lundi 19 septembre 2011


Libye: Le CNT nie que les Africains noirs soient maltraités

Mis à jour le 19.09.11 à 16h52
Le Conseil national de transition (CNT) libyen s'est engagé ce lundi à traiter décemment les étrangers accusés se battre pour Mouammar Kadhafi, en démentant que ses propres combattants se livrent à des abus systématiques sur les Africains.

Les adversaires du colonel Kadhafi l'accusent d'avoir engagé des combattants de pays comme le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Mali et le Soudan, ce qui inspire des craintes pour le sort des Noirs à présent que les ex-rebelles sont aux commandes.

Une commission d'enquête de l'Onu sur la Libye, qui n'a pas pu entrer dans le pays depuis l'éviction de Mouammar Kadhafi, a dit avoir reçu de nombreuses informations faisant état de mauvais traitements infligés à des Africains noirs et à des Libyens au teint sombre par des éléments anti-Kadhafi.

Des images rapportées de Libye font apparaître des Noirs effrayés entassés dans des camions, ce qui a suscité des rumeurs d'exécutions sommaires. Des Noirs capturés par les forces antikadhafistes ont dit être des migrants pris pour des mercenaires.

Assurances du CNT à la communauté internationale

Mohammed al Alagui, présenté comme le ministre de la Justice et des Droits de l'homme du CNT, a déclaré au Conseil des droits de l'homme de l'Onu que le colonel Kadhafi avait eu recours à des mercenaires pour tuer des Libyens, mais que ceux qui seraient capturés seraient traités de façon équitable.

«Le régime Kadhafi a déclaré la guerre au peuple libyen et a utilisé des mercenaires étrangers, a-t-il dit. Mais une fois capturés, ils gardent le droit d'être traduits comme il convient devant un juge dans le respect du droit international».

«Nous ne faisons pas de distinctions entre les gens selon des critères de couleur, et nous ne pratiquons pas de discrimination contre nos frères des pays africains».

Les partisans de Mouammar Kadhafi accusent aussi leurs adversaires de faire appel à des mercenaires. Ils ont déclaré lundi avoir capturé 17 étrangers, notamment des ressortissants français et britanniques, à Bani Walid, l'un des derniers bastions restés fidèles à l'ex-«guide» libyen.

Mohammed al Alagui a assuré que le CNT enquêterait méthodiquement sur toute violation des droits de l'homme commise pas ses combattants. «Il n'y pas eu de crimes de guerre (commis par des anti-Kadhafi)», a-t-il dit.

«Si des faits illégaux se sont produits, il s'agissait d'actes isolés commis par des révolutionnaires qui n'agissaient pas sur les instructions du CNT. Nous avons appelé les révolutionnaires à traiter les prisonniers selon la charia islamique et le droit international».
Reuters

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