mardi 12 juillet 2011

300 jours aux mains d'Aqmi. Un message des familles des otages d'Arlit

12.07.2011

eclair001.pngDans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, sept personnes, dont un cadre d'Areva et son épouse, tous deux de nationalité française, et cinq employés de Satom (trois Français, un Malgache et un Togolais) ont été enlevées à leur domicile à Arlit, au Niger.
Demain, mercredi, cela fera 300 jours que les otages sont détenus au Sahel.
Parmi les 4 Français toujours retenus par Aqmi, il y a Daniel Larribe, 59 ans, ingénieur expert en techniques minières pour Areva. Il y a aussi Thierry Dol, ingénieur de 29 ans pour un sous-traitant d'Areva, marié, originaire de la Martinique ; Pierre Legrand, 25 ans, originaire de Couffé en Loire-Atlantique, qui est fiancé et travaille pour une filiale de Vinci, et Marc Ferret, 43 ans, Français habitant Madagascar, salarié du groupe Vinci au Niger.
Ce matin, les familles ont fait parvenir à Ouest-France et à quelques autres médias un message où ils expriment leur inquiétude et leurs attentes. En voici le texte intégral:
« Cela fait 300 jours que nous attendons le retour des 4 salariés d'Areva et Vinci, enlevés au Niger. Cette situation est intolérable, insupportable. Notre inquiétude grandit à mesure que passent les jours et les nuits interminables.
Nous redoutons le danger que représente la durée de cette détention dans des conditions qui comportent des risques pour leur santé.  Nous ne comprenons pas les raisons qui maintiennent en détention des français qui n'étaient au Niger que pour faire leur travail dans deux grandes entreprises qui continuent d'ailleurs d'y poursuivre leurs activités (que ce soit au Mali ou au Niger).
Nous ne comprenons pas pourquoi le silence est total et pourquoi il n'est pas possible d'établir un lien de réconfort entre les otages et leurs proches comme cela se passe avec des prisonniers. Leurs épouses, leurs fiancées, leurs mamans, leurs enfants, dont un petit garçon né depuis l'enlèvement, les attendent avec une anxiété grandissante.
Nous voulons bien croire à l'engagement de tous les acteurs de ce drame et particulièrement à ceux qui détiennent une part de responsabilité dans cette affaire, pour la résoudre au plus vite et dans les meilleures conditions. Dans notre angoisse nous ne pouvons oublier ceux qui ont perdu la vie après leur enlèvement que ce soit à Niamey ou à Abidjan et nous adressons nos pensées à leurs familles.
Nous attendons de tous les responsables des initiatives efficaces.
Nous voulons que le retour des otages sains et saufs soit une priorité partagée.
Nous demandons aussi à tous les français de nous rejoindre et de rester mobilisés.
Nous appelons tous ceux qui se sentent concernés par l'injustice de cette privation de liberté à s'engager avec nous pour exiger la libération de tous les otages dans le monde.
C'est une cause importante qui doit retenir l'attention de tous. Ne les oublions pas »
Familles Dole, Feret , Larribe, Legrand-Robert.

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