les militaires prennent position autour des principales casernes. En début d'après-midi, deux hélicoptères survolent la capitale.
Visiblement, les putschistes sont déjà maîtres de la situation. Les officiers supérieurs sont en conclave dans un camp militaire. Deux hommes sont en première ligne : d'abord le colonel Djibrilla Hima, dit « Pelé ». C'est le commandant de la zone de défense numéro 1, c'est-à-dire la capitale. Il n'a rien fait pour défendre le régime, bien au contraire.
A ses côtés, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, le chef de la compagnie d'appui, une unité de blindés qui a participé à l'assaut contre le palais présidentiel.
La nuit est tombée sur Niamey. Les journalistes sont convoqués dans le bureau du colonel Pelé. Un porte-parole annonce la mise en place du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
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Le Chef d’Escadron Salou Djibo, nouveau maître du Niger
Le Chef d’Escadron Salou Djibo, nouveau maître du Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 08:18
19 février 2010-
L’information est tombée tard dans la nuit d’hier. Le Chef d’Escadron Salou Djibo, est en effet le président du CSRD qui vient de prendre le pouvoir par la force, renversant ainsi le président Mamadou Tanja au pouvoir depuis le 22 décembre 2000. Le chef de la junte aux commandes du Niger a signé deux communiqués diffusés, après minuit, pour l’instauration d’un couvre-feu de 18h à 6h et la gestion des affaires publiques courantes confiée aux Secrétaires généraux des ministères et des gouvernorats.
Hier toujours, c’est dans la soirée que les choses se sont précisées mettant un terme à la confusion de la journée. En effet, c’est précisément à 21h48mn dans un des bureaux de la compagnie d’appui que le porte-parole du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie a débuté la lecture de la première déclaration des tombeurs de Tanja. Le Colonel Abdoulkarim Goukoye a commencé par dire « Nigériennes, Nigériennes, en ce jour 18 février 2010, nous Forces de Défense et de Sécurité, avons décidé de prendre nos responsabilités en mettant fin à la situation politique tendue que vous connaissez déjà ». Puis, il a annoncé la suspension de la Constitution de la sixième République ; la dissolution de toutes les institutions qui en sont issues ; le respect des engagements pris par le Niger.
Avant de terminer son intervention, le Colonel Goukoye entouré de l’essentiel des chefs des casernes de Niamey, a lancé des appels, à la population pour quelle garde son calme ; à la communauté nationale et internationale pour soutenir le CSRD afin de sauver le Niger de la pauvreté, du mensonge et de la corruption.
Notons que la nuit a été très calme à Niamey et le président Tanja toujours gardé au secret.
Boubacar Diallo
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.liberation-niger.com/
Coup d’Etat contre coup de force au Niger
Vincent Hugeux- 19/02/2010 à 11:03-
http://www.lexpress.fr/
Coup d’Etat contre coup de force au Niger
vendredi 19 février 2010
Le putsch militaire perpétré jeudi à Niamey par des officiers de rang intermédiaire met un terme au règne controversé de Mamadou Tandja, président élu vaincu avant tout par l’ivresse du pouvoir.
Le Niger, pays sahélien de 15 millions d’âmes aux deux-tiers désertique, produit pour l’essentiel de l’uranium et des coups d’Etat militaires. Quatrième du genre depuis l’indépendance, après ceux de 1974, 1996 et 1999, le putsch survenu jeudi à Niamey obéit à un scénario d’un classicisme éprouvé : l’assaut donné par les mutins au palais présidentiel, les tirs à l’arme lourde, la musique militaire diffusée sur les ondes de la radio nationale - la Voix du Sahel - puis à la nuit tombée, le premier communiqué d’un "Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie" (CSRD), lu d’un ton grave par un officier entouré de frères d’armes en treillis.
Porte-parole dudit CSRD, le colonel Goukoye Abdoulkarim annonce alors la suspension de la constitution et "de toutes les institutions qui en sont issues". Plus tard, on apprendra l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la dissolution du gouvernement, le tout assorti, autre figure de rhétorique traditionnelle, d’un "appel au calme". Annonce du coup dEtat au Niger sur Télé Sahel le jeudi 18 février 2010
Exhortation superflue. Bien sûr, les combats, brefs et meurtriers -une dizaine de soldats loyalistes tués - ont un temps tétanisé le centre ville. Reste que l’éviction du président Mamadou Tandja, promptement emmené dans la caserne de Tondibia, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, suscite plus de soulagement que d’inquiétude. "Au marché, quelques heures après le coup, raconte Maman Abou, directeur du journal Le Républicain, joint en début de soirée, j’ai vu les gens applaudir les militaires de passage, tandis que résonnaient les youyous des femmes. Tandja l’a bien cherché : il a creusé sa tombe politique."
Coup de force constitutionnel
Allusion à l’entêtement du chef de l’Etat déchu, grisé par le pouvoir et auteur l’an dernier d’un grossier coup de force constitutionnel. En théorie, ce septuagénaire natif de la région de Diffa (sud-est) aurait dû s’effacer le 22 décembre, au terme de son second quinquennat. Mais l’ancien officier, associé dès 1974 au renversement de Diori Hamani, premier président du Niger indépendant, par le général Seyni Kountché, tenait trop à son trône pour se soumettre à la loi, fut-elle fondamentale. Au prix d’un référendum boycotté par l’opposition, il s’octroie au coeur de l’été une prolongation de bail de trois ans, ainsi que le droit de briguer ensuite la magistrature suprême autant de fois qu’il lui plaira. La Cour constitutionnelle renâcle ? Il la dissout. Le parlement le désavoue ? Même motif, même punition. La Cedeao - Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest - suspend Niamey de ses instances ? Le Néron sahélien s’en soucie comme d’une guigne.
Le timing du putsch n’a d’ailleurs rien de fortuit : il a été perpétré à la faveur d’un conseil des ministres censé avaliser le retrait du Niger du forum ouest-africain. Ultime péché d’orgueil de Tandja l’autiste. "Trop, c’est trop, commente Maman Abou. Les commandants et les capitaines, formés pour la plupart à l’étranger, acquis au respect de l’Etat de droit, redoutaient les effets néfastes de cet isolement hautain. Voilà des semaines que la rupture entre les jeunes officiers et la haute hiérarchie galonnée était patente. Au demeurant, les mutins ont agi avec la complicité active de la Garde présidentielle. Tout le monde s’attendait à ce que ça bouge." Sauf à l’évidence le principal intéressé qui, le 13 janvier, lors des voeux aux ambassadeurs, accusa ses hôtes d’avoir, pour des "motifs inavoués", transformé un "débat interne en crise profonde", avant de les sommer de se conformer à leurs "obligations protocolaires".
Les images diffusées nuitamment par Télé-Sahel esquissent un casting éloquent. Ni le chef d’état-major général des armées, ni le chef d’état-major particulier de Tandja ne figurent sur la photo de famille. En revanche, on y repère le colonel Djibrila Hima Hamidou, alias Pelé, patron de la "Zone de défense no1", la plus importante du pays, mais aussi le chef d’escadron Salou Djibo, qui commande la Compagnie d’appui de Niamey, actrice-clé du putsch, ainsi que l’aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié ou l’ex-bras droit de Daouda Wanké, chef de la junte qui exerça un temps le pouvoir au lendemain du coup d’Etat fatal en 1999 au général putschiste Ibrahim Baré Maïnassara...
Un autre facteur a sans nul doute hâté ce dénouement : le blocage total des laborieuses négociations engagées sous l’égide le l’ex-président nigérian Abdoulsalami Aboubacar, médiateur de la Cedeao et partisans d’un tandem qu’auraient formé, au sommet de l’exécutif, Tandja et un chef de gouvernement issu des rangs de l’opposition. Laquelle exigeait en vain le retour à l’ordre constitutionnel antérieur au pronunciamento d’août 2009.
Et maintenant, chef, on fait quoi ? Le CSRD promet comme il se doit d’instaurer au Niger "un exemple de démocratie et de bonne gouvernance". Il est tentant d’ironiser sur ce genre de serment rituel, énoncé en son temps à Conakry par le fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, clown tragique et figure de proue, aujourd’hui détrônée, d’une soldatesque criminelle. Pour autant, une dérive à la guinéenne n’a rien de fatal. "A ce stade, je suis plutôt confiant, avoue le directeur du Républicain. D’autant qu’on allait tout droit à la guerre civile. Pour que notre démocratie fonctionne, les élections ne suffisent pas. Il faut que nos leaders politiques, enclins à se comporter en chefs de village dès qu’ils accèdent aux commandes, s’affranchissent de cette culture de l’impunité, répondent de leurs actes et fassent enfin preuve de sens du bien public."
Pour les putschistes et - on peut rêver - les civils élus qui prendront le relais, le chantier s’annonce pour le moins ardu. Assis sur un pactole uranifère colossal, le Niger végète au dernier rang - 182e sur 182, encore bravo - du classement de l’"indice de développement humain" établi par les Nations unies. Tandis qu’en ce début d’année, le spectre de la pénurie alimentaire, fléau récurrent , menace 2,7 millions de démunis, soit près de 20% de la population.
La France, dans tout ça ? Exaspérée par l’intransigeance de Tandja, elle cache sa joie sous les communiqués convenus du Quai d’Orsay et croise les doigts. Tout en priant pour un retour rapide à la stabilité. Il serait fâcheux qu’une parenthèse chaotique perturbe l’exploitation du fabuleux gisement d’Imouraren, situé en terre touarègue et arraché au prix fort par Areva, no1 mondial du nucléaire civil et fleuron de l’industrie bleu-blanc-rouge.
http://www.lexpress.fr/
Coup d’Etat contre coup de force au Niger
vendredi 19 février 2010
Le putsch militaire perpétré jeudi à Niamey par des officiers de rang intermédiaire met un terme au règne controversé de Mamadou Tandja, président élu vaincu avant tout par l’ivresse du pouvoir.
Le Niger, pays sahélien de 15 millions d’âmes aux deux-tiers désertique, produit pour l’essentiel de l’uranium et des coups d’Etat militaires. Quatrième du genre depuis l’indépendance, après ceux de 1974, 1996 et 1999, le putsch survenu jeudi à Niamey obéit à un scénario d’un classicisme éprouvé : l’assaut donné par les mutins au palais présidentiel, les tirs à l’arme lourde, la musique militaire diffusée sur les ondes de la radio nationale - la Voix du Sahel - puis à la nuit tombée, le premier communiqué d’un "Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie" (CSRD), lu d’un ton grave par un officier entouré de frères d’armes en treillis.
Porte-parole dudit CSRD, le colonel Goukoye Abdoulkarim annonce alors la suspension de la constitution et "de toutes les institutions qui en sont issues". Plus tard, on apprendra l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la dissolution du gouvernement, le tout assorti, autre figure de rhétorique traditionnelle, d’un "appel au calme". Annonce du coup dEtat au Niger sur Télé Sahel le jeudi 18 février 2010
Exhortation superflue. Bien sûr, les combats, brefs et meurtriers -une dizaine de soldats loyalistes tués - ont un temps tétanisé le centre ville. Reste que l’éviction du président Mamadou Tandja, promptement emmené dans la caserne de Tondibia, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, suscite plus de soulagement que d’inquiétude. "Au marché, quelques heures après le coup, raconte Maman Abou, directeur du journal Le Républicain, joint en début de soirée, j’ai vu les gens applaudir les militaires de passage, tandis que résonnaient les youyous des femmes. Tandja l’a bien cherché : il a creusé sa tombe politique."
