jeudi 21 juillet 2011

Vidéo : Montréal emportée dans la nuit par les riffs touaregs de Bombino

Vidéo : Montréal emportée dans la nuit par les riffs touaregs de Bombino 

ACTUALITE

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20/07/2011 


21 h, le club Balattou fait salle comble.

Lentement la foule réunie autour de la scène dans une promiscuité presque familiale, se laisse charmer par la guitare acoustique, les percussions et voix qui s'allient parfaitement sur une berceuse aux échos de contrées lointaines. Le rythme répété, l'ensorcelante guitare transportent alors les fidèles par un subtil crescendo dans une transe électrique qui ne s'achèvera qu'au moment de fermer les yeux pour basculer dans le monde des rêves. Les sourires sont sur tous les visages et révèlent encore un peu plus de la joie mystique qu'enfantent les musiciens.

Mais qui peut prétendre à épanouir tout un chacun dans la désinvolture la plus complète ? Omara “Bombino” Moctar, c'est ainsi que ce magicien du blues touareg se nomme.

Yasmina Bartova Zouaoui, à Montréal. 

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Avec "Agadez", le guitariste nigérien Omara “Bombino” Moctar a livré un véritable chef d'oeuvre du blues touareg, et du blues tout court devons nous ajouter. Un disque épuré, envoûtant, autant inspiré par les riffs de guitare d'Ali Farka Touré que par ceux d'Hendrix - fruit de trois ans d'exil forcé au Burkina, lorsque deux de ses musiciens ont été abattus par des militaires. Quelques heures avant son concert à Montréal, nous avons rencontré ce jeune homme de 30 ans à la sensibilité et l'inspiration hors du commun. 

Tu joues un blues inspiré et tes phrasés de guitares évoquent les grands noms de la musique touarègue et malienne, mais aussi ceux des grands blues men américains. La culture du blues est-elle partagée par les jeunes au Niger ?

Bombino : Au Niger, si tu vas à Agadez, je peux t'assurer que les jeunes sont amoureux de la guitare. Dans les villages, même dans la brousse, c'est impossible de ne pas croiser des enfants avec des guitares. Il y a une manière de jouer la musique unique ici. C'est pour ça que nous souhaitons vraiment que les gens reviennent à Agadez. A la fin des années 80, il y avait tellement d'amis français qui venaient, il y avait beaucoup d'échanges. Et ces histoires de rebellions nous ont fait énormément souffrir. Il n'y a pas longtemps, j'ai appelé le maire d'Agadez pour voir comment nous pourrions faire pour que les gens se réveillent. Désormais c'est une lutte pour que nos amis reviennent ici.

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