mardi 28 janvier 2014

LIBYE - 
Article publié le : lundi 27 janvier 2014 à 07:26 - Dernière modification le : lundi 27 janvier 2014 à 08:54

Libye: la ville de Sebha, théâtre de violences récurrentes

Un blessé transporté après les tirs d'une milice contre la foule venue demander son départ, le 15 novembre 2013 à Tripoli, en Libye.
Un blessé transporté après les tirs d'une milice contre la foule venue demander son départ, le 15 novembre 2013 à Tripoli, en Libye.
REUTERS/Stringer

Par RFI
Les violences s'intensifient dans le sud libyen mais aussi à l'ouest de Tripoli. Au moins 154 personnes ont été tuées en deux semaines d'affrontements tribaux. Dans le sud en particulier, la trêve conclue en 2012 entre les tribus a volé en éclat. La ville de Sebha est de nouveau l'épicentre d'une guerre locale.

Depuis deux semaines, les tribus arabes et toubous s'affrontent dans la région de Sebha, dans le sud libyen. A l'hôpital de Sebha, on comptabilise déjà 88 morts et 130 blessés en deux semaines, selon l'Agence France-Presse. Les Arabes et les Toubous s'étaient affrontés à plusieurs reprises en 2012 faisant plus de 150 morts avant qu'une trêve ne soit conclue.
Les différents groupes se battent à la fois pour une domination politique et économique sur le grand sud libyen, riche en pétrole, en gaz et en eau. Les tribus toubous notamment, qui se plaignent d'avoir toujours été marginalisées sous le régime Kadhafi, réclament aujourd'hui une meilleur redistribution du pouvoir et des ressources.
A l'ouest de Tripoli, dans la ville d’Ouerchefana, considérée comme un fief des pro-khadafistes, l'armée épaulée par des groupes d'anciens rebelles anti-Khadafi a lancé la semaine dernière une opération contre des bandes armées, dont des groupes de partisans de l'ancien président.
Situation confuse
D'après les agences, la situation à Ouerchefana reste extrêmement confuse, mais plusieurs centaines de personnes auraient été blessées durant les combats. La situation chaotique en Libye a fait l'objet de consultation entre Paris et Washington la semaine dernière. Paris s'inquiète de la circulation dans la région sahélienne de groupes armés venus du sud libyen.
Par ailleurs, les cinq diplomates et l'employé de l'ambassade d'Egypte à Tripoli enlevés ce week end, en Libye, ont été libérés cette nuit. Annonce faite en deux temps par le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, qui avait d'abord annoncé la remise en liberté de trois d'entre eux. Il avait alors précisé qu'ils étaient chez eux, en sécurité et en bonne santé. Leur libération serait intervenue moyennant la remise en liberté d'un ex-chef rebelle libyen arrêté en Egypte, selon des sources sécuritaires.

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