samedi 25 octobre 2014

Nigeria : nouveau rapt de soixante femmes par Boko Haram

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Une soixantaine de lycéennes ont déjà été enlevées il y a six mois près de Chibok. Reuters/Afolabi SotundeUne soixantaine de lycéennes ont déjà été enlevées il y a six mois près de Chibok. Reuters/Afolabi Sotunde
Le cessez-le-feu annoncé en fanfare par le gouvernement et la présidence nigériane semble avoir volé en éclat. Boko Haram n'a jamais confirmé cet accord. De plus, selon la médiation tchadienne, les islamistes s'étaient aussi engagés sur le principe à libérer les lycéennes de Chibok détenues dans un lieu inconnu depuis un peu plus de six mois. Mais Boko Haram s'est livré depuis à des attaques dans son fief du Nord-Est. Et même à de nouveaux kidnappings.
Les prises d'otages se sont déroulées le lendemain même de l'annonce d'un cessez-le-feu entre Boko Haram et les autorités nigériannes. Soixante femmes ont été enlevées dans les villes de Wagga Mangoro et Gwarta.
Selon un témoignage d'habitant recueilli par l'AFP, les assaillants ont laissé à Wagga Mangoro la somme de 1 500 nairas, soit environ sept euros, ainsi que des noix de cola dans chacune des maisons où ils ont enlevé des femmes en guise de dot.
Les deux villages se situent dans le nord de l'Etat de l'Adamawa, à proximité de la frontière avec le Cameroun et des montagnes Mandara, entre Gwoza et Michika, deux villes contrôlées depuis plusieurs semaines par Boko Haram. Des insurgés ont également attaqué plusieurs villages dans l'Etat de Borno, près de la frontière avec le Niger.
L'attaque contre le village d'Abadam a démarré la veille de l'annonce d'un cessez-le-feu et s'est poursuivie jusqu'à dimanche. Selon des témoins, les insurgés ont même commencé à tuer les villageois de façon indiscriminée après l'annonce de l'accord qui n'a toujours pas été confirmé par Boko Haram.
La médiation tchadienne estime que les deux représentants de Boko Haram négocient de bonne foi à Ndjamena avec les autorités nigérianes. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Mahamat Dago, impute la responsabilité des dernières attaques à des factions dissidentes de l'insurrection islamiste.
SourceRFI

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