Algérie:«Le scrutin présidentiel se déroulera dans un contexte géopolitique inquiétant»
Letempsdz.com
«Le scrutin présidentiel du 17 avril prochain se déroulera dans un contexte géopolitique qui suscite des inquiétudes fondées», a estimé le politologue Abdelaziz Djerad.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M.Djerad a mis en exergue le contexte géopolitique actuel dans lequel va se dérouler l’élection présidentielle 2014.
«La situation géopolitique qui entoure l’Algérie, à savoir les tensions dans l’espace sahélo-maghrébin, les crises en Libye, en Tunisie et en Egypte représente une menace pour le bon déroulement du prochain scrutin et suscite par conséquent de vraies inquiétudes pour la stabilité de la région», a-t-il souligné, ajoutant que «la Libye est en pleine crise, car il n’y a pratiquement pas d’Etat. Ce pays est submergé par le tribalisme, le régionalisme et le séparatisme. Des groupes armés imposent leur diktat, des mafias veulent vendre le pétrole libyen en dehors du circuit et si ça continue ainsi, bientôt il n’y aura plus de Libye».
«Quant à la Tunisie, poursuit-il, le parti islamiste Ennahda tente de reconsidérer ses positions politiques car il a bien compris qu’un Etat théocratique n’est pas réalisable en Tunisie, mais en dépit d’une Constitution qui a fait un large consensus dans la société, la Tunisie n’est pas encore sortie de sa situation de crise».
Selon M. Djerad, la Libye représente un vrai danger pour l’Algérie. «La Libye est devenue un réservoir d’armes et une menace pour nous, tandis que la Tunisie est un pays qu’il faut suivre de très près, parce qu’il y a toujours des répercussions dans nos frontières par rapport à ce qui se passe dans la lutte contre les groupes terroristes», a-t-il soutenu.
Concernant le Mali, l’intervenant dira : «Il est clair qu’il reste un pays fragile, ce qui représente une menace persistante car nos frontières sont immenses avec ce pays».
A ce propos, l’intervenant a estimé que ces tensions menacent fondamentalement les intérêts stratégiques de l’Algérie.
«La sécurité nationale de notre pays est menacée», a-t-il martelé. «L’Algérie est en train d’éviter difficilement de vivre les soulèvements qui ont atteint les pays arabes. Surtout qu’il y a des puissances étrangères qui tentent par tous les moyens des actions à la fois politiques, diplomatiques, sécuritaires pour fragiliser la position de notre pays», a-t-il expliqué.
Pour préserver la stabilité sécuritaire du pays, le politologue préconise une vigilance accrue sur le plan sécuritaire, économique, politique et diplomatique.
«Il faut faire un travail de fond pour préserver la sécurité nationale et éviter un glissement vers un avenir incertain», a-t-il souligné. L’invité de la Chaîne III a, en outre, indiqué que la stabilité de l’Algérie dépend de la stabilité de toute la région arabe.
«L’Algérie est un pays central, s’il tombe, c’est toute la région qui va s’embraser», a-t-il assuré, arguant : «Nos partenaires étrangers ont bien compris, après la décennie noire et les attentats du 11 septembre 2001, qu’il ne s’agit pas d’une situation interne seulement».
Répondant par ailleurs à la question du rôle de la prochaine élection présidentielle dans la stabilité de l’Algérie, M.Djerad a fait savoir que le prochain scrutin est important dans le processus politique algérien, car selon lui, tous les candidats posent un certain nombre d’objectifs qui insistent sur la sécurité du pays.
«Le prochain scrutin présidentiel est important certes, mais pas une fin en soi, car le plus important, c’est ce qu’il adviendra du pays», a-t-il conclu.
27 mars 2014«Le scrutin présidentiel du 17 avril prochain se déroulera dans un contexte géopolitique qui suscite des inquiétudes fondées», a estimé le politologue Abdelaziz Djerad.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M.Djerad a mis en exergue le contexte géopolitique actuel dans lequel va se dérouler l’élection présidentielle 2014.
«La situation géopolitique qui entoure l’Algérie, à savoir les tensions dans l’espace sahélo-maghrébin, les crises en Libye, en Tunisie et en Egypte représente une menace pour le bon déroulement du prochain scrutin et suscite par conséquent de vraies inquiétudes pour la stabilité de la région», a-t-il souligné, ajoutant que «la Libye est en pleine crise, car il n’y a pratiquement pas d’Etat. Ce pays est submergé par le tribalisme, le régionalisme et le séparatisme. Des groupes armés imposent leur diktat, des mafias veulent vendre le pétrole libyen en dehors du circuit et si ça continue ainsi, bientôt il n’y aura plus de Libye».
«Quant à la Tunisie, poursuit-il, le parti islamiste Ennahda tente de reconsidérer ses positions politiques car il a bien compris qu’un Etat théocratique n’est pas réalisable en Tunisie, mais en dépit d’une Constitution qui a fait un large consensus dans la société, la Tunisie n’est pas encore sortie de sa situation de crise».
Selon M. Djerad, la Libye représente un vrai danger pour l’Algérie. «La Libye est devenue un réservoir d’armes et une menace pour nous, tandis que la Tunisie est un pays qu’il faut suivre de très près, parce qu’il y a toujours des répercussions dans nos frontières par rapport à ce qui se passe dans la lutte contre les groupes terroristes», a-t-il soutenu.
Concernant le Mali, l’intervenant dira : «Il est clair qu’il reste un pays fragile, ce qui représente une menace persistante car nos frontières sont immenses avec ce pays».
A ce propos, l’intervenant a estimé que ces tensions menacent fondamentalement les intérêts stratégiques de l’Algérie.
«La sécurité nationale de notre pays est menacée», a-t-il martelé. «L’Algérie est en train d’éviter difficilement de vivre les soulèvements qui ont atteint les pays arabes. Surtout qu’il y a des puissances étrangères qui tentent par tous les moyens des actions à la fois politiques, diplomatiques, sécuritaires pour fragiliser la position de notre pays», a-t-il expliqué.
Pour préserver la stabilité sécuritaire du pays, le politologue préconise une vigilance accrue sur le plan sécuritaire, économique, politique et diplomatique.
«Il faut faire un travail de fond pour préserver la sécurité nationale et éviter un glissement vers un avenir incertain», a-t-il souligné. L’invité de la Chaîne III a, en outre, indiqué que la stabilité de l’Algérie dépend de la stabilité de toute la région arabe.
«L’Algérie est un pays central, s’il tombe, c’est toute la région qui va s’embraser», a-t-il assuré, arguant : «Nos partenaires étrangers ont bien compris, après la décennie noire et les attentats du 11 septembre 2001, qu’il ne s’agit pas d’une situation interne seulement».
Répondant par ailleurs à la question du rôle de la prochaine élection présidentielle dans la stabilité de l’Algérie, M.Djerad a fait savoir que le prochain scrutin est important dans le processus politique algérien, car selon lui, tous les candidats posent un certain nombre d’objectifs qui insistent sur la sécurité du pays.
«Le prochain scrutin présidentiel est important certes, mais pas une fin en soi, car le plus important, c’est ce qu’il adviendra du pays», a-t-il conclu.
Feriel Arab
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