mardi 31 janvier 2012

Rien ne vas plus pour l'armée malienne; le Chef de l'Etat-major démit de ses fonctions?


Generaux Maliens
Entre la conversation téléphonique que nous avons eue avec un combattant du MNLA, et les nouvelles concernant l'état de l'armée Malienne, les plus grandes inquiétudes sont de mise. Pendant que le MNLA entend faire parler de lui encore plus dans les prochains jours et semaines, l'armée Malienne se retrouverait sans Chef d'Etat-major, ses troupes avec un moral bas. Les populations civiles sont de plus en plus inquiètes.
Le Dimanche 29 Janvier 2012, nous avons joint un combattant du MNLA sur son téléphone satellitaire. N'étant pas habilité à s'exprimer dans les medias, nous tairons son identité. Selon lui, bien vrai que la route menant à la libération et à l'Independence de l'Azawad sera longue et parsemée de grandes difficultés, elle est quand même entamée, et rien à part Dieu le Tout Puissant n'empêchera à l'Azawad de rejoindre sa destination finale. Il continue en nous disant : «la seule chose que nous voulons c'est l'indépendance de l'Azawad. Nous ne voulons pas la guerre avec nos frères Maliens. Nous voulons vivre en paix à côté du Mali. Les Maliens sont nos frères, même lors des combats, tout soldat Malien qui déposera son arme sera saint et sauf entre les mains du MNLA.»
Lorsque nous lui demandons d'après l'avancée des combats, sa réponse était très claire : "je ne peux commencer à vous répondre sans avoir une pensée pour tous les combattants qui nous ont quittés en cours de route. Leur sacrifice ne sera pas vain. Aujourd'hui, seul le MNLA existe dans l'Azawad. L'armée Malienne a reçu de grandes pertes, ses troupes ont peur de se rendre au front. Elle a comprise rapidement le message du MNLA. Dans les jours et les semaines qui arriveront, encore plus de militaires Maliens comprendront notre message. Cette fois-ci, personne ne prendra sa valise pour se rendre au Palais Présidentiel de Koulouba, on a fini avec les accords partiels qui ne résolvent rien." Afin de mieux comprendre la différence dans les combats entre l'armée et les forces du MNLA, nous vous proposons une courte partie d'un documentaire tourné en 1992 lors de la rébellion.


L'optimisme de ce combattant du MNLA contraste par rapport à l'état de l'armée malienne. Rien ne va plus. Le moral de cette armée se trouve à son plus bas niveau depuis la fin de la rébellion des années 1990. Face aux défaites cuisantes qu'elle subit depuis le 17 Janvier 2012, le Président Malien, Amadou Toumani Touré, Chef Suprême des armées se résoudrait à démettre de leur fonctions une partie de l'Etat-major Malien. Le General Gabriel Poudiougou, compagnon de longue date du General-Président serait mis à pieds pour communication mensongère et fautes graves. Le centre de commandement vient d'être délocaliser à Bamako, la capitale. Nous n'avons pu avoir la confirmation si le Président compte jouer un rôle direct dans le commandement des troupes maliennes.
Quoi qu'il en soit, le nouveau Chef d'Etat-major aura un travail énorme à faire. Les troupes maliennes n'ont plus le courage de combattre. Nos sources nous affirment que le Colonel-Major Abderahmane Ould Meydou serait hésitant à aller aux fronts après avoir vu la quasi-totalité de ses troupes et de ses milices périrent dans les embuscades que le MNLA lui a tendu vers Ménaka et Adjelhoc (Aguelhok). Seules quelques officiers supérieures se portent volontaire à entreprendre des missions dans le MNLA et prendre le risque d'affronter des unités mobiles du MNLA. La confiance entre les troupes de l'armée Malienne est également inexistante. De nombreux militaires Azawadiens ont été et continuent d'être obligé de déserter l'armée Malienne parce qu'ayant peur de se faire assassiner par leurs frères d'armes.
Au niveau populaire, les choses ne sont guerres réjouissantes. Nous apprenons à l'instant de plusieurs sources se trouvant dans le périmètre du Palais Présidentiel de Koulouba que les femmes et les mères des soldats Maliens en poste dans l'Azawad ont quitté tôt ce matin la ville de Kati pour faire entendre leur mécontentement devant la Palais Présidentiel. Elles entendent faire comprendre à qui de droit qu'elles ne souhaitent plus que leur mari et leurs enfants servent de chair à canon face au MNLA alors que les officiers supérieurs Maliens et leur enfants refusent de se rendre au front.
Face à cette impuissance de son armée, le gouvernement Malien tergiverse et ne sait plus à quel saint se tenir. Il souhaitait jouer la carte de la fermeté, mais son armée ne le lui permet pas. Alors, il trouve une nouvelle parade, celle de jouer au petit agneau innocent et sans défense. C'est ainsi qu'un communiqué du gouvernement Malien a fini par convaincre les plus optimistes qui croyaient encore en sa puissance. Le communiqué publié le Dimanche 29 Janvier 2012 dis ceci: «A la suite des atrocités commises par les éléments du MNLA, de AQMI et de divers groupes à Aguel'hoc le 24 janvier dernier, le Gouvernement a décidé de constituer une commission d'enquête en vue de faire toute la lumière sur les évènements survenus et de saisir, le cas échéant, les juridictions nationales et les instances internationales compétentes.» Encore une propagande mensongère du gouvernement Malien.
A Adjelhoc (Aguelhoc), avant l'entré dans la ville des troupes du MNLA le Mardi 24 Janvier 2012, les militaires Maliens originaires du sud du pays ont tués les 15 soldats Tamasheq (Touareg) qui se trouvaient avec eux. Un 16eme vivra et racontera ce qui s'est passé aux troupes du MNLA une fois rentré dans la ville. L'énergie du désespoir qui a poussé les soldats Maliens a tué leurs frères d'armes uniquement à cause de la couleur de leur peau, les a poussés à combattre les troupes du MNLA alors qu'ils n'avaient aucune probabilité de vaincre. En somme, ceci est encore une propagande mensongère du Mali qui connaitra le même sort que celles qui l'ont précédée, c'est-à-dire démenti sans équivoques par la communauté internationale.
Face à cette faillite complète de l'armée Malienne, les populations civiles Azawadiennes ont de plus en plus peur. Comme nous le disions précédemment, la nouvelle stratégie de combat de l'armée Malienne consiste à faire un bombardement aérien aveugle des villes sous le contrôle du MNLA. Ceci fut le cas à Adjelhoc (Aguelhok) lorsque le 25 Janvier 2012, l'armée Malienne à bombarder l'ensemble de la ville. Résultat, les habitants de la ville se retrouve en plein désert sans aucun support. L'autre stratégie Malienne consistant à utiliser des milices pour combattre à la place de l'armée Malienne et aussi à s'attaquer aux populations civiles comme ce fut le cas durant la rébellion de 1990-1996. Les populations Azawadiennes habitant le Sud du Mali commencent à recevoir de plus en plus de menaces. Espérons que le gouvernement Malien sera assez responsable pour éviter une autre guerre civile au Mali.

Par Ikhlou Ag Azzezen

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