TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 28 avril 2012
Royaume touareg
(avril 2012).
de Wikipédia,
Ceci est une ébauche du royaume touareg situé dans l'actuel Burkina Faso. C'est à sa place que se trouve l'actuellle province de l'Oudalan. Voici les sources:
1 2 3 4 5 L e royaume de l'Oudalan est située à l'extrême Nord du Burkina Faso dans la région du Gorouol . Elle marque la frontière Nord - Est du pays avec le Niger et celle du Nord avec la République du Mali. Au Sud, il fait frontière avec la province du Séno et à l'Ouest avec la province du Soum. Elle tire son nom de celui d’une tribu touareg, les « oudalan » qui ont beaucoup marqué la région. De nos jours, sa superficie est couverte par la province de l'Oudalan. Le chef - lieu de la province, Gorom – Gorom est situé à trois cent vingt et un (321) kilomètres de Ouagadougou. De nos jours, la province est peuplée par des populations variées. On distingue :
les tamacheqophones qui regroupent les « touaregs », les « iwararwararan » et les « bellah » ;
les fulaphones à l’intérieur desquels on retrouve les «ful€e» et les «rimaï€e ou maccu€e»;
les songhayphones qui englobent les «kaadey», les «maaley», les « seybatan », les «doogaabè» et les « baraabè».
Jadis, cette région était habitée par les « gulmanceba » qui sont les premiers habitants sédentaires à occuper la région. A l'avènement de l'empire songhay de Gao, la région passe d'abord sous la domination d'une première vague de songhay réfractaires à l'islam qui assimile certains gulmanceba lorsqu'ils ne les asservissent pas et ensuite sous celle d’une seconde vague, islamisée cette fois – ci, fuyant la conquête marocaine .
Fuyant les persécutions de SONNI ALI (1464 – 1492) , les premiers « ful€e» arrivent dans la région au XVè siècle. Il s'agit de la fraction des « SANGARE » de la tribu des «tooro€e» (Kati 1913: 44, 83 - 84). D'autres évènements vont pousser d'autres vagues ful€e à gagner la région à l'instar du pachalik marocain à Tombouctou jugé oppressif par ces derniers. Cette raison peu convaincante s'ajoute au phénomène de "migration - transhumance"(DIALLO, 1999:24) ou “migratory drift” selon STENNING (1994:206 -207) qui consiste à pousser de plus en plus loin dans une région inconnue à la recherche des points d'eau et de pâturages à chaque saison sèche. Le premier groupe à atteindre l'Oudalan est constitué de la fraction des « adaabè» et des «agilanaabè». Après eux, sont venus par petits groupes, divers groupes classés sous l'appellation de «gawoobè». Ce sont les «cewdiibè», les «magabuubè», les «surtatiibè», les «wilaabè», les «dogaabè», les «sillubè», les «modibaabè», les «dagaabè» et les «baaraabè». Leur langue, le fulfulde devint par la suite, la lingua franca de la région .
En 1726, un conflit opposa deux fractions « arma » à Bamba. Alliés au parti de Qâder, les touaregs de la tribu des « oudalan » et les autres « kel tamacheq » du Gourma avaient le dessous face au camp de Hârir alliés à la tribu touareg des « kal tadmakkat ». Après cette défaite, les oudalan passèrent définitivement sur la rive gauche du fleuve Niger. Avec eux, partirent vers le sud, les quelques rescapés arma connus de nos jours sous le nom de "Alkaseybaatan" ou "Seybaatan" . La migration fuite des Oudalan se reproduisit une fois encore lorsqu'ils furent chassés de la région de la mare de Gossi où ils s'étaient implantés. Ils arrivèrent dans l'extrême nord du Burkina Faso qui devint par la suite « l'akal oudalan », la terre des oudalan qu'ils vont dominer. Avec d'autres nobles, les « kal zingi » et les « idamosan », ils se lièrent par mariage et formèrent une grande communauté très hiérarchisée. En effet, au dessus de la société trônent les « kal takarangat » appelés aussi « kal es – souk » considérés comme un lignage saint, d'ascendance illustre sans pareille baraka transmise par lignée paternelle. Suit dans l'ordre, la fraction des « imrad » de Tassamakat, celle des « Ikubaredan » de Markoy. Ensuite, vient les fractions alliées qui sont celle des « iwararwararan » ou « ifulalan » qui sont des ful€e tamacheqophones, celle des « inhadan » qui sont des forgerons et celle des « kal tamukast » qui sont des religieux. En bas de la pyramide se trouvent les « iklan » appelés aussi « bellah » qui constituent la classe servile. Leur premier Amenokal fut Bahar qui organisa la région autour de son « ettebel ».
