samedi 10 mai 2014


L'Europe, empire allemand ? Entretien avec Jean-Michel Quatrepoint

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Par Eugénie Bastié, Alexandre DevecchioMis à jour le 28/04/2014 à 16:37 Publié le 25/04/2014 à 18:41

 

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN- Pour le journaliste économiste Jean-Michel Quatrepoint, auteur du Choc des empires, la construction européenne a totalement echappé à la France et se trouve désormais au service des intérêts allemands. Première partie de l'entretien accordé au Figaro

 

Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économiste. il a travaillé entre autres au Monde, à la Tribune et au Nouvel Economiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir.

 

Dans son dernier livre,Le Choc des empires. Etats-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l'économie-monde? (Le Débat, Gallimard, 2014), il analyse la guerre économique que se livrent les trois grands empires qui règnent en maitres sur la mondialisation: les Etats-Unis, la Chine et l'Allemagne.

Dans votre livre vous expliquez que le monde se divise désormais en trois empires: les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne. Qu'est-ce qu'un empire?

Pour être un empire, il faut d'abord se vivre comme un empire. Ensuite, il faut une langue, une monnaie, une culture. Sans parler des frontières. L'Amérique, c'est Dieu, le dollar et un drapeau. La Chine, c'est une économie capitaliste, une idéologie communiste et une nation chinoise qui a sa revanche à prendre, après l'humiliation subie au XIXème siècle. Quant à l'Allemagne, c'est en empire essentiellement économique. Quand Angela Merkel a été élue en 2005, son objectif premier était de faire de l'Allemagne la puissance dominante en Europe: elle a réussi. Maintenant il s'agit de façonner l'Europe à son image. Mais avec des contradictions internes: pour des motifs historiques bien compréhensibles, Berlin ne veut pas aller jusqu'au bout de la logique de l'empire. Elle n'impose pas l'allemand, et est réticente sur la Défense. Elle veut préserver ses bonnes relations avec ses grands clients: la Chine, les Etats-Unis et la Russie.

Vous écrivez «L'Union européenne qui n'est pas une nation ne saurait être un empire»..

L'Europe est un patchwork et ne peut exister en tant qu'empire, face aux autres empires.

C'est tout le problème de l'Europe allemande d'aujourd'hui, qui se refuse à assumer sa dimension d'empire. 28 états sans langue commune, cela ne peut constituer un empire. L'Angleterre ne fait pas partie du noyau dur de la zone euro. Les frontières ne sont pas clairement délimitées: elles ne sont pas les mêmes selon qu'on soit dans l'espace Schengen ou la zone euro. L'Europe est un patchwork et ne peut exister en tant qu'empire, face aux autres empires.

«L'Allemagne est devenue, presque sans le vouloir, le nouveau maitre de l'Europe», écrivez-vous. Comment se traduit cette domination de l'Allemagne en Europe? D'où vient-elle? Sur quels outils s'appuie cette hégémonie?

Cette domination vient de ses qualités…et de nos défauts. Mais ce n'est pas la première fois que l'Allemagne domine l'Union européenne. A la fin des années 1980, juste avant la chute du mur, elle avait déjà des excédents commerciaux considérables. La réunification va la ralentir un instant, car il va falloir payer et faire basculer l'outil industriel allemand vers un autre hinterland. La RFA avait un hinterland, c'était l'Allemagne de l'Est: le rideau de fer n'existait pas pour les marchandises. Les sous-ensembles (par exemple les petits moteurs équipant l'électroménager allemand) étaient fabriqués en RDA à très bas coût (il y avait un rapport de 1 à 8 entre l'Ost mark et le Deutsche Mark), puis assemblés en Allemagne de l'Ouest. Avec l'équivalence monétaire décidée par Kohl à la réunification (1 deutsche mark= 1 Ost mark), les Allemands perdent tous ces avantages. Il faut trouver un nouvel hinterland pour retrouver des sous-traitants à bas coût. Ce que l'Allemagne a perdu dans la réunification, elle le retrouvera par l'élargissement de l'UE. Ce sera dans la Mittleuropa, l'espace naturel allemand, reconstitué après l'effondrement du communisme. La Hongrie, la Tchéquie, et même la Pologne: c'est la Germanie, le Saint Empire romain germanique.