Coup de force constitutionnel
Allusion à l’entêtement du chef de l’Etat déchu, grisé par le pouvoir et auteur l’an dernier d’un grossier coup de force constitutionnel. En théorie, ce septuagénaire natif de la région de Diffa (sud-est) aurait dû s’effacer le 22 décembre, au terme de son second quinquennat. Mais l’ancien officier, associé dès 1974 au renversement de Diori Hamani, premier président du Niger indépendant, par le général Seyni Kountché, tenait trop à son trône pour se soumettre à la loi, fut-elle fondamentale. Au prix d’un référendum boycotté par l’opposition, il s’octroie au coeur de l’été une prolongation de bail de trois ans, ainsi que le droit de briguer ensuite la magistrature suprême autant de fois qu’il lui plaira. La Cour constitutionnelle renâcle ? Il la dissout. Le parlement le désavoue ? Même motif, même punition. La Cedeao - Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest - suspend Niamey de ses instances ? Le Néron sahélien s’en soucie comme d’une guigne.
Le timing du putsch n’a d’ailleurs rien de fortuit : il a été perpétré à la faveur d’un conseil des ministres censé avaliser le retrait du Niger du forum ouest-africain. Ultime péché d’orgueil de Tandja l’autiste. "Trop, c’est trop, commente Maman Abou. Les commandants et les capitaines, formés pour la plupart à l’étranger, acquis au respect de l’Etat de droit, redoutaient les effets néfastes de cet isolement hautain. Voilà des semaines que la rupture entre les jeunes officiers et la haute hiérarchie galonnée était patente. Au demeurant, les mutins ont agi avec la complicité active de la Garde présidentielle. Tout le monde s’attendait à ce que ça bouge." Sauf à l’évidence le principal intéressé qui, le 13 janvier, lors des voeux aux ambassadeurs, accusa ses hôtes d’avoir, pour des "motifs inavoués", transformé un "débat interne en crise profonde", avant de les sommer de se conformer à leurs "obligations protocolaires".
Les images diffusées nuitamment par Télé-Sahel esquissent un casting éloquent. Ni le chef d’état-major général des armées, ni le chef d’état-major particulier de Tandja ne figurent sur la photo de famille. En revanche, on y repère le colonel Djibrila Hima Hamidou, alias Pelé, patron de la "Zone de défense no1", la plus importante du pays, mais aussi le chef d’escadron Salou Djibo, qui commande la Compagnie d’appui de Niamey, actrice-clé du putsch, ainsi que l’aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié ou l’ex-bras droit de Daouda Wanké, chef de la junte qui exerça un temps le pouvoir au lendemain du coup d’Etat fatal en 1999 au général putschiste Ibrahim Baré Maïnassara...
Un autre facteur a sans nul doute hâté ce dénouement : le blocage total des laborieuses négociations engagées sous l’égide le l’ex-président nigérian Abdoulsalami Aboubacar, médiateur de la Cedeao et partisans d’un tandem qu’auraient formé, au sommet de l’exécutif, Tandja et un chef de gouvernement issu des rangs de l’opposition. Laquelle exigeait en vain le retour à l’ordre constitutionnel antérieur au pronunciamento d’août 2009.
Et maintenant, chef, on fait quoi ? Le CSRD promet comme il se doit d’instaurer au Niger "un exemple de démocratie et de bonne gouvernance". Il est tentant d’ironiser sur ce genre de serment rituel, énoncé en son temps à Conakry par le fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, clown tragique et figure de proue, aujourd’hui détrônée, d’une soldatesque criminelle. Pour autant, une dérive à la guinéenne n’a rien de fatal. "A ce stade, je suis plutôt confiant, avoue le directeur du Républicain. D’autant qu’on allait tout droit à la guerre civile. Pour que notre démocratie fonctionne, les élections ne suffisent pas. Il faut que nos leaders politiques, enclins à se comporter en chefs de village dès qu’ils accèdent aux commandes, s’affranchissent de cette culture de l’impunité, répondent de leurs actes et fassent enfin preuve de sens du bien public."
Pour les putschistes et - on peut rêver - les civils élus qui prendront le relais, le chantier s’annonce pour le moins ardu. Assis sur un pactole uranifère colossal, le Niger végète au dernier rang - 182e sur 182, encore bravo - du classement de l’"indice de développement humain" établi par les Nations unies. Tandis qu’en ce début d’année, le spectre de la pénurie alimentaire, fléau récurrent , menace 2,7 millions de démunis, soit près de 20% de la population.
La France, dans tout ça ? Exaspérée par l’intransigeance de Tandja, elle cache sa joie sous les communiqués convenus du Quai d’Orsay et croise les doigts. Tout en priant pour un retour rapide à la stabilité. Il serait fâcheux qu’une parenthèse chaotique perturbe l’exploitation du fabuleux gisement d’Imouraren, situé en terre touarègue et arraché au prix fort par Areva, no1 mondial du nucléaire civil et fleuron de l’industrie bleu-blanc-rouge.
Trois colonels à la tête du putsch au Niger
APA-Niamey (Niger) -19-02-10
Trois colonels à la tête du putsch au Niger
vendredi 19 février 2010
APA-Niamey (Niger) Le Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD) qui a renversé le président Mamadou Tandja jeudi après-midi, est composé des colonels Djibrilla Hima Hamidou, dit Pelé, commandant de la zone militaire n°1, couvrant toutes les casernes de Niamey, et également président de la Fédération nigérienne de football.
Il a participé au putsch du 9 avril 1999 contre le président Ibrahim Baré Mainassara et qui a marqué l’arrivée au pouvoir de Tandja.
On peut également noter le colonel Abdoulaye Adamou, commandant de l’unité des blindés à Niamey, qui a joué un rôle crucial dans le coup d’Etat. Des sources affirment que l’assaut contre le palais présidentiel a été mené par cette unité d’élite des Forces armées du Niger (FAN).
La déclaration du CSRD a été lue par le colonel Abdulkarim Goukoye, précédemment porte parole de l’armée, qui assume les mêmes rôles au sein du CSRD.
Les trois officiers mis en avant dans ce putsch ont attendu le conseil des ministres, en début d’après-midi, pour déclencher leur opération.
C’est ainsi qu’ils ont arrêté le chef de l’Etat en plein conseil des ministres et parqué les ministres dans une salle, ne prenant même pas le soin de leur prendre leurs téléphones portables.
Le président Tandja a été mis au secret dans une garnison militaire. Le putsch aurait fait une dizaine de morts, essentiellement des éléments de la Garde présidentielle.
Une tension politique était perceptible au Niger depuis l’organisation en août dernier par le président Mamadou Tandja, d’un référendum controversé, contre l’avis de la Cour constitutionnelle et de l’opposition politique.
Ce référendum a adopté une nouvelle constitution qui rallonge de trois ans le mandat du Président Tandja, au pouvoir par les urnes depuis 1999 et qui devait quitter son poste en décembre, au terme de son deuxième et dernier quinquennat.
OD/od/APA 19-02-2010
Trois colonels à la tête du putsch au Niger
vendredi 19 février 2010
APA-Niamey (Niger) Le Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD) qui a renversé le président Mamadou Tandja jeudi après-midi, est composé des colonels Djibrilla Hima Hamidou, dit Pelé, commandant de la zone militaire n°1, couvrant toutes les casernes de Niamey, et également président de la Fédération nigérienne de football.
Il a participé au putsch du 9 avril 1999 contre le président Ibrahim Baré Mainassara et qui a marqué l’arrivée au pouvoir de Tandja.
On peut également noter le colonel Abdoulaye Adamou, commandant de l’unité des blindés à Niamey, qui a joué un rôle crucial dans le coup d’Etat. Des sources affirment que l’assaut contre le palais présidentiel a été mené par cette unité d’élite des Forces armées du Niger (FAN).
La déclaration du CSRD a été lue par le colonel Abdulkarim Goukoye, précédemment porte parole de l’armée, qui assume les mêmes rôles au sein du CSRD.
Les trois officiers mis en avant dans ce putsch ont attendu le conseil des ministres, en début d’après-midi, pour déclencher leur opération.
C’est ainsi qu’ils ont arrêté le chef de l’Etat en plein conseil des ministres et parqué les ministres dans une salle, ne prenant même pas le soin de leur prendre leurs téléphones portables.
Le président Tandja a été mis au secret dans une garnison militaire. Le putsch aurait fait une dizaine de morts, essentiellement des éléments de la Garde présidentielle.
Une tension politique était perceptible au Niger depuis l’organisation en août dernier par le président Mamadou Tandja, d’un référendum controversé, contre l’avis de la Cour constitutionnelle et de l’opposition politique.
Ce référendum a adopté une nouvelle constitution qui rallonge de trois ans le mandat du Président Tandja, au pouvoir par les urnes depuis 1999 et qui devait quitter son poste en décembre, au terme de son deuxième et dernier quinquennat.
OD/od/APA 19-02-2010
Tandja, où est ta victoire ?

Question/Photo du jour : Qui est cet homme ? La réponse en fin d’après-midi...
NDLR: dadis et tanja terminus,à quand la fin du fanfaron de Madagascar???
Adam Thiam- Le Républicain, 19/02/2010
Tandja, où est ta victoire ?
vendredi 19 février 2010
Un mini carnage qui aurait fait une demie douzaine de morts et plusieurs blessés mais une certitude pour Mamadou Tandja : la course est bien finie. L’homme fort, selon Reuters, s’appelle Adamou Harouna, Commandant de son état. La dépêche qui, à l’heure où nous bouclions, était la plus précise ne dit pas plus.
Voici donc amenée à son terme le plus sanglant, l’aventure originale imposée à son pays par un président qui avait pourtant forcé le respect de ses compatriotes, mais qui avait compté sans la détermination des contre-pouvoirs nigériens qui auront été d’une admirable bravoure et sans le grain de sable dans la machine à répression que doivent être les forces de sécurité pour des chefs dictateurs.
Exit donc le « tazartché » mais quid de la traditionnelle pluie de condamnations qui accompagnent les coups d’Etats africains ? Le Quai d’Orsay dont le porte-parole a appelé les Français au Niger à la prudence ne s’est pas prononcé sur le putsch et si Kouchner est pris pour délit de silence, c’est qu’en fait le cas Tandja n’en est pas un de facile. Il n’était plus président constitutionnel depuis décembre et seule l’étrange médiation du Nigérian Abdou Salami était en train de lui conférer quelque légitimité que son entêtement récusera d’ailleurs.
Un cas pratique vient de se poser à l’Union africaine et à la Cedeao et il doit faire jurisprudence. Il faut espérer cependant que ce coup d’Etat instaure une transition vers la poursuite du projet démocratique au Niger. En d’autres termes, il faut espérer qu’Adamou Harouna ne fasse pas comme Dadis, mais comme ATT en 1991. Car les politiques nigériens savent résister et se battre et ils l’ont prouvé.
Adam Thiam
jeudi 18 février 2010
Coup d'Etat au Niger : le président arrêté et la Constitution suspendue
NDLR: tanja et tazartchistes : Alla ya issa ou est le programme special de son excellence ??ou sont passé les tangas,les nouhous,les bens,les albadés,les seynis et consorts??inariwan allah!!

LEMONDE.FR | 18.02.10 | 14h18 • Mis à jour le 18.02.10 | 22h46
Des militaires ont arrêté et "emmené", jeudi 18 février, le président nigérien, Mamadou Tandja, lors d'un coup d'Etat dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna, a-t-on appris de trois sources militaires. Dans la soirée, les dirigeants du putsch ont annoncé, sur les ondes publiques, la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. La déclaration a été lue par le colonel Goukoye Abdul Karimou, porte-parole du "Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie", formé par les putschistes.
