jeudi 25 juillet 2013

Crises africaines, analyse de classe ou analyse ethnique ? Débat entre Bernard Lugan et Alain Soral, le 25 juin 2013 à Lyon

mardi 16 juillet 2013/http://bernardlugan.blogspot.be/

Crises africaines, analyse de classe ou analyse ethnique ?

Débat entre Bernard Lugan et Alain Soral, le 25 juin 2013 à Lyon


Partie 1


Partie 2

samedi 13 juillet 2013

L'Afrique Réelle N° 43 - Juillet 2013

SOMMAIRE : 

Actualité : 
- Libye : La désintégration
- Libye : Si Sarkozy avait écouté Idriss Déby et non BHL…
- Egypte : Comment l’armée a « piloté » les trois phases de la révolution

Dossier :
Comment Frederik De Klerk installa Nelson Mandela au Pouvoir


 - Le jeu trouble de Frederik De Klerk
- Témoignage pour l'histoire : Les généraux Viljoen et Groenewald racontent les dessous de la remise du pouvoir à Nelson Mandela

Editorial de Bernard Lugan : 


Au moment où ce numéro 43 de l’Afrique Réelle va être envoyé à ses abonnés, l’Egypte et la Libye se sont embrasées.

En Egypte, depuis plus d’un demi-siècle, tapis dans l’ombre, les Frères musulmans, ont tissé leur toile, investissant lentement le pouvoir. Combattus par le colonel Nasser puis par ses successeurs, ils ont, de façon très opportune, coiffé le mouvement révolutionnaire démocratique né au mois de janvier 2011. Puis, ayant évincé les « idiots utiles » qui leur avaient inconsciemment ouvert la voie, ils voulurent faire de l’Egypte une théocratie.
Enivrés par leur victoire, ils ont oublié qu’en Egypte, le vrai pouvoir est l’armée… Les semaines qui viennent nous diront si cette dernière parviendra à mettre aux pas les islamistes ou si au contraire le pays basculera dans la guerre civile, comme ce fut le cas en Algérie après l'annulation par l'armée des élections qui avaient vu la victoire des islamistes du FIS.

En Libye où le président Sarkozy aurait été plus avisé d’écouter son homologue tchadien Idriss Déby plutôt que le « philosophe » BHL, l’intervention française a provoqué un chaos tel que le pays est aujourd’hui devenu la nouvelle base arrière des islamistes, un Libystan en quelque sorte.
Dans tout le pays, les milices s’affrontent et le « pouvoir » de Tripoli en est réduit à marchander aux unes leur aide contre les autres…

Dans ces conditions, l’opération Serval qui fut une réussite militaire risque de n’avoir servi à rien puisque les islamistes ont désormais leurs bases dans tout le pays, depuis Derna au Nord, jusque dans le désert du sud.

Au moment où ces lignes sont écrites, Nelson Mandela semble livrer son dernier combat. Tout a été dit sur sa vie et j’y reviendrai.
Le public ignore en revanche les conditions dans lesquelles Frederik De Klerk le hissa au pouvoir. Ce dernier était en effet à la tête d’un pays puissant doté d’une administration compétente et d’une économie florissante en dépit des sanctions internationales. L’ANC qui avait été militairement vaincu était incapable de lutter contre la première armée du continent africain et contre une police qui avait démantelé sa branche militaire et terroriste.
De plus, l’ANC était militairement seul depuis l’effondrement du bloc de l’Est cependant que, politiquement, il avait été isolé par la politique des bantustan, les alliés fédéralistes du président De Klerk permettant de le contenir.
Et pourtant, Frederik De Klerk remit le pouvoir à Nelson Mandela, sans conditions et sans exiger la moindre garantie pour les minorités, à commencer par la sienne.
C’est à cet épisode peu connu de l’histoire sud-africaine qu’est consacré le dossier de ce numéro.

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