La nouvelle stratégie de la DRS algérienne au Sahara
Tribune-sahara.over-blog.com-5 Mai 2015
Certains habitants de Menaka avouent avoir reconnu parmi les éléments de la milice pro gouvernementale une trentaine d’éléments qui étaient présents au côté de Moktar Belmoktar lors de l’occupation de Menaka par le Mujao/Murabitoun en fin 2012.
L’Algérie serait-elle alors en train de financer et appuyer militairement le Mali à travers l’envoie de matériels et d’agents pour l’instruction et le recrutement dans le Nord-Mali?
L’Algérie serait-elle alors en train de financer et appuyer militairement le Mali à travers l’envoie de matériels et d’agents pour l’instruction et le recrutement dans le Nord-Mali?
Il est difficile de réussir son coup quand on ne peut pas surprendre son adversaire. C’est sur la base de cette logique que l’Algérie innove en traitant désormais avec les officiers et politiciens maliens en employant leur milice dite pro gouvernementale (ou plate-forme) dans le but de contourner la vigilance des forces internationales présentes pour lutter contre les terroristes et les groupes illégitimes.
Cette nouvelle stratégie de l’Algérie est inspirée par la protection (à travers la souveraineté du Mali) offerte par les autorités maliennes à tous les anciens membres du Mujao (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) et trafiquants de drogues de la région de Gao en échant de la création d’une plate-forme et d’une milice militaire qui s’opposerait aux Mouvements de l’Azawad au côté du Mali. En effet plusieurs terroristes et narcotrafiquants (notamment Yoro) de cette zone avaient été arrêtés par la France et remis aux autorités maliennes qui les a libéré en les érigeant en milice et Tabankorte sera leur base « officielle » où il seront protégés contre les Mouvements de l’Azawad par la Minusma (qui a bombardé la CMA le 20 janvier 2015 afin de protéger ces milices) sur recommandation du Mali.
Rappelons qu’il y a trois 3 semaines le quotidien algérien Al Chorouk informait l’opinion internationale de la mort de l’agent secret algérien Moktar Belmoktar par « empoisonnement ». Des questions importantes se posent : Pourquoi Al Chorouk est le seul journal à avoir l’information ? Aqmi aurait-il décidé de soumettre son cadavre aux médecins légistes algériens pour que ce dernier journal statue sur la thèse de l’empoisonnement ? Ou cette simulation de sa mort serait la première étape de la nouvelle stratégie bien réfléchie comme ce fut le cas du massacre des moines de Tibhirine par la DRS ?
Cette dernière hypothèse est la plus probable en considérant la nouvelle dimension internationale que connait le contexte des régions nord-mali ou azawadiennes.
L’enjeu est régional pour une Algérie en perte de crédit face à une montée en puissance de la Mauritanie aux yeux de la Communauté Internationale dans la lutte contre le terrorisme. La Mauritanie, à l’instar du Mali et du Niger, bénéficie depuis dix ans d’un accompagnement logistique et financier constant de la France et des USA pour lutter contre le terrorisme. Contrairement aux deux autres, elle a donné satisfaction aux bailleurs en sécurisant son territoire et toute sa frontière avec le Mali. En dépit de la lutte contre le terrorisme, la Mauritanie reste aujourd’hui le nouveau facilitateur choisi et efficace du conflit qui oppose la CMA au FAMa.
Ces deux éléments (AQMI et la question de l’Azawad) étaient jusque là monopolisés par l’Algérie et faisant d’elle l’acteur incontournable pour la résolution de ces questions.
Pour restaurer son influence dans la région il serait pernicieux pour l’Algérie de réinvestir ses agents des montagnes de Tighargharen vue la présence française dans la zone de Tessalit (d’où son mécontentement lors de l’opération Serval). La seconde piste utilisée pour investir l’Azawad de terroristes à la solde de l’Algérie était Taoudénie en provenance du polisario d’où ils sont recrutés et formés. Désormais cette zone est sous surveillance des forces Barkhane et Mauritaniennes…
Rappelons que le 18/04/2015 l’Algérie a ouvertement menacé la Coordination des Mouvements de l’Azawad, après l’échec des négociations d’Alger par le refus de la CMA de parapher un document qu’elle considère être « imposé » aux deux parties par l’Algérie, de saboter toute tentative de leur part de reconnaissance juridique de l’Azawad. Ce sabotage prendra plusieurs forme…Très vite le 27/04/2015 le Mujao sous la bannière Maa/Gatia a violé le Cessez-le-feu entrant à Menaka.
Rappelons qu’il y a trois 3 semaines le quotidien algérien Al Chorouk informait l’opinion internationale de la mort de l’agent secret algérien Moktar Belmoktar par « empoisonnement ». Des questions importantes se posent : Pourquoi Al Chorouk est le seul journal à avoir l’information ? Aqmi aurait-il décidé de soumettre son cadavre aux médecins légistes algériens pour que ce dernier journal statue sur la thèse de l’empoisonnement ? Ou cette simulation de sa mort serait la première étape de la nouvelle stratégie bien réfléchie comme ce fut le cas du massacre des moines de Tibhirine par la DRS ?
Cette dernière hypothèse est la plus probable en considérant la nouvelle dimension internationale que connait le contexte des régions nord-mali ou azawadiennes.
L’enjeu est régional pour une Algérie en perte de crédit face à une montée en puissance de la Mauritanie aux yeux de la Communauté Internationale dans la lutte contre le terrorisme. La Mauritanie, à l’instar du Mali et du Niger, bénéficie depuis dix ans d’un accompagnement logistique et financier constant de la France et des USA pour lutter contre le terrorisme. Contrairement aux deux autres, elle a donné satisfaction aux bailleurs en sécurisant son territoire et toute sa frontière avec le Mali. En dépit de la lutte contre le terrorisme, la Mauritanie reste aujourd’hui le nouveau facilitateur choisi et efficace du conflit qui oppose la CMA au FAMa.
Ces deux éléments (AQMI et la question de l’Azawad) étaient jusque là monopolisés par l’Algérie et faisant d’elle l’acteur incontournable pour la résolution de ces questions.
Pour restaurer son influence dans la région il serait pernicieux pour l’Algérie de réinvestir ses agents des montagnes de Tighargharen vue la présence française dans la zone de Tessalit (d’où son mécontentement lors de l’opération Serval). La seconde piste utilisée pour investir l’Azawad de terroristes à la solde de l’Algérie était Taoudénie en provenance du polisario d’où ils sont recrutés et formés. Désormais cette zone est sous surveillance des forces Barkhane et Mauritaniennes…
Rappelons que le 18/04/2015 l’Algérie a ouvertement menacé la Coordination des Mouvements de l’Azawad, après l’échec des négociations d’Alger par le refus de la CMA de parapher un document qu’elle considère être « imposé » aux deux parties par l’Algérie, de saboter toute tentative de leur part de reconnaissance juridique de l’Azawad. Ce sabotage prendra plusieurs forme…Très vite le 27/04/2015 le Mujao sous la bannière Maa/Gatia a violé le Cessez-le-feu entrant à Menaka.
Youssouf Ag Mohamed Ali,http://tribune-sahara.over-blog.com/2015/05/la-nouvelle-strategie-de-la-drs-algerienne-au-sahara.html
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