Des défenseurs de l’ancien régime libyen, appuyés par des combattants touaregs du Niger et du Mali qui ont une connaissance parfaite de la région assurent l’escortent en compagnie de Abdallah Al Senoussi, ex-chef des services de renseignements également sous mandat d’amené de la CPI.
Le fils le plus engagé politiquement de Mouammar Kadhafi semble avoir échappé, pour le moment en tout cas, aux nouvelles forces libyennes.
En se retrouvant dans cette région désertique, Saif Al Islam, qui est visé par un mandat d’arrêt de la CPI (Cour pénale internationale), a pu échapper aux rebelles du CNT après la chute de Syrte et la mort de son père Mouammar Kadhafi.
Pour autant, accompagné du chef des services de renseignements de son père Al Senoussi, impliqué dans l’attentat du DC 10 d’UTA, Saif Al Islam Kadhafi, qui a juré vengeance préfère se constituer prisonnier de la CPI.
Rissa ag Boula, conseiller présidentiel et membre élu du conseil régional d’Agadez, a déclaré à l’Associated Press être en contact avec des touaregs venant en aide au fils de l’ancien Guide libyen. « S’il vient ici, le gouvernement l’acceptera, mais il devra aussi respecter ses obligations internationales », a-t-il souligné en allusion au fait que Saif Al Islam Kadhafi est recherché par la CPI.
Les autorités nigériennes ont déjà indiqué que les membres du régime Kadhafi recherchés par la CPI seraient remis à cette instance.
M. Boula a précisé que Saif Al Islam Kadhafi semblait sur le point d’entrer sur le territoire algérien afin de gagner le Niger. Son frère Al-Saadi Kadhafi avait suivi le même itinéraire avec une trentaine de fidèles de l’ancien régime en septembre pour se réfugier au Niger.
Saif Al Islam a été localisé pour la dernière fois dans la région désertique de Ghat, après avoir été signalé en fin de semaine à Syrte et Bani Walid, les deux derniers bastions kadhafistes.
La mort de Mouammar Kadhafi est un objectif militaire secret de l’OTAN qui va bien au delà de la résolution 1973 de l’ONU destinée à protéger les populations de Benghazi. Semble qu’à l’épreuve des faits la notion même de protection des populations civiles stipulée dans une résolution de l’ONU devienne une invitation au (intime l’ordre du) changement de gouvernement. En effet, protéger une population civile du gouvernement qui l’administre c’est dénier toute légitimité à un régime. En d’autres termes, l’appui aérien visant la protection des populations civiles est devenu, à l’épreuve du feu, un euphémisme du droit d’ingérence. L’Otan voulait Kadhafi mort ou vif, il s’agissait d’un objectif militaire.
Il en va autrement de Saif Al Kadhafi, issu d’une jeunesse dorée et désoeuvrée, c’est tardivement qu’il rejoint les affaires Libyennes de son père pour se révéler d’une aide efficace dans le règlement de l’affaire des otages bulgares, l’indemnisation des familles de victimes des attentats du DC10 d’UTA, la signature de différents contrat d’armement avec la France. En foi de quoi, l’OTAN n’a ni qualité ni intérêt pour agir contre Saif Al Islam Kadhafi, qui a oeuvré le plus souvent à l’apaisement des crises engendrées par son père et ce n’est pas l’OTAN qui lui conservera grief d’avoir choisi, au feu, de rejoindre le camp de son père.
Il en va autrement de Saif Al Kadhafi, issu d’une jeunesse dorée et désoeuvrée, c’est tardivement qu’il rejoint les affaires Libyennes de son père pour se révéler d’une aide efficace dans le règlement de l’affaire des otages bulgares, l’indemnisation des familles de victimes des attentats du DC10 d’UTA, la signature de différents contrat d’armement avec la France. En foi de quoi, l’OTAN n’a ni qualité ni intérêt pour agir contre Saif Al Islam Kadhafi, qui a oeuvré le plus souvent à l’apaisement des crises engendrées par son père et ce n’est pas l’OTAN qui lui conservera grief d’avoir choisi, au feu, de rejoindre le camp de son père.