Ce que l'Allemagne a perdu dans la réunification, elle le retrouvera par l'élargissement de l'UE. Ce sera dans la Mittleuropa, l'espace naturel allemand, reconstitué après l'effondrement du communisme. La Hongrie, la Tchéquie, et même la Pologne : c'est la Germanie, le Saint Empire romain germanique.

Dans un premier temps ils ont donc implanté des usines modernes dans les pays de l'Est pour fabriquer des sous-ensembles, qui sont assemblés en Allemagne où l'on fabrique un produit fini, que l'on vend avec une kyrielle de services voire avec le financement. La grande force de l'Allemagne c'est d'avoir choisi dans la division internationale du travail un créneau où ils sont quasiment seuls, l'industrie de qualité, principalement automobile (elle leur assure une part très importante de leurs excédents commerciaux).

Un hinterland permis par l'élargissement, une «deutsche qualität», mais aussi «un euro fort» qui sert les intérêts allemands…

L'euro c'est le mark. C'était le deal. Les Français ont péché par naïveté et se sont dit: faisons l'euro, pour arrimer

L'euro c'est le mark. C'était le deal. Les Français ont péché par naïveté et se sont dit : faisons l'euro, pour arrimer l'Allemagne à l'Europe

l'Allemagne à l'Europe. Les Allemands ont dit oui, à condition que l'on joue les règles allemandes: une banque centrale indépendante (basée à Francfort), avec un conseil des gouverneurs dirigé par des orthodoxes, dont la règle unique est la lutte contre l'inflation, la BCE s'interdisait dès le départ d'avoir les mêmes outils que la FED ou la banque d'Angleterre et depuis peu la Banque du Japon, même si Mario Draghi est en train de faire évoluer les choses. Mais le mal est fait.

Vous dites que l'Allemagne fonctionne sur une forme de capitalisme bismarckien mercantiliste. Pouvez-vous nous définir les caractéristiques de cet «ordolibéralisme» allemand?

L'ordolibéralisme allemand se développe dans l'entre deux guerres et reprend les principes du capitalisme mercantiliste bismarckien. Bimarck favorise le développement d'un capitalisme industriel et introduit les prémices de la cogestion . Il invente la sécurité sociale. Pas par idéal de justice sociale, mais pour que les ouvriers ne soient pas tentés par les sirénes du socialisme et du communisme. C'est la stratégie qu'a déployé l'Occident capitaliste entre 1945 et 1991. Le challenge du communisme a poussé l'Occident à produire et à distribuer plus que le communisme. La protection sociale, les bons salaires, étaient autant de moyens pour éloigner des populations de la tentation de la révolution. Une fois que le concurrence idéologique de l'URSS a disparu, on est tenté de reprendre les avantages acquis… 1 milliard 400 000 chinois jouent plus ou moins le jeu de la mondialisation, la main d'œuvre des pays de l'Est est prête à travailler à bas coût…tout cela pousse au démantèlement du modèle social européen. Les inégalités se creusent à nouveau.

L'ordolibéralisme se développe avec l'école de Fribourg. Pour ses tenants, l'homme doit être libre de créer , d'entreprendre, de choisir ses clients, les produits qu'il consomme , mais il doit aussi utiliser cette liberté au service du bien commun. l'entreprise a un devoir de responsabilité vis-à-vis des citoyens. C'est un capitalisme organisé, une économie sociale de marché où les responsabilités sont partagées entre l'entreprise, le salarié et l'Etat. Il y a quelque chose de kantien au fond: l'enrichissement sans cause, et illimité n'est pas moral, il faut qu'il y ait limite et partage.

