samedi 3 mars 2018


Expeditions Sahara XL avec la collaboration de Amassakoul Voyages et de nos amis à travers le monde, propose des voyages touristiques au Niger et en Algérie accessibles à TOUTES et TOUS. Ces voyages axés sur les découvertes et les rencontres se veulent respectueux, éthiques et solidaires.
Pour toute reservation ou infos ::
https://twitter.com/ohabata

ghoumar@gmail.com
0032 483 15 60 30
Circuits proposés :
Odysée sur le fleuve Niger, le parc du W, Tapoa river ,les giraffes de Kouré, et campements nomades à Niamey :
Cette excursion d'une semaine permet de decouvrir la région de Niamey, le fleuve Niger, le parc national du W, Tapoa river, les girafes de Kouré et les campements nomades de Niamey -alentours.
Ce voyage permet un excellent tour et un safari, à 4X4, pirogues, , en compagnie de nos guides et cuisiniers. Un voyage riche et instructif sur la biodiverité et les cultures riveraines du Niger.. C'est l'itinéraire idéale pour toutes saisons au Niger.
"Parc Du W
Il couvre une superficie de 335.000 ha et dispose de 400 km de pistes de vision avec Tapoa comme point de départ des circuits.
La partie nigérienne du Parc W est sans aucun doute la plus riche en animaux des trois pays qui forment ce parc fabuleux. Lions, éléphants, buffles, hippotragues, bubales, damalisques, cobes de Buffon, cobes Defassa, guibs harnaché, ne sont qu’une énumération partielle des animaux que l’on peut y observer. A cela il faut ajouter une avifaune riche et variée (plus de 450 espèces différentes) évoluant principalement le long du fleuve Niger qui offre également des possibilités de récréation sans pareil.
Sites Archéologique Et Historiques
En sillonnant le Parc, on constate, çà et là de nombreux vestiges témoins du passage des communautés anciennes démontrant que le Parc, contrairement à ce qui a été toujours soutenu, fut un carrefour de civilisation aujourd’hui encore perceptible. Les nombreuses traces de sites métallurgiques, les bris de poteries anciennes, les peuplements purs de Baobabs sont autant de sites à intérêts touristiques certain..

Proximités De Nombreuses Capitales
Le Niger est le seul pays d’Afrique, qui possède un Parc National aussi riche en faune si prés de sa capitale (1H30). D’autre part, les capitales des pays voisins comme Ouagadougou, Cotonou ou Lomé sont suffisamment proches pour que les expatriés et/ou les non nationaux y habitant puissent venir y faire un petit séjour. Si pour la grande majorité des européens, Afrique rime presque toujours avec faune sauvage vivant en liberté dans son milieu naturel, les nationaux ignorent souvent l’existence toute proche de cette richesse faisant partie de leur patrimoine devant contribuer au rayonnement culturel de toutes les générations.
Infrastructures
Un réseau de pistes important 500 kilomètres de pistes saisonnières, 28 kilomètres de pistes pérennes avec 40 bornes d’intersection et de signalisation.
Quatre miradors et un affût d’observation ainsi que trois sites pique nique.
2 campements touristique villageois (Karey Kopto et Boumba), Hôtel de la Tapoa et gîte de Niger Car.
Possibilités d’extension de circuits dans le pays et la sous-région1.- Nombreux circuits organisés dans l’Aïr et le Ténéré ;
2.- Partie du parc W des deux autres composantes (Bénin et Burkina Faso) ;
3.- Parc National de la Pendjari au Bénin ;
4.- Réserve Nationale de Faune d’Arly au Burkina.
En conclusion le Parc W du Niger à tous les atouts nécessaires pour développer de manière considérable et durable l’écotourisme au bénéfice des populations riveraines"
http://www.infos-niger.com/tourisme/parc-du-w/

jeudi 1 mars 2018

http://www.tamoudre.org/

Lettre à ceux qui nous conseillent de ne plus voyager en Afrique

Le Challenger – 28-02-2018
Fondateur du «Campement» de Bamako, où cinq personnes ont été tuées lors d’une attaque terroriste le 18 juin 2017, Hervé Depardieu, s’alarme d’une vision sécuritaire excessive qui coupe les liens entre la France et le Mali et entrave les rêves des jeunesses des deux pays.
[…]

Série d’explosions de mines au Mali: Haie d’honneur sanglante pour le G5 Sahel

Issa K. Barry-L’Observateur Paalga-B Faso-28 Fév 2018
Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que résonnent des mines et autres engins explosifs dans la bande sahélo-saharienne. Une pratique qui semble être devenue le nouveau mode opératoire des narco djihadistes qui, depuis plus de cinq ans maintenant, foutent […]

Mort de casques bleus au Mali : Encore un pied de nez des terroristes à la communauté internationale

Lepays.B Faso-28 février 2018
Les ingénieurs du mal ont encore fait parler d’eux. En effet, hier, 28 février 2018, les djihadistes ont choisi de faire couler, encore, le sang au Mali. Car, au moins quatre casques bleus bangladais de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour […]

Au Mali, les engins explosifs improvisés frappent de plus en plus régulièrement

Philippe Chappleau-Lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/2018/02/28/
La mort de deux spahis tués par un IED qui a détruit leur VBL la semaine dernière ne constitue pas un événement isolé. Les engins explosifs improvisés frappent quasi quotidiennement.
Ce mercredi 28, une attaque à l’IED sur l’axe Boni-Douentza, a fait 4 morts et 4 blessés graves. […]

Quatre Casques bleus tués sur l’axe Boni-Douenza dans une attaque

AFP —Liberation- 28 février 2018 à 19:08
Quatre Casques bleus ont été tués et quatre grièvement blessés mercredi après-midi dans le centre du Mali dans une attaque à l’engin explosif artisanal (IED), a annoncé dans un communiqué la force de l’ONU au Mali (Minusma).
«Un bilan provisoire indique que […]

Mali: six soldats et un garde forestier tués, l’armée accusée d’avoir tué sept civils

AFP-Mise à jour 28.02.2018 à 15:00
Un véhicule des forces armées a « sauté (mardi) sur un engin explosif improvisé à environ 7 km à l’est de Dioura », dans la zone de Ségou (centre). Le bilan est de 6 morts », dont un lieutenant, a indiqué mercredi l’armée […]

Le Niger face à un double défi : terrorisme et crise sociale

Dossier Jeune Afrique-28-02-2018
En première ligne contre le terrorisme, le pays parvient à maintenir son économie à flot. Difficile, en revanche, de progresser sur le front du développement social. De Niamey à Agadez, il avance, mais à petits pas.
Le Niger face au défi du coût de la sécurité […]

414 millions d’euros promis au G5 Sahel : faut-il crier victoire ?

Chiaka Doumbia- Le Challenger-28 février 2018
La Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel s’est tenue le 23 février dernier à Bruxelles. La rencontre, selon un communiqué de l’Union Européenne, a permis de confirmer l’engagement politique aux côtés des pays du Sahel, de mobiliser un montant de 414 […]

Patrouilles communes MSA-GATIA à Ménaka : Une dizaine de bandits tués et plusieurs armes et munitions saisies

Adama A. Haïdara-LE COMBAT-28 février 2018
Le Groupe d’Auto-défense Touareg IMGHAD ET Alliés (GATIA) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), dans un communiqué conjoint, ont fait le bilan d’une de leurs patrouilles menées dans des zones entre le Niger et le Mali.
Le combat de […]

Sécurisation de Tombouctou : Les chefs militaires locaux boudent les mesures édictées par le gouverneur civil

L’Indicateur du Renouveau – 28-02-2018
Les mesures prises par le gouverneur de la région de Tombouctou seront-elles respectées par les autorités militaires ? Le doute est permis.
Dans un passé récent, le gouverneur de la 6e région, Koïna Ag Ahmedou, avait instruit aux responsables militaires de procéder à des […]

Après la saisie de marchandise de contrebande, des bergers en colère contre les militaires

El Watan-le 27.02.18 | 12h00
La saisie de véhicules transportant des denrées alimentaires à In Guezzam, à Tamanrasset, a failli tourner au vinaigre dans la nuit de dimanche à lundi.
Si pour des sources sécuritaires, les propriétaires de cette marchandise sont des contrebandiers qui se sont opposés aux […]

Mali : IBK chez Macron, les raisons d’une visite discrète

NEWS – Dakar-Timothée Jean / Publié le : 27 février 2018
À l’orée des élections présidentielles, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK, a effectué un court séjour en France. Celui-ci s’est rapidement et discrètement entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron.
Que cache la discrète visite […]

