mardi 16 septembre 2014

16/09/2014 à 16:15
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L'ancien président de l'Assemblée nationale nigérienne, Hama Amadou.L'ancien président de l'Assemblée nationale nigérienne, Hama Amadou. © Émilie Régnier pour J.A.
L'exécutif nigérien n'est pas resté bien longtemps insensible aux accusations portées dans "Jeune Afrique" à son encontre par le Président (en fuite) de l'Assemblée nationale, Hama Amadou, dans l'affaire de trafic de bébés.
À la suite de la publication dans Jeune Afrique de l'interview de Hama Amadou, - opposant nigérien impliqué dans l'affaire de trafic de bébés - le gouvernement s'est fendu, le 10 septembre, d'un communiqué dans lequel il dément les accusations d'instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Voici les principales accusations dont se défend le gouvernement Issoufou :
  • Illégalité de la procédure d'autorisation de l'arrestation du Président de l'Assemblée nationale
En guise de réponse, le gouvernement présente un arrêt de la Cour constitutionnelle, en date du  04 septembre 2014, rendu à la suite de la saisine de Hama Amadou. Dans cette décision, les juges estiment que "le bureau de l'Assemblée est compétent, hors session, pour autoriser l'arrestation d'un député".
Hama Amadou affirmait de son côté que le refus du Premier ministre de convoquer une session extraordinaire du Parlement pour statuer sur la question, était une machination visant clairement à l'arrêter.
  • Instrumentalisation de la justice à des fins politiques
Dans l'entretien accordé à Jeune Afrique, Hama Amadou révélait que les poursuites à son encontre émanait non pas d'un juge, mais bien du gouvernement qui a "enjoint le procureur de la République de procéder à (son) incarcération".
Le gouvernement répond que la justice nigérienne est indépendante, rappelant, sans plus de précisions, que "l'intéressé lui-même l'a reconnu lors d'interventions antérieures".
  • Volonté du président de la République d'éliminer physiquement son opposant
Hama Amadou a été très précis sur le mode opératoire élaboré par son adversaire politique : "Ils auraient fait venir un poison de Libye, dont les effets ne seraient intervenus que quelques mois après son ingestion" avait-il indiqué.
Le gouvernement rétorque en déclarant que le mis en cause est un habitué de ce type d'affirmations. "Il est connu de tous que l'intéressé est coutumier de ce genre de déclarations paranoïaques par lesquelles il prête aux autres ses propres intentions. Par le passé, il a porté la même accusation contre les Présidents de la République qui se sont succédé depuis l'avènement de la démocratie au Niger".
  • Refus de la justice d'ordonner des tests ADN
Le président de l'Assemblée nationale évoquait la volonté de sa femme de se soumettre à des tests ADN, - pour prouver la maternité - chose que le juge aurait refusé.
Le communiqué du gouvernement dément cette version et affirme que "la Justice a bien requis le test ADN, mais aucun des présumés parents de ces bébés ne l'a accepté".


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