Francis Collomp avait été enlevé il y a presque un an, le 19 décembre 2012, dans le nord du Nigeria, plus exactement à Rimi, dans l'Etat du Katsina, frontalier du Niger.
Selon une source française proche du dossier, citée par l'AFP, le Français aurait profité d'un échange de tirs entre l'armée nigériane et des membres du groupe islamiste qui le détenait pour s'enfuir, la porte de sa cellule n'étant pas fermée. Est-ce que quelqu'un d'extérieur a ouvert cette porte ? Les ravisseurs ont-ils été négligents ? C'est encore impossible à dire. D'après nos informations, le Français, une fois sorti, aurait couru, pris une moto-taxi, qui l'aurait conduit au poste de police central de la ville de Kaduna, située à quelques kilomètres au Sud de Zaria. Il y serait toujours en ce moment... Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est en route pour Abuja.
Un enlèvement revendiqué par Ansaru
Cet ingénieur de bientôt 64 ans travaillait pour l'entreprise Vergnet, spécialisée dans la distribution d'eau potable et d'éoliennes. Sa résidence avait été attaquée par une trentaine d'hommes armés.
Le rapt avait ensuite été revendiqué par Ansaru, un groupe dissident de la secte islamiste Boko Haram qui mène une insurrection contre le pouvoir du Nigeria.
Le mouvement avait justifié l'enlèvement par « la position du gouvernement français et des Français contre l'islam et les musulmans ». Le groupe avait évoqué l'intervention militaire au Mali et la loi de 2011 contre le port du voile intégral en public en France.
Fin septembre, les ravisseurs avait diffusé une vidéo de Francis Collomp dans laquelle il lisait un texte en anglais et appelait les gouvernements français et nigérian à ouvrir des négociations avec Ansaru en vue de sa libération.
Soulagement
Depuis l'avion présidentiel qui le conduisait en Israël, le président français François Hollande, a joint l'ex-otage par téléphone ainsi que sa famille.
Du côté des proches, évidemment, c'est le soulagement. « Je suis restée bouche bée, je ne réalise pas encore, c'est la joie », s'est réjouie auprès de l'AFP, Anne-Marie Collomp, l'épouse de Francis Collomp.
Soulagement de la famille bien sûr, mais aussi de tous ceux qui l'on soutenu, comme l'explique la secrétaire générale d'Otages dans le monde, l'association créée par l'ex-otage Jean-Louis Normandin.
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