Sahel : Des manifestants ont protesté contre la présence militaire française et américaine au Niger

Opex360.com/2018/02/27Laurent Lagneau
Adoptée en novembre dernier, la loi de finances 2018 ne fait pas l’unanimité au Niger. Il lui est reproché notamment d’accentuer la pression fiscale sur les couches défavorisés de la population (avec la création d’une taxe d’habitation, extension de l’assiette de la TVA, etc) et […]

Niger : prorogation de l’état d’urgence de trois mois

L’Expression-Mardi 27 Fevrier 2018 16:25
Le gouvernement nigérien a décidé lundi en conseil des ministres de proroger de nouveau de trois mois l’état d’urgence dans toute la région de Diffa (est), frontalière du Nigeria, et dans celles de Tillabéry et de Tahoua (ouest), proches des frontières du Mali et […]

Niger – Ibrahim Yacouba : « Notre armée s’aguerrit et se renforce chaque jour davantage »

Jeune Afrique-27 février 2018 à 13h14-Mathieu Olivier
Engagé au sein du G5 Sahel et de la Force multinationale mixte, impliqué dans les questions migratoires entre l’Union africaine et le continent africain, le Niger est au centre de tous les regards au Sahel. Ibrahim Yacouba, son ministre des Affaires […]

Niger : « A Arlit, les gens boivent de l’eau contaminée par la radioactivité »

LE MONDE Le 26.02.2018 à 18h22 • Propos recueillis par Matteo Maillard (Dakar, correspondance)
Les gisements d’uranium exploités par Orano (ex-Areva) empoisonnent la population, explique Amina Weira, auteure d’un documentaire sur le sujet.
C’était un campement touareg balayé par des rafales de simoun saharien. C’est […]

Uranium au Niger : soutenir les actions de l’ONG AGHIRIN’MAN

Association CRIIRAD-27 déc. 2017
A l’heure où AREVA se désengage au Niger et annonce le licenciement de centaines de collaborateurs, l’ONG AGHIRIN’MAN a plus que jamais besoin de soutien pour défendre les intérêts de la population soumise à la radioactivité . La priorité 2018 est l’achat d’un véhicule […]

Pour rester dans la course à l’uranium, Issoufou amende le code

Africa Mining Intelligence n° 410 du 27/02/2018
Afin de profiter de la remontée des cours des minerais et des métaux, le gouvernement nigérien de Mahamadou Issoufou a […] LIRE LA SUITE […]

Animal surprenant… Gastronomie, climat : le dromadaire monte au salon de l’agriculture

France 3 Paris IDF/ET Publié le 27/02/2018 à 18:31
Une vingtaine de dromadaires et chameaux sont présentés au salon de l’agriculture, à Paris. Une nouveauté Porte de Versailles, qui nourrit l’intérêt des visiteurs pour les camélidés… Trois choses que vous ne savez peut-être pas sur ces […]

Iyad Ag Ghaly, les racines du mal

Paul-Louis Koné
Si le Mali a longtemps pleuré ses enfants morts, depuis une semaine notre pays redécouvre l’espoir d’une prochaine victoire du peuple malien sur le JNIM. La disparition récente des principaux lieutenants d’Iyad Ag Ghaly a indéniablement porté un coup critique à l’organisation criminelle. Le JNIM, à […]

Tessit : l’unité des forces armées maliennes en poste abandonne sa position pour se replier à Ansongo

Studio Tamani – 27-02-2018
L’unité des forces armées maliennes en poste à Tessit a abandonné hier sa position pour se replier à Ansongo. Selon des sources locales, tous les civils qui ont collaboré avec ces militaires ont été obligés de quitter la localité par peur de représailles. Les populations de […]