Une source diplomatique française avait expliqué peu après l'arrestation du président : "Il y a encore un peu de confusion, mais il semblerait que le président Tandja ainsi que ses ministres, qui sont retenus dans un autre endroit, soient aux mains des mutins."
En milieu de l'après-midi, les militaires ont attaqué le palais présidentiel de Niamey à la fin d'un conseil des ministres. Pendant plusieurs heures, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes, et des témoins ont affirmé avoir vu les dépouilles de plusieurs d'entre eux. "Il y a une tentative de coup d'Etat", a déclaré à Paris un responsable français, qui a requis l'anonymat.
Sanoussi Jackou, député nigérien se présentant comme non inscrit, quittait l'Assemblée nationale en voiture quand Le Monde.fr l'a joint par téléphone. Il a fait état d'une tentative de putsch, dont il ignorait encore l'issue vers 17 heures :
Augustin Augier, membre de l'ONG Alima, était à environ 1 kilomètre du palais quand les tirs ont retenti. Au moment où il a témoigné, les heurts n'étaient pas encore tout à fait terminés :
Un autre habitant de Niamey préférant garder l'anonymat a confié au Monde.fr qu'"il n'y avait eu aucun renfort massif de l'armée en direction du palais présidentiel. L'armée n'a visiblement pas pris position pour l'un ou l'autre camp". Selon lui, les tirs avaient cessé aux alentours de 18 heures.
Selon RFI, "l'information a vite circulé" dans la capitale nigérienne et les habitants "commençaient à fuir les marchés pour rentrer chez eux". De son côté, le correspondant de la BBC note que les services de télévision et de radio fonctionnaient normalement. Les médias d'Etat ne communiquaient quant à eux aucune information sur une éventuelle tentative de coup d'Etat. Air France a décidé de suspendre ses vols vers Niamey.
Pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avec une forte implantation du groupe nucléaire français Areva, le Niger traverse une grave crise politique depuis que Mamadou Tandja, après dix ans de pouvoir, a dissous l'an dernier le Parlement et obtenu une prolongation de son mandat. La nouvelle Constitution lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays.
La tenue en octobre de législatives, boycottées par l'opposition, a entraîné la suspension du Niger par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), et l'Union européenne a suspendu son aide au développement. Le dialogue internigérien de sortie de crise entre pouvoir et opposition, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur de la Cedeao, a été suspendu la semaine dernière.
Le Monde.fr avec Reuters et AFP

LEMONDE.FR | 18.02.10 | 14h18 • Mis à jour le 18.02.10 | 22h46
Des militaires ont arrêté et "emmené", jeudi 18 février, le président nigérien, Mamadou Tandja, lors d'un coup d'Etat dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna, a-t-on appris de trois sources militaires. Dans la soirée, les dirigeants du putsch ont annoncé, sur les ondes publiques, la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. La déclaration a été lue par le colonel Goukoye Abdul Karimou, porte-parole du "Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie", formé par les putschistes.
Une source diplomatique française avait expliqué peu après l'arrestation du président : "Il y a encore un peu de confusion, mais il semblerait que le président Tandja ainsi que ses ministres, qui sont retenus dans un autre endroit, soient aux mains des mutins."
En milieu de l'après-midi, les militaires ont attaqué le palais présidentiel de Niamey à la fin d'un conseil des ministres. Pendant plusieurs heures, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes, et des témoins ont affirmé avoir vu les dépouilles de plusieurs d'entre eux. "Il y a une tentative de coup d'Etat", a déclaré à Paris un responsable français, qui a requis l'anonymat.
Sanoussi Jackou, député nigérien se présentant comme non inscrit, quittait l'Assemblée nationale en voiture quand Le Monde.fr l'a joint par téléphone. Il a fait état d'une tentative de putsch, dont il ignorait encore l'issue vers 17 heures :
Augustin Augier, membre de l'ONG Alima, était à environ 1 kilomètre du palais quand les tirs ont retenti. Au moment où il a témoigné, les heurts n'étaient pas encore tout à fait terminés :
Un autre habitant de Niamey préférant garder l'anonymat a confié au Monde.fr qu'"il n'y avait eu aucun renfort massif de l'armée en direction du palais présidentiel. L'armée n'a visiblement pas pris position pour l'un ou l'autre camp". Selon lui, les tirs avaient cessé aux alentours de 18 heures.
Selon RFI, "l'information a vite circulé" dans la capitale nigérienne et les habitants "commençaient à fuir les marchés pour rentrer chez eux". De son côté, le correspondant de la BBC note que les services de télévision et de radio fonctionnaient normalement. Les médias d'Etat ne communiquaient quant à eux aucune information sur une éventuelle tentative de coup d'Etat. Air France a décidé de suspendre ses vols vers Niamey.
Pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avec une forte implantation du groupe nucléaire français Areva, le Niger traverse une grave crise politique depuis que Mamadou Tandja, après dix ans de pouvoir, a dissous l'an dernier le Parlement et obtenu une prolongation de son mandat. La nouvelle Constitution lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays.
La tenue en octobre de législatives, boycottées par l'opposition, a entraîné la suspension du Niger par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), et l'Union européenne a suspendu son aide au développement. Le dialogue internigérien de sortie de crise entre pouvoir et opposition, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur de la Cedeao, a été suspendu la semaine dernière.
Le Monde.fr avec Reuters et AFP
Niger. "Pelé" le Djerma et Adamou Harouna le Songhaï, les nouveaux hommes forts !

Jeudi 18 février 2010 4 18 /02 /2010 21:40
Niger : Dijibrilla Hima Hamidou dit «Pelé », nouvel homme fortC’est Dijibrilla Hima Hamidou dit «Pelé », 45 ans, commandant de la compagnie d’appui des blindés de Niamey, qui est à la tête du putsch qui vient de s’achever à Niamey.
Ce haut gradé, originaire de l’ethnie Djerma, est à la tête d’un comité de 12 officiers. Formé à l’académie royale de Meknès, Djibrilla Hima Hamidou n’avait pas approuvé les changements portés à la Constitution qui ouvraient une présidence à vie pour ce pays du Sahel, principal fournisseur d’uranium au français Areva.
Selon nos informations, la décision de renverser le président Mamadou Tandja n’a été prise qu’aujourd’hui même à 12 heures alors que commençait un conseil de ministres exceptionnel.
Dès les premières minutes de l’opération, le chef d’Etat major des armées, Moumini Bouraima, a été arrêté chez lui. Il n’aurait opposé aucune résistance.
Les putschistes ont aussi arrêté plusieurs personnalités dont le porte-parole du palais présidentiel. Quant au président de la république, Mamadou Tandia, il a été conduit en « lieu sûr », selon les termes d’un des putschistes joint par téléphone par Les Afriques.
Selon des sources probantes, le président a été emmené à la garnison de Zinder, deuxième ville du pays, à 700 km de Niamey.
Dès 17 heures, la télévision et la radio ont commencé à diffuser de la musique militaire. Le colonel Pelé devrait, lui, prononcer un discours très attendu à 20 heures GMT.
Aidara Chérif
sur lesafriques.com
Le président nigérien, Mamadou Tandja, arrêté par l’armée

Abdoulaye Massalatchi-Reuters- 18.02.10 | 20h30
Le président nigérien, Mamadou Tandja, arrêté par l’armée
jeudi 18 février 2010NIAMEY (Reuters) - Le président nigérien, Mamadou Tandja, a été arrêté jeudi par des soldats mutins lors d’un putsch qui a fait au moins trois morts dans les rangs de l’armée, apprend-on de sources militaires.
Trois sources militaires nigériennes ont indiqué que le putsch était dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna.
Le coup d’Etat a réussi et le président ainsi que les ministres sont détenus non loin du palais présidentiel, a dit une de ces sources.
Dans l’après-midi, on a pu voir de la fumée s’échapper du palais présidentiel attaqué par les soldats alors que le chef de l’Etat y tenait une réunion. Des tirs à la mitrailleuse et à l’arme lourde ont retenti pendant plusieurs heures dans la capitale, Niamey.
Des témoins ont rapporté que des tirs à la mitrailleuse et à l’arme lourde avaient éclaté vers 12h00 GMT. Quatre heures plus tard, ils avaient pratiquement cessé.
De source hospitalière, ont fait état d’au moins trois soldats tués. Un reporter de Reuters avait auparavant vu cinq militaires blessés dans un hôpital.
La radio nationale a commencé à diffuser de la musique militaire mais la télévision a maintenu son programme de danses traditionnelles.
Un membre des services de renseignement a déclaré sous le sceau de l’anonymat que les violences étaient dues à une tentative de putsch que la garde présidentielle s’efforçait de repousser. De source diplomatique, on parlait de tentative de coup d’Etat en ajoutant que les affrontements n’avaient pas duré longtemps.
Peu après 15h00 GMT, un correspondant de Reuters a pu voir que les soldats de la garde présidentielle avaient renforcé leurs positions autour des installations de la radio et de la télévision publiques. Les émissions se sont poursuivies normalement mais les principaux marchés de la ville étaient fermés.
URANIUM
Selon des sources policières, les assaillants semblaient être venus de l’extérieur de la ville à bord de véhicules blindés.
"Cela montre que la crise politique s’approfondit, qu’il y a un mécontentement croissant contre Tandja, même dans le camp loyaliste", souligne Rolake Akinola, un analyste de contrôle des risques. "Nous assisterons à des pressions politiques et régionales croissantes sur Tandja pour qu’il cède du terrain".
Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août par référendum une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandat de cinq ans, qui a expiré en décembre (Voir l’encadré ).
Le référendum constitutionnel, condamné par l’opposition nigérienne et la communauté internationale, a éliminé une bonne partie des freins à l’autorité de Mamadou Tandja en supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels et en lui accordant trois ans de pouvoir supplémentaires sans avoir à se présenter à nouveau devant les électeurs.
La Cour constitutionnelle a déclaré ce vote illégal. Mamadou Tandja a répliqué en remplaçant tous les membres de l’instance judiciaire par des membres nommés par ses soins.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suspendu le Niger en octobre dernier et les Etats-Unis ont supprimé en décembre les avantages commerciaux qu’ils accordaient au pays.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d’importants gisements d’uranium.
Areva s’est engagé à investir 1,2 milliard d’euros pour exploiter le plus grand gisement d’uranium d’Afrique à Imouraren, dans le nord du pays.
Le groupe chinois China National Petroleum Co. a, lui, signé en juin dernier un contrat d’exploitation pétrolière de cinq milliards de dollars (3,7 milliards d’euros).
Avec Daniel Magnowski, David Lewis, George Fominyen et Diadie Ba à Dakar, Kwasi Kpodo à Accra, Yann Le Guernigou, Jean-Philippe Lefief, Jean-Stéphane Brosse et Nicole Dupont pour le service français
Sur Facbook temoignage de Rose:ON EST FOUTU YA UN COUP D'ETAT YA DES FOUS KI VEULENT LA PEAU DE TANDJA NOUS ON HABITE JUSTE A COTER LES COUPS DE FEU N
14:52Ibanakal
salut ça va niamey?
c un coup d'etat ou koi ?
14:56Ibanakal
?????????
15:04rose
walay cest vrai
15:04Ibanakal
il parait que tanja (le president)est arreté c vrai?
15:05rose
nn cest tchanga(chef d'etat major des armées)
15:05Ibanakal
ah c tchanga qui est arreté?
15:06rose
wai cest lw ils ont fai explose sa houz
15:39Ibanakal
y'a koi de 9
15:46Ibanakal
il parait que le president est DCD???
16:59Ibanakal
????
17:12rose
dsl en fait cest ma mere ki avait besoin de nous
17:13Ibanakal
et ça va maintenant?
