vendredi 3 août 2012


Un drone français abattu au Nord-Mali

Un drone français abattu au Nord-Mali
Un drone de l’armée française a été abattu dans la nuit du 28 au 29 juillet 2012 par un groupe armé au Nord du Mali quelque part entre Anéfis et Kidal. Très peu de temps après cet incident, un avion non identifié en provenance d’un pays voisin du Mali a bombardé les débris du drone abattu et le périmètre dans lequel il se trouvait pour empêcher les membres du groupe de s’en approcher, causant la mort de quatre personnes. Mais les survivants sont parvenus à emmener avec eux des pièces.
Certaines informations précisent que le drone français a été abattu dans la région d’Essouk, non loin d’une caserne désaffectée de la gendarmerie malienne servant actuellement de centre de commandement d’AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique) et que des voyageurs locaux empruntant l’itinéraire Anéfis-Tessalit en direction de la localité algérienne de Bordj Badji Mokhtar ont rapporté des témoignages concordants faisant état d’une énorme explosion près de l’ancienne caserne.
Les combattants d’AQMI et du MUJAO n’ont pu jusqu’ici utiliser les missiles Sol-Air portatifs de type Igla S issus des arsenaux de l’armée libyenne pour faire face à la multiplication des vols de reconnaissance effectués par des drones et des avions occidentaux au dessus du Nord-Mali. .
D’après des estimations non actualisées, la France disposerait de 81 drones militaires de renseignement et poursuit des projets visant à armer des drones en suivant l’exemple des drones américains armés de missiles Air-Sol.
Il demeure peu probable qu’un drone armé ait pu effectuer le raid suivant la chute du premier drone. Des observateurs penchent pour un avion d’attaque au sol en provenance de Niamey ou de Ouagadougou.
Il est à remarquer que les radars de l’armée algérienne installés à l’extrême-sud de l’Algérie ont détecté et suivi le crash du drone au Nord-Mali ainsi que le raid aérien sur les éléments du groupe armé qui ont tenté de récupérer les débris.
Ce n’est pas la première fois que des membres du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) ouvrent le feu sur des drones occidentaux survolant le Nord-Mali. Le 15 juin 2012, une frappe aérienne non-identifiée visait un convoi armé près de Taoudenni. Il y a quelques semaines, des hommes armés ont tenté d’en abattre un qui survolait Tombouctou à une altitude assez basse. Plus récemment, un drone survolant la périphérie de la ville de Gao a essuyé des tirs en provenance du sol.
Des informations distillées confirment la présence de drones américains à Ouagadougou et le renforcement du dispositif militaire et informationnel français à Niamey, Nouakchott et N’Djaména.
La France a affirmé par la voix de son ministre des Affaires étrangères qu’elle n’en eneverra aucun soldat au sol en cas d’intervention au Mali. Cependant, le retrait des unités militaires françaises d’Afghanistan et leur possible redéploiement dans des pays du Sahel laisse entendre que pour Paris, l’affaire est réglée. Cette recrudescence des activités aériennes de pays occidentaux au dessus du Nord Mali augure d’intenses préparatifs en vue d’une intervention militaire internationale sous supervision française et américaine au Nord-Mali.
Il ressort également que la crise malienne est une crise préparée et fabriquée de toutes pièces. A quelle fin? Les jours et les semaines qui viennent nous ont diront plus.

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