vendredi 30 mars 2012


Menacé par les putschistes, Mohamed Ag Erlaf bientôt à Kidal pour négocier avec le MNLA

Toumast Presse
Mohamed Ag Erlaf
La prise de pouvoir au Mali par le CNRDRE du Capitaine Amadou Haya Sanogo a fait un grand nombre de mécontent parmi les grands corrompus des 20 dernières années dont des anciens ministres de l'état. Parmi ceux-ci Mohamed Ag Erlaf, ancien ministre Malien qui a passé quelques jours en prison. En échange de sa liberté, il s'apprête à se rendre à Kidal pour négocier avec lequel l'arrêt de son attaque contre cette ville. Le MNLA se doit de ne pas le recevoir et d'éviter toute négociation consistant à mettre fin ou à le dévier de son objectif de libération de l'Azawad, car l'Azawad c'est maintenant ou jamais.
Marcus Garvey, l'un des plus grand panafricaniste de l'histoire disait après tant d'années de combats que: "dans la lutte pour s'élever, les opprimés sont toujours handicapés par ceux d'entre eux qui trahissent leur propre race, c'est-à-dire par les hommes de peu de foi, et tous ceux qui se laissent corrompre et acceptent de vendre les droits de leurs propres frères." Nous ignorons si Marcus Garvey a eu à rencontrer un Tamasheq (Touareg), mais nous pensons que sa citation est une vérité immuable concernant notre peuple. Depuis la pénétration Française, notre peuple a toujours échoué à repousser les forces étrangères non pas à cause de sa faiblesse, mais plutôt à cause de la trahison de nos frères «de peu de foi ... qui se laissent corrompre et acceptent de vendre les droits de leurs propres frères.»
Déjà en 1902, le colonisateur Français avait pu remporter la bataille de Tit contre les combattants de la confédération Tamasheq des Ihaggaren (habitants du Hoggar en Algérie) à cause de la trahison de Mossa Ag Amastane. Ce même Mossa Ag Amastane participera en 1916 à la bataille d'Anderamboukane qui verra la défaite de Fihroune Ag Alenessate. Il participera encore à partir de 1917 aux nombreuses batailles du colonisateur Français contre Kaocene Ag Gueda. Toutes ces trahisons de Mossa Ag Amastane contre son propre peuple avaient s'expliquait par le titre d'Amenokal (Chef traditionnel) des Ihaggaren que lui a été promis et offert par la France.
Un siècle plus tard, les nouveaux Mossa Ag Amastane se sont multiplié plusieurs centaines. Lorsqu'ils ne sont pas des politiciens sous-alimentés comme Zeidane Ag Sidalamine ou Azaz Ag Loudagdag, ils sont des criminels de grand chemin comme Iyad Ag Ghaly qui profitent de l'ignorance de certains de nos frères pour les entrainer dans des jeux macabres où il est le seul gagnant. Mais nous ne pourrons parler d'Iyad Ag Ghaly, qui vient de créer son fantomatique Ansar Adine, sans parler de son ami intime Mohamed Ag Erlaf dont l'un des enfants s'appelle comme par hasard Iyad.
Mohamed Ag Erlaf il faut le rappeler a toujours été inséparable d'Iyad Ag Ghaly depuis que ce dernier est revenu de la Libye en 1990. Mohamed Ag Erlaf a été le conseiller par excellence d'Iyad Ag Ghaly lors de la négociation de l'accord de Tamanrasset en 1991, du Pacte National en 1992, et durant toutes acrobaties d'Iyad Ag Ghaly et du MPA pour combattre les autres mouvements Azawadiens qui refusaient de faire la paix avec le Mali. Trois jours avant l'annonce officielle de la création d'Ansar Adine, les deux hommes étaient ensemble, comme par hasard...
Il faut dire que le coup d'état du CNRDRE du Capitaine Sanogo a contrarié les plans machiavéliques des deux hommes. En effet, depuis leur prises de pouvoir, les putschistes ont arrêtés un grand nombre de corrompus des administrations Konaré et Touré. Mohamed Ag Erlaf, est l'un d'entre eux après avoir été ministres à plusieurs dans les gouvernements du Président Alpha Oumar Konaré. Sous le Président Amadou Toumani Touré, il est directeur de l'ANCIT (Agence Nationale d'Investissement des Collectivités Territoriales) et coordinateur du PSPSDN (Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité, et le Développement du Nord-Mali).
Nos sources nous apprennent que Mohamed Ag Erlaf est accusé par les nouvelles autorités Maliennes de détournement de deniers publics à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA. Ce crime devait le conduire en prison aux côtés d'Azawadiens comme Aghatam Ag Alhassane, Mohamed El-Moctar, et Soumeïlou Boubeye Maïga. A la différence de ceux-ci, Mohamed Ag Erlaf a clamé pouvoir aider le nouveau régime en négociant avec le MNLA la cessation de ses attaques contre la ville de Kidal.
Comme dit hier, de violents combats avaient eu lieu à l'entrée de Kidal. L'objectif d'Ag Erlaf est non seulement de négocier la fin des attaques du MNLA, mais aussi de demander au MNLA de s'éloigner de la ville de Kidal en s'engageant à ne plus l'attaquer. Si cette mission réussie, le CNRDRE (Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l'Etat) et son Président le Capitaine Sanogo pardonneront à Ag Erlaf ses détournements de deniers publics. Avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, nous savons qu'un Mohamed Ag Erlaf qui ne jouit plus de sa liberté peut s'avérer très dangereux avec l'aide de son ami intime Iyad Ag Ghaly.
Nous lançons un appel solennel au MNLA pour qu'il ne reçoive même pas Mohamed Ag Erlaf, à plus forte raison de négocier avec lui. Nous rappelons au MNLA que la libération de l'Azawad est en cours et quel'Azawad c'est maintenant ou jamais. L'ensemble du peuple Azawadien considèrera toute négociation ou déviation du MNLA comme la pire des trahisons après que des centaines de milliers de personnes se sont retrouvés dans les camps de réfugiés et des milliers de combattants ont abandonné leur emploi à revenue pour participer à l'effort de la libération de l'Azawad.
Nous disons au MNLA que la trahison que serait une négociation avec Mohamed Ag Erlaf ou un autre ne sera pas pardonner par le peuple Azawadien et les auteurs seront jugés par les hommes, et l'histoire. Aux Azawadiens, nous demandons de ne plus jamais accepter les trahisons et de ne plus en être complice à travers leur silence. Dénonçons, dénonçons tous ceux qui trahiront la volonté du peuple et se détourneront de la voie tracée pour la libération de l'Azawad.

Par Ahmeyede Ag Ilkamassene

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