Paris demande au Niger de livrer les proches de Kadhafi
publié le 15/09/2011 à 19:47, mis à jour à 19:47
La France va demander la coopération du Niger concernant les proches de Mouammar Kadhafi ayant trouvé refuge dans ce pays, a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy lors d'une visite éclair en Libye.
"Le président du CNT (Conseil national de transition libyen) nous a demandé d'intervenir (auprès du Niger)", a dit le président français lors d'une conférence de presse à Tripoli. "Cela sera fait demain (vendredi)."
La demande de Nicolas Sarkozy "sera examinée selon les conventions de la loi internationale", a répondu Massaoudou Hassoumi, directeur de cabinet de la présidence nigérienne.
Joint par Reuters, il a souligné que Niamey avait déjà pris contact directement avec le CNT, dont une délégation est attendue depuis plusieurs jours au Niger.
Plusieurs proches de Mouammar Kadhafi, dont l'un de ses fils, Saadi Kadhafi, se sont réfugiés au Niger voisin.
Massaoudou Hassoumi a souligné que jusqu'a présent aucun des 32 proches de l'ancien régime accueillis au Niger n'était poursuivi pour crimes.
Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger, s'est étonné que le CNT fasse appel au président français sur cette question.
"Le CNT n'a pas besoin de demander cela au président Sarkozy, nous sommes beaucoup plus proches de la Libye que de la France parce que la Libye est notre voisin", a-t-il dit dans un entretien téléphonique à Reuters.
Concernant Saadi Kadhafi, il a assuré qu'il n'y avait pas de demande, "ni du CNT, ni de la part du gouvernement français".
"Saadi Kadhafi est sous le coup de sanctions, il est interdit de voyager, ses avoirs sont gelés par l'Onu, donc il ne peut pas voyager sans que nous nous concertions avec l'Onu", a-t-il expliqué.
Le ministre a précisé que ses services étudiaient la possibilité d'accorder aux proches de l'ancien régime libyen le statut de réfugié politique.
"En attendant, ils sont interdit de faire la politique, d'être activistes et de prendre part au conflit qui se déroule dans leur pays", a-t-il dit.
Emmanuel Jarry, avec Mark John à Niamey et John Irish à Paris, édité par Gérard Bon
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