vendredi 14 juin 2013

Bamako : l’entêtement met en péril les négociations


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le 14.06.13 | 10h00 Réagissez

«Désarmement des groupes armés», «cessez-le-feu entre l’armée régulière et le MNLA», «déploiement de l’armée malienne à Kidal», «bannir le mot Azawad pour désigner les régions du Nord»... sont les quelques revendications du préaccord entre le gouvernement de Bamako et les groupes touareg armés dans le nord du Mali.

Un accord que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a refusé, mercredi, de signer. A moins de deux mois de la présidentielle prévue le 28 juillet prochain, les différentes parties peinent à trouver un terrain d’entente. «Nous avons l’espoir d’aboutir dans quelques jours à un accord», a tenté de rassurer Pierre Buyoya, chef de la force africaine déployée au Mali (Misma), à la sortie d’une longue rencontre avec le chef de l’Etat malien. «Nous allons poursuivre les négociations à Ouagadougou», a indiqué le chef de la Misma. Les discussions ont repris hier à Ouagadougou pour tenter de parvenir à un accord. Le chef de la diplomatie burkinabé, Djibrill Bassolé, a retrouvé la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), selon l’AFP. Il devait s’entretenir ensuite avec les diplomates qui l’assistent au nom de la communauté internationale et la délégation malienne.

Carte NINA
Des lots de cartes NINA (Numéro d’identification nationale) sont arrivés, mardi dernier, à Bamako. Ces cartes ont été livrées à l’ensemble des électeurs des trois régions du nord : Tombouctou, Gao et Kidal (les électeurs de la ville n’ont pas réceptionné leurs cartes pour le moment). La remise individuelle des cartes commencera dès ce 21 juin. «Comment espèrent-ils nous faire parvenir nos cartes, alors qu’ils ne sont pas capables de trouver une entente pour mener à bien les élections ?» s’interroge un citoyen de Kidal. «Le réseau téléphonique est coupé depuis le 5 juin, le centre de santé est quasiment fermé et les agents de santé venus du Sud ont été renvoyés chez eux. La situation se resserre sur les habitants, donc une grosse pression sur les électeurs», estime-t-il.                      
Faten Hayed

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