samedi 1 juin 2013

Mali : L' Impossible Synthèse De François Hollande Entre le MNLA et Bamako


mercredi 29 mai 2013

source : diktacratie.com


François Hollande et récemment sa concubine ont beau parler de pays uni, le Mali a mal à Kidal, cette ville du nord du pays où l’armée malienne reste interdite de séjour. À moins de deux mois d’une improbable élection présidentielle, le fief de toutes les rébellions touarègues est une source de cauchemar pour le pouvoir central de Bamako, à 1 500 km de là.


Dans la foulée du pu-putsch opéré en mars 2012 par le capitaine Sanogo, les indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), avaient, non sans précipitation, prononcé la sécession du nord du pays. Avant de se faire proprement dégager de toutes les cités du septentrion malien par leurs alliés d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) et d’Ansar Dine, qui n’avaient plus besoin d’eux.


Une fois les narco-bandits du Qatar ventilés à leur tour par les forces spéciales françaises et tchadiennes, Kidal est repassé l’air de rien sous le contrôle du MNLA, avec bien sûr l’assentiment de François Hollande. Pas question de se passer du talent des Touaregs pour se mouvoir dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, siège de la mortelle partie de chat-bite menée contre les derniers résidus barbus par la France.


Parfaitement conscient du soutien de la France de "Papa Hollande", le MNLA n’a pas hésité à narguer Bamako, en interdisant aux soldats maliens de pénétrer dans Kidal. Un affront, sachant que c’est précisément le MNLA qui a entamé les hostilités dès janvier 2012, provoquant quelques semaines plus tard la fanfaronnade de Sanogo et de ses bérets verts.


Le souvenir, à Kidal, des massacres qui ont systématiquement suivi toutes les tentatives de soulèvement touareg depuis «l’indépendance» du Mali en 1960 reste bien sûr un élément non négligeable du contentieux.


La tenue du scrutin présidentiel, à Kidal et ses environs, en juillet prochain, offrait deux options au gouvernement de transition de Dioncounda Traoré : cogner ou négocier. Une intervention militaire aurait signifié un glissement vers la guerre civile, tandis que la négociation a au moins l’avantage d’alimenter le statu quo, ce qui peut en fin de compte arranger beaucoup de monde dans l’histoire. À commencer par françois Hollande, qui en son Elysée, jure d’être « intraitable » sur la question de la tenue de l’élection présidentielle malienne, et qui dans le même temps, ménage le MNLA à Kidal.


Le président Traoré a donc opté pour la négociation, qu’il n’hésite cependant pas à polluer avec des déclarations franchement agressives, promettant la foudre à Kidal. Souffler le chaud et le froid, où comment s’assurer que rien ne bouge.

à 11:10
Libellés : mali

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