lundi 29 avril 2013

Mali: la France de nouveau menacée par Al-Qaïda



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Mohammed al-ZawahiriMohammed al-Zawahiri
La France "joue avec le feu" au Mali et doit craindre de nouveaux enlèvements de ressortissants français, a menacé le frère du chef d'Al-Qaïda, Mohammed al-Zawahiri, dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point.

"En attaquant le Mali, la France a allumé la mèche et elle va en subir les conséquences", déclare Mohammed al-Zawahiri, frère d'Ayman al-Zawahiri, le chef du réseau extrémiste. "La réaction des combattants jihadistes risque d'être forte, que ce soit au Mali ou sur le territoire français", ajoute M. Zawahiri. "La France tue nos enfants, on doit répondre. Nous n'avons ni bombes ni avions, mais nos moyens nous permettent de prendre des otages pour nous défendre", dit le salafiste égyptien, estimant que "l'enlèvement de Français est une réaction normale et légitime".

"Allons-nous, nous, musulmans, venir en Europe et vous attaquer parce que nous sommes opposés à la laïcité et au catholicisme ? Vous n'avez pas à intervenir dans nos croyances", conclut-il. Son frère, le chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri avait averti début avril la France qu'elle connaîtrait au Mali "le même sort que l'Amérique en Irak et en Afghanistan".

L'opération lancée en janvier par la France a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées depuis l'an dernier par des groupes islamistes liés à Al-Qaïda.

Ayman al-Zawahiri, un Égyptien, a succédé en juin 2011 à Oussama Ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan.
Son frère, Mohammed al-Zawahiri, a été acquitté le 19 mars 2012 par une cour militaire égyptienne après avoir été condamné à mort lors d'un premier procès pour avoir planifié des attentats. Condamné par contumace en 1998 pour avoir notamment reçu un entraînement en Albanie et planifié des attaques en Egypte, il avait été arrêté en 1999 aux Émirats arabes unis puis remis aux autorités égyptiennes. Il avait été remis en liberté en mars 2011, un mois après la chute du régime du président Hosni Moubarak.
Il avait toutefois été remis en détention quelques jours plus tard, et le 28 juin dernier une cour militaire égyptienne avait accepté qu'il soit rejugé, après qu'il eut fait appel.

    • Par Le Figaro.fr avec AFP
    • Mis à jour le 29/04/2013 à 17:47
    • Publié le 29/04/2013 à 17:45
SourceLe Figaro

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