Série d’explosions de mines au Mali: Haie d’honneur sanglante pour le G5 Sahel

  • Issa K. Barry-L’Observateur Paalga-B Faso-28 Fév 2018
Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que résonnent des mines et autres engins explosifs dans la bande sahélo-saharienne. Une pratique qui semble être devenue le nouveau mode opératoire des narco djihadistes qui, depuis plus de cinq ans maintenant, foutent le bordel au Mali et dans les pays voisins. Une nouvelle technique de la terre brûlée à la sauce sahélienne qui tue et estropie sans discernement. Comme ce fut encore le cas le mardi 27 février, quand six militaires maliens de l’Echelon tactique Interarmes du Groupement tactique ont péri à environ 7 km à l’est de Dioura, dans la région de Mopti, après que leur véhicule eut sauté sur une mine. Pas plus tard que la veille, ce sont quatre Casques bleus qui ont trouvé la mort dans des circonstances similaires. Au rythme où vont les choses, les forces coalisées ne sauront plus où poser les pieds, au propre comme au figuré, dans ce centre du Mali où la violence, qui avait cours ces dernières années dans le septentrion malien, semble s’être déportée.
Il y a une semaine de cela, soit le mercredi 21 février dernier, à Ménaka, deux sous-officiers de la force Barkhane sont venus allonger la liste de ce plus en plus interminable martyrologe. Pour ne parler que des drames les plus récents, on se rappelle qu’un camion de voyageurs qui avait quitté Djibo avait été pulvérisé en territoire malien, tuant une vingtaine de passagers. A ce jour, quelque 2000 personnes, militaires comme civils, ont été ainsi victimes de ces engins explosifs improvisés, dont des centaines de morts. Au nombre de combattants tombés au champ de bataille, 22 militaires tricolores. Cette guerre qui était déjà asymétrique, avec des combattants invisibles, devient de plus en plus perverse, avec ces bombinettes enfouies dans le sol.
Faut-il voir dans ce regain d’explosions tous azimuts une sanglante haie d’honneur à la force commune du G5 Sahel qui est enfin parvenue, le 23 février dernier à Bruxelles, à réunir les millions d’euros nécessaires (le besoin est de 423 millions d’euros pour un fonctionnement d’une année) à sa mise en route ? Toujours est-il que ces mines qui sautent à n’en pas finir montrent à quel point il est urgent pour elle de se déployer véritablement et rapidement sur le terrain, pour briser les reins à ce monstre sanguinaire qui se repaît depuis de longues années maintenant du sang d’innocentes victimes. Mais vu sous un autre angle, ce nouveau péril que constituent les mines pourrait tout aussi être le signe manifeste d’une certaine panique dans les rangs des terroristes, où l’on se contente de bricoler des engins artisanaux pour faire le maximum de morts possible. Même si, on ne le martèlera jamais assez, la guerre contre le terrorisme ne sera jamais gagnée sur le plan seulement militaire. Il faut mener un autre combat tout aussi capital : celui du développement social et économique. Qu’on se le dise en effet, souvent, ce sont les inégalités qui font le lit des extrémismes de tous bords.
Issa K. Barry,http://lobservateur.bf/info/index.php?option=com_k2&view=item&id=2367:s%E9rie-d%E2%80%99explosions-de-mines-au-mali-haie-d%E2%80%99honneur-sanglante-pour-le-g5-sahel&Itemid=148

Mali: six soldats et un garde forestier tués, l’armée accusée d’avoir tué sept civils

AFP-Mise à jour 28.02.2018 à 15:00
Un véhicule des forces armées a « sauté (mardi) sur un engin explosif improvisé à environ 7 km à l’est de Dioura », dans la zone de Ségou (centre). Le bilan est de 6 morts », dont un lieutenant, a indiqué mercredi l’armée malienne sur son site d’information.
Des éléments de l'armée malienne participent à une opération dans le centre du Mali le 1er novembre 2017.
Des éléments de l’armée malienne participent à une opération dans le centre du Mali le 1er novembre 2017.
afp.com – Daphné BENOIT
Six militaires et un garde-forestier sont morts mardi dans deux attaques attribuées à des jihadistes dans le centre du Mali, où l’armée est accusée par des familles d’avoir tué sept civils après leur arrestation le 21 février.
Par ailleurs, dans la nuit de mardi à mercredi, un « terroriste a tué à Douentza (centre) un agent des eaux et forêts avec une arme » à feu, a par ailleurs affirmé à l’AFP une source militaire. Le terme « terroriste » désigne un présumé jihadiste dans le langage des autorités au Mali.
Dans cette même région du centre du Mali, sept civils ont été tués la semaine dernière après avoir été arrêtés par l’armée malienne, ont accusé mercredi des proches et un parti d’opposition.
« Mon oncle figure parmi les sept civils » qui assistaient « à une cérémonie de baptême le 21 février à Sokolo lorsque des militaires maliens sont venus les arrêter », a déclaré à l’AFP Nouhoun Sarr, un parent des disparus.
Après une rencontre mardi des familles avec le ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly, « on nous a appelés ce (mercredi) matin pour nous dire que nos parents avaient été tués lors d’opérations, sans plus de détails », a-t-il ajouté.
« Selon nos informations, les sept civils arrêtés le 21 février à Sokolo par l’armée malienne ont été tués par des militaires », a déclaré à l’AFP Yeyia Ag Mohamed Ali, ancien ministre et membre du parti d’opposition Sadi.
Dans un communiqué, le gouvernement a reconnu mercredi la mort de civils et annoncé l’ouverture d’une enquête.
« Des éléments des forces armées maliennes ont mené le 21 février 2018 des missions de reconnaissance et de fouilles dans la commune de Sokolo, au cours desquelles des personnes civiles ont malheureusement perdu la vie », indique-t-il sans donner plus de détails sur les circonstances de la mort de ces civils.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France et qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
http://information.tv5monde.com/en-continu/mali-six-soldats-et-un-garde-forestier-tues-l-armee-accusee-d-avoir-tue-sept-civils