Kadhafi mort, il emportait dans son silence le détail de ses relations avec certains dirigeants occidentaux ; plus spécialement soulagé par l’annonce de sa mort, Berlusconi avait des raisons d’être pressé de se réjouir et de déclarer à l’emporte pièce « La guerre est finie » comme l’expliquait Citizenkane.fr : silvio berlusconi couvre la fuite du terroriste senoussi auteur de l’attentat du dc 10 d’uta.
D’autres, plus discrets, mais copieusement enrichis pour nier pendant 10 ans le lien entre les attentats et les services libyens ont des raisons de se réjouir que Kadhafi mort appartiennent au passé et à l’oubli.
Il ne fait aucun doute que Saif Al Islam Kadhafi s’il parvient à se constituer prisonnier de la CPI, s’attachera avec la dernière énergie, à dévoiler le détail des relations de son père avec les dirigeants occidentaux et africains qui auront bénéficié des largesses du régime kadhafiste avant de participer – fût-ce de manière détournée – à son exécution.
« Le corps de Saïf Al Islam Kadhafi n’a pas encore été retrouvé » telle est la formule consacrée par une presse qui ne doute pas que l’orphelin le plus éclairé du Guide de la révolution, « Roi des Rois d’Afrique », passera de vie à trépas dans le désert entre le Niger, la Libye et l’Algérie.
Le dauphin désigné de Mouammar Kadhafi ne constitue pas (plus) un danger pour l’occident mais pour certains de ses dirigeants jadis bénéficiaires des grâces de son père. Tel dirigeant aurait touché des millions d’euros pour taire l’implication de la Libye dans l’attentat de Lockerbie, tel autre aurait bénéficié de millions d’euros pour son silence… L’orphelin du guide de la révolution, impliqué dans le règlement des fronts diplomatiques ouvert par le guide de la révolution, une fois passée la rage de l’exécution dégradante de son père, recherchera nécessairement une vengeance froide, politique, stratégique et juridique et non pas celle des armes. Dans l’intervalle, il s’attachera à récupérer procurations et pouvoirs sur les 200 milliards de dollars exfiltrés par Kadhafi en dehors de Libye.
Le désert du Niger regorge d’uranium, de secrets et de morts non élucidées : Le 15 décembre 1995, décidant de se rendre à Niamey pour faire la paix avec le président nigérien, le chef des rebelles Touaregs Mano Dayakembarquait à bord d’un avion accompagné de deux autres chefs de la rébellion touarègue, dont Hamed Ahmed ag Khalou et Yahaha Willi Wil et en compagnie d’un « journaliste français », qui était en réalité membre de la DGSE, Hubert Lassiez. Mais juste après son décollage, le temps de porter un message au Consul de France, l’avion redécolle et s’écrase. Tous les passagers sont morts et l’affaire n’est toujours pas élucidée. A l’époque le président Mitterrand s’effaçait devant Chirac et Mano Dayakprivé du soutien de l’association de Danielle Mitterrand s’était vu refusé sa main tendue du nouveau ministre des affaires étrangère Hervé de Charette dans un contexte de reprise de l’influence française en Afrique et de convoitise de l’uranium.
Entre Niger et Libye gisent déjà la sépulture scellée de Mouammar Kadhafi, le mémorial des victimes du DC 10 d’UTA, l’aéroport Mano Dayak en mémoire du rebelle Touareg : dans le désert entre Libye et Niger, l’on dresse des mémoriaux aux avions tombés et les victimes sont poussière et oubli. Saif Al Islam Kadhafi qui vit également un basculement d’intérêts stratégiques, devra agir avec une infinie prudence s’il souhaite se constituer vivant prisonnier de la CPI.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire