lundi 9 décembre 2013

Le Niger adopte un ambitieux programme pour sortir de la pauvreté

Panapress-Africamanager
Le tout nouveau Programme de développement économique et social (PDES) approuvé par l’Assemblée nationale du Niger lors d’un vote de confiance au gouvernement se concrétisera par la hausse préconisée des investissements publics qui passeront de 11% du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 pour se situer entre 16% et 17% du PIB au cours des années d’exécution du plan (2012-2015), indique-t-on au ministère en charge de la Planification.
Le PDES 2012-2015, approuvé par les bailleurs de Fonds du Niger, au cours d’une table ronde à Paris, vise à porter le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel à environ 8,5% en moyenne annuelle, maintenir le déficit public à son niveau actuel, soit 11 à 12% du PIB à l’horizon 2015, réduire le déficit du compte courant de la balance des paiements aux environs de 13,5% du PIB et contenir le ratio d’endettement à 30% du PIB.
Cette croissance du PIB profitera également au niveau de vie qui connaîtra une amélioration de 3% en moyenne annuelle et aux investissements dans les secteurs sociaux.
La croissance économique sera soutenue par une progression du secteur primaire qui serait de 8,3% en moyenne annuelle, due à l’évolution de la superficie des terres irriguées, à l’introduction de nouvelles cultures et techniques ainsi qu’à l’amélioration de l’efficacité des investissements agricoles et pastoraux. Elle résulterait également du développement prévisible du secteur de la sylviculture durant la période du Plan.
Il est également attendu du secteur secondaire qu’il porte le dynamisme économique par une croissance moyenne de plus de 11,5% par an. Cette performance sera assise sur une relance du marché intérieur et une amélioration des exportations, particulièrement celles des industries extractives.
Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de près de 9% en moyenne annuelle durant la période 2012-2015, dont près de 8% pour les services marchands, en particulier les secteurs des transports et communication et du commerce. Les services non marchands des administrations publiques enregistreraient pour leur part une croissance atteignant 10% avec la hausse programmée des investissements publics et des grands chantiers d’infrastructure.
Le secteur informel gardera un rôle non négligeable dans la concrétisation des objectifs de croissance escomptés. En effet, son importance apparaît clairement dans sa contribution au produit intérieur brut, qui a atteint 69% en 2011. Ce secteur réalisera au cours de la période du Plan une croissance annuelle moyenne de près de 8%.
Une telle dynamique de croissance sera impulsée par l’accélération des investissements et le relèvement escompté des niveaux de l’épargne intérieure.
La formation brute de capital fixe prévue pour la période du Plan atteindrait environ 5 350  milliards de FCFA, passant de 1 130 milliards de FCFA en 2011 à près de 1 340 milliards de FCFA en moyenne annuelle, soit un taux de croissance de 9% par an en moyenne. Cet effort sera assumé par l’Etat, mais également par les entreprises privées et les ménages.
Pour sa part, l’épargne intérieure devrait augmenter de près de 12,5% en moyenne annuelle entre 2012 et 2015, résultant à la fois de l’augmentation de sa part dans le PIB qui passera de 10% en 2011 à 14,9% en 2015 et de la forte hausse du PIB.
« L’objectif de réaliser une croissance forte et inclusive constitue un des moyens qui permettront l’amélioration du niveau de vie de façon générale », estime-t-on au ministère du Plan.
Selon le PDES, les importations de marchandises augmenteraient de 7%, en moyenne annuelle, en rapport avec les achats de bien d’équipements et de biens intermédiaires qui doivent accompagner l’accélération des investissements. L’équilibre emplois et ressources du PIB connaîtrait un fort apport de services non facteurs estimés en termes nets à près de 2080 milliards de FCFA au cours de la période du plan, ce qui représente une valeur annuelle moyenne de 520 milliards de FCFA ou 15% du PIB.
http://www.africanmanager.com/159141.html

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