17:13rose
wai wai ils ont eu tanja et les ministres mais on a po le droit de sortir
17:14Ibanakal
est ce que c vrai dis moi la verité qu'il y'a des morts?
!!!
17:15rose
wi cest la veirter tt les rues menant a la presidence sont bloker
17:16Ibanakal
et c vrai qu'ils ont pris tanja ?
17:16rose
wai cest vrai il lont enfermer
17:18Ibanakal
ou ça ?y'a pas des? morts
17:19rose
si si des innocents et 3 a 4 soldats
17:19Ibanakal
ils ont pris le pouvoir?
17:19rose
nn sa je sai po
17:20Ibanakal
s'ils l'ont pris ce qu'il ont pris le pouvoir aussi non?
17:21Ibanakal
et tchanga?
17:21rose
mw je sai po mais je sai ke tanja a refuser de cooperer et ils les ont enfermer ak ts les ministres je sai po ou
tchanga ils ont mis des bombes dans sa houz et ont capturer 2 de ces enfantd
17:22Ibanakal
et toi tu es ou maintenant?
17:22rose
mw je sui chez mw non loin de la presidence
17:22Ibanakal
et ta famille ça va bien?
17:24rose
wai wai ma mere nous empeche de sortir ils ont attaker lecol; de ma ptite seur mais on a pu les sortir il parai kils sont aller labas capturer la ptite fille de tanja
17:25Ibanakal
et les militaires qui encerclent la présidence ,les helicos et tout ça??
17:26rose
wai yen a bocoup nous kan on est allr chercher ma couz tte les routes etait bloker par les militaires
17:26Ibanakal
et ton papa ,il fait koi lui?
17:27rose
mn pere est homme daffaire il est a la maison et deteste la politik
17:28Ibanakal
et c qui l'homme fort du coup d'etat?
17:29rose
je sai dotre dise abdoulaye harouna ou un truc comme ca et dotre disent pélé(officiers superieurs)
17:29Ibanakal
tu veux que je publie ton temoignage?
avec ta photo?
17:30rose
nn je veu po de blem laisse tomber
regarde france 24 u vera
17:30Ibanakal
ok pas de photo et de nom juste le temoignage alors?
17:31rose
wi je reste inkonito
Ibanakal
ok merci on garde contact
17:35rose
ok take care
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14:56Ibanakal
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15:04Ibanakal
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15:05Ibanakal
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15:46Ibanakal
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17:14Ibanakal
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17:16Ibanakal
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17:28Ibanakal
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17:29Ibanakal
tu veux que je publie ton temoignage?
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nn je veu po de blem laisse tomber
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17:30Ibanakal
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Ibanakal
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TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY
Publié le 18/02/2010 à 15:59
Reuters
Combats dans la capitale du Niger, un coup d'Etat évoqué
TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY Des tirs à la mitrailleuse et à l'arme lourde ont éclaté jeudi à Niamey, capitale du Niger, où, selon un membre des services de renseignement, une tentative de coup d'Etat est en cours.
Les premiers tirs ont retenti vers 12h00 GMT. De la fumée s'est élevée du palais présidentiel, rapportent des témoins, qui disent ignorer qui est impliqué dans cette fusillade.
Un journaliste de Reuters a vu cinq soldats blessés dans un hôpital de Niamey.
L'officier des services de renseignement, qui a souhaité conserver l'anonymat, a déclaré que la garde présidentielle s'efforçait de repousser la tentative de putsch.
De sources policières, on se dit convaincu que les assaillants sont venus de l'extérieur de la capitale à bord de véhicules blindés.
"Pour le moment, tout va bien", a toutefois assuré un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja.
A 13h30 GMT, les tirs se poursuivaient mais de manière moins intense, a déclaré le correspondant de Reuters.
De source diplomatique française, on rapporte que le président Tandja "aurait" été exfiltré du palais présidentiel, mais sans en avoir la certitude.
Les combats ont semble-t-il cessé, ajoute-t-on. Un diplomate a traversé la ville sans voir de déploiement militaire important, précise-t-on de même source.
GISEMENT D'URANIUM
Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août par référendum une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandat de cinq ans, qui a expiré en décembre.
Le référendum constitutionnel, condamné par l'opposition nigérienne et la communauté internationale, a éliminé une bonne partie des freins à l'autorité de Mamadou Tandja en supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels et en lui accordant trois ans de pouvoir supplémentaires sans avoir à se présenter à nouveau devant les électeurs.
La Cour constitutionnelle a déclaré ce vote illégal. Mamadou Tandja a répliqué en remplaçant tous les membres de l'instance judiciaire par des membres nommés par ses soins.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a suspendu le Niger en octobre dernier et les Etats-Unis ont supprimé en décembre les avantages commerciaux qu'ils accordaient au pays.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d'importants gisements d'uranium.
Areva s'est engagé à investir 1,2 milliard d'euros pour exploiter le plus grand gisement d'uranium d'Afrique à Imouraren, dans le nord du pays.
Le groupe chinois China National Petroleum Co. a, lui, signé en juin dernier un contrat d'exploitation pétrolière de cinq milliards de dollars (3,7 milliards d'euros).
Avec le bureau de Dakar, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Reuters
Combats dans la capitale du Niger, un coup d'Etat évoqué
TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY Des tirs à la mitrailleuse et à l'arme lourde ont éclaté jeudi à Niamey, capitale du Niger, où, selon un membre des services de renseignement, une tentative de coup d'Etat est en cours.
Les premiers tirs ont retenti vers 12h00 GMT. De la fumée s'est élevée du palais présidentiel, rapportent des témoins, qui disent ignorer qui est impliqué dans cette fusillade.
Un journaliste de Reuters a vu cinq soldats blessés dans un hôpital de Niamey.
L'officier des services de renseignement, qui a souhaité conserver l'anonymat, a déclaré que la garde présidentielle s'efforçait de repousser la tentative de putsch.
De sources policières, on se dit convaincu que les assaillants sont venus de l'extérieur de la capitale à bord de véhicules blindés.
"Pour le moment, tout va bien", a toutefois assuré un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja.
A 13h30 GMT, les tirs se poursuivaient mais de manière moins intense, a déclaré le correspondant de Reuters.
De source diplomatique française, on rapporte que le président Tandja "aurait" été exfiltré du palais présidentiel, mais sans en avoir la certitude.
Les combats ont semble-t-il cessé, ajoute-t-on. Un diplomate a traversé la ville sans voir de déploiement militaire important, précise-t-on de même source.
GISEMENT D'URANIUM
Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août par référendum une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandat de cinq ans, qui a expiré en décembre.
Le référendum constitutionnel, condamné par l'opposition nigérienne et la communauté internationale, a éliminé une bonne partie des freins à l'autorité de Mamadou Tandja en supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels et en lui accordant trois ans de pouvoir supplémentaires sans avoir à se présenter à nouveau devant les électeurs.
La Cour constitutionnelle a déclaré ce vote illégal. Mamadou Tandja a répliqué en remplaçant tous les membres de l'instance judiciaire par des membres nommés par ses soins.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a suspendu le Niger en octobre dernier et les Etats-Unis ont supprimé en décembre les avantages commerciaux qu'ils accordaient au pays.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d'importants gisements d'uranium.
Areva s'est engagé à investir 1,2 milliard d'euros pour exploiter le plus grand gisement d'uranium d'Afrique à Imouraren, dans le nord du pays.
Le groupe chinois China National Petroleum Co. a, lui, signé en juin dernier un contrat d'exploitation pétrolière de cinq milliards de dollars (3,7 milliards d'euros).
Avec le bureau de Dakar, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Niger: Paris demande aux Français de rester chez eux
Niger: Paris demande aux Français de rester chez eux
(AFP) – Il y a 31 minutes
PARIS — La France a demandé à ses ressortissants au Niger de rester confinés chez eux, à la suite d'une tentative de coup d'Etat à Niamey contre le président nigérien Mamadou Tandja, a indiqué jeudi le ministère des affaires étrangères.
"Il est recommandé aux Français présents sur place de rester confinés", a déclaré le ministère, sur la page "conseil aux voyageurs" de son site internet officiel.
"En raison des événements en cours à Niamey, il est vivement déconseillé de se rendre actuellement au Niger ou d?y effectuer un transit", peut-on y lire.
Environ 1.500 Français vivent au Niger, et quelque 500 Européens à Niamey, selon ces sources.
Selon un responsable français, une tentative de "coup d'Etat" a eu lieu jeudi dans la capitale du Niger. Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti à Niamey, notamment autour de la présidence nigérienne, selon des témoins.
Après dix ans de pouvoir, M. Tandja devait initialement se retirer en décembre, mais la nouvelle Constitution adoptée en août lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays. L'opposition avait à l'époque dénoncé un coup d'Etat.
Un dialogue internigérien, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur ouest-africain, a été temporairement suspendu jeudi dernier.
Beaucoup de Français installés au Niger travaillent pour le groupe nucléaire français Areva, implanté au Niger pour l'exploitation des mines d'uranium, dont le Niger est actuellement le 3e producteur mondial.
Début janvier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention lui attribuant le permis d?exploitation du gisement d?Imouraren, "la mine d?uranium la plus importante de toute l?Afrique et la deuxième du monde", selon le numéro un mondial du nucléaire civil.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
(AFP) – Il y a 31 minutes
PARIS — La France a demandé à ses ressortissants au Niger de rester confinés chez eux, à la suite d'une tentative de coup d'Etat à Niamey contre le président nigérien Mamadou Tandja, a indiqué jeudi le ministère des affaires étrangères.
"Il est recommandé aux Français présents sur place de rester confinés", a déclaré le ministère, sur la page "conseil aux voyageurs" de son site internet officiel.
"En raison des événements en cours à Niamey, il est vivement déconseillé de se rendre actuellement au Niger ou d?y effectuer un transit", peut-on y lire.
Environ 1.500 Français vivent au Niger, et quelque 500 Européens à Niamey, selon ces sources.
Selon un responsable français, une tentative de "coup d'Etat" a eu lieu jeudi dans la capitale du Niger. Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti à Niamey, notamment autour de la présidence nigérienne, selon des témoins.
Après dix ans de pouvoir, M. Tandja devait initialement se retirer en décembre, mais la nouvelle Constitution adoptée en août lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays. L'opposition avait à l'époque dénoncé un coup d'Etat.
Un dialogue internigérien, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur ouest-africain, a été temporairement suspendu jeudi dernier.
Beaucoup de Français installés au Niger travaillent pour le groupe nucléaire français Areva, implanté au Niger pour l'exploitation des mines d'uranium, dont le Niger est actuellement le 3e producteur mondial.
Début janvier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention lui attribuant le permis d?exploitation du gisement d?Imouraren, "la mine d?uranium la plus importante de toute l?Afrique et la deuxième du monde", selon le numéro un mondial du nucléaire civil.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
Niger : 3 ou 4 soldats tués à Niamey (témoins)
Niger : 3 ou 4 soldats tués à Niamey (témoins)
Trois ou quatre soldats ont été tués par un tir de missile à Niamey, ont indiqué des témoins à l'AFP dans la capitale du Niger où d'après un responsable français une tentative de "coup d'Etat" est en cours.
AFP - le 18 février 2010, 16h33
Trois ou quatre soldats ont été tués par un tir de missile à Niamey, ont indiqué des témoins à l'AFP dans la capitale du Niger où d'après un responsable français une tentative de "coup d'Etat" est en cours.
Les corps des soldats ont été extraits d'un blindé dont le toit a été détruit et qui était encore stationné jeudi après-midi devant un hôpital de Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Ca s'est passé devant moi, j'ai vu le missile raser complètement le haut du blindé, trois ou quatre soldats qui étaient à l'intérieur étaient comme déchiquetés et on les a transportés à la morgue" de l'hôpital, a indiqué un vendeur à la sauvette.