vendredi 23 février 2018



Iyad Ag Ghali, terroriste et faiseur de paix

335PARTAGES
Touareg du nord Mali devenu djihadiste, Iyad Ag Ghali est l’homme clé d’une éventuelle réconciliation du pouvoir malien avec les séparatistes du Nord Mali.Le puissant Président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, vient dans un entretien avec RFI de se déclarer partisan d’une discussion avec les chefs des groupes jihadistes, y compris avec le gros calibre du nord, Iyad Ag Ghali », avec qui il n’a pas cessé d’avoir des contacts, malgré sa proximité par ailleurs avec le président malien IBK. Aux dires de l’Iman Mahmoud Dicko, dont la duplicité est assumée depuis toujours, il faut avoir le courage « de parler avec tous les enfants du pays. Ceux qui refusent cette main tendue, il faut  que le peuple malien se mette ensemble pour les combattre, quels qu’ils soient».Et il dit avoir soumis une proposition dans ce sens au Président de la République,Ibrahim Boubacar Kéïta. « Je lui ai dit qu’il faut un espace de dialogue entre toutes les forces vives. Il m’a répondu qu’il est en train d’y réfléchir », ajoute le président du Haut Conseil Islamique du Mali.
Portrait d’Ag Ghali, terroriste et faiseur de paix
Personne, pas même l’armée française qui, lors de l’opération dde l’armée française en 2013, le laissa s’échapper probablement à la demande d’Alger, ne semble pressé d’arrêter Iyad Ag Ghali. Pourtant le charismatique leader de feu le mouvement islamiste Ansar Dine, colonne vertébrale de l’occupation du Nord Mali voici cinq ans, est inscrit sur la liste des terroristes recherchés par le département d’Etat américain. Réfugié un temps avec son épouse dans le sud algérien vers la ville de Tinzawaten où il possèderait une maison, l’homme navigue régulièrement à travers les dunes entre l’Adrar des Ifoghas au Mali et le sud de la Libye.
 S’il n’est jamais arrêté, c’est que celui que l’on surnomme « le lion du désert » n’a rien perdu de son influence dans la région. Ses puissants réseaux, de Kidal aux renseignements algériens (l’ancien DRS) en passant par les plus influents acteurs du pouvoir à Bamako, comme l’imam Dicko, président du Haut Conseil Islamique, en font une personnalité incontournable, pesant de tout son poids dans la crise malienne.

De Tripoli à Alger
Né vers 1955 dans une famille noble d’éleveurs de la tribu des Ifoghas au nord-est du Mali, Iyad Ag Ghali a un parcours digne de l’Odyssée. Agé d’à peine vingt ans dans les années 1980, il prend la route de la Libye comme de nombreux touaregs qui fuient le chômage et les terribles sécheresses qui dévastent la région. Là-bas, le futur chef rebelle enchaîne les jobs à la sauvette, jardinier, gardien de voitures, avant d’intégrer, comme des milliers d’autres touaregs, la légion islamique de Kadhafi. « A l’époque, s’enrôler dans l’armée libyenne représentait une possibilité de se former au combat dans l’optique d’une future rébellion » explique Pierre Boilley, directeur du Centre d’étude des mondes africains qui a connu Iyad Ag Ghali. Au Liban, où on l’envoie combattre les milices chrétiennes, puis sur le terrain tchadien, Iyad s’initie donc à l’art de la guerre.
C’est en combattant aguerri qu’il revient au pays lorsque Kadhafi démantèle la légion en 1987. Il troque alors son uniforme militaire pour celui de la rébellion touareg dont il va devenir une icône. A la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA), il lance sa première action d’envergure le 28 juin 1990 : un assaut contre la gendarmerie de la ville de Ménaka. Plusieurs policiers maliens meurent pendant l’attaque. Un fait d’arme qui lui vaut d’être reconnu comme un combattant redoutable. Au point de s’attirer l’oeil de l’Algérie, puissance régionale incontournable qui considère le nord Mali comme sa zone d’influence et craint de voir s’exporter les vélléités autonomistes sur son territoire. Après avoir longtemps réprimé les touaregs aux côtés de l’armée malienne, Alger s’engage en effet, dans une stratégie d’infiltration de ces mouvements. Stratégie dont Iyad sera la pierre angulaire.
Lorsque la diplomatie algérienne impose sa médiation dans le conflit malien et organise des négociations à Tamanrasset en 1991, les hommes du DRS choisissent de miser sur le jeune et ambitieux leader. Interlocuteur du gouvernement malien lors de ces pourparlers, Iyad accepte de signer l’accord de paix de Tamanrasset alors qu’aucun des objectifs de la rébellion n’est atteint. Un acte qui lui vaudra d’être considéré par beaucoup de maliens comme l’homme qui a ramené la paix au nord Mali, et par beaucoup de rebelles comme un traître passé sous la coupe de l’Etat. Le camps touareg se divise. Iyad, qui d’une pierre deux coups a acquis le soutien d’Alger et la confiance des autorités maliennes, fonde le Mouvement national de l’Azawad (MNA), un mouvement composé majoritairement de touaregs modérés.
Un entrepreneur politique
Progressivement, il plonge dans le fondamentalisme religieux. Déjà acquis au discours antioccidental cultivé dans les camps d’entrainement libyens, il se radicalise. Difficile d’expliquer ce virage. Si certains doutent de la sincérité de sa foi, beaucoup évoquent un épisode décisif.
Entre 1997 et 1998, des missionnaires salafistes pakistanais affiliés au courant Jamaat al-Tabligh qui prône un islam rigoriste débarquent à Kidal. Pendant de longues heures, Iyad discute avec eux et devient leur disciple. A leur contact, il change. « Il ne s’habillait plus qu’en blanc, ne buvait plus d’alcool » explique le chercheur Pierre Boiley. « Il dormait même dans les mosquées » affirme un homme politique malien. Son épouse, Anna Walet Bicha, valeureuse combattante aux côtés de la rébellion des années 1990, se voile de noir. Selon un ancien officier des services de renseignement à Bamako, Iyad effectue même une courte retraite au Peshawar. Tout en adhérant aux thèses fondamentalistes dont il se réclame officiellement à partir de 2003, le fin stratège peaufine son image d’islamiste « light » en prenant soin d’affirmer son rejet des attaques suicides et du terrorisme.
Ce positionnement, associée aux bonnes relations qu’il entretient avec Alger font de lui l’intermédiaire privilégié de Bamako pour la libération des otages capturés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), ancêtre d’AQMI manipulé par les services algériens. En 2003, il parvient à faire libérer quatorze touristes européens enlevés en Algérie par la katiba d’Abderrezak el Para, un personnage controversé soupçonné d’être lié au DRS. Le business des otages devient une activité régulière très lucrative pour Iyad qui touche d’importantes commissions à chaque négociation.
