dimanche 17 avril 2011

Les États-Unis chercheraient un pays qui pourrait accueillir Kadhafi



Le gouvernement américain a lancé une intense recherche pour trouver un pays qui pourrait accueillir le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a indiqué samedi le 
New York Times.
Mouammar Kadhafi
Photo: La Presse Canadienne /Pier Paolo Cito
Mouammar Kadhafi le 10 avril 2011 alors qu'il s'apprêtait à rencontrer une délégation de l'Union africaine à Tripoli.
Cependant, le colonel Kadhafi risquant d'être poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour les atrocités commises contre son propre peuple depuis le début de la rébellion, les responsables américains n'ont qu'une courte liste de pays potentiels.
Trois responsables de l'administration Obama ont indiqué au New York Times qu'ils tentaient de trouver un pays qui n'ait pas signé ou ratifié le Traité de Rome qui oblige les pays à livrer quiconque est inculpé par la CPI.
Kadhafi pourrait ainsi trouver refuge dans un pays d'Afrique, dont la moitié des États n'a pas signé le traité.
« Nous avons tiré quelques enseignements de l'Irak, et un des plus importants est que les Libyens doivent prendre la responsabilité du changement de régime, pas nous », a indiqué au quotidien un haut responsable de l'administration Obama.
« Ce que nous essayons simplement de faire c'est de trouver le moyen d'organiser une issue pacifique », a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 27 février dernier une résolutionimposant des sanctions contre le régime de Kadhafi et demandant que soit saisie la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye pour les « violations systématiques des droits de l'homme » et les attaques contre la population civile qui « pourraient constituer des crimes contre l'humanité ».
Vendredi les présidents français Nicolas Sarkozy et américain Barack Obama, et le Premier ministre britannique David Cameron, ont demandé le départ du colonel Kadhafi, dans une tribune commune publiée par quatre quotidiens.
« Il ne s'agit pas d'évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d'imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi [...] il est impensable que quelqu'un qui a voulu massacrer son peuple joue un rôle dans le futur gouvernement libyen », ont indiqué les trois dirigeants.
Associated Pres

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