Le mercantilisme, c'est le développement par l'exportation. Il y a d'un coté les pays déficitaires, comme les Etats-Unis et la France et de l'autre trois grands pays mercantilistes: l'Allemagne, le Japon et la Chine. Ces trois pays sont des pays qui ont freiné leur natalité et qui sont donc vieillissants, qui accumulent donc des excédents commerciaux et des réserves pour le jour où il faudra payer les retraites. L'Amérique et la France sont des pays plus jeunes, logiquement en déficit.

Les élections européennes approchent et pourraient déboucher pour la première fois dans l'histoire sur un Parlement européen eurosceptique. Comment voyez-vous l'avenir de l'Europe? Comment sortir de l'Europe allemande?

L'Europe est un beau projet qui nous a échappé avec l'élargissement, qui a tué la possibilité même du fédéralisme. On a laissé se développer une technocratie eurocratique, une bureaucratie qui justifie son existence par le contrôle de la réglementation qu'elle édicte.

Il faut absolument réduire nos déficits, non pas pour plaire à Bruxelles ou à Berlin, mais parce que c'est la condition première et nécessaire du retour de notre souveraineté. John Adams, premier vice-président américain disait : « il y a deux manières de conquérir un pays : l'une par l'épée, l'autre par la dette ».

Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut pas avoir une bonne gestion. Il faut absolument réduire nos déficits, non pas pour plaire à Bruxelles ou à Berlin, mais parce que c'est la condition première et nécessaire du retour de notre souveraineté. John Adams, premier vice-président américain disait: «il y a deux manières de conquérir un pays: l'une par l'épée, l'autre par la dette». Seuls les Américains échappent à la règle, justement parce qu'ils ont une épée tellement puissante qu'ils peuvent se permettre de faire de la dette! Nous ne pouvons pas nous le permettre. Ce n'est pas une question de solidarité intergénérationnelle, ou de diktat bruxellois. Si notre dette était financée intégralement par l'épargne française, comme c'est le cas des japonais, il y aurait beaucoup moins de problèmes. On aurait dû financer notre dette par des emprunts de très long terme, voire perpétuels, souscrits par les épargnants français.

A 28 l'Europe fédérale est impossible, de même qu'à 17 ou à 9. Il y a de telles disparités fiscales et sociales que c'est impossible. Je suis pour une Confédération d'Etats-nations, qui mette en œuvre de grands projets à géométrie variable ( énergie, infrastructures, métadonnées etc ). Il y a une dyarchie de pouvoirs incompréhensible pour le commun des mortels: entre Van Rompuy et Barroso, entre le Conseil des ministres et les commissaires. Dans l'idéal il faudrait supprimer la commission! Il faut que les petites choses de la vie courante reviennent aux Etats: ce n'est pas la peine de légiférer sur les fromages! Le pouvoir éxécutif doit revenir aux conseils des chefs d'état et aux conseils des ministres, l'administration de Bruxelles étant mise à leur disposition et à celui d'un Parlement dont la moitiée des députés devraient être issus des parlements nationaux. Si l'on veut redonner le gout de l'Europe aux citoyens il faut absolument simplifier les structures .

Comment fait-on pour réduire la dette avec une monnaie surévaluée? Faut-il sortir de l'euro?

Une dette perpétuelle n'a pas besoin d'être remboursée. Je suis partisan d'emprunts à très long terme, auprès des épargnants français, en leur offrant un taux d'intérêt digne de ce nom.

Le traité de Maastricht a été une erreur: on a basculé trop vite de la monnaie commune à la monnaie unique. Il n'est pas absurde de prôner le retour à une monnaie commune et à du bimétalisme: un euro comme monnaie internationale et 3 ou 4 euros à l'intérieur de la zone euro. Mais cela nécessite l'accord unanime des pays membres, et c'est une opération très compliquée. Sur le fond, la sortie de l'euro serait l'idéal. Mais il faut être réaliste: nous n'aurons jamais l'accord des Allemands.

Si nous sortons unilatéralement, d'autres pays nous suivront …

Pour sortir unilatéralement, il faut être très fort, or notre pays, dans l'état dans lequel il est aujourd'hui, ne peut pas se le permettre. Quand aux autres: Rajoy suivra Merkel, les portugais aussi (ces dirigeants appartenant au

Hollande et Sarkozy ne se sont pas donné les moyens d'imposer un chantage à l'Allemagne.

PPE), Renzi joue son propre jeu. La France est isolée en Europe. Elle ne peut pas jouer les boutefeux. Hollande et Sarkozy ne se sont pas donné les moyens d'imposer un chantage à l'Allemagne. Il fallait renationaliser la dette, pour ne plus dépendre des marchés et s'attaquer au déficit budgétaire, non pas pour plaire à Merkel, mais pour remettre ce pays en ordre de marche. Sarkozy faisait semblant de former un duo avec la chancelière alors que c'est elle qui était aux commandes. Hollande, lui fuit, et essaye de gagner du temps, deux mois, trois mois. Il cherche l'appui d'Obama nous ramenant aux plus beaux jours de la Quatrième République, à l'époque où on quémandait l'appui des Américains pour exister.

Comme vous l'expliquez dans votre livre, la France, faute d'industrie, essaie de vendre les droits de l'homme…

Oui nous avons abandonné le principe de non ingérence en même temps que nous avons laissé en déshérence des pans entiers de notre appareil industriel. Alors que la guerre économique fait rage, que la mondialisation exacerbe les concurrences, nous avons d'un coté obéré notre compétitivité et de l'autre on s'est imaginé que l'on tenait avec les «droits de l'homme «un «plus produit» comme on dit en marketing. Or ce sont deux choses différentes. Surtout quand il s'agit de vendre dans des pays où les gouvernements exercent une forte influence sur l'économie. Les droits de l'homme ne font pas vendre. C'est malheureux mais c'est ainsi. De plus la France à une vision des droit de l'homme à géométrie variable. Pendant qu'on fait la leçon à Poutine, on déroule le tapis

Arrêtons de vouloir donner des leçons au reste du monde, sinon le reste du monde sera en droit de nous en donner !

rouge au Qatar où à l'Arabie Saoudite. Avec la Chine on tente de rattraper les choses. Mais les Chinois, contrairement à nous, ont de la mémoire. Savez-vous pourquoi le président chinois lors de sa venue en France s'est d'abord arrêté à la mairie de Lyon avant celle de Paris? Parce que M Delanoë avait reçu le dalaï-lama, et que les Chinois se souviennent du trajet de la flamme olympique en 2008 dans la capitale. Nous occidentaux, nous n'avons pas de leçons à donner au reste du monde. Les espagnols ont passé au fil de l'épée les Indiens, les Anglais ont mené une guerre de l'opium horriblement humiliante pour les Chinois au XIXème. Arrêtons de vouloir donner des leçons au reste du monde, sinon le reste du monde sera en droit de nous en donner!

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35 commentaires

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clemenceau14

un article très éclairant, surtout dans sa première partie

Le 09/05/2014 à 12:06

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Gérard le Beauf

Je me pose encore et encore la même question ... comment font les allemands sans des génies sortis de l'ENA, de Sciences-Pipo et d'HEC ? A quoi sert notre élite soit disant si brillante ? Je ne comprends pas ...

Le 30/04/2014 à 23:29

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domnin Courbons

Intéressant. Particulièrement la renationalisation de la dette et les leçons à ne pas donner au monde...

Le 30/04/2014 à 00:22

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AvatarAbonné

ofj

L'analyse, excellente par ailleurs, oublie d'indiquer que les USA se considèrent comme une puissance mondiale globale. Vu par eux, il n'y a actuellement qu'un seul empire au monde, le leur, dans lequel l'Europe est leur vassal. Il suffit de lire quelques pages du livre de Zbigniew Brzezinski "Le grand échiquier" pour comprendre.

