vendredi 24 mai 2013

Dans son rapport annuel : Amnesty International s’inquiète des « vastes pouvoirs du DRS »

jeudi, 23 mai 2013 09:27


Hadjer Guenanfa
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Amnesty International (AI) s’inquiète des vastes pouvoirs du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) en matière d’arrestation et de détention.
« Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) disposait toujours (en 2012) de vastes pouvoirs en matière d’arrestation et de détention », indique l’ONG de défense des droits de l’Homme dans son rapport annuel sur la situation des droits humains durant l’année 2012, rendu public ce jeudi 23 mai.
« Ses agents pouvaient notamment maintenir au secret des personnes soupçonnées d’actes de terrorisme, ce qui favorisait le recours à la torture et aux mauvais traitements », ajoute la même source. Des groupes terroristes ont perpétré des attentats et les autorités ont annoncé l’élimination de membres de ces mêmes groupes par les forces de sécurité « sans donner beaucoup de détails », rappelle l’organisation. Ce qui fait « craindre que certains de ces homicides n’aient été des exécutions extrajudiciaires ».
Les responsables d’atteintes aux droits de l’Homme commises pendant les années du terrorisme continuaient, en 2012, de bénéficier de l’impunité, selon Amnesty International. « Les autorités algériennes n’ont pris aucune mesure pour enquêter sur les milliers de disparitions forcées et autres atteintes graves aux droits humains qui ont eu lieu au cours du conflit interne des années 1990 », souligne l’ONG. Cette dernière rappelle que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale « accordait l’impunité aux forces de sécurité et rendait passibles de poursuites les personnes qui critiquent le comportement de ces forces ».
Entraves aux libertés d’expression, d’association, et harcèlement des défenseurs des droits humains
Sur la liberté d’expression, d’association et de réunion, le constat d’Amnesty International est toujours aussi alarmant. Les lois sur l’information et les associations votées dans le cadre des dernières réformes n’ont pas eu un impact positif. Bien au contraire. « La loi sur l’information, adoptée en décembre 2011, restreignait les activités des journalistes dans des domaines tels que la sûreté de l’Etat, la souveraineté nationale et les intérêts économiques du pays », dénonce l’ONG. Avant d’ajouter : « Egalement votée en décembre 2011, une nouvelle loi sur les associations renforçait les contrôles sur les ONG. » Outre l’interdiction des manifestations malgré la levée de l’état d’urgence, les autorités continuaient « de harceler les défenseurs des droits humains, notamment en entamant des poursuites judiciaires contre eux », selon AI qui cite, entre autres, le cas de Yacine Zaïd.
Pas de grandes évolutions en matière des droits de la femme en Algérie, qui continuait à subir, en 2012, « les discriminations dans la législation et dans la pratique ». Cependant, les femmes ont pu remporter près d’un tiers des sièges aux élections législatives, note l’organisation, « à la suite d’une loi de 2011 visant à améliorer la représentation des femmes au Parlement ».

jeudi, 23 mai 2013 09:27

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