Les Touaregs dans le monde a partagé la publication deIbanakal Tourna.
Ibanakal Tourna
Culture Touarègue en substance :
L’alesho, la tente en nattes ou en cuir, le chameau, le lait, la viande, les vaches, le bazin,L’imzad, la tagella, le thé,... Chacun reconnaît dans ces signes les marqueurs de la cultureTouarègue.
Authentique, immuable et éternelle. Mais que valent réellement ces éléments d’un Point de vue culturel ? Sont-ils les fondements absolus de la culture touarègue ? En sont-ils la Substantifique moelle ?
Tout dépend semble-t-il de la valeur que l’on accorde à la notion de
Culture. Deux visions s’opposent en ce domaine.
La première consiste à tenir ces marqueurs comme les fondements de cette culture Berbère saharienne. Comme une sorte d’impératif, boire du lait, porter un alesho sont des Signes de l’appartenance à la culture touarègue. Ceux qui le font en sont ; ceux qui ne le font Pas, n’en sont pas. On reprochera ainsi à l’étranger de ne pas aimer boire du lait ou de trouver
Le noircissement de la peau par l’indigo inesthétique. Ils ne peuvent pas comprendre : ils ne sont pas touaregs. L’autre, parce qu’ignorant de notre culture, n’est pas l’un des nôtres.
Dans Cette vision dogmatique aux relents orthodoxes, la culture a une fonction ségrégative, elle Sépare ceux qui sont dedans (et appartiennent à l’identité) de ceux qui sont dehors (et qui Appartiennent à l’altérité). L’homme nomade gardien de ses troupeaux, vêtu comme il se doit de son chèche et de son grand boubou qui flotte au vent, est érigé, dans cette vision, en une
sorte de paradigme, d’archétype biblique ; c’est lui qui donne le ton. C’est à lui et personne d’autre que L’on doit ressembler si l’on est touareg. La colonisation, le tourisme de masse, l’anthropologie Ont fait leurs choux gras de cette vision de la culture. Force-livres, documentaires, albums,
Thèses sur cette belle culture qui produit des hommes sages et réfléchis ont été publiés, sont Publiés et seront sans doute encore publiés.
Les Européens, dans cette vision folklorique de la culture d’autrui, marquent cet
Homme nomade, qui ne leur a d’ailleurs rien demandé, des stigmates d’un monde sauvage, Arriéré, dépassé et le relègue du même coup à un stade antérieur de l’évolution des peuples. Il vit sans doute comme vivait Moïse, Jésus ou Mohamed. Dans le même sens, les Touaregs qui
ont grandi hors de leur culture, en milieu européen, arabe, asiatique ou américain, par une forme de conformisme culturel, endossent à leur tour ces stigmates et, en quête d’une culture qu’ils connaissent peu ou pas, considèrent à leur tour que boire du lait, chiquer du tabac et aimer la couleur bleue est la preuve de leur identité touarègue. Ainsi figés dans un espace temps «achronique », les Touaregs sont présentés, dans cette vision, comme inaptes à la Modernité, aux finesses du monde contemporain, à la subtilité du politique et du diplomatique. Nomade tu es, nomade tu restes. Ton monde, ta culture se résume à survivre en élevant des troupeaux en milieu hyperaride. Cette vision, ne nous leurrons pas, est aussi très Politique en ce qu’elle arrange ceux qui aime le confort de modèles « prêt à penser » et qui Plus ou moins sciemment, ont tout avantage à maintenir le peuple touareg dans cette image
« Achronique ».
L’alesho, la tente en nattes ou en cuir, le chameau, le lait, la viande, les vaches, le bazin,L’imzad, la tagella, le thé,... Chacun reconnaît dans ces signes les marqueurs de la cultureTouarègue.
Authentique, immuable et éternelle. Mais que valent réellement ces éléments d’un Point de vue culturel ? Sont-ils les fondements absolus de la culture touarègue ? En sont-ils la Substantifique moelle ?
Tout dépend semble-t-il de la valeur que l’on accorde à la notion de
Culture. Deux visions s’opposent en ce domaine.
La première consiste à tenir ces marqueurs comme les fondements de cette culture Berbère saharienne. Comme une sorte d’impératif, boire du lait, porter un alesho sont des Signes de l’appartenance à la culture touarègue. Ceux qui le font en sont ; ceux qui ne le font Pas, n’en sont pas. On reprochera ainsi à l’étranger de ne pas aimer boire du lait ou de trouver
Le noircissement de la peau par l’indigo inesthétique. Ils ne peuvent pas comprendre : ils ne sont pas touaregs. L’autre, parce qu’ignorant de notre culture, n’est pas l’un des nôtres.
Dans Cette vision dogmatique aux relents orthodoxes, la culture a une fonction ségrégative, elle Sépare ceux qui sont dedans (et appartiennent à l’identité) de ceux qui sont dehors (et qui Appartiennent à l’altérité). L’homme nomade gardien de ses troupeaux, vêtu comme il se doit de son chèche et de son grand boubou qui flotte au vent, est érigé, dans cette vision, en une
sorte de paradigme, d’archétype biblique ; c’est lui qui donne le ton. C’est à lui et personne d’autre que L’on doit ressembler si l’on est touareg. La colonisation, le tourisme de masse, l’anthropologie Ont fait leurs choux gras de cette vision de la culture. Force-livres, documentaires, albums,
Thèses sur cette belle culture qui produit des hommes sages et réfléchis ont été publiés, sont Publiés et seront sans doute encore publiés.