Une aubaine pour l’Algérie qui voit son protégé devenir une figure politique incontournable au Mali et qui compte bien s’en servir. Dans cette logique, plusieurs sources font une lecture particulièrement médusante des agissements d’Iyad lors de la rébellion touareg de 2006. Aux avant-postes de la guérilla, le chef touareg fonde, cette année-là, un nouveau mouvement, l’Alliance démocratique pour le changement (ADC) soutenu par l’Algérie. En encourageant ainsi un nouveau soulèvement au nord Mali, Alger fait pièce à son rival libyen qui tente à l’époque d’ouvrir un consulat à Kidal. La rébellion, conduite contre les bases militaires de Kidal, Ménaka et Tessalit ne dure que 24h. Alger accuse alors Kadhafi d’être à l’origine des révoltes et obtient rapidement le départ des libyens.
Mais selon Jeremy Keenan, anthropologue britannique spécialiste des touaregs, le plan va plus loin. Iyad et le DRS auraient conclu un accord secret prévoyant que les rebelles lancent ensuite des attaques contre le GSPC. C’est chose faite en juillet et octobre 2006, moyennant rémunération pour Iyad et ses hommes. Ces opérations permettent alors de réactiver la problématique djihadiste au Mali et de justifier l’intervention américaine dans la région dans le cadre de la GWOT (Global War on Terror), avec Alger comme partenaire privilégié, explique Keenan. Pur fantasme ou fragments de vérité ? Reste que c’est de nouveau sous le parrainage de l’Algérie que se tiennent les négociations avec le gouvernement malien. Comme en 2003, Iyad ressort son costume de faiseur de paix pour faire aboutir les accords d’Alger, en juillet 2006.
Fin stratège, Iyad Ag Ghali doit en partie sa longévité à sa capacité à jouer sur de nombreux tableaux. En 2007, il se rend en personne auprès l’ambassadeur américain Terence McCulley et réclame l’assistance des Etats-Unis lors d’opérations spéciales contre Aqmi. A l‘époque, l’homme prône déjà l’imposition de la charia mais affirme à l’ambassadeur que les populations du nord Mali ne sont pas très réceptives à l’extrémisme. Le jeu est subtil. « C’est un véritable entrepreneur politique. Il peut changer d’alliance du jour au lendemain selon les rapports de force » explique un diplomate français.
Des désirs contrariés
Admiré et redouté à la fois, Iyad fascine et se rend indispensable. Même le président ATT sait, à l’époque, à quel point il peut lui être utile. « ATT avait une ligne directe avec Iyad qui était un relai extrêmement précieux pour lui au nord Mali » affirme le même diplomate. Pourtant, son influence croissante est source d’inquiétudes et Iyad se voit nommé consul à Djeddah en novembre 2007. « Grave erreur » confie un ancien officier du renseignement malien. « Nous avions sous-estimé son degré de radicalisation à l’époque ». Les contacts qu’il noue sur place avec des groupes salafistes lui valent de se faire expulser du territoire en 2010.
De retour au Mali avec son nouveau carnet d’adresse, il gravite autour de personnalités liées à Aqmi et fait son retour sur le marché des otages qui lui rapporte gros. Son nom apparaît notamment à plusieurs reprises en 2013 lors de la libération des otages d’Areva capturés à Arlit au Niger. L’enlèvement implique en effet non seulement le chef d’Aqmi Abou Zeid, mais également Abdelkrim le Targui, leader touareg de la katiba Al-Ansar et cousin d’Ag Ghali. A la mort d’Abou Zeid en 2011, Abdelkrim le Targui et Iyad qui est alors recherché se chargeront des otages cachés… en Algérie. Pour plusieurs sources, ces derniers auraient avant tout servi de monnaie d’échange contre l’impunité d’Iyad et de ses hommes jusqu’à aujourd’hui.
A la fin de l’année 2011, la colère gronde à nouveau au nord du Mali. La chute de Kadhafi entraine le retour au bercail de nombreux touaregs maliens ayant combattu pour l’armée du « Guide ». Lorsqu’une autre grande figure de la rébellion, Ibrahim Ag Bahanga, tente de fédérer ces combattants avec d’autres rebelles locaux pour former le MNLA, Iyad revendique le leadership. Sans succès. Les membres de la nouvelle rébellion se méfient de cet homme tortueux jugé trop proche d’Aqmi, de l’Algérie, et dont les manœuvres dans les années 1990 ont provoqué l’éclatement du camps rebelle.