Le début du XIXè siècle marque la période des djihads ful€e. L'émirat du Liptako est fondé et une bonne partie des ful€e sous la conduite de la tribu des « tooro€e » se soustrait à l'autorité de l'amenokal des oudalan. L'avènement de la « Diina du Macina » va entrainer l'arrivée de la tribu ful€e des « feroo€e » qui vont supplanter les tooro€e au Liptako, lesquels descendent plus au Sud pour fonder l'émirat du « Yagha ».
La dynastie des « Bari » qui régnait sur le Macina s'effondre sous les coups des toucouleurs conduits par une fraction des tooro€e venus fraîchement du « Fouta ». Sous le règne de « Tidiane TALL » qui a remplacé « El Hadj Omar TALL », fondateur de la dynastie « TALL » au Macina, une colonne partit de Hombori avait battu les touaregs oudalan et « loghomatten » alliés au songhay et soumit le sahel jusqu’à la hauteur de Zinder. Touaregs et songhay furent assujettis à un fort impôt annuel . En 1893, « Archinard » occupe le Macina et « Ahmadou TALL », le « lamido juulbè » s'enfuit en direction du Sokoto ce qui marque la fin de l'hégémonie ful€e sur la région. Les touaregs chassent les percepteurs installés par les ful€e et reprennent leurs indépendances respectives qui ne seront que de courte durée.
En effet, en 1895, les oudalan doivent fuir devant les attaques de la fraction « kel ataram » des touaregs « iullemenden » nomadisant jusqu'alors entre Gao et Ménaka, eux mêmes fuyant devant d'autres violentes attaques d'autres touaregs venus de l'Aïr. Les iullemenden conduit par « Madidou » pillèrent les campements emportant troupeaux et captifs. L'oudalan, totalement ruiné fut déserté par les rescapés qui trouvèrent refuge à Arbinda, Dori, et Téra. L'aménokal des oudalan trouva protection chez « Bokar Wandiédou », amenokal des loghomatten . Durant cette période, la région fut constamment menacée par les rezzou iullemenden dirigés depuis la zone de Gao.
Pendant la colonisation française, les touaregs oudalan s'opposèrent farouchement à l'occupation de la région. Ayant participé d’abord à la bataille de « Diagourou » sous la bannière d'un marabout qui avait coalisé touaregs et fulbè qui s'est soldée par une défaite, les oudalan sous la conduite de l'aménokal « Nzugi ag Elkanata » combattirent les français commandés par le commandant « Crave » le 1er/12/1898 à « Fakiline ». Les oudalan furent défaits accusant de nombreuses pertes humaines. Abandonnés par leurs alliés les Seybatan conduits par « Amadou Agotham » qui se soumis au colon, ils affrontèrent de nouveau les français près de « Boura » le 11/07/ 1899 et perdirent encore la bataille et plus sévèrement.
C'est après cette défaite que l'Aménokal signa à deux reprises les conditions de sa soumission; la première fois, le 15/11/1898 à Dulsu et le 3/12/1899 à Dori. Il fut obligé d'établir ses campements près des mares de Markoy et de Darkoy. Mais la condition d'abandonner leurs droits sur les tribus et les villages bellah entraina une révolte entre 1915 et 1916 qui se solda par un grand massacre des oudalan. Vint alors, une période d'accalmie qui voit Nzugi reconnu chef du canton de l'Oudalan avec pouvoir sur les tribus touaregs. Les peuls gawoobè furent soustraits à son autorité et placés sous celle de l'Amirou de Dori. Nzugi meurt le 16/02/1903 et fut remplacé par « Mamadou Attam ».
Notes et références[modifier]
↑ BARRAL, Henri, Les populations d’éleveurs et les problèmes pastoraux dans le nord – Est de la Haute Volta, cahiers O.R.S.T.O.M, 1967, Série Scie Hum, 4,
↑ BERUS, Edmond, Touaregs nigériens, unité culturelle et diversité régionale d’un peuple pasteur, Paris : O.R.S.T.O.M, 1981, p 507p
↑ KAMBOU-FERRAND, Jeanne Marie. Peuples voltaïques et conquêtes coloniales (1885 - 1914) au Burkina Faso. Paris : L'harmattan, 1993,478p.
↑ GUILLAUD DOMINIQUE. L'ombre du mil : un système agropastoral en Aribinda (Burkina Faso). Paris : ORSTOM, 1993, 321 p.
↑ KUBA, Richard et alii, Histoire du peuplement et relations interethniques au Burkina Faso, Paris : Karthala, 2001, 288p
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire