mercredi 16 novembre 2011

Mercredi 16 Novembre 2011

Les Américains s’intéressent aux Touaregs

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Le responsable du groupe de travail sur les missiles solair portatifs (Manpads Task Force) a annoncé, lundi, que des programmes destinés aux «tribus des régions isolées du Mali» seraient lancés dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les responsables américains chargés de coordonner les actions de lutte contre le terrorisme au Sahel s’intéresseraient-ils aux tribus touaregs du Nord-Mali.
C’est ce qu’a laissé entendre Derrin Smith, le responsable du groupe de travail sur la non-prolifération des missiles sol-air portatifs issus des stocks militaires libyens (Manpads Task Force) lors d’une conférence de presse animée lundi au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Ainsi, à une question sur la possibilité de soutenir la rébellion touareg du Nord-Mali dans la lutte contre Al Qaïda au Maghreb islamique, Derrin Smith a indiqué que des «programmes destinés aux tribus des régions isolées» de ce pays étaient en cours d’élaboration. «La question est opportune puisqu’avant de venir à Alger, j’étais à Bamako. Nous avons discuté de la possibilité de mettre en place des programmes destinés aux tribus dans les régions isolées. Lorsque je parle de programmes, cela ne concerne pas uniquement les Etats-Unis mais c’est un effort international auquel participent plusieurs alliés», a-t-il affirmé. Il n’en dira pas plus sur ce sujet. Selon lui, les détails sur cette initiative seront dévoilés au terme de la réunion du Forum global de lutte contre le terrorisme qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. «L’Algérie accueille une conférence sur la lutte contre le terrorisme à laquelle prendra part l’ambassadeur Daniel Benjamin, le coordinateur chargé de la lutte antiterroriste au Secrétariat d’Etat américain. J’estime qu’il serait trop hâtif de ma part de m’exprimer sur les conclusions et les résultats de cette conférence», a souligné Derrin Smith. Il a donc invité les journalistes à évoquer ce sujet avec Daniel Benjamin lors d’une rencontre prévue demain après-midi. Notons que la rébellion touareg du Nord-Mali a récemment réitéré sa volonté de lutter contre les terroristes d’Aqmi et à les chasser de ses territoires. «Actuellement, les Libyens ne parviennent pas à contrôler la circulation massive d’armes dans la région du Sahel. Aujourd’hui, il suffit juste d’avoir les moyens de transport pour constituer un stock. Pour notre part, nous faisons en sorte de contenir la situation. Les armes qui circulent dans la région seront récupérées par notre mouvement politique et ne doivent en aucun cas finir entre les mains d’Aqmi. Nous sommes conscients de la difficulté d’une telle action, mais il est de notre responsabilité d’agir dans ce sens», avait alerté, récemment, Hama ag Sid-Ahmed, le porte-parole du bureau politique du Mouvement national de libération de l’Azawed, dans un entretien accordé au Soir d’Algérie. Hama ag Sid-Ahmed n’avait pas hésité à accuser le gouvernement de Bamako d'entretenir des «liens étroits» avec Aqmi. Pour sa part, Derrin Smith a dit croire en la sincérité des responsables maliens à lutter contre le terrorisme. Il en veut pour preuve les multiples programmes de coopération dont a bénéficié ce pays. «Au vu du niveau d’engagement et des différentes entrevues que j’ai eues avec les responsables de ce pays ainsi que des programmes de coopération mis en place, je dirai que le programme de coopération est très sincère. Il y a une intention sincère de la part des responsables de ce pays à lutter contre le terrorisme.» Derrin Smith a par ailleurs qualifié «d’intéressante» la question relative à des informations faisant état de l’intermédiation de certains hauts responsables maliens avec les terroristes d’Aqmi afin d’obtenir la libération des otages français.

