mercredi 18 mars 2015

Bernardino León : Veni vidi Libye...

16/03/2015 à 17:15
Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article
Bernardino León, à Alger, le 11 mars.Bernardino León, à Alger, le 11 mars. © Samir Sid
L'Espagnol dirige les négociations de la dernière chance, à Alger, entre les factions libyennes. Une mission onusienne qui n'a rien d'une sinécure...
Il est peu connu du grand public, et pourtant ce diplomate espagnol est l'un des meilleurs connaisseurs du jeu politique et du personnel dirigeant de l'Afrique du Nord. Bernardino León, 50 ans, est depuis août 2014 le représentant spécial de l'ONU pour la Libye et le chef de la Manul, la mission d'appui des Nations unies dans ce pays. À ce titre, il parraine "les négociations de la dernière chance" qui se déroulent actuellement à Alger entre les parties en conflit.
L'homme n'y est pas allé par quatre chemins dans son adresse aux participants : "Votre choix se réduit à deux options, un accord politique ou le chaos." Il y a urgence : le pays, en proie aux milices, s'est désintégré après la chute de Kadhafi. Il est désormais la cible des jihadistes de Daesh, et les menaces d'interventions militaires étrangères (égyptienne et française) se précisent.
Une neutralité scrupuleuse
Entré au service diplomatique espagnol en 1989, Bernardino León a fait ses classes aux côtés de Miguel Ángel Moratinos, le représentant de l'Union européenne au Proche-Orient, entre 1998 et 2001. Il a été secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Zapatero de 2004 à 2008 puis secrétaire général du cabinet du Premier ministre jusqu'en 2011. Il a été la cheville ouvrière de la célèbre Alliance des civilisations, lancée par le dirigeant socialiste espagnol.
Représentant spécial de l'Union européenne pour la Méditerranée du Sud entre juillet 2011 et août 2014, León a été le témoin privilégié des révolutions arabes. D'une scrupuleuse neutralité, il a travaillé dans l'ombre à l'apaisement. Il est à l'origine de la fameuse rencontre de Paris, qui a réuni les Tunisiens Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi en août 2013, alors que leur pays était au bord du précipice, et qui a posé les jalons du processus de sortie de crise. Connaîtra-t-il la même réussite en Libye ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite !


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Libye | Bernardino León : Veni vidi Libye... | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire