dimanche 24 mars 2013

Armée malienne/Génocides et crimes contre l’humanité dans le Gourma




Alors que la presse française et internationale est tenue scrupuleusement à l’écart de ce que
le vocabulaire militaire appel « le théâtre des opérations », les génocides de l’armée malienne
contre les populations touarègue et arabe se multiplient. L’absence de communication,
d’image, d’observateur extérieur, neutre et indépendante accrédite la thèse que la France
soutient, cautionne, encourage par son mutisme le travail systématique d’épuration ethnique
perpétré par les génocidaires maliens. Qui ne dit mot, consent.
Depuis plusieurs semaines, aucun campement de la boucle du Niger n’est épargné.
Après avoir, les jours passés, tué, volé, détruit, violé, battu à Gossi, In Tillilt, Tinkerezaina,
Doro, Echeri, Winerdan, Inadjatafen, les génocidaires et leur logique aveugle de mort et de
terreur se sont abattus samedi 23 mars sur la localité de Tessit et sur ses environs.
Les mots me manquent pour décrire le carnage qui a été fait... La souffrance, la peur,
la colère, la détresse, la souffrance, l’incompréhension… Tous ses sentiments et bien d’autres
encore transparaissent dans les témoignages des rescapés.
La technique est à présent éprouvée. Les génocidaires s’abattent sur un campement
et de façon systématique volent, rançonnent, détruisent, battent indistinctement des femmes,
des enfants, des personnes âgées. La mort aux trousses, les rescapés fuient à pieds, sans
eau ni nourriture sous des températures caniculaires vers les camps de réfugiés du Burkina
Faso où leurs vie détruites viennent s’échouer. Leurs compagnons d’infortune s’organisent
pour trouver de l’eau, de la nourriture alors qu’ils manquent déjà de tout. Le bilan n’est
malheureusement que provisoire. Les habitants ont fuit, se sont dispersés…certains manquent
à l’appel…
Joint par téléphone aujourd’hui, dimanche 24 mars, le bilan fait état de 8 personnes
kidnappées par les génocidaires. 12 ont été enlevées, 4 relâchées après avoir été battues dont
Daoud et Zeid deux bergers du campement. Eghya ag Meygad a été torturé pour la seule
raison qu’il est touareg. Ghabdou ag Khounta, âgé d’environ 80 ans, a été molesté pour la
seule raison qu’il est touareg. Son fils Najib ag Ghabdou ainsi que Dia ag Mohamed et Naïs
font partis des 8 personnes kidnappées par l’armée malienne pour la seule raison qu’ils sont
touaregs. 2 personnes ont tenté de prendre la fuite en moto, elles ont été rattrapées par les
génocidaires.
Les génocidaires ont battu des enfants rapporte un témoin, ils ont détruit la boutique
du campement et volé son contenu ainsi que la somme de 400 000 CFA. Les quelques
maisons ont été rasées, les huttes des nomades brûlées. Les bijoux des femmes ont été volés
ainsi que leurs objets de valeurs.
A l’heure où j’écris ses lignes, le bilan n’est malheureusement que provisoire...

Walet Gossi

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