dimanche 5 juin 2011

Lézignan-CorbièresUn élan humanitaire des Corbières au Mali

 
Catherine Bordier et son mari ont mené de multiples projets.
Catherine Bordier et son mari ont mené de multiples projets.
Depuis près de 25 ans, le Groupe de Coordination Aude Mali est un acteur majeur de l'aide humanitaire dans ce pays, et plus particulièrement auprès des populations Touaregs.
Génèse.
Tout commence en 1984, avec la grande famine et la sécheresse catastrophique qui touche l'Afrique subsaharienne. À cette époque, Jean-Jacques et Catherine Bordier travaillent avec la mission d'urgence de Médecin Sans Frontières au Nord du Mali. Une fois celle-ci terminée, ils décident de continuer, et créent leur association afin de venir en aide à ces peuples nomades totalement dépourvus.
Depuis toujours, leur modèle de fonctionnement est modeste : une trentaine de membres, peu d'argent, mais une volonté de faire bouger les choses.
Leurs actions sont diverses, et ils commencent par effectuer de la reconstitution de cheptel (chèvres et moutons) en partenariat avec Vétérinaires Sans Frontières. Pour Catherine, cette ONG est d'ailleurs "la seule à avoir compris que si les animaux sont en bonne santé, les gens vont bien,".
Création d'écoles.
Par la suite, le couple s'est attelé à la création de puits, près de Tombouctou, avant d'être délogé par la rébellion des Touaregs contre l'État Malien, en 1991. À ce moment-là, ils se dirigent vers l'Adrar des Iforas, dans la région de Kidal au Nord Est du pays, pour une mission d'urgence d'aide médicale et nutritionnelle.
Touchés par l'environnement local, ils décident de s'investir pour le développement de cette région extrêmement sinistrée. À cette fin, ils commencent, en 1994, la création d'une école destinée à la soixantaine d'enfant présents sur place. Ils réparent donc un ancien bâtiment et créent un dortoir, avant d'engager deux enseignants, pour commencer. Devant le succès du projet, qui est aujourd'hui pris en charge par l'état malien (mais qu'ils continuent à aider financièrement), le couple créé une deuxième école en 1996 près de Tombouctou. Fréquentée par une grosse cinquantaine d'élèves à ses débuts, pas moins de 250 enfants arpentent ses couloirs de nos jours. Là aussi, l'état malien a fini par prendre l'institution sous son égide, sans toutefois en assurer l'autonomie financière.
Centre culturel et recherche de financements.
Avec l'arrivée d'AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) dans les territoires désertiques du nord du Mali, Jean-Jacques et Catherine ont dû peu à peu limiter leurs voyages. Pourtant, ils sont parvenus à créer un centre culturel Touareg à Kidal, en 2009. Mis en place avec la complicité de Daniel Bedos, l'ancien directeur du Printemps des Comédiens de Montpellier, ce lieu est destiné à faire la promotion de la culture Touareg par l'intermédiaire de plus de 5 000 ouvrages.
Toutefois, bien qu'humanitaire, ces actions ont un coût. Alors pour lever des fonds, le couple installé près de Mayronnes multiplie les activités. Ils proposent à la vente de l'artisanat Touareg venu directement de Kidal : cuirs, bijoux, sculptures, etc. Ils organisent également des soirées avec repas et animation musicale, fabriquent avec beaucoup de talent de la pâtisserie africaine, et sont présents lors de nombreuses expositions et festivals un peu partout en France (et à Mayronnes le reste du temps).
Si vous voulez aider à la survie et au développement des hommes bleus du désert, n'hésitez pas à contacter le Groupe de Coordination Aude Mali.

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