Trois ou quatre soldats ont été tués par un tir de missile à Niamey, ont indiqué des témoins à l'AFP dans la capitale du Niger où d'après un responsable français une tentative de "coup d'Etat" est en cours.
AFP - le 18 février 2010, 16h33
Trois ou quatre soldats ont été tués par un tir de missile à Niamey, ont indiqué des témoins à l'AFP dans la capitale du Niger où d'après un responsable français une tentative de "coup d'Etat" est en cours.
Les corps des soldats ont été extraits d'un blindé dont le toit a été détruit et qui était encore stationné jeudi après-midi devant un hôpital de Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Ca s'est passé devant moi, j'ai vu le missile raser complètement le haut du blindé, trois ou quatre soldats qui étaient à l'intérieur étaient comme déchiquetés et on les a transportés à la morgue" de l'hôpital, a indiqué un vendeur à la sauvette.
AREVA : coup d'Etat au Niger (presse)
AOF le 18/02/2010 à 16:14
AREVA : coup d'Etat au Niger (presse)
(AOF) - En hausse jusqu'en début d'après-midi, le certificat d'investissement Areva recule désormais de 1,51% à 319,10 euros. Au-delà de l'orientation négative prise par les marchés à la suite d'indicateurs économiques américains décevants, le titre du groupe nucléaire public pourrait être pénalisé par l'annonce d'un coup d'état au Niger. En effet, une tentative de "coup d'état" est en cours au Niger et le président nigérien Mamadou Tandja "a priori n'est pas dans une bonne position", a déclaré à l'AFP un responsable français, sous couvert d'anonymat.
En cas de succès, le coup d'état pourrait remettre en cause les intérêts d'Areva au Niger. Le géant du nucléaire a en effet investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium.
Cette tentative de coup d'état survient alors que l'Elysée s'inquiète de la pérennité du "partenariat durable" entre Areva et le Niger. Selon l'hebdomadaire "Challenges", Nicolas Sarkozy a prévu de dépêcher à Niamey fin février son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou son ministre de l'Industrie Christian Estrosi afin de dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens.
Le président Mamadou Tandja Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales, rappellent cet après-midi les médias français.
Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à la présidence du pays en 2004.
AREVA : coup d'Etat au Niger (presse)
(AOF) - En hausse jusqu'en début d'après-midi, le certificat d'investissement Areva recule désormais de 1,51% à 319,10 euros. Au-delà de l'orientation négative prise par les marchés à la suite d'indicateurs économiques américains décevants, le titre du groupe nucléaire public pourrait être pénalisé par l'annonce d'un coup d'état au Niger. En effet, une tentative de "coup d'état" est en cours au Niger et le président nigérien Mamadou Tandja "a priori n'est pas dans une bonne position", a déclaré à l'AFP un responsable français, sous couvert d'anonymat.
En cas de succès, le coup d'état pourrait remettre en cause les intérêts d'Areva au Niger. Le géant du nucléaire a en effet investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium.
Cette tentative de coup d'état survient alors que l'Elysée s'inquiète de la pérennité du "partenariat durable" entre Areva et le Niger. Selon l'hebdomadaire "Challenges", Nicolas Sarkozy a prévu de dépêcher à Niamey fin février son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou son ministre de l'Industrie Christian Estrosi afin de dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens.
Le président Mamadou Tandja Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales, rappellent cet après-midi les médias français.
Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à la présidence du pays en 2004.
Prise de pouvoir a Niamey par les berets verts
Toujours selon des sources informelles sur FB,le vieux tanja y a laissé la peau...
Palais presidentiel pris et un couvre-feu est prévu pour la population a 15h
Palais presidentiel pris et un couvre-feu est prévu pour la population a 15h
ces infos nous sont parvenus de Niamey
ces infos nous sont parvenus de Niamey
SUR FB ,tanja et tchanga arretés
SUR FB ,tanja et tchanga arretés ,le palais de la présidence explosé ...Pour le moment nous savons que c'est des berets verts :Gendarmes et FAN..attendons confirmation,parait q'RFI aussi le dit..
Des coups de feu entendus au Niger
Des coups de feu entendus au Niger
AFP
18/02/2010 | Mise à jour : 14:31 Réagir Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti durant près de 30 minutes ce matin à Niamey, a indiqué un témoin, tandis que RFI faisait état de tirs sporadiques autour de la présidence nigérienne.
"Il y a 40, 45 minutes, on a commencé à entendre des tirs de mitraillettes, et après de grosses déflagrations. Ca a fait trembler la maison. Ca a duré pendant une demi-heure ininterrompue", a raconté vers 14 heures Claire Deschamps, Française vivant à Niamey, contactée par téléphone depuis Paris. "Pour l'instant, c'est calme. Une balle par ci, par là", a ajouté ce témoin, qui vit à "une dizaine de minutes en voiture de la présidence".
De son côté, Radio France Internationale, citant des témoins, fait état "de tirs sporadiques autour de la présidence".
AFP
18/02/2010 | Mise à jour : 14:31 Réagir Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti durant près de 30 minutes ce matin à Niamey, a indiqué un témoin, tandis que RFI faisait état de tirs sporadiques autour de la présidence nigérienne.
"Il y a 40, 45 minutes, on a commencé à entendre des tirs de mitraillettes, et après de grosses déflagrations. Ca a fait trembler la maison. Ca a duré pendant une demi-heure ininterrompue", a raconté vers 14 heures Claire Deschamps, Française vivant à Niamey, contactée par téléphone depuis Paris. "Pour l'instant, c'est calme. Une balle par ci, par là", a ajouté ce témoin, qui vit à "une dizaine de minutes en voiture de la présidence".
De son côté, Radio France Internationale, citant des témoins, fait état "de tirs sporadiques autour de la présidence".
Tirs de mitrailleuses à Niamey
Tirs de mitrailleuses à Niamey
Par Reuters, publié le 18/02/2010 à 14:26
NIAMEY - Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont éclaté jeudi à Niamey, capitale du Niger, où une tentative de coup d'Etat est en cours, selon un membre des services de renseignement.
TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY
Les premiers tirs ont retenti vers 12h00 GMT. De la fumée s'élève du palais présidentiel, ont précisé des témoins, qui disent ignorer qui pourrait être impliqué dans cette fusillade.
L'officier des services de renseignement, qui a souhaité conserver l'anonymat, a déclaré que la garde présidentielle s'efforçait de repousser la tentative de putsch.
Un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja a déclaré que pour l'heure, tout allait bien.
Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d'importants gisements d'uranium.
Par Reuters, publié le 18/02/2010 à 14:26
NIAMEY - Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont éclaté jeudi à Niamey, capitale du Niger, où une tentative de coup d'Etat est en cours, selon un membre des services de renseignement.
TIRS DE MITRAILLEUSES À NIAMEY
Les premiers tirs ont retenti vers 12h00 GMT. De la fumée s'élève du palais présidentiel, ont précisé des témoins, qui disent ignorer qui pourrait être impliqué dans cette fusillade.
L'officier des services de renseignement, qui a souhaité conserver l'anonymat, a déclaré que la garde présidentielle s'efforçait de repousser la tentative de putsch.
Un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja a déclaré que pour l'heure, tout allait bien.
Le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, qui recèle d'importants gisements d'uranium.
Au Niger, des tirs de mitrailleuses autour du palais présidentiel
Au Niger, des tirs de mitrailleuses autour du palais présidentiel
LEMONDE.FR avec Reuters | 18.02.10 | 14h18 • Mis à jour le 18.02.10 | 14h24 !
Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont retenti jeudi 18 février à Niamey, capitale du Niger, rapportent des témoins. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus duquel s'est formé un nuage de fumée, mais on ignore quels en sont les auteurs.
Selon un membre des services de renseignement ayant requis l'anonymat, il s'agit d'une tentative de coup d'Etat que la garde présidentielle s'efforce de déjouer. Un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja a déclaré que pour l'heure, tout allait bien.
M. Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou la canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium.
LEMONDE.FR avec Reuters | 18.02.10 | 14h18 • Mis à jour le 18.02.10 | 14h24 !
Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont retenti jeudi 18 février à Niamey, capitale du Niger, rapportent des témoins. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus duquel s'est formé un nuage de fumée, mais on ignore quels en sont les auteurs.
Selon un membre des services de renseignement ayant requis l'anonymat, il s'agit d'une tentative de coup d'Etat que la garde présidentielle s'efforce de déjouer. Un membre de l'entourage du président Mamadou Tandja a déclaré que pour l'heure, tout allait bien.
M. Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.
En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou la canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium.
coup de feu a niamey
falayane
AgadezNiger
Localisation: niger
Posté le: Jeu 18 Fév 2010 15:31
Sujet du message: coup de feu a niamey
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situation inquietante a niamey. coup de feu du cote palais presidentiel, grand marche ferme, mouvement des armes loudes vers le lieu
AgadezNiger
Localisation: niger
Posté le: Jeu 18 Fév 2010 15:31
Sujet du message: coup de feu a niamey
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situation inquietante a niamey. coup de feu du cote palais presidentiel, grand marche ferme, mouvement des armes loudes vers le lieu
Des tirs près du palais présidentiel

Il y a 13 min 6 sec - Niger
RFI
Des tirs près du palais présidentiel
Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont retenti jeudi 18 février à Niamey, capitale du Niger. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus-duquel s'est formé un nuage de fumée, mais on ignorait à la mi-journée quels en étaient les auteurs.
NIGER : la fin de Tandja ?
Jeudi 18 février 2010 4 18 /02 /2010 14:12
NIGER : la fin de Tandja ?
Niger : des tirs à Niamey dans le quartier de la présidence, les rues désertées selon Rfi
Le Niger serait encore en eau trouble. Selon des informations de nos confrères de la Radio france internationales, des coups de feu seraient entendus aux alentours du palais présidentiel du Niger.
source occitan touareg
NIGER : la fin de Tandja ?
Niger : des tirs à Niamey dans le quartier de la présidence, les rues désertées selon Rfi
Le Niger serait encore en eau trouble. Selon des informations de nos confrères de la Radio france internationales, des coups de feu seraient entendus aux alentours du palais présidentiel du Niger.
source occitan touareg
Niger: Possible tentative de coup d'Etat
Le JDD/International | Afrique | 18/02/2010 - 14:02
Niger: Possible tentative de coup d'Etat
Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont retenti jeudi à Niamey, au Niger, selon des témoins cités par l'agence de presse Reuters. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus-duquel s'est formé un nuage de fumée, mais on ignore quels en sont les auteurs, ont-ils poursuivi, ajoutant que les premiers avaient éclatés vers 12h00. Il pourrait s'agir d'une tentative de coup d'Etat. Un officier des renseignements cité par Reuters parle en effet d'une tentative de coup d'Etat. L'actuel président Mamadou Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.
Niger: Possible tentative de coup d'Etat
Des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont retenti jeudi à Niamey, au Niger, selon des témoins cités par l'agence de presse Reuters. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus-duquel s'est formé un nuage de fumée, mais on ignore quels en sont les auteurs, ont-ils poursuivi, ajoutant que les premiers avaient éclatés vers 12h00. Il pourrait s'agir d'une tentative de coup d'Etat. Un officier des renseignements cité par Reuters parle en effet d'une tentative de coup d'Etat. L'actuel président Mamadou Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales.
RFI/Niger : des tirs à Niamey dans le quartier de la présidence, les rues désertées
Dernières infos
RFI
Niger : des tirs à Niamey dans le quartier de la présidence, les rues désertées
RFI
Niger : des tirs à Niamey dans le quartier de la présidence, les rues désertées
Coup d'état en cours à niamey...
