samedi 23 mars 2013

Présence d’éléments du Polisario au Nord Mali: L’opération «Serval» lèvera-t-elle le coin du voile? par O. Dkhil


Présence d’éléments du Polisario au Nord Mali: L’opération «Serval» lèvera-t-elle le coin du voile? par O. Dkhil

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Plusieurs organes médiatiques avaient, avant même l’éclatement de la guerre au Mali, relevés que des connexions existaient entre des éléments du Polisario et les islamistes occupant le Nord du Mali.
Et même si, tout récemment, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, avait fait état de la présence de combattants issus des rangs du Polisario parmi les groupes terroristes pourchassés dans le Nord-Mali, force est de constater aujourd’hui que le doute a été levé avec la capture d’hommes venus des rangs du Polisario, sans compter les postes de responsabilité qu’occupent d’autres à l’image d’Abou Al Walid Sahraoui, porte-parole du MUJAO et Abdel Hakim Sahraoui, alors adjoint du chef de «la police islamique» de Gao à la veille de l’intervention française, le 11 janvier 2013.
Pourtant que n’a pas fait le Polisario pour échapper à cette «liaison dangereuse», le rapt des ressortissants européens en plein cœur des camps de Tindouf pour le compte d’une katiba du réseau terroriste d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), venant ternir son image, parce qu’improbable voire impossible sans une forte complicité avec des personnes du terrain, entrant et sortant allègrement des camps sans soulevés de soupçons.
«Le Fiagro», «France 24», pour ne citer que ceux-là ont mis en exergue, la semaine dernière, cette présence d’éléments du Polisario parmi les combattants capturés ou tués, en compagnie de leur chef Abou Zeid, lors des opérations franco-tchandiennes dans le massif montagneux du Tagharghart provenant du front malien et du Sahel.
Cette alliance contre nature sera-t-elle mise à nue par l’opération «Serval» pour faire du Polisario, «un des bras armés du terrorisme sahélo-saharien et le paravent d’une politique algérienne visant la déstabilisation de toute la région et en tête son voisin marocain», comme le souligne, dans son article, Katherine Junger, paru sur http://www.droits-humains.org, sous le titre : «Les traces du Polisario sur le front malien se confirment».
Il est incontestable que, désœuvrés et compte tenu de leur connaissance parfaite du terrain, de nombreux combattants du Polisario n’avaient pas hésiter à se convertir dans toutes sortes de trafics dans les étendues désertiques sahélo-sahariennes: trafics d’armes, de drogue et de cigarettes, facilitation de l’émigration clandestine de subsahariens, sous-traitance d’opérations de surveillance des déplacements des armées des pays voisins et de prise d’otages pour rançonner les pays occidentaux.
De là à en voir parmi les combattants du MUJAO et autres katibas d’Aqmi, il est permis de douter. Et sérieusement !
O. Dkhlil
 
Date publication : 07-03-2013 18:22:39

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