T. H.

Conférence de presse du ministre de l’Energie et du Pétrole : le litre d’essence produite au Niger à 570 F, le gasoil 577 F et le gaz domestique entre 3600 et 3700 Fcfa

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M. Foumakoye Gado
L’essence produite au Niger sera vendue à la pompe entre 570 et 579 Fcfa le litre, le gasoil à 577 F et le gaz domestique entre 3600 et 3700 F la bouteille de 12 kg. L’annonce a été faite, hier après midi à Niamey, par le ministre de l’Energie et du Pétrole, M. Foumakoye Gado, lors d’une conférence qu’il a animée à l’immeuble ONAREM. Le ministre Foumakoye Gado était entouré à cette occasion du Vice-président du Conseil d’Administration de la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) et des cadres centraux du ministère.

Dans son intervention, le ministre Foumakoye Gado a tenu d’abord à expliquer le processus qui a conduit à la fixation desdits prix. Ainsi, a-t-il précisé, l’exploitation du pétrole est assurée par la société chinoise CNPC qui a eu le permis d’Agadem en 2008. Les réserves estimées au début à 268 millions de barils ont été revues à la hausse pour atteindre 480 millions de barils. Et au lieu de 18 forages prévus au départ, la CNPC a creusé 60 forages. Comme l’a indiqué le ministre de l’Energie et du Pétrole, ce sont quelques  2773 millions de dollars qui ont été investis. Ils sont repartis entre les frais de recherche et d’exploration pour 305 millions de dollars, les infrastructures de surface pour 581 millions de dollars, les forages pour 557 millions de dollars, le pipeline pour 350 millions de dollars et la raffinerie pour 980 millions de dollars.

Le ministre Foumakoye Gado est par ailleurs revenu sur les coûts réels de la raffinerie. ‘’Nous avons diligenté un premier audit indépendant, mais les conclusions se sont révélées décevantes’’, a-t-il déclaré. En effet, a poursuivi le ministre de l’Energie et du Pétrole, la CNPC avait estimé ces coûts à 600 millions de dollars avant de revenir pour dire qu’elle s’est trompée et que ces coûts sont plutôt de 1,2 milliard de dollars. ‘’Nous n’avons pas accepté cela et c’est après un arbitrage que nous avons accepté les 980 millions de dollars. Nous partons sur cette base, mais nous allons diligenter une seconde expertise indépendante’’, a confié M. Foumakoye Gado, tout en précisant que le capital de la SORAZ est détenu à 40% par l’Etat et à 60% par la CNPC.

‘’Même les 40%, c’est une dette que nous avons contractée auprès d’une banque chinoise avec un taux d’intérêt composé de libor plus 3,5%. C’est pourquoi nous avons intérêt à ce que la raffinerie soit rentable’’, a déclaré le ministre Foumakoye. Il a ajouté qu’un comité conjoint Etat/CNPC a été mis en place pour réfléchir sur la rentabilité de la raffinerie. ‘’Les premières conclusions du comité ont été aussi inquiétantes. En effet, si la raffinerie devait acheter le brut au prix mondial, nous aurions dû vendre le litre d’essence plus cher que présentement’’, a expliqué le ministre. A l’époque, a-t-il rappelé,  le baril coûtait 120 dollars et les coûts de raffinage sont de 55 dollars par baril. Dès lors, deux préoccupations titillaient les autorités. ‘’Nous voulons d’une part que la raffinerie soit rentable parce que nous avons contracté des prêts pour la construire, d’autre part nous voulons soulager le consommateur nigérien’’, dit M. Foumakoye Gado.

C’est ainsi que l’Etat s’est engagé dans un cycle de négociations qui a débouché sur la signature d’une convention d’approvisionnement entre la CNPC et la SORAZ. D’après cette convention, la CNPC cédera le baril à 67 dollars à la SORAZ contre plus de 80 dollars sur le marché international. La deuxième piste a conduit le gouvernement à négocier la révision à la baisse de la masse salariale de la raffinerie. Cette masse est descendue de 42 millions de dollars l’an à 26 millions de dollars. Enfin, le Niger a négocié la banque chinoise pour baisser son taux d’intérêt. C’est ainsi que la banque a accepté de ramener le taux d’intérêt au libor plus 3,04% au lieu de 3,5%. ‘’ça n’a pas été facile. Et ce sont tous ces facteurs qui ont permis d’établir un équilibre du compte d’exploitation de la raffinerie’’, a déclaré M. Foumakoye Gado.