Nous venons d'apprendre que le palais présidentiel du président tanja est sous le feu nourri des militaires à niamey.Nous attendons incessament la confirmation de la suite des evenements...
Le rapport confidentiel des essais nucléaires français au Sahara

A. Laïb -Letempsdz.com |
Le rapport confidentiel des essais nucléaires français au Sahara
jeudi 18 février 2010
Exclusif : La bombe, quoi qu’il en coûte à l’Algérie
Classé « confidentiel défense », le rapport sur les essais nucléaires français entre 1960 et 1996, dont nous détenons une copie, trace les étapes qui ont permis à la France de se doter de l’arme nucléaire.
Ecartée du projet Manhattan développé par les américains, la France se devait d’assurer sa position de nation dominante après la seconde guerre mondiale qui a vu l’émergence de deux nouvelles puissances : les Etats-Unis et l’Urss. La première avait déjà expérimenté sa bombe dans le désert du Nevada, puis par deux fois sur le Japon, la seconde a pu la fabriquer quelques mois après la fin des hostilités avec l’Axe.
Restait la France qui disposait d’un empire colonial comprenant des possessions en Afrique et en Asie qu’il fallait préserver de la« cupidité » des autres puissances. Les théories militaires en vogue après l’explosion d’Hiroshima et de Nagasaki mettaient en exergue le fait qu’une nation ne peut jouer un rôle majeur dans les relations internationales que si elle dispose du feu nucléaire.
Dans les années 1950, le général Ailleret parlait de « dissuasion proportionnelle » dans le petit cercle d’officiers français acquis à l’idée que leur armée devait se doter de la bombe pour faire contrepoids aux autres nations qui l’ont déjà. Aussi, par étapes successives va se mettre en branle le programme nucléaire français qui aboutira aux premiers essais nucléaires dans le Sahara algérien.
Ce sera le tir atmosphérique des 4 « gerboises » qui ont explosé entre 1960 et 1960 à Reggane, au lieudit Hammoudia. Il s’ensuivra l’explosion souterraine de 13 autres bombes de différentes puissances dans le massif d’In Ekker, à quelque 150 kilomètres au nord de Tamanrasset.
Dans ce rapport épais de 260 pages, les rédacteurs reviennent sur un ensemble de questions scientifiques, principalement les conséquences des retombées radioactives sur l’environnement.
Le document fait part des études menées dans ce sens sur la pollution des nappes souterraines et les eaux de ruissellement (oueds) et dresse un bilan radiologique de l’ensemble de ces expériences, avec une série de relevés dosimétriques sur les équipements, les hommes et les objets.
En somme, un bilan qui permet d’étudier l’ensemble des phénomènes liés aux retombées d’une explosion nucléaire de quelque puissance qu’elle soit. Forcément, ces études ont servi à doter la France de précieuses connaissances sur la Bombe, d’abord pour en prémunir ses populations dans le cas d’un conflit nucléaire, ensuite pour répliquer à toute attaque où seraient utilisées des armes atomiques.
Dans le cas qui nous concerne, ce sont les conclusions sur les expérimentations nucléaires au Sahara qui méritent d’être relevées eu égard aux nombreuses remarques et annotations contenues dans ce rapport.
La France peut utiliser la bombe
L’élaboration du programme nucléaire a eu lieu entre 1955 et 1958. Le président du conseil, Edgar Faure déclara en 1955 ceci : « Nous voulons que la France devienne une grande puissance atomique, et dans cette phase de développement, nous entendons mettre l’accent sur toutes les possibilités pacifiques qu’offre l’énergie atomique en matière de réalisations industrielles.
Notre position ne signifie d’ailleurs pas que la France renoncerait à utiliser éventuellement pour sa défense les moyens qui résulteraient du développement des recherches et des installations atomiques ». La messe est dite, et la course contre la montre va bientôt commencer.
Félix Gaillard autorise le 11 avril 1958 les opérations matérielles conduisant à l’organisation d’un tir nucléaire dans le cours du premier semestre de l’année 1960.
Le plus fervent des partisans de la bombe française, le général Ailleret, se rend en mission à Reggane explorer le site qui devait servir aux premiers essais nucléaires. Le rapport de mission est favorable à ce choix puisqu’il indiquera que, « du point de vue technique, et en dehors de toute évaluation ou prévision d’événements politiques futurs, il semble que seule la région du Tanezrouft se prête à l’établissement d’un polygone d’essais atomiques ».
Très vite, on va forer des puits, installer des baraquements et, dans le même temps, il sera procédé à la création par décret d’un centre saharien d’expérimentation militaire.
Ce sera sur le site de Hammoudia, une élévation d’où l’on pouvait dominer toute la zone prévue pour l’explosion de la bombe. Le rapport donne les détails techniques des installations (souterrains, blockhaus, tourelles de contrôles, consistance physique des bâtiments et abris et nombre d’autres indications sur le polygone.
Plus important, il rend compte des débats entre le général Ailleret et les scientifiques à la veille de l’explosion de la première Gerboise : si le vent venait à tourner vers Reggane, située à 50 km du point d’impact, que risquerait la population ? Sûr de lui, l’officier français releva que le Tanezrouft n’est pas aussi encombré que le Nevada où eurent lieu les premiers essais nucléaires américains.
Un rapport rédigé pour la circonstance minimisera les craintes en s’appuyant sur de pseudo-conclusions scientifiques. En fait, l’objectif est d’accélérer les préparatifs car changer d’endroit équivaudrait à mettre plusieurs mois de retard. Ce que refusent d’emblée l’oligarchie militaire et les politiques dont le prestige et l’aura avaient été sérieusement écorchés par la résistance armée du FLN/ALN.
Des doses au-dessus de la norme
Le 13 février 1960 explose Gerboise bleue. Les américains installés dans leur base libyenne de Welus relevèrent une radioactivité anormale, mais ceci n’inquiètera pas les français qui, au contraire, montrèrent leur satisfaction quant à la réussite de leur premier essai atomique.
L’expérience, note le rapport, fut tellement concluante que l’on fit procéder, le 1er avril 1960, au tir de la seconde Gerboise. Un cratère immense se crée et une pollution très importante est relevée. Sans inquiéter les militaires qui accélèreront les préparatifs pour les autres essais.
« Les études de décontamination de l’eau montrèrent l’importance des produits de fission jeunes et que l’eau était toujours moins contaminée qu’on pouvait le prévoir », indique le rapport en précisant, entre autres, qu’il a été admis que « les doses (de radiations) acceptables pour les travailleurs professionnels exposés, ou le personnel participant (0,3 r/semaine 3r/trimestre) peuvent être étendues aux personnels auxiliaires tant militaires que civils y compris les PLBT ».
Plus troublant, il relève ceci : « La règle de 7% (pourcentage maximum de population susceptible d’être exposée) serait facilement respectée étant donné d’une part la diversité du recrutement du contingent et des PLBT, et d’autre part, le petit nombre d’employés civils susceptibles d’être irradiés. »
Les discussions entre scientifiques et politiques sont reprises dans le document qui révèle qu’après la série d’explosions atmosphériques, il a été suggéré la publication de données minimisant les risques de contamination et d’irradiation nucléaires.
Le souhait du gouvernement est que l’on démontre « scientifiquement » que « les risques encourus par la population sont pratiquement nuls » car il fallait bien rassurer les pays riverains (le Maroc et la Tunisie) qui s’opposent aux expériences atmosphériques (le FLN le fera d’ailleurs en organisant dans les villes du sud, à Ouargla notamment, des manifestations, qui furent réprimées par la Coloniale, ndlr).
Le 19 avril 1962, une explosion accidentelle survint à In Amguel dans une cuve proche d’une source de 25 grammes de plutonium.
Dix personnes sont blessées ; elles seront transférées à l’hôpital Percy pour un « meilleur suivi radiologique ». On ne sait pas ce qu’il est advenu d’elles.
Le rapport revient par la suite sur les raisons qui ont prévalu lors du choix d’In Eker pour la suite du programme nucléaire.
Le site est resté ouvert jusqu’en 1966. Il sera procédé au tir de 13 bombes de différentes puissances au cœur du massif de Tan Affela. Ce ne sera pas sans danger puisqu’une explosion fera sauter une partie de la crête de la montagne où a été creusé un puits de près de 4000 mètres de profondeur. Le nuage qui s’en échappa allait faire fuir toutes les populations nomades alentour, estimées à l’époque à 2000 personnes.
L’eau irradiée ? Aucun danger !
Des explications hydrogéologiques avaient été fournies pour faire accroire le faible impact radiologique sur l’environnement. Le rapport note ceci : « Une partie des précipitations s’infiltre dans le Tan Afella par ses anfractuosités.
Elles peuvent alors s’arrêter dans les cavités naturelles internes du massif ; celles-ci sont de très faible volume. L’expérience a montré lors du creusement des galeries que les venues d’eau étaient minimes. Elles cheminent à travers le réseau de fissures et rejoignent, à plus ou moins longue échéance, les oueds qui entourent le massif ».
Des conclusions hâtives sont tirées des expériences projetées. Entre autres, que les échappées de nuages radioactifs sont minimes, voire nulles, qu’il vente ou non, et qu’il suffisait de faire évacuer la zone de tir jusqu’à une certaine limite pour éviter de contaminer les nomades.
Qu’au cas où la roche fracturée contient de l’eau fossile, cette eau s’écoulerait vers les oueds. « Leur volume serait cependant limité et ces eaux s’infiltreraient rapidement dans le sol ». Et les rédacteurs du rapport de commenter : « Finalement, ces eaux contaminées s’infiltreraient dans le sol où par le jeu de l’absorption par les sables elles se décontamineraient progressivement. Les éléments radioactifs insolubles dans l’eau ne seront que transportés et se déposeront à la surface du sol ».
Le plus déroutant est que l’on ait mis sciemment en danger la vie des personnels participant aux essais. « Pour un travail en atmosphère contaminée, l’autorité responsable peut autoriser les travailleurs à ne pas porter le masque jusqu’à des concentrations de 100 fois la CMA, et leur faire inhaler en un jour, à titre exceptionnel, ce qui est normalement autorisé en trois mois ».
En outre, il a été décidé que « les déchets radioactifs solides, notamment les roches contaminées à extraire des galeries (éventuellement plusieurs centaines de tonnes), seront stockées sur le flanc sud du Tan Afella en aval du point de forage, en un endroit entouré d’une enceinte sommaire ».
Former le combattant moderne
Le rapport reconnait que le tir Béryl (1er mai 1962) a laissé échapper des nuages radioactifs qui se sont déplacés jusqu’à Djanet. Des personnels ont été contaminés de même que les populations nomades et leurs troupeaux.
La décontamination a concerné plusieurs dizaines de personnes affectées aux essais. Certains militaires seront gravement touchés. Des nomades aussi mais le rapport ne donnera pas leur nombre.
Il indique seulement que des unités de méharistes avaient reçu ordre d’interdire certaines zones aux nomades et de les dissuader de boire les eaux contaminées. Mission impossible, vu l’immensité de cette région qui s’étend sur plusieurs centaines de km².
Le rapport met en exergue les opérations de sécurisation des zones qui pourraient éventuellement être traversées par les nuages contaminés.
Des plans d’évacuation ont été prévus pour plusieurs villages touaregs dont Mertoutek. Une diversion sans plus, car la protection de l’environnement ne semblait pas trop intéresser les autorités en charge du programme. Bien au contraire, des expériences ont été menées pour mesurer le degré de contamination des sols et la manière dont pourraient se disperser dans la nature des résidus radioactifs.