Qu’à cela ne tienne, le 15 décembre 2011, il créé son propre mouvement, Ansar Dine, autour d’un noyau de fidèles et de certains membres d’Aqmi. A la même époque, Iyad essuie un deuxième revers. Lorsqu’il aspire à la chefferie traditionnelle des Ifoghas, le patriarche Intallah Ag Attaher lui préfère son fils, Alghabass Ag Intallah. A la tête d’Ansar-Dine, Iyad reprend pourtant vite du galon grâce à ses nombreux soutiens. En plus de l’appui logistique et financier que lui prodigue l’Algérie, les membres de la katiba d’Aqmi, Al-Ansar, dirigée par son cousin Abdelkrim le Targui lui apportent leur soutien. Très vite, la puissance militaire d’Ansar Dine dans les combats surpasse celle du Mnla. Des alliances de circonstance se forment.
Hors d’atteinte
Progressivement, l’Etat malien se délite sous la violence des combats au nord, la montée en puissance des groupes djihadistes et le coup d’Etat militaire de mars 2012 qui renverse l’ancien président ATT. Mais dans ce chaos, plusieurs informations indiquent qu’Iyad Ag Ghali, dont la percée est vite considérée comme un danger par les responsables français, était peut-être la cheville ouvrière d’un plan sophistiqué censé ramener le calme.
En janvier 2013, les renseignements américains indiquent que plusieurs colonnes de pick-ups se mettent en marche vers la ville de Konna sur la route de Bamako et vers l’aéroport de Mopti-Sévaré. Parmi les combattants, des hommes d’Ansar Dine avec Iyad à leur tête, allié d’Aqmi, du Mujao et du MNLA. Pour le ministère de la Défense français, le moment est venu d’intervenir. Il faut à tout prix empêcher la progression des « terroristes » vers la capitale. Mais sur place, un autre scénario, pensé à Bamako, cherche à mettre fin au conflit malien. Durant les dix mois qu’a duré l’occupation du nord Mali, Iyad Ag Ghali est resté en contact permanent avec les plus hautes autorités religieuses maliennes, lesquelles sont au mieux avec le bérets verts du capitaine Sanogo, l’homme qui a débarqué ATT. Ensemble, ils avaient imaginé une sorte de coup d’Etat en douceur qui a connu un début d’exécution. Le 9 janvier 2013, avant-veille de l’intervention française, les partisans du cheikh Hamaloua défilaient dans Bamako en faveur des militaires putschistes. Il ne restait plus au capitaine Sanogo et à ses alliés qu’à prendre le pouvoir, en profitant de la panique créée par le début de la marche des Touaregs sur Bamako et à négocier avec Iyad Ag Ghali, leur fidèle contact au Nord, qui avait pris soin de se prononcer contre la partition du pays. N’était-ce pas là, un gage de sa bonne volonté ?
Un diplomate français enfonce le clou : « rien n’indique qu’Ansar Dine et ses alliés allaient descendre vers Bamako. Ils n’étaient en formation pour aller si loin ». Pour preuve : lorsque les combattants d’Ansar Dine commencent à se diriger vers le sud, le 8 janvier 2013, les services français interceptent des communications entre Iyad et le DRS. Ces derniers conseillent au chef touareg de faire preuve de prudence et de ne pas se précipiter sur Bamako. Longtemps un pion aux mains d’Alger, Iyad était-il en train d’échapper à ses parrains de toujours ? Un ancien de ses proches raconte qu’à la même période, le chef touareg a diffusé un communiqué rédigé dans un français parfait – avec l’aide de qui ? — et signé de sa main, dans lequel il critique vivement la politique algérienne.
L’homme a cependant toujours ses entrées chez le grand voisin du nord où il s’approvisionne régulièrement. Sa femme, Anna Walet Bicha et plusieurs de ses lieutenants résideraient en permanence dans la ville de Tinzawaten, une base arrière importante. Alors que les négociations avec le gouvernement malien sont dans l’impasse et que les tensions inter tribales ne cessent de s’accentuer sur le terrain, le réseau et l’aura d’Iyad Ag Ghali constituent de précieux atouts. D’autant qu’il n’épouse pas les revendications séparatistes touarègues que le gouvernement malien rejette en bloc.
La liberté dont il dispose dans ses déplacements au nord Mali interroge en tout cas la position de Paris dont les militaires sont toujours sur place dans le cadre de l’opération Barkhane. Y aurait-il pour l’instant plus à perdre de la neutralisation ou de la capture d’Iyad Ag Ghali qu’au maintien de sa liberté ?
La recrudescence d’attaques d’Ansar Eddine perpétuées tout récemment au centre et au sud du territoire malien dans la région de Mopti puis aux frontières avec la Mauritanie et la Côte d’Ivoire montrent en tout cas que le chef touareg n’a rien perdu de ses nombreux relais dans le pays.
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Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)
https://mondafrique.com/lombre-diyad-ag-ghali-plane-projet-de-paix-mali/