Les Européens, dans cette vision folklorique de la culture d’autrui, marquent cet
Homme nomade, qui ne leur a d’ailleurs rien demandé, des stigmates d’un monde sauvage, Arriéré, dépassé et le relègue du même coup à un stade antérieur de l’évolution des peuples. Il vit sans doute comme vivait Moïse, Jésus ou Mohamed. Dans le même sens, les Touaregs qui
ont grandi hors de leur culture, en milieu européen, arabe, asiatique ou américain, par une forme de conformisme culturel, endossent à leur tour ces stigmates et, en quête d’une culture qu’ils connaissent peu ou pas, considèrent à leur tour que boire du lait, chiquer du tabac et aimer la couleur bleue est la preuve de leur identité touarègue. Ainsi figés dans un espace temps «achronique », les Touaregs sont présentés, dans cette vision, comme inaptes à la Modernité, aux finesses du monde contemporain, à la subtilité du politique et du diplomatique. Nomade tu es, nomade tu restes. Ton monde, ta culture se résume à survivre en élevant des troupeaux en milieu hyperaride. Cette vision, ne nous leurrons pas, est aussi très Politique en ce qu’elle arrange ceux qui aime le confort de modèles « prêt à penser » et qui Plus ou moins sciemment, ont tout avantage à maintenir le peuple touareg dans cette image
« Achronique ».
La seconde approche de la culture consiste à considérer qu’en soi, elle n’a rien deconcret, qu’elle est au contraire une abstraction pure, une vision large, vaste, immense, voireInfinie du monde, de la nature, de l’homme, du cosmos,... Chaque homme, qu’il soit nomade,Sédentaire, riche, pauvre, jeune ou vieux, qu’il soit un homme ou une femme est partie prenante de la construction de la culture à laquelle il appartient. L’existence de chacun modifie, adapte, transforme les conceptions abstraites du monde, de la nature, de l’homme et
du cosmos qui fondent la culture d’un peuple.
Chacun l’interprétera à sa façon et lui donnera une réalité dans le monde concret. La culture d’un peuple n’est que concepts, théories, idées,
abstractions pures ; ces concepts prennent forme dans la consommation du lait, le choix du cuir pour construire une tente, la préférence d’une étoffe à une autre pour se vêtir… ou pas.
Ce qui préexiste à la consommation du lait, à la construction d’un refuge ou à la couture d’un Vêtement c’est l’idée que chaque culture se fait de la nourriture et de la protection. Le lait, le Thé, l’imzad, l’alesho,… ne sont en fait que des symboles, des métaphores ou des métonymies
Selon les points de vue, de la culture. Chacun d’entre nous, dans la culture où nous nous insérons, par notre intelligence et notre sensibilité apportons une contribution à la transposition dans le monde concret de ce qu’est cette culture : idées, notions, représentations,.... Dans cette vision, la culture est dynamique, ouverte, en constant changement. Si elle se remet en question, se transforme et s’adapte ce n’est que dans les mécanismes de transposition de ses fondements abstraits que l’on pourrait appeler « Pensée » dans le réel.
du cosmos qui fondent la culture d’un peuple.
Chacun l’interprétera à sa façon et lui donnera une réalité dans le monde concret. La culture d’un peuple n’est que concepts, théories, idées,
abstractions pures ; ces concepts prennent forme dans la consommation du lait, le choix du cuir pour construire une tente, la préférence d’une étoffe à une autre pour se vêtir… ou pas.
Ce qui préexiste à la consommation du lait, à la construction d’un refuge ou à la couture d’un Vêtement c’est l’idée que chaque culture se fait de la nourriture et de la protection. Le lait, le Thé, l’imzad, l’alesho,… ne sont en fait que des symboles, des métaphores ou des métonymies
Selon les points de vue, de la culture. Chacun d’entre nous, dans la culture où nous nous insérons, par notre intelligence et notre sensibilité apportons une contribution à la transposition dans le monde concret de ce qu’est cette culture : idées, notions, représentations,.... Dans cette vision, la culture est dynamique, ouverte, en constant changement. Si elle se remet en question, se transforme et s’adapte ce n’est que dans les mécanismes de transposition de ses fondements abstraits que l’on pourrait appeler « Pensée » dans le réel.
Ne pas porter le chèche, n’est pas une trahison de la culture touarègue, tout comme être sedentaire n’est pas non plus le signe d’une non appartenance à la culture touarègue.
C’est simplement la preuve que la culture n’est pas réductible à une appréciation subjective.
Tout comme être nomade signifie l'avenir du monde conscient de sa mobilité au sein des multivers.et de la liberté éternelle qui les parcours..
C’est simplement la preuve que la culture n’est pas réductible à une appréciation subjective.
Tout comme être nomade signifie l'avenir du monde conscient de sa mobilité au sein des multivers.et de la liberté éternelle qui les parcours..
« Ne mourra jamais un peuple qui malgré l’oppression et
L’occupation cultive ses traditions, sa langue et sa culture ».
Emir Abd El Kader
Tamidit d' Ibanakal
L’occupation cultive ses traditions, sa langue et sa culture ».
Emir Abd El Kader
Tamidit d' Ibanakal
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