Le 28/04/2014 à 21:05

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Gibus

A moins d'un miracle, ou d'une soudaine prise de conscience collective ce dons je doute plus encore, notre beau pays est parti en voyage dans un autre monde, et pour longtemps.

Le 28/04/2014 à 07:52

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condorman94

Ouais ,rien de nouveau sous le soleil ,il dit la même chose 20 ans après Seguin , le Pen , Devilliers !!!! La ou il a raison c'est sous l'aspect commercial avec des droits de l'homme bidon ! On tente de mettre la pression sur la Russie une cause perdue d'avance car la RFA n'en veut pas , mais quand la moitié d'un état de l'UE (Chypre ) est occupé par une armée étrangère a l'UE (la Turquie ) la France se tait !

Le 28/04/2014 à 06:19

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Erick LeRouge

Deutschland über alles !

Le 27/04/2014 à 23:06

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metteur à jour

Pour une fois un mec REALISTE !!!!

quand au bimétallisme on pourrait tout de même se le permettre .... pas en faisant plusieurs Euros pour lesquels il faut effectivement l'accord préalable de la BCE, mais en réintroduisant le Franc tout en conservant l'Euro par exemple ....

on paye alors les fonctionnaires et toutes les dépenses de l'Etat en Franc TRES dévalué relativement à l'Euro, à cause du déficit et de la dette qui sont, en France, essentiellement dus à la gestion calamiteuse des politicards gouvernementaux et de leurs sbires fonctionnarisés depuis des décennies .... et on dispose enfin, comme les Américains d'une monnaie de singe pour faire de la relance et recréer des bulles !!!!

Le 27/04/2014 à 21:56

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François Carmignola

Les gens racontent des histoires, et celle du monsieur est plaisante; permettez qu'on les remette à l'endroit.

1) L'étatisme Bismarkien avait d'abord pour but d'améliorer l'efficacité industrielle (je ne vois pas Bismark céder au chantage à la révolution) et se trouvait d'ailleurs plutôt régionalisé. Les ouvriers n'eurent que ce que pouvait leur accorder leur productivité globale, tout comme d'ailleurs après la guerre en Europe.

2) Ce n'est certainement pas la concurrence communiste qui stimula la production occidentale ! C'est la désastreuse improductivité de la planification socialiste qui fut la cause de la différence entre les systèmes.

3) Le développement de la protection sociale fut ensuite excessif, au delà des capacités effectives de la production. Il est du au libéralisme des moeurs et à la venue au pouvoir de gauches libérées du communisme déconsidéré.

4) Même si le fédéralisme fut l'objectif "caché" des fondateurs, il ne fut jamais celui des dirigeants politiques européens. L'irréalisme de cette vision qui fait fi de l'histoire et de toute espèce de considération objective de la nature des hommes est patent que l'on soit 6 ou 27.

Reconnaitre son irréalisme c'est bien, mais l'expliquer par un élargissement exagéré, c'est être de mauvaise foi.

5) Qu'elle soit commune ou unique, la monnaie européenne a pour rôle de faciliter les échanges dans un bassin économique. Envisager son arrêt est un suicide pur et simple et ne peut même pas être envisagé.

Le 27/04/2014 à 21:46

Lire la réponse à ce commentaire Alerter Répondre

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HeyBaal

1/ Les Français ont refusé un texte qui devrait inscrire certains avantages pour la France 2/ les Français ont voté pour un âne qui est inexistant sur le plan diplomatique européen (ce qui aurait pu compenser le 1/) 3/ Sauf une exception notable, les Français ont voté depuis des décennies pour des ânes qui ne font rien pour l'économie Française, ce qui laisse la porte ouverte pour l'Allemagne. A défaut d'influence politique, c'est celui qui a le pognon qui décide. Bref, ce n'est pas l'Allemagne qui a tout juste, simplement la France qui a tout faux.

Encore une fois.

Le 27/04/2014 à 21:19

Alerter Répondre

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