Dans la partie bilan des expériences menées au Sahara, le rapport note ceci : « Des études des conditions de combat en ambiance nucléaire, sur la détection de la radioactivité et de la décontamination, ou concernant les ravitaillements et les évacuations en ambiance nucléaires ont été conduites ».
Il est clair en effet que l’objectif primordial est d’étudier toutes les facettes de cette arme de destruction massive et de préparer la France à une probable troisième guerre mondiale qui ne peut être que nucléaire. Les conclusions du rapport sont très claires à ce propos : étudier les effets de la bombe sur le comportement du soldat (français, ndlr) « afin d’obtenir les éléments nécessaires à la préparation physique et morale du combattant moderne ».
Sans l’ombre d’un doute, le rapport conclut qu’il est impossible de venir à bout de la contamination de certains sites. Ce qui est le cas présentement, puisque les zones contaminées par la bombe atomique (Hammoudia et In Eker) représentent encore un danger pour les populations de transhumants.
Synthèse A. Laïb
Relations algéro-françaises:Kouchner sur la liste noire

Mohamed TOUATI-18-02-10-http://lexpressiondz.com
Relations algéro-françaises:Kouchner sur la liste noire
jeudi 18 février 2010L’interview accordée par Mourad Medelci au quotidien Le Monde indique que le chef de la diplomatie française n’est pas près d’atterrir sur le sol algérien.
Le ministre français des Affaires étrangères qui fait des pieds et des mains pour tenter de réchauffer les relations entre Paris et Alger, se heurte à une véritable muraille défensive. Qui a tiré le premier ? Le traitement réservé au diplomate algérien Hasseni dans le cadre de l’assassinat d’Ali Mecili, l’affaire des moines de Tibhirine qui fut ressuscitée juste pour démon- trer l’implication de l’Armée nationale dans leur exécution par le GIA (groupe islamique armé), et la décision par la France de faire figurer de façon unilatérale l’Algérie sur la fameuse liste des pays estimés « à risque », ont jeté un coup de froid sur les relations entre les deux pays. Le ministre algérien des Affaires étrangères, qui a passé au crible toutes les questions, a eu des réponses limpides, franches qui traduisent une forme d’injustice qui n’est pas près d’être digérée du côté algérien. « Il y a des dossiers qui font mal », a fermement soutenu le chef de la diplomatie algérienne qui a estimé que « l’Algérie n’a pas à être sur cette liste. C’est inacceptable et nous ne l’accepterons pas ».
C’est clair et net. Un ton qui n’est pas annonciateur de relations apaisées, du moins pour un proche avenir. Mettre en effet, un pays comme l’Algérie sur une liste de pays « à risque » alors qu’il a été à la pointe du combat contre le terrorisme. Rechercher son expérience dans la lutte antiterroriste qui est devenue un modèle pour la première puissance de la planète puis le ranger au même rang que certains Etats qui ont abreuvé la nébuleuse islamiste, relève d’un paradoxe dont ne sont capables que Washington et Paris. Il devient de plus en plus évident que la diplomatie française a plus que besoin de l’expérience algérienne pour libérer l’otage français, enlevé le 26 novembre 2009, dans le nord du Mali. L’axe Bamako-Alger est devenu incontournable dans cette affaire. La capitale algérienne est une étape qui ne peut point être ni contournée et encore moins annulée. Le temps presse, l’ultimatum donné par les ravisseurs de Pierre Calmatte expire le 20 février.
Bernard Kouchner qui s’y est pris à deux reprises pour négocier sa libération en échange de celle de quatre islamistes d’Al Qaîda parmi lesquels figurerait un Algérien, a vu cette offre, pour le moins étonnante de la part d’un Etat qui ne cesse de clamer qu’il mène une lutte implacable contre le terrorisme islamiste, se solder par une fin de non-reçevoir par les autorités maliennes.
Une position fermement soutenue par le gouvernement algérien et qui, certainement, doit fortement agacer le chef de la diplomatie française et Nicolas Sarkozy. Le président de la République française, qui fait de la libération de l’otage français détenu par un groupe islamiste se revendiquant de la nébuleuse Al Qaîda, une affaire d’Etat, veut y parvenir par tous les moyens.
Il faut rappeler que l’Algérie, qui apporte une contribution efficace à la lutte contre le terrorisme, a déposé une motion contre le paiement de rançon pour la libération d’otages. Cette initiative bénéficie, notamment du soutien des Etats-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni et de la Russie.
Dans ses déclarations, Nicolas Sarkozy qui compte utiliser tous les moyens pour parvenir à libérer Pierre Calmatte, ira-t-il jusqu’à verser une rançon ? Certains pays occidentaux dont les ressortissants ont été pris en otage et menacés d’exécution, ont dû y recourir pour obtenir leur liberté.
Face à ce chantage qui ne dit pas son nom de la part des groupes terroristes, le Président algérien oppose la plus grande fermeté. « Le produit de ces rançons s’est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme », avait déclaré en septembre 2009 Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l’Etat français ne l’ignore pas.
En ce qui concerne la lutte contre l’insécurité dans le Sahel, la coopération entre le Mali et l’Algérie semble avoir le vent en poupe. « Il y a eu des malentendus. Mais avec le soutien clair de l’Algérie au Mali dans sa position de ne pas libérer des terroristes, je voudrais souligner qu’il y a une embellie, que nous Maliens voulons consolider », a indiqué à l’AFP une source proche de la présidence malienne.
L’axe Bamako-Alger s’avère un passage obligé pour la libération de Pierre Calmatte. Bernard Kouchner le sait. A Alger l’on n’est pas encore prêt à lui dérouler le tapis rouge. L’Algérie a elle aussi établi sa liste noire, où y figurent Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, Eric Besson le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale et...Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française.
Mohamed TOUATI
Le président Wade nommé médiateur au Niger
Le président Wade nommé médiateur au Niger
Écrit par APS
Jeudi, 18 Février 2010 00:45
Dakar, 17 fév (APS) -
Le président Abdoulaye Wade a été nommé médiateur au Niger par ses pairs africains réunis mardi à Abuja à l’occasion du 37-ème sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), annonce un communiqué qui ajoute que le chef de l’Etat sénégalais ‘’travaillera sur ce dossier avec l’ancien médiateur, l’ex président du Nigeria, le Général Abdusalami Abubakar et un représentant de l’Union africaine’’.
’’(…) le président Wade jouit d’une expérience avérée en matière de médiation politique pour avoir fait ses preuves à Madagascar, en Mauritanie et dans d’autres zones de conflit à travers le monde’’, ajoute le communiqué reçu mercredi à l’APS et signé du ministre conseiller et porte parole du chef de l’Etat, Bamba Ndiaye.
’’Le dossier du Niger est certes complexe, mais le nouveau chef de file de la médiation, dispose d’assez de ressources pour mettre fin à ce véritable casse-tête politique’’, souligne le communiqué avant de faire état d’une éventuelle visite à Dakar du Premier ministre nigérien Ali Badjo Gamatié ‘’afin de rencontrer le président Wade’’.
La question nigérienne figurait au menu des travaux des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO dont le sommet s’est notamment penché sur les crises politiques sévissant dans certains pays de la sous région.
Écrit par APS
Jeudi, 18 Février 2010 00:45
Dakar, 17 fév (APS) -
Le président Abdoulaye Wade a été nommé médiateur au Niger par ses pairs africains réunis mardi à Abuja à l’occasion du 37-ème sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), annonce un communiqué qui ajoute que le chef de l’Etat sénégalais ‘’travaillera sur ce dossier avec l’ancien médiateur, l’ex président du Nigeria, le Général Abdusalami Abubakar et un représentant de l’Union africaine’’.
’’(…) le président Wade jouit d’une expérience avérée en matière de médiation politique pour avoir fait ses preuves à Madagascar, en Mauritanie et dans d’autres zones de conflit à travers le monde’’, ajoute le communiqué reçu mercredi à l’APS et signé du ministre conseiller et porte parole du chef de l’Etat, Bamba Ndiaye.
’’Le dossier du Niger est certes complexe, mais le nouveau chef de file de la médiation, dispose d’assez de ressources pour mettre fin à ce véritable casse-tête politique’’, souligne le communiqué avant de faire état d’une éventuelle visite à Dakar du Premier ministre nigérien Ali Badjo Gamatié ‘’afin de rencontrer le président Wade’’.
La question nigérienne figurait au menu des travaux des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO dont le sommet s’est notamment penché sur les crises politiques sévissant dans certains pays de la sous région.
Niger : la mal gouvernance !

Mercredi 17 février 2010 3 17 /02 /2010 16:42
Niger : la mal gouvernance !
source occitan touareg
Il se passe toujours quelque chose de bizarre dans ce pays classé parmi les plus pauvres...le Niger !
A notre niveau, petite association à but "humanitaire", nous nous trouvons confronté à un fonctionnement de style bureaucratique dans un état où justement il faudrait libérer les énergies !
Nous (Entraide-Occitano-Touarègue) nous sommes battu pour créer un école à AZAR à 150 km au nord d'Agadez.
L'Etat par la suite a accepté de prendre le "relais" en construisant une classe en "dur".
Je ne vais pas vous expliquer le système de financement de ces écoles...
Lorsque l'Etat met en place une classe en "dur", il est livré d'office TOUT le matériel qui l'accompagne :
-chaise pour l'instit
-bureau pour l'instit
-placard pour ranger le matériel scolaire
-bureaux et bancs pour les enfants etc...
A AZAR la classe est VIDE !
Les enfants sont assis sur le glacis !
L'instituteur lui a "récupéré" la chaise laissée par Aïcha...
Où est passé le matériel manquant ?
Qui porte la responsabilité de ce manque ?
Mais peut-être que le matériel est stocké à Arlit, à Thyro ou à Agadez ?
La rébellion est terminée, les touristes vont au festival de l'Aïr, les vols de Point Afrique reprennent, alors pourquoi le matériel n'est pas acheminé ?
Détourner des médicaments, des vivres, de l'argent pourquoi pas, mais des tables pour les enfants, je ne comprends pas.
Mais en fait c'est peut-être cela que certains nomment "mal-gouvernance".
Comment mener à termes des grands projets de développement quand un Etat est incapable d'amener des bancs pour les enfants d'AZAR !
Pellet Jean-Marc
mercredi 17 février 2010
Festival international des arts de l’Ahaggar : Tin Hinan, entre mythe et réalité

Image/Tin Hinan:Reine Touarego-Berbères
Hocine Lamriben El Watan 16-02-10
Festival international des arts de l’Ahaggar : Tin Hinan, entre mythe et réalité L’inauguration officielle de la première édition du Festival international des arts de l’Ahaggar (Tin Hinan-Abalessa) a eu lieu hier à Tamanrasset
Un événement marqué par la présence de Messaoud Djari, wali de Tamanrasset, Mourad Betrouni, représentant du ministère de la Culture, et Farid Ighil Ahriz, commissaire du festival. Durant la matinée d’hier, Ali Sayad, chercheur au Cnprh, est revenu largement et avec force détails sur « l’énigme » que constitue la reine des Touareg, Tin Hinan. Intitulée « Histoire et histoires », la conférence a été l’occasion de revisiter l’épopée de cette femme, vénérée des populations locales. « Il y a plusieurs entrées pour aborder Tin Hinan, son mausolée et l’inventaire du mobilier funéraire découvert dans le tombeau », estime-t-il, en rappelant qu’un nombre important d’interrogations continue d’alimenter la part du mythe et de la réalité entourant cette femme symbole.