Ainsi, a indiqué le ministre, après toutes ces démarches, le prix du litre d’essence à la sortie de la raffinerie est de 336 Fcfa, celui du Gasoil à 348 Fcfa et la bouteille de gaz domestique de 12 kg est à 1500 Fcfa. ‘’Mais les consommateurs ne vont pas s’approvisionner directement à la raffinerie. C’est la SONIDEP qui commercialise les hydrocarbures dans notre pays et les prix à la pompe sont fixés par décret’’, précise le ministre de l’Energie et du Pétrole.  « La structure des prix tient compte d’un certain nombre de facteurs. Il s’agit notamment des coûts des transports, la marge bénéficiaire de la SONIDEP et des distributeurs, la taxe sur les produits pétroliers, la TVA, la contribution au Fonds de l’énergie et la taxe communautaire de solidarité pour le gaz domestique. C’est donc après avoir intégré tous ces facteurs que les prix du litre à la pompe s’établissent à entre 570 et 579 F pour l’essence, 577 F pour le gasoil et entre 3600 et 3700 pour le gaz domestique 12 kg », a expliqué le ministre.

Au demeurant, a-t-il confié, des réflexions sont en cours sur un vaste projet de promotion de l’utilisation du gaz domestique. ‘’Nous abattons beaucoup d’arbres pour nos besoins en énergie. Nous consommons 3000 tonnes de gaz par an alors que la raffinerie produira 44.000 t l’an’’, a encore précisé M. Foumakoye Gado.

Revenant sur les prix des hydrocarbures, le ministre de l’Energie et du Pétrole déclare ‘’Nous sommes pour le moment un tout petit producteur de pétrole. Je sais que le rêve des Nigériens d’avoir du carburant moins cher ne s’est pas encore réalisé’’. ‘’Cependant, les recherches se poursuivent et il y a toujours de nouvelles demandes de permis’’ assure-t-il. Dans tous les cas, a ajouté le ministre Foumakoye Gado, les prix ne sont pas encore fixés définitivement, des réaménagements sont en cours.

Il faut par ailleurs retenir que la raffinerie de Zinder traitera 20.000 barils par jour. La consommation journalière nationale est estimée à 7.000. En outre, trois produits sortiront de la SORAZ à savoir l’essence, le gasoil et le gaz. ‘’Cette situation est due au fait que notre brut ne contient pas beaucoup de déchets qu’on peut transformer’’, a-t-il déclaré. Enfin, le ministre de l’Energie et du Pétrole a tenu à rappeler que les prix pratiqués à la pompe au Niger sont toujours subventionnés, car, a-t-il conclu, les prix réels sont de 810 F pour le litre d’essence et 790 F pour celui du gasoil.

Siradji Sanda
16 novembre 2011
publié le 16  novembre 2011
Source :  Le Sahel 

Commentaires (2)

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"Allah ya wadden na ka ya lalatche", quel est l'importance de la raffinerie si le citoyen lamda ne peut meme acheter du petrole lampant,le Tchad a refuse de changer les prix a la pompe, pourquoi acceptons nous, ce dernier revirement des chinois qui ont augmente le coup de la raffinerie.comment une aussi grande compagnie peut faire ce genre d'erreur,chercher d'autres raison, car celle-ci n'est pas suffisante pour expliquer le prix a la pompe.
karbabou novembre 16, 2011
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je ne sais pas comment exprimer mon degout face à la declaration du ministre. mais je sais compter sur les nigerienne pour arrache notre droit, tout le monde est inamine que le seul moyen pour le citoyen puisse profite de cette richesse national est de le vendre à la pompe à un prix intelligament etudie! pas un prix proocateur!!!! revoiyer votre copie Mr le ministre sinon vous verrais le peuple sur votre chemin.
Issoufou Hassane novembre 16, 2011
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