Le chercheur du Cnprh a évoqué de prime abord le mythe fondateur de cette reine berbère colporté par ceux qui se réclament d’elle, à savoir les Touareg nobles de Kel Ghila. Par la suite, M. Sayad a abordé la légende romancée des guides touristiques qui inspirent depuis Platon de nombreux récits légendaires, dont l’œuvre de fiction de Pierre Benoit, L’Atlantide, où se mêlent, avec Antinéa, l’héroïne, l’exotisme à une intrigue mouvementée. Selon lui, il subsiste aussi l’illusion donnée par le « découvreur », l’Américain d’origine polonaise, Byron Kuhn, qui se faisait appeler comte de Prorork. Un peu plus loin, le conférencier a rappelé le travail important effectué par des archéologues étrangers sur les sites de fouilles archéologiques.
En dernier lieu, M. Sayad a évoqué les chroniques arabes rapportées par le penseur et philosophe Ibn Kaldoun, dans lesquelles les tribus et dynasties berbères attribuent à Tiski la maternité de Howar, ancêtre de Howara qui donnèrent leur nom au Hoggar. En conclusion, M. Sayad dira qu’une analyse des éléments de l’Histoire et d’histoires s’avère possible pour une meilleure connaissance de Tin Hinan, femme qui eut suffisamment d’influence et d’affluence pour que la mémoire targuie ait pu garder son souvenir. Le chercheur du Cnprh a rappelé que le squelette de Tin Hinan, qui se trouve au musée du Bardo, à Alger, a été barbouillé de « goudron » durant les années 1960 à la faculté de médecine d’Alger, d’où la difficulté de le soumettre à des tests ADN.
Interrogé sur l’abandon du tombeau de Tin Hinan, se trouvant dans la région de Abalessa, à 120 km du chef-lieu de la wilaya, Farid Ighil Ahriz, directeur général de l’Office national du parc de l’Ahaggar, s’est défendu de cet allégation, en estimant que le site bénéficie de la bienveillance des autorités locales. « Il y a eu différents aménagements et améliorations. Le site de Tin Hinan se porte bien et nos agents assurent leur travail convenablement », conclut-il. A noter que la conférence que devait animer Abdenbi Zendri, enseignant à l’université de Tamanrasset, sur « Le rôle de la femme dans la préservation du patrimoine culturel », n’a pas eu lieu en raison de l’absence du conférencier.
Par Hocine Lamriben
La cocaïne alimente les groupes terroristes de l’AQMI, selon l’ONU : « The African connection », la nouvelle menace sur la sécurité en Algérie

Benachour Med-17-02-10 -
http://afriquehebdo.com
La cocaïne alimente les groupes terroristes de l’AQMI, selon l’ONU : « The African connection », la nouvelle menace sur la sécurité en Algérie
mercredi 17 février 2010
Le terrorisme de l’AQMI au Sahara et au Sahel et les cartels de la drogue latino-américains s’interconnectent. L’Algérie et ses équipements d’hydrocarbures sont les plus visés en Afrique. Plus que des clignotants, la situation a désormais mis son « warning », alerte l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime.
Antonio Maria Costa, le tsar de la drogue de l’ONU, comme se plaisent à le nommer ses collègues, a déclaré hier que des réseaux d’échange et de contrebande de la cocaïne sont désormais installés dans cette région. Cette dernière abrite des cellules d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI).
« Ce sont plus que de simples preuves qui indiquent des interconnexions entre les trafiquants de drogue et les groupes terroristes islamiques. C’est désormais une réalité dangereuse pour la stabilité de la région », a déclaré le directeur exécutif de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime. Et de renchérir : « Ces interactions entre barons de drogue et terroristes deviennent un problème très sérieux.
La situation doit être traitée et étouffée dans l’œuf », selon Antonio Maria Costa, dans une entrevue faite à l’Agence « Associated Press », en marge d’un sommet sur les drogues (ayant regroupé 7 pays africains dans la capitale sénégalaise Dakar).
Il y a une inquiétude croissante que les rebelles africains soient censés collaborer avec Al-Qaida au Maghreb islamique. L’an dernier, quatre touristes européens ont été enlevés à la frontière du Mali et du Niger.
On pense qu’ils aient été enlevés par des Touaregs armés. Ensuite, ils ont été remis à un groupe terroriste. Un otage britannique fut assassiné plus tard après le refus de satisfaire l’une des revendications du groupe.
Plus récemment, en décembre, trois hommes en provenance du Mali ont été arrêtés. Ils furent accusés d’appartenir à Al-Qaïda et de comploter pour transporter la drogue à travers le Sahara. Leur but étant d’amasser des fonds pour des attaques terroristes potentielles dans les villes algériennes.
Les procureurs citent que cette affaire est la preuve ad hominem d’une alliance grandissante entre les chefs terroristes et des barons de la drogue.
Le trafic de cocaïne alimentant le commerce des armes est particulièrement inquiétant. Ceci devant l’augmentation récente du nombre des éléments d’Al-Qaïda. Ces derniers étaient autrefois exclusivement basés en Algérie. Maintenant, ils ont des tentacules en Mauritanie, au Mali et au Niger.
« Il ya beaucoup de preuves de ces doubles flux. Les médicaments en mouvement, qui arrivent en Afrique de l’Ouest à travers l’Atlantique ... et les échanges de la cocaïne pour les armes, sont désormais l’économie exclusive de zones géographiques immenses, a noté le tsar de la Drogue à l’ONU.
Pendant presque une décennie, -les trafiquants en Amérique Latine- ont utilisé les pays pauvres et politiquement instables de l’Afrique de l’Ouest comme points de transit de la cocaïne vers l’Europe.
Jusqu’à récemment, les responsables en sécurité croyaient que les arrivages de drogue parviennent par des jets-privés pour être divisés à des passeurs payés en espèce pour les déplacer vers le Nord. L’expert onusien n’a pas d’autres explications sur ce vaste échange de cocaïne/armes.
Il n’a pas également nommé les pays africains qui seraient impliqués. Plusieurs- relativement stables- les pays ouest-africains ont un pied dans le Sahara. Y compris le Mali et le Niger, dont la frontière poreuse est depuis longtemps une route de contrebande pour les rebelles Touaregs, pendant des années.
De son côté, le capitaine Haddock, spécialiste en opérations internationales à dominante maritime et en diplomatie de Défense, s’intéresse au trafic de cocaïne, devenu un puissant moyen de déstabiliser un État ou de financer une insurrection, entre autres.
La drogue est produite sur place, en Afrique
Antonio Maria Costa a déclaré qu’il ya aussi de nouvelles preuves de la production de drogue en Afrique Occidentale. En 2009, les fonctionnaires de l’ONU ont découvert un entrepôt dans la capitale de la Guinée.
Il contenait les ingrédients précurseurs pour la fabrication de drogues synthétiques comme l’ecstasy. Il a dit que les trafiquants dans certains pays de la région sont allés jusqu’à entamer la culture du pavot - la matière première utilisée pour faire l’héroïne- qui est presque exclusivement cultivé en Afghanistan. « Mais le climat n’est pas favorable. Le sol aussi », affirme-il.
Pour rappel, des experts de la sécurité de 53 pays africains ont assisté à la réunion d’Alger du 17 au 19 juin 2009, organisée par le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert). L’évaluation des menaces et les vulnérabilités qui pèsent sur l’Afrique et l’état des besoins des pays en matière d’assistance technique pour faire face au terrorisme - ont été au menu - de cette réunion.
Les interconnexions entre le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue et d’armes et la contrebande sont autant de menaces qui nécessitent une riposte continentale concertée. De son côté, le directeur du Caert avait mis l’accent sur la prolifération de ces dangers, en les identifiant.
Selon lui, « au moment où les Etats multiplient les efforts de lutte sur les rives de l’Atlantique, des groupes criminels puissants profitent de la vulnérabilité de nos pays pour utiliser le Golfe de la Guinée comme point d’accès de la cocaïne, provenant de Colombie et d’Afghanistan, vers la vaste zone sahélienne.
Les cargaisons de cocaïne interceptées dans ces régions sont de plus en plus nombreuses et prouvent ce que les rapports de l’Onudc ont toujours mis en exergue.
Les conflits politiques en Afrique de l’Ouest ont eu pour conséquence le développement inquiétant du trafic d’armes non-répertoriées et qui constituent une source d’approvisionnement importante pour les terroristes (…) Un deal existe bel et bien entre les trafiquants de drogue, d’armes, d’êtres humains et les terroristes (propos rapportés par le Journal El Watan dans son édition du 10 juin 2009, ndlr).
Alors qu’auparavant le transport de la drogue à travers le Sahara se faisait par caravanes, aujourd’hui, le trafic est « de taille supérieure, plus rapide et plus perfectionné, comme l’attestent les débris d’un Boeing-727 trouvés le 2 novembre dans la région de Gao au Mali, une zone affectée par la rébellion et le terrorisme ». « Il est terrifiant que cette nouvelle preuve du lien entre drogue, crime et terrorisme ait été découverte par hasard », note M. Costa.
Cet avion, parti du Venezuela, avait atterri sur une piste artisanale près de Gao où il avait déchargé de la cocaïne et d’autres produits illicites, avant de s’écraser au décollage le 5 novembre, selon l’ONUDC (déclarations rapportées par le journal on-line Afrik.com.
Depuis déjà presque une décennie, les cartels de la drogue d’Amérique Latine utilisent de plus en plus l’Afrique comme plaque-tournante de leur trafic de cocaïne vers l’Europe.
Selon l’ONUDC, trois raisons expliquent l’importance de l’Afrique de l’Ouest comme région de transit de la cocaïne vers l’Europe : La première raison est le succès des opérations de contrôle du trafic de cocaïne dans l’Atlantique Nord, principalement près des côtes européennes.
L’Espagne est le point d’entrée privilégié de la cocaïne en Europe, les trafiquants exploitant les liens historiques et linguistiques unissant l’Espagne à l’Amérique Latine, et profitant des très longues côtes espagnoles. En 2005, les saisies de cocaïne en Espagne représentaient 45% des saisies européennes.
Pourquoi l’Afrique de l’Ouest ?
Les saisies espagnoles ont presque doublé entre 2004 et 2005. Ceci suite aux renforcements des contrôles près des côtes de la Galice. En 2006, 66 % des saisies de cocaïne enregistrées par l’Espagne ont été réalisées en mer.
Les Pays-Bas sont un autre point d’entrée de la cocaïne en Europe. Ces dernières années, les autorités néerlandaises ont pratiqué une stratégie de contrôle de tous les passagers suspects sur les vols en provenance d’Amérique Latine.
Cette stratégie a peut-être poussé les trafiquants à développer de nouvelles routes, notamment par l’Afrique. La deuxième raison est la position géographique de l’Afrique de l’Ouest -qui en fait un point de passage idéal- entre l’Amérique du Sud et l’Europe. Les cargaisons de cocaïne destinées à l’Europe transitent fréquemment par le Venezuela et le Brésil.
Les distances les plus courtes entre ces pays et l’Afrique de l’Ouest se situent aux environs du dixième degré d’altitude nord. C’est exactement dans cette région que les marines espagnoles et britanniques ont réalisé leurs plus grosses saisies de cocaïne.
Les saisies de cocaïne à destination de l’Afrique sont si nombreuses dans cette zone que les services de contrôle des stupéfiants l’ont nommée « l’autoroute 10 ».
Finalement, les pays d’Afrique de l’Ouest sont perçus par les trafiquants comme des pays où il est aisé d’établir des activités clandestines du fait de la corruption et des faiblesses des structures de contrôle. De nombreux pays dans la région ont des difficultés à contrôler leur territoire, à administrer la justice. Ils font face à des problèmes de corruption